28/02/00 (LIB 23) Le lauréat du Prix Ludovic-Trarieux 2000 sera désigné le 2 mars 2000

Le
Prix International des Droits de l’Homme Ludovic-Trarieux "
a été créé le 27 février 1984,
en mémoire de Ludovic Trarieux, avocat qui, en 1898, en plein
cœur de l’affaire Dreyfus, en France, fonda la " Ligue
française pour la défense des Droits de l’Homme et du
Citoyen ", qui est à l’origine de toutes les ligues
créées depuis dans le monde.
Décerné
tous les deux ans il ne peut être ttribué qu’à
un avocat sans distinction de nationalité ou de barreau.

Le
lauréat est ainsi un avocat qui a, au cours des deux années
qui précèdent le vote du Jury, "illustré
par son œuvre, son activité ou ses souffrances, la défense
du respect des droits de l’Homme, des droits de la défense,
la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et l’intolérance
sous toutes leurs formes", après consultation des grandes
associations humanitaires.

Depuis
1992, le Prix est attribué conjointement par l’INSTITUT
DES DROITS DE L’HOMME DU BARREAU DE BORDEAUX et l’UNION DES AVOCATS
EUROPEENS,

Le
premier Prix LUDOVIC TRARIEUX a été attribué
le 29 mars 1985 à Nelson MANDELA, alors alors qu’il était
emprisonné depuis vingt trois ans en Afrique du Sud et remis
officiellement à sa fille, Zenani Mandela Dlamini, le 27
avril 1985.

C’était
à l’époque un des cinq premiers Prix dans le monde
à lui être décernbé décernés
(après le "Jawaharlal Nehru Award for International Understanding",
à New Delhi, en 1980, le "Dr Bruno Kreisky Prize for merit
in the field of human rights", à Vienne en 1981, le premier
"Simon Bolivar
International Prize" par l’UNESCO à Caracas, en 1983
et le "Playa Giron Award", (décerné par Fidel
Castro à Cuba, en 1984). Mais il s’agissait là
du premier Prix jamais décerné par des avocats . Et,
le premier par la France.Le 11 février 1990, Nelson MANDELA
était libéré. A partir de cette date, il a
été décidé d’attribuer à nouveau
le Prix tous les deux ans conjointement avec l’UNION DES AVOCATS EUROPEENS
(Commission "Droits de l’Homme").

A cette
occasion plus de 40 organisations non-gouvernementales, barreaux ou
associations à but humanitaire sont consultés à
travers le monde pour désigner le (ou les) candidat(s) qui
leur parait (ou paraissent) répondre aux critères spécifiques
d’attribution du Prix. L’attribution du Prix a été
rendue possible grâce au concours du Barreau de Bordeaux, de
l’Union des Avocats Européens, du Conseil Général
de la Gironde et de l’Ecole Nationale de la Magistrature.C’est ainsi
qu’ont été successivement lauréats :

1985
: Nelson MANDELA (Afrique du SUD)

1992 : Augusto ZÚÑIGA-PAZ
(Pérou)

1994 : Jadranka CIGELJ (Bosnie-Herzégovine)

1996 : Prix attribué conjointement à Najib
HOSNI
(Tunisie)et Dalila MEZIANE
(Algérie).

1998 : ZHOU Guoqiang (Chine)

Après Nelson MANDELA, en 1985, Najib HOSNI a été
le second lauréat à se voir attribuer le Prix alors
qu’il est en détention. Sa Candidature était présentée
par l’Union Internationale des Avocats (Commission Défense
de la Défense), la Fédération Internationale
de l’Action des Chrétiens pour
l’Abolition de la Torture (FIACAT), le Centre d’Information et de
Documentation sur la Torture-Tunisie (C.I.D.T.-TUNISIE), le "Lawyers
Committee for Human Rights" (LCHR – New-York), Amnesty International,
l’American Bar Association (ABA) – l’Institut des Droits de l’Homme
du
Barreau de Paris, Human Rights Watch (Washington).

Madame
Dalila MEZIANE
était,
quant à elle, la deuxième femme, après Madame
Jadranka CIGELJ
, en 1994, a recevoir le Prix. Sa candidature
était présentée par European Légal Network
on Asylum (ELENA).

Trois
mois après la remise de son prix, à Bordeaux, entre
les mains de son représentant, le Dr Hélène JAFFE,
Président de AVRE, Najib HOSNI a été libéré
par grâce présidentielle spéciale du présidant
BEN ALI, le 14 décembre 1996.

Le V
ème Prix a été attribué, le 25 Mai 1998,
à l’avocat chinois ZHOU Guoqiang. Malgré de longues
démarches, l’IDHBB n’a pu obtenir pour ZHOU Guoqiang la
garantie qu’il pourrait retourner à Pékin s’il venait
en France. C’est la raison pour laquelle ZHOU a du renoncer à
quitter le territoire chinois et a demandé à M. LIU
Qing, dirigeant d’HUMAN RIGHTS in CHINA qui vit en exil à New
York depuis 1991, où WEI Jingsheng l’a rejoint, de se rendre
à Bordeaux pour recevoir le Prix en ses lieu et place.
C’est
Robert BADINTER, ancien garde des Sceaux et ancien président
du Conseil Constitutionnel de France, qui lui a remis le " Vème
Prix International des Droits de l’Homme Ludovic Trarieux ",
le 2 octobre 1998, dans le grand amphithéâtre de l’Ecole
Nationale de la Magistrature à BORDEAUX.

Afin
d’aider le jury dans son choix, l’IDHBB a demandé, comme les
années précèdentes, à toutes les institutions,
associations de défense des droits de l’homme de lui faire
connaître la situation des avocats susceptibles de correspondre
aux critères cités d’attribution du Prix.

L’IDHBB
tient à remercier toutes les organisations des droits de l’homme
qui ont répondu à son appel et lui ont adressé
des dossiers de candidatures pour le Prix 2000 et particulièrement: