29/05/08 (B449-B) ALELOO Magazine (Religieux) Erythrée : Des pasteurs risquent la peine de mort

Nous venons d’apprendre que plusieurs pasteurs pourraient être accusés de haute trahison, un crime passible de la peine de mort en Erythrée. Haile Naizghi et Kifle Gebremeskel, pasteurs de l’église du Plein Evangile, ainsi que Tesfatsion Hagos de l’église évangélique Rema, seraient concernés. Les trois pasteurs sont emprisonnés en raison de leur foi, de même que plus de 2000 autres chrétiens.

Ces prisonniers subissent la torture et les coups, sont parfois enfermés dans des conteneurs métalliques et des cellules souterraines pour les forcer à renoncer à leur foi.Ces prisonniers, pour la plupart détenus de manière arbitraire, subissent la torture et les coups, sont parfois enfermés dans des conteneurs métalliques et des cellules souterraines pour les forcer à renoncer à leur foi.

Et ce week-end, de nouvelles arrestations ont eu lieu, alors que le pays fêtait l’anniversaire de son indépendance. Un groupe de chrétiens appartenant au mouvement de renouveau de l’Eglise orthodoxe d’Erythrée s’était réuni secrètement dans le but de prier pour le pays, quand des policiers ont surgi dans la maison. Les 25 personnes présentes ont été arrêtées et sont actuellement détenues au commissariat d’Adi-Kuala, une ville située près de la frontière éthiopienne.

Ce même week-end, nous avons aussi appris une bonne nouvelle : La libération de 25 autres chrétiens, détenus depuis 3 mois, contre une caution de 80 000 nakfa (3400 euros) chacun.

Le président de ce petit pays de la Corne de l’Afrique, Issayas Afewerki, a fermé toutes les églises protestantes indépendantes du pays en mai 2002, interdisant également toutes leurs célébrations et emprisonnant tous ceux qui veulent continuer à se réunir.

Depuis cette date, seules les églises orthodoxe, catholique et luthérienne considérées comme églises historiques sont autorisées. Le gouvernement entend bien contrôler toute activité religieuse sur le territoire, et même ceux de l’Eglise orthodoxe qui ont laissé entendre leur désaccord sont aujourd’hui en prison.