31/07/08 (B459) Tribune de Genève – Red Sea bridge Project : Cheikh Tarek Mohamed Ben Laden à Djibouti

ADI- Cheick Tarek Mohamed Ben Laden, président du conseil d’administration de Middle East LLC et promoteur du gigantesque projet de construction du pont reliant Djibouti au Yémen, est arrivé lundi à Djibouti, à la tête d’une importante délégation d’investisseurs internationaux.

Accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre, M. Dileita Mohamed Dileita, l’homme d’affaires saoudien s’est retrouvé par la suite au Kempinski Palace de Djibouti pour exposer aux représentants des grandes entreprises étrangères, dont des majors de l’industrie et du bâtiment, ce projet qui figure en bonne place dans le programme officiel des investissements à Djibouti.

« Le pont du Bab-el-Mandeb (« les portes de l’enfer » en arabe, du nom du détroit séparant Djibouti du Yémen) sera long approximativement de 28,5 kilomètres et reliera le Yémen à l’île de Périm, dans la mer Rouge, et Djibouti sur le continent africain.

Avec une route à six voies et quatre lignes ferroviaires, il se composera de poutres et d’un pont suspendu qui sera le plus long du monde.

Le projet prévoit également l’édification d’une ville nouvelle cité baptisée Madina al-Nour » (Ville lumière), « d’une superficie de 600 km2 », au nord de Djibouti, en face du détroit de Bab-el-Mandeb.

En plus d’être un centre touristique, industriel et économique, cette nouvelle cité servira de zone franche extraterritoriale pour tous les types d’échanges commerciaux possibles entre les continents africain et asiatique.

« Grâce à la mise au point des schémas directeurs du pont et des villes futuristes, dont la construction est prévue des deux cotés de la mer Rouge, nous sommes actuellement en mesure de discuter avec les investisseurs potentiels des opportunités que peut générer ce colossal projet », a souligné le dirigeant de la société Al Noor Holding Investment.

Selon Mohamed Ahmed Al-Ahmed, ingénieur de formation, « cet ambitieux projet de 200 milliards de dollars sera historique car il permettra de booster dans l’avenir les économies émergentes d’Afrique et du Moyen-Orient ».

Ce gigantesque pont intercontinental qui, selon lui, est la première connexion physique entre l’Afrique et le Moyen Orient depuis l’ouverture officielle du Canal de Suez en 1869, « promet d’être l’un des meilleurs ouvrages techniques de tous les temps ».

« L’emplacement géographique des villes Al Noor à Djibouti et au Yémen feront de celles-ci les centres commerciaux et de distribution les plus importantes d’Afrique et du Moyen Orient », a souligné Al-Ahmed,.

« A l’instar de toutes les infrastructures urbaines globales, ces deux cités abriteront tous les services essentiels à une métropole moderne et de haute technologie », a-t-il ajouté.

« Il est également prévu dans le projet « Villes Al Noor » l’élévation de trois zones commerciales, des campus de recherche et de développement, des parcs technologiques, ainsi que des quartiers financiers et commerciaux abritant les meilleures entités commerciales du monde. », a précisé l’ingénieur Al-Ahmed.

Selon le responsable de la société Al Noor, « ces deux cités abriteront aussi certaines des institutions scolaires les plus raffinées, des équipements médicaux de pointe et de fantastiques attractions touristiques qui feront de ces villes les destinations obligatoires dans ce qui sera les marchés les plus dynamiques du monde ».

« L’objectif du projet « Villes Al Noor » est de créer des villes globalement intégrées reliant deux continents offrant et susceptibles d’influer non seulement sur les économies du Yémen et de Djibouti, mais aussi sur l’économie de la région, du Moyen-Orient et d’Afrique.

Le dirigeant de la société Al Noor Holding Investment a enfin affirmé que le projet d’édification de ces villes nouvelles, reliées par un pont ferré traversant la mer Rouge, sera le catalyseur du développement économique pour les générations à venir.