17/08/08 (B461) 31ème Jeux Où l’on pique. Aujourd’hui le grand criterium de la Fauche a réuni les meilleurs athlètes de la discipline. (ARDHD – Humour)

De nombreux coureurs, au palmarés éloquent, se sont affrontés dans ce criterium classique de la « Fauche ». Le parcours a été dessiné dans la ville de Djibouti. Il conduit les coureurs devant Gabode, Haramous, la Pharmacie de l’indépendance, la villa Christophe, la centrale de Boulaos, la brigade Est de la gendarmerie, les nombreuses propriétés et villas de Fathi et de Zakaria. Bref un immense pélérinage du souvenir des grandes étapes de la « Fauche » et de celles de la torture des citoyens soumis.

Sur la ligne de Départ 9 coureurs, sept piqueurs et deux tortureurs :

Yacin Elmi Bouh
Alain Romani
Djama Ali Guelleh
Ismaël Tani,
Yacin Elmi Bouh
Ali abdi Farah
Abdoukalder Douaeh Wais
Le « petit » Zakaria Hassan (militaire, ancien tortureur),
Omar Hassan Mattan (ancien tortureur)


Facétie du destin, c’est Borreh conduit la première échappée devant Gabode.
Devant la Villa Christophe, Omar Hassan Mattan passe en tête devant le « Petit » Zakaria Hassan. Les militaires et anciens tortureurs ont tenu à montrer que dans cette villa, ils avaient toujours été les plus forts.

La course a été passionnante. Cependant, l’équipe des tortureurs, plus faible, n’a pas réussi à placer l’un de ses hommes dans le peloton de tête. Les grands piqueurs ont affirmé, une nouvelle fois, leur surpématie sur le Trésor public et les aides internationales.

A l’arrivée, c’est finalement Yacin Elmi Bouh (Equipe sponsorisée par Massida) qui remporte la palme de la Fauche et la médaille d’or du Criterium.

Il est suivi à très courte distance par un out-sider, Alain Romani (Crédit agricole), puis par Djama Ali Guelleh (Equipe Coubbeche) et enfin un coureur qui fait rarement parler de lui : Ismaël Tani de la Présidence (pour les Ets Marill).

On peut estimer que la hiérarchie a été à peu près respectée, sauf à se demander si Djama Ali Guelleh n’aurait pas du gagner cette course….

(A noter que notre pohographe a été dérangé par un gamin perturbateur et même un peu provocateur, issu, comme toujours, du peuple pauvre et asservi. On veut bien admettre qu’il passait par là et qu’il ne voulait surtout pas être pris en photo.

Mais aux yeux du pouvoir, ce gamin innocent ne peut-être qu’un dangereux terroriste en herbe, car il n’a pas donné une bonne image de la Répulique banannière dirigée par Piqueurs professionnels qui rançonnent et qui accaparent toute l’économie.

Les victimes ne sont-elles pas les parents de cet enfant et tous les citoyens qui peuvent subir la torture à n’importe quel moment ?)