17/08/08 (B461) La Nation L’inflation va de record en record.


_______________________________ Note de l’ARDHD

Les populations défavorisées et les classes moyennes de Djibouti ne sont pas à la fête. Bien sur, la communication de Guelleh trouve toujours de bonnes raisons pour justifier les conséquences dramatiques de ses propres erreurs ou le plus souvent des ses honteux détournements.

Certes le pétrole coûte plus cher, mais l’incidence de la hause du carburant sur les produits alimentaires ne saurait en aucun cas justifier des augmentations vertigineuses supérieures parfois à 10 % par mois. C’est que quelqu’un augmente ses profits ….

Quand on sait que Djibouti est, dans le monde, pratiquement le pays qui reçoit le plus d’aides internationales et de perfusions, par tête d’habitant, il est légitime de se demander où passe l’argent, sinon dans la poche du Gang à Paulette-Le Chamelier …

Avec Guelleh, les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres s’appauvrissement. Les classes moyennes deviennent des classes défavorisées et les classes « dites » supérieures, lorsqu’elles ne sont pas salariées par la Nébuleuse GHA (Lire ou relire notre article qui explique le fonctionnement de cette néubuleuse et ses ramifications) sombrent progressivement dans la pauvreté.

Il serait temps de s’interroger effectivement sur l’intérêt de conserver un tel dirigeant et surtout sur ce qu’il a accompli de positif pour le pays. Nous, on voit, en particulier (la liste est loin d’être eshaustive !) une guerre inutile qui a fait 271 morts, selon les informations reçues à ce jour. (Seuls 44 ont finalement été reconnus du bout des lèvres, par le régime), des centaines de prisonniers et de blessés, un appauvrissement général et une dégradation de l’état et des services publics : enseignement, santé qui est maintenant exclusivement réservé à une petite élite, ….

Bien entendu, l’article de La Nation ne précise pas toujours s’il s’agit d’une inflation mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Ca facilite le flou artistique qui est l’une des signatures de ce régime dictatorial.

________________________________ (La Nation (Djib) 14/08/2008)

 » Les récentes mesures prises par l’Etat d’exempter cinq produits alimentaires de base, n’ont pas ralenti la vertigineuse hausse des prix.  » Tel est le constat qu’établit le dernier bulletin de l’indice des prix à la consommation du mois de juillet 2008 publié au cours de ce mois d’août.

La flambée des prix des denrées alimentaires consécutive à la hausse vertigineuse des prix des carburants a entraîné le grand retour de l’inflation. Celle-ci n’a cessé de progresser chaque mois, à en croire les données statistiques que collectent quotidiennement les agents de la DISED, la Direction des Statistiques et des Etudes Démographiques auprès des commerçants de la place. Elle a atteint un taux de 13,9 % au mois de juin dernier, 12,1% au mois de mai et 10,3% en avril.  » Le taux d’inflation dépasse la norme édictée dans le cadre des critères de convergence » fait observer le bulletin de la DISED.

Le document commente par ailleurs la spéculation à laquelle se livrent certains commerçants sur les prix de produits de première nécessité.  » Ces phénomènes spéculatifs expliquent en grande partie la tendance haussière des prix des céréales, du lait et des huiles au cours du premier semestre de l’année 2008. »

Les prix des produits alimentaires, ainsi que ceux des boissons et des tabacs ont progressé de 17,9%. Dans le même temps, le secteur des transports a évolué de 15%. Quant aux secteurs logements, eau, électricité, gaz et autres combustibles, la hausse a été de 10,4%.

Le document de la Dised fait état également des prix de la fonction « Santé » qui ont connu une hausse de +2,4% en juin contre +3,4% en mai. Sur trois mois, ce type de consommation affiche une augmentation de +6,5%. Cette fluctuation fait suite à celle de 3% intervenue au niveau du poste « médicaments modernes vendus dans les pharmacies ». En progrès annuel, les prix de cette fonction ont augmenté de +8,1%.