27/10/08 (B471) Toujours des violences en Somalie, en dépit de l’accord signé hier à Djibouti. (2 dépêches en Français et en Anglais)

________________________________ AFP

Somalie: les islamistes radicaux rejettent une nouvelle fois toute trêve

Les islamistes radicaux somaliens, qui ont déclenché une insurrection gagnant du terrain en Somalie, ont rejeté lundi l’accord signé la veille en vue d’un cessez-le-feu et d’un retrait des troupes éthiopiennes, jurant la poursuite du combat « contre les ennemis d’Allah ».

L’Ethiopie a pourtant accepté dès lundi le principe de ce retrait progressif, accédant ainsi à l’une de leurs principales revendications.

Mais une nouvelle fois, le porte-parole des « Shebabs » (combattants islamistes extrémistes), Mukhtar Robow, a rejeté tout accord négocié au sein de la conférence de réconciliation somalienne organisée depuis plusieurs mois sous l’égide de l’ONU à Djibouti, et boycottée par les Shebabs.

« Nous n’avons que faire de ce qu’ils ont négocié. Nous continuerons à nous battre contre les ennemis d’Allah », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse téléphonique.

« Nous avons déjà rejeté cette conférence et ses conclusions. Nous disons une nouvelle fois que nous ne les accepterons pas », a ajouté M. Robow.

Dimanche, le gouvernement somalien et l’opposition islamiste modérée ont signé à Djibouti un accord sur l’entrée en vigueur effective le 5 novembre d’un cessez-le-feu signé en juin mais jamais respecté, et sur le retrait progressif d’ici début 2009 des troupes éthiopiennes présentes depuis fin 2006 en Somalie voisine.

« Nous respecterons cette décision encourageante (…) L’accord va dans le sens de la position de l’Ethiopie sur le retrait en bon ordre des troupes » de Somalie, a déclaré lundi à l’AFP Wahide Belay, un porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

L’armée éthiopienne était intervenue en Somalie officiellement fin 2006, Addis Abeba arguant que les islamistes représentaient une menace pour l’Ethiopie.

Mais le rejet de l’accord par les islamistes radicaux est une nouvelle douche froide pour les pourparlers de paix en Somalie.

Les Shebabs, qui exigent le départ des forces étrangères de Somalie, sont en effet à la pointe de l’insurrection très meurtrière – particulièrement pour les civils – en cours.

Mogadiscio et un nombre croissant de villes somaliennes sont le théâtre d’attaques meurtrières quasi quotidiennes menées par les islamistes extrémistes, qui s’en prennent principalement aux forces somaliennes et éthiopiennes, à la force de paix de l’Union africaine (Amisom) et aux représentants gouvernementaux.

Lundi, des combats à l’artillerie lourde, qui ont fait au moins deux morts, opposaient les forces de sécurité somaliennes et leurs alliés éthiopiens aux insurgés dans la capitale Mogadiscio, selon des témoins.

Les combats ont débuté dans le quartier nord de Huriwa alors que les troupes somaliennes effectuaient une opération de ratissage.

En dépit du rejet des Shebabs, l’accord signé dimanche et ses modalités d’application seront au coeur de discussions des dirigeants de la sous-région réunis à Nairobi en début de semaine, avec environ 200 parlementaires somaliens.

Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad, 7 pays d’Afrique de l’Est) se tiendra mardi à Nairobi, afin de préparer un sommet des chefs d’Etat mercredi sur la situation en Somalie, en guerre civile depuis 1991.

« La réunion s’inscrit dans le cadre des pourparlers de l’ONU à Djibouti. Nous allons discuter des accords conclus à Djibouti, dont l’application du cessez-le-feu et le retrait des troupes éthiopiennes », a déclaré lundi à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable de l’Igad à Nairobi.

L’Igad regroupe aujourd’hui la Somalie, Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda et le Soudan. L’Erythrée y a suspendu sa participation en avril 2007, accusant le bloc de soutenir l’Ethiopie dans leur différend frontalier.

________________________________ Shabelle (En Anglais)

L’explosion d’un mine à Agfoi inflige des pertes aux forces éthiopiennes. //Land mine inflicts losses on Ethiopian troops in Afgoi (Info lecteur)

Ethiopian troops were targeted by successive explosions between Bar Isma’il checkpoint and Arbiska in Afgoi District of lower Shabelle region on Sunday night according to residents.

The successive explosions from landmines operated by remote control targeted Ethiopian soldiers patrolling areas between Bar Isma’il and Carbiska at about 01:00 [local time] in the morning.

The explosions inflicted losses on the Ethiopian troops as people who passed the area this morning say the saw body parts strewn on the ground.

It’s yet unknown the exact causalities on the troops.

No group has yet claimed the responsibility for that blast.

Islamic insurgents have carried out almost daily attacks on government troops and their Ethiopian allies in the capital since they were driven from Mogadishu in December 2006.

In the past few months, fighters linked to the Islamic Courts Union have begun staging hit and run raids on outlying towns.

Impoverished Somalia has not had a government since warlords overthrew dictator Mohamed Siad Barre in 1991 and then turned their clan-based militias on each other.