11/08/08 (B460) UDDESC / Communiqué sur le décret présidentiel controversé portant la dissolution du MRD.

COMMUNIQUE

Des informations publiées sur le site web de l’Agence Djiboutienne d’Information et du site web de la présidence de la république de Djibouti laissent entendre que, sur décret présidentiel daté du 09 juillet 2008, le parti politique de l’opposition dénommé « Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement» est dissous.

Pour prononcer la dissolution, le décret présidentiel avance comme raison l’invitation du Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement au Chef de l’Etat Erythréen à envahir la République de Djibouti et à porter ainsi atteinte à l’Indépendance Nationale, à l’intégrité du territoire et à la sûreté de l’Etat.

C’est une accusation pitre et qui met au grand jour, une fois de plus, l’abjection dont le régime djiboutien est devenu maître et sa gaucherie à pouvoir produire une mascarade digeste.

Le plus drôle aussi est la loi dont le décret présidentiel se réfère afin de donner une légitimité à la décision sans oublier que cette loi n°1/AN/92/2 e L relative aux partis politiques est la confirmation de la mise à terme définitive à Djibouti des mots : droits, libertés, justices, démocratie, etc. (se référer au rapport sur les droits à la liberté d’opinion et d’expression de janvier 2007).

Autre point intéressant de cette sentence controversée, c’est le président d’un parti politique, Rassemblement Populaire pour le Progrès, qui se décide sur la dissolution d’un autre parti politique légalement constitué.

En effet, celle-ci est une violation patente des plusieurs instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux. Mais, c’est aussi un point positif pour le peuple djiboutien parce qu’ils ont une preuve de plus et de taille pour démontrer aux instances internationales et régionales l’état de la démocratie et des droits de l’homme dans leur pays.

Secrétaire général de l’UDDESC
HASSAN CHER HARED