09/05/08 (B446-B) Communiqué de l’UDT du 6 mai sur la dégradation de la situation et pour dénoncer les tentatives de déstabilisation et le non-respect des accords.

COMMUNIQUE DE PRESSE

La situation syndicale se dégrade de plus en plus à Djibouti compte tenu des ingérences intolérables de certains milieux du pouvoir public dans les affaires syndicales.

L’accord intervenu grâce aux bons offices de la mission de Contact Direct du BIT en janvier 2008 entre syndicats et gouvernement représenté par le ministère de l’Emploi semble être renvoyé aux calendes grecques. Pourtant lors de ces négociations aussi bien les représentants des syndicats que ceux de la Mission de Contact, ont beaucoup apprécié la volonté affichée du pouvoir public à vouloir trouver des solutions viables.

Cependant, aucune amorce de procédure n’a jusqu’à présent été entamé dans le sens de la normalisation syndicale malgré l’engagement alors pris au plus haut du gouvernement notamment au niveau de la primature en vue de réintégrer,entre autres, les dirigeants et les militants syndicaux licenciés à partir de 1995 avec tous les droits pertinents (notamment avec paiement des cotisations sociales et arriérés de salaires).

Pire, une tentative de déstabilisation délibérée du mouvement syndical et en particulier de l’UDT a été initié par le pouvoir public avec le concours de l’ancien président Mohamed Youssoui du clone de l’UDT de juillet 99 mort né. Ce dernier que nous avons pourtant réhabilité à notre Congrès de 2002, vient de reprendre service auprès des pouvoirs publics pour entamer une nouvelle tentative de clonage de l’UDT.

Une fois encore il est question d’écarter de l’UDT les dirigeants légaux et légitimes pour en substituer comme en juillet 99 des pseudos syndicalistes ne disposant d’aucune légitimité sinon qu’ils ont été mandatés à cet effet par le pouvoir.

Et ce dans le but non avoué de contourner en priorité l’accord dernièrement intervenu et dont nous réclamons l’application stricte et honnête d’une part et de l’autre de mettre au pas un syndicalisme libre et indépendant qui refuse jusqu’à présent d’obtempérer aux diktats des pouvoirs publics qui voudraient se l’aliéner définitivement.

Aussi devant cette trahison manifeste de ce «syndicaliste» ne représentant aucune structure syndicale viable sinon qu’il a été coopté à un moment donné de l’histoire de notre mouvement syndical, au sein de la direction de l’UDT, la quasi majorité de la direction de l’UDT et de son Conseil Général ont décidé dans une réunion extraordinaire tenu le 03 mai 2008 de suspendre Mohamed Youssouf jusque là vice président de l’UDT et qui vient de s’autoproclamer pour la circonstance, président de l’UDT, du Comité Exécutif comme d’ailleurs de l’UDT en attendant la tenue du Congrès pour la confirmation définitive de son exclusion.

Pour mémoire, nous rappelons que ces procédés de clonage intervient à chaque fois qu’une mission de contact direct du BIT pense avoir trouvé des solutions satisfaisantes avec les parties concernées comme ça été le cas en juillet 99 après la mission de contact de janvier 98.

Enfin, l’UDT exhorte les pouvoirs publics:

• à cesser d’encourager directement ou indirectement ces genres de manoeuvres de bas étages de toutes les façons vouées à l’échec comme les fois précédentes,

• à respecter ses engagements pris en janvier 2008 par devant la Mission de Contact en appliquant sans restriction l’accord intervenu en vue de la normalisation de la situation syndicale en souffrance depuis plus d’une décennie

• et les invite courtoisement à la table de négociation pour enfin concrétiser l’avènement d’un dialogue social rompu à leur initiative dans un cadre tripartite pour pouvoir restaurer dans le respect réciproque, la confiance mutuelle, l’harmonie et la concorde entre partenaires sociaux dans l’intérêt général de notre nation.