26/10/08 (B471) Le Monde avec AFP / Treize morts dans plusieurs affrontements séparés en Somalie

A u moins 13 personnes ont été tuées dimanche en Somalie dans plusieurs incidents séparés impliquant les troupes gouvernementales somaliennes soutenues par l’armée éthiopienne et des insurgés menés par les islamistes, ont rapporté la police et des témoins.

Six personnes ont été tuées et neuf soldats somaliens blessés près de la ville de Baïdoa (250 km au nord-ouest de la capitale Mogadiscio) dans des affrontements entre des insurgés et des troupes gouvernementales, ont rapporté ces témoins.

Les accrochages ont débuté après qu’un convoi de soldats somaliens eut été attaqué à la mitrailleuse et au mortier par des insurgés près du village de Seydhelow (30 km au nord de Baïdoa), a rapporté un chef coutumier du village, Moalim Ali Derow, joint au téléphone par l’AFP depuis Mogadiscio.

Les six tués sont des combattants des deux camps, a-t-il précisé. Les neuf soldats blessés ont été transportés à Baïdoa, a indiqué de son côté un témoin, Ali Moalim Badhil.

En outre, trois personnes – dont deux policiers – ont été tuées dimanche dans le nord de Mogadiscio par l’explosion d’une bombe posée au bord de la route près d’un barrage de police, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.

« La bombe, dissimulée près d’un barrage de police, a explosé et tué deux de nos policiers ainsi qu’un civil; trois autres personnes ont été blessées », a expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat un officier de police.

Plusieurs témoins ont confirmé ce bilan.

Les corps de quatre civils ont été retrouvés également dimanche près de la ville de Wanlaweyn (environ 90 km au sud de Mogadiscio), après l’embuscade tendue tôt dimanche par des insurgés contre un convoi de l’armée éthiopienne, portant à treize le bilan total des morts ce dimanche.

« Nous avons trouvé les corps de quatre civils près de l’endroit où les Ethiopiens ont combattu les insurgés », a rapporté une résidente, Hasan Sugow.

La Somalie est le théâtre de violences meurtrières quasi quotidiennes depuis la débâcle fin 2006 – lors d’une offensive des troupes somaliennes et éthiopiennes – des tribunaux islamiques qui contrôlaient une partie du pays, en guerre civile depuis 1991.

Les insurgés menés par les islamistes, qui exigent le départ de toutes les forces étrangères du pays, mènent régulièrement des attentats meurtriers visant en particulier les forces somaliennes et éthiopiennes alliées, ainsi que la force de maintien de la paix de l’Union africaine (Amisom).