01/09/08 (B463) Communiqué du Président du GED pour le début du mois de Ramadan.

A toutes nos concitoyennes
et à tous nos concitoyens,

J’adresse à toutes nos soeurs
et à tous nos frères musulmans,
où qu’ils soient dans le monde, tous les voeux du Gouvernement en Exil pour que ce mois béni
du Ramadan, soit un mois
de recueillement, de prière
et de réflexion.

Au sein dui GED, nous avons une pensée toute spéciale pour toutes les Djiboutiennes et les Djiboutiens qui vivent au pays et qui souffrent sous le régime implacable de Guelleh.

Ils souffrent de la dégradation économique : le nombre de nos compatriotes qui n’a même plus les moyens de faire trois repas convenables par jour est en forte augmentation,

Ils souffrent d’un manque de liberté et de l’injustice. Le régime a accaparé toutes les ressources du pays et il monopolise à son profit, la police, la justice et les média qui sont placés sous ses ordres directs, sans aucune indépendance.

Ils souffrent d’un régime qui les chasse de leurs maisons, qui les exploite comme des esclaves et qui les prive progressivement de l’accès à tous les services publics : santé, éducation, eau, électricité, etc…

Et maintenant, fait nouveau, il souffrent de l’insécurité. La présence de forces armées étrangères sur notre sol et notre incapacité à les arrêter est devenu un sujet de crainte extrême pour l’avenir, pour la paix et pour la liberté.

De nombreuses familles souffrent aussi parce qu’un père, un frère ou un oncle a été tué, blessé ou fait prisonnier à Ras Doumeira et que le régime occulte ce qui s’est véritablement passé comme le nombre de victimes, blessés et prisonniers.

Par la faute du régime, la situation est alarmante, tant le sur le plan alimentaire que social. Ce mois béni du Ramadan commence dans une période particulièrement difficile pour nos concitoyennes et nos concitoyens et chacun devra subir les épreuves imposées par le régime.

L’inflation a atteint 300 % dans les dix derniers mois : bien entendu, les revenus n’ont pas suivi, ce qui explique un appauvrissement dramatique de la population, des risques de famine et d’épidémie.

Le régime essaye d’occulter ces faits en comparant la situation djiboutienne à celle d’autres régions de la Corne de l’Afrique (Somalie, Ethiopie), mais c’est faux ! Les situations ne sont pas comparables !

Si l’on additionne le montant de toutes les aides que Djibouti a reçues cette année, le pays aurait pu connaître un remarquable développement économique et social. Des activités viables auraient pu être créées. Les enfants pourraient suivre un enseignement de qualité et tous les Djiboutiens auraient pu avoir accès à des soins médicaux gratuits.

S’il n’en est rien, la faute est à mettre au compte de la corruption généralisée dans notre pays. La corruption commence à la tête même de l’Etat et se généralise dans les classes dominantes qui composent la garde rapprochée du Président auto-proclamé. Toutes les ressources collectives et financières du pays sont ainsi détournées pour enrichir des personnes privées, qui accaparent les liquidités et les propriétés publiques.

Le patrimoine du pays est cédé progressivement, sans appel d’offre, à des intérêts étrangers, moyennant comme on peut légitimement l’imaginer, des rétrocessions occultes.

La situation est alarmante ! A sein du GED, nous avons conscience de cette situation et nous assurons chaque Djiboutienne et chaque Djiboutien que nous travaillons pour y mettre un terme et pour créer les conditions d’une véritable reprise économique du pays et d’un retour à la Démocratie, à la Justice et à la Liberté.

En mon nom personnel je souhaite à chaque Djiboutienne et à chaque Djiboutien un bon ramadan. Après ce mois béni qui se déroulera, comme nous l’espérons tous, dans le calme, la sécurité et le recueillement, et avec tous les responsables du GED, nous serons amenés à prendre et à annoncer des décisions importantes.

Mahamoud Ahmed Idriss
Président du GED