29/10/08 (B471-B) African Manager avec PANA : Le chef de la diplomatie somalienne reconnaît l’échec du TFG

Le chef de la diplomatie somalienne, Ismael Jama, a reconnu que la "paralysie" du Gouvernement fédéral de transition (TFG) et l’absence de cessez-le-feu dans le pays étaient responsables de l’effondrement des efforts de paix sur le terrain.

S’exprimant après le Commissaire de l’Union africaine (UA) pour la paix et la sécurité, Ramtan Lamamra, qui a mis en cause les querelles au sein du TFG dans l’échec du retour de cet Etat de la Corne de l’Afrique à une situation normale, l’officiel somalien a dit que seul un nouvel accord serait efficace.

"Nous sommes conscients de la nécessité de rendre le TFG plus cohésif, c’est pourquoi nous avons besoin de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour nous aider à trouver une formule bénéfique à tous. Il faut trouver un compromis" a déclaré le ministre somalien.

L’avenir de la Somalie est en jeu car le mandat de cinq ans du TFG expire l’année prochaine.

Le TFG a été créé pour ouvrir la voie à la mise en place des institutions étattiques en Somalie, mais n’a pas été en mesure de rétablir la situation dans le pays.

Les factions somaliennes ont finalement accepté un cessez-le-feu à l’issue de longues discussions organisées à Djibouti, ayant abouti à la signature d’un accord de cessez-le-feu.

L’accord donne au TFG le mandat de superviser le retrait des troupes éthiopiennes en Somalie.

"Notre situation sécuritaire s’est dégradée à cause de la paralysie du TFG. Mais le mandat du TFG vit ses derniers instants. Je voudrais demander à l’IGAD d’encourager l’accord de cessez-le-feu de Djibouti", a dit M. Jama aux ministres.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Seyoum Mesfin, quant à lui, fait savoir mardi que les troupes éthiopiennes resteraient en attendant en Somalie.

Par ailleurs, le Représentant spécial de l’ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould- Abdallah, a félicité le Gouvernement fédéral de transition et l’Alliance pour la relibération de la Somalie pour leur coopération et le travail considérable abattu durant ces trois derniers jours à Djibouti, qui s’est traduit par la signature, dimanche, de deux documents clés.

"Les Somaliens seront très heureux des progrès importants faits à Djibouti et des mesures positives prises ici" s’est réjoui M. Ould-Abdallah, ajoutant que "c’est le signe de l’engagement des différentes parties à faire avancer l’Accord de Djibouti".

D’après le document signé par les responsables des délégations au Comité de sécurité mixte, le cessez-le-feu deviendra effectif à partir de novembre 2008.

L’accord couvre aussi le transfert des troupes somaliennes et des mesures pour éviter un vide en termes de sécurité impliquant, initiallement l’AMISOM, avec l’assistances des forces ARS et du TFG jusqu’au déploiement des forces onusiennes.

Une déclaration conjointe, signée par le vice-Premier ministre, Ahmed Abdisalam Aden, et le président de l’Alliance pour la relibération de la Somalie, Sheikh Sharif A hmed, apprécie l’assistance de la communauté internationale et le leadership des Nations unies concernant la mise sur pied d’un Gouvernement d’union somalien.

Elle indique que le gouvernement sera ouvert à tous les somaliens et ira de pair avec un parlement inclusif.

La cérémonie de signature à Djibouti s’est déroulée en présence de diplomates originaires, entre autres, de Djibouti, d’Egypte, de France, d’Italie, des Etats-Unis, de l’Union africaine, de la Commission européenne, de la Ligue des Etats arabes, de l’Organisation de la conférence islamique et de membres de la société civile.

"Des principes très importants ont été établis" a déclaré M. Ould-Abdallah, qui note que "le défi est de s’assurer que des actions concrètes sont faites pour montrer au peuple somalien combien cet accord leur sera bénéfique".