21/11/08 (B475) Deutsche Welle / La Somalie toujours sans gouvernement.

Réunion d’urgence de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) ce mardi à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le blocage sur la formation du nouveau gouvernement somalien au centre des débats.

Les dirigeants de l’Afrique de l’est avaient donné jusqu’au 12 novembre dernier au président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed et à son premier ministre Nur Hassan Hussein pour parvenir à un accord sur la composition d’un nouveau gouvernement mais, samedi, à Addis Abeba, au cours d’une ultime rencontre, les deux hommes ont échoué à se mettre d’accord sur la composition de ce gouvernement. Le premier ministre Nur Hassan Hussein accuse le président Abdullahi de saboter les éfforts entrepris ça et là en vue de la formation du nouveau cabinet ministériel. Pourquoi les deux hommes peinent ils à s’entendre? Robert Wiren , spécialiste de la Somalie.

« C’est essentiellement lié aux loyalités claniques. On a pas l’impression qu’il y a une ligne politique qui est en jeu dans tout cela. C’est un gouvernement de bric et de broc. Il n’y a pas de logique politique ».

Ce blocage institutionnel préoccupe les Nations unies. L’envoyé spécial de l’Onu pour la Somalie, Ahmed Ould Abdallah, dans un message rendu public hier, demande au gouvernement, à l’opposition, à la diaspora et à toutes les autres parties de mettre fin à leurs divergences pour offrir un avenir plus radieux à leur pays. Et ce message devrait être également celui des ministres des affaires étrangères de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement au cours de leur rencontre d’Addis Abeba. Sur le plan militaire, les troupes de l’Union africaine ont commencé à s’installer à Mogasdicio en relais aux soldats éthiopiens appelés à quitter le pays. Pour Robert Wiren spécialiste de la Somalie, seule une intervention de L’Onu pourrait stabiliser ce pays.

« La communauté internationale va devoir réaliser qu’elle a laissé pourrir une région qui est devenue un trou noir. Quand on voit qu’on va capturer des pétroliers à 800 km au sud -est de Mombassa ,il ya vraiment un problème majeur .Il va falloir une intervention de l’Onu ».

Quant aux actes de piraterie, ils se poursuivent. Les pirates se sont emparés hier d’un super pétrolier saoudien chargé de 2 millions de barils de brut.

Georges Ibrahim Tounkara