30/11/08 (B476) De nombreuses réactions à l’annonce de la décision éthiopienne de retirer ses forces d’occupation du territoire de la Somalie avant la fin décembre 2008. (8 dépêches en Français et en Anglais)

_____________________________ 8 – Shabelle (En Anglais)

Dans une interview à Al Jazeera, le Président du GNT condamne les discussions de Djibouti sur le retour à l paix dans son pays. // Somali president condemns Djibouti peace talks

Somali president has condemned Djibouti peace talks according to an interview with Alajeera on Sunday.

Somali president Abdullahi Yusuf Ahmed described the power sharing deal that the Alliance for the Re-Liberation of Somalia (ARS) and the transitional federal government signed in Djibouti as a clan deal.

Abdullaahi Yusuf accused his Prime Minister Nur Hassan Hussein of working for the interest of one clan, but he did not specify of which clan he meant.

These remarks are casting doubt the already opposed peace deal.

Yusuf and Prime Minister Nur Hassan Hussein have disagreed the composition of a new government.

The Somali president Abdullahi Yusuf who invited Ethiopian troops into Somalia to oust the Islamic Courts Union in 2006, appears increasingly isolated.

Somalia has not had a functioning government since 1991.

_____________________________ 7 – Shabelle (En Anglais)

Trois explosions secouent Baïdo. Le Président annonce que le GNT ne contrôle plus que deux villes : Mogadiscio et Baïdoa // Explosions Rock Baidoa

Three blasts have rocked Baidoa town, a seat of Somali transitional Federal government on Sunday, witness said.

At least two people have been killed and more than ten others have been injured.

The explosions have been targeted to three places including the main market of the city, our reporter said, quoting witnesses.

It is yet unknown who carried out the attacks.

The situation of the city is tense as the police patrolling the main street of the city.

The Somali government forces and their Ethiopian allies have come under daily attacks by Islamists who oppose their presence in Somalia.

The Islamic Courts Union had taken control much of southern Somalia before they were ousted in 2006.

President Abdullahi Yusuf recently said his government controls only two cities – Baidoa and the capital, Mogadishu.

_____________________________ 6 – Afrique en Ligne

Les factions rivales somaliennes discutent à Nairobi

Les factions rivales somaliennes ont entamé, vendredi à Nairobi, au Kenya, des discussions sur les modèles de gouvernement de partage du pouvoir et de Parlement qui devraient être formés dans ce pays de la Corne de l’Afrique, sous le parrainage de deux agences des Nations unies.

Le Bureau politique des Nations unies pour la Somalie (UNPOS) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Somalie, les deux agences des Nations unies impliquées dans la recherche de paix en Somalie, ont dit qu’elles apportaient leur assistance technique à ces discussions.

Le Gouvernement intérimaire fédéral somalien (TFG) et l’Alliance pour la relibération de la Somalie (ARS) de l’opposition -formé après le déploiement des troupes éthiopiennes sur place- ont entamé de longues discussions destinées à trouver une solution politique au conflit en Somalie.

« Nous sommes heureux d’appuyer cette initiative immédiatement après la tenue d’un atelier de quatre jours à Djibouti qui a donné des résultats positifs, particulièremen concernant la formation d’un gouvernement d’union et d’un Parlement élargi et inclusif », s’est réjoui l’envoyé spécial des Nations unies pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah.

Les efforts de mise sur pied d’un gouvernement central pour la Somalie ont échoué plus de 14 fois. Le TFG a offert le meilleur espoir pour ce pays mais son influence a été réduite à néant compte tenu de l’opposition farouche de ses opposants, l’ARS, pour saper son influence sur le terrain.

« Il s’agit de la première d’une série de dialogues entre différents partenaires dans le processus complexe de rétablissement de la paix et la stabilité en Somalie », a déclaré Bruno Lemarquis, directeur pays du PNUD pour la Somalie.

On espère que les deux parties quitteront les discussions avec une vision plus claire de l’orientation de la Constitution qui sera esquissée mais aussi d’un éventuel programme à cette fin impliquant des consultations avec les différents partenaires, a dit M. Ould Abdallah.

D’autres consultations avec le comité de haut niveau créé à Djibouti devraient suivre.

Un ancien président du Parlement somalien, Sheikh Aden, qui a été élu par 275 parlementaires somaliens à l’issue de difficiles négociations au Kenya, dirige l’ARS.

C’est M. Aden, qui a dirigé la session parlementaire ayant élu le président actuel, Abdu llahi Yusuf, mais les deux dirigeants sont en total désaccord depuis que le président a désigné son Premier ministre, Ahmed Hussein Ghedi, qui a appelé les troupes éthiopiennes à l’aide.

M. Ghedi a été contraint de démissionner après plusieurs tentatives de destitution à travers un vote de défiance au Parlement. L’actuel Premier ministre, Hussein Hassan, connu sous le nom de Nur Adde, a invité l’ARS à discuter des modèles de gouvernement de partage du pouvoir.

Les discussions de Djibouti se sont achevées en début de semaine sur un accord relatif à la création d’un gouvernement inclusif, marquant le retour des membres de l’ARS et leur nomination comme membres du Parlement. Le Parlement somalien compte 275 députés.

Les députés, qui étaient bloqués au Kenya ont, depuis, été transportés par pont aérien pour une réunion spéciale avec les leaders de la région, sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (OGAD), ont fait l’objet de pressions constantes pour rendre crédibles les efforts de restoration de la paix.

Le gouvernement somalien a souffert d’une série de démissions de masse, tandis qu’un certain nombre de haut responsables du gouvernement et des parlementaires ont été tués.

La délégation de Sheikh Aden réclame le départ des troupes éthiopiennes de la Somalie. Le gouvernement éthiopien a demandé publiquement la fin du blocage politique en Somalie et déclaré vendredi qu’il retirait ses troupes sur place.

Les autorités kenyanes ont offert d’envoyer des troupes en Somalie. De plus, le Kenya propose également de former une armée de 10.000 hommes pour le gouvernement somalien dans le cadre du renforcement de ses institutions.

_____________________________ 5 – Shabelle (En Anglais)

Les notables du clan Hawiye saluent la décision éthiopienne de retirer ses forces de la Somalie. Hawiye Elders welcome Ethiopia withdrawal. (Info lecteur)

Hawiye Clan Elders have welcomed the withdrawal of Ethiopian forces after Ethiopian announced on Friday that they are going to withdraw from Somalia by the end of the years 2008.

Many Somalis welcomed when they heard the news of withdrawal.

We welcome the withdrawal of Ethiopian troops and we urge the Ethiopians to fulfill their commitment, said the deputy chairman of the council Jimale Mahamed Nuur( Jeeb weyne).

The people of Mogadishu are skeptical the withdrawal of Ethiopian soldiers.

The decision ends two-year presence of Ethiopian forces that engulfed the lives of many civilians.

Ethiopia has sent thousands of troops here since early 2007, when it launched a U.S.-backed operation that drove the Islamic Courts Union from Mogadishu after six months in power.

Since then, the Islamists have waged war against the government forces and their Ethiopian allies.

Ethiopian forces have killed many Somali civilians since their arrival and displaced thousands.

____________________ 4 – Shabelle avec AL Jazeera (En Anglais)

Le Président des Tribunaux islamiques appelle au déploiement d’une force internationale de maintien de la paix pour la stabilisation de la Somalie. // Somali leader seeks peacekeepers (Info lecteur)

Sheikh Sharif Ahmed, the chairman of Somalia’s Islamic Court’s Union (ICU), has called for the deployment of international peacekeeping forces to stabilise his country.

Ahmed on Saturday said that the peacekeepers should deploy when Ethiopian forces pull out as promised by the end of 2008.

Ethiopia, which sent thousands of troops to Somalia in early 2007 to drive out ICU fighters who had seized control of much of the country, said on Friday that its forces would pull out of the country by the year end.

« To those African countries that want to bring their own forces, we are telling you: You are welcome, » Ahmed told African elders at the Kenyan capital of Nairobi.

Ahmed, who heads a moderate faction among the Somali opposition groups, said peacekeepers could help create a chance of reaching a peaceful settlement in Somalia.

« We need also the stabilisation force to be brought to Somalia, » Ahmed said.

« We must not miss this very essential window of opportunity when we are actually seeing the light at the end of the tunnel. »

The African Union has 3,400 soldiers in Somalia helping to protect the capital, but there are fears that without reinforcements security will deteriorate when the Ethiopians leave.

Fighting in Somalia has killed 10,000 civilians since early 2007 and driven more than a million from their homes.

Nur Hassan Hussein, the Somali prime minister, also pleaded with the international community to step in when Ethiopian troops went home, saying there was hope for the peace process.

« There is a very real concern that a security vacuum will be inevitable, with the consequences you can imagine, » he said. « There is a great danger the situation may turn into chaos. »Somalia’s government has struggled to battle Islamic fighters waging an Iraq-style insurgency. They control most of the south and have been slowly advancing on the capital, Mogadishu.

____________________________________ 3 – Press TV (En Anglais)

Le premier ministre somalien plaide pour une assistance internationale afin de faire face au départ programmé des troupes éthiopiennes d’occupation. //Somalia urges filling Ethiopia vacuum (Info lecteur)

PM Nur Hassan Hussein has urged international assistance after the Ethiopian withdrawal.

Mogadishu urges a replacement for the Ethiopian soldiers who are due to quit Somalia leaving its embattled administration to sink or swim.

On Saturday, the Somali prime minister and a senior opposition leader unanimously urged that the vacancy be filled by the international community.

Premier Nur Hassan Hussein warned of the consequences should the security gap not be attended to.

« There is a great danger the situation may turn into chaos, » Reuters quoted him as saying.

Ethiopian soldiers, due withdrawal by the end of the year, entered Somalia in 2006 to assist the country’s beleaguered transitional government against uncompromising oppositionists, the Union of Islamic Courts (UIC).

Currently based in Asmara, Eritrea, the group regularly involves its gunmen, Al-Shabaab, in fights with the Ethiopians.

« We need also the stabilization force to be brought to Somalia, » said Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, the leader of the Djibouti-based Somali opposition, the Alliance for Re-liberation of Somalia (ARS).

Sheikh Sharif’s remarks marked a considerable shift in the stance of the opposition who had until before objected to deployment of foreign troops.

« To those African countries that want to bring their own forces, we are telling you: You are welcome, » he noted.

Earlier in the month, however, the UIC leader Sheikh Hassan Dahir Aweys dissociated his devotees from those of the rivaling camps saying « these men (Sheikh Sharif’s faction) have joined the Transitional Federal Government (TFG) who were fighting us. They signed an agreement with them. We still stick to our position, we stick to fighting. »

« I understand that Kenya is planning to deploy up to Kismayu town (in southern Somalia). Kenya should not burn the thatched house that it is living in, » he had noted.

____________________________________ 2 – AFP

Somalie: le Groupe des Sages de l’UA demande à l’ONU l’envoi d’une force

L’influent Groupe des Sages de l’Union Africaine (UA) a demandé samedi au Conseil de sécurité de l’ONU le déploiement « sans délai » d’une force de stabilisation internationale en Somalie, après l’annonce du retrait de l’armée éthiopienne de ce pays d’ici fin 2008.

Le Groupe des Sages – institution de l’UA composée d’anciens présidents africains influents sur le continent – a « instamment demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’assumer pleinement ses responsabilités, en particulier en autorisant sans autre délai la mise en place d’une force internationale de stabilisation » en Somalie

Cette institution redoute en effet que ne s’installe, à la faveur du retrait éthiopien, « un vide sécuritaire qui compliquerait davantage la situation sur le terrain et compromettrait gravement les efforts visant à promouvoir une paix et une réconciliation durables », selon un communiqué transmis samedi à l’AFP à Nairobi où les membres du Groupe se sont réunis.

L’UA estime que la persistance et l’aggravation des troubles en Somalie, « constituent une sérieuse entrave aux efforts que déploie l’Afrique pour promouvoir la paix, la stabilité et l’intégration », et « une grave menace à la paix et à la sécurité internationales », selon les termes de ce document.

Le Groupe des Sages de l’UA envisage qu’une force onusienne pourrait prendre » appui sur une Amisom (force de paix de l’UA en Somalie) renforcée et s’emploierait à faire avancer la cause de la paix, de la sécurité et de la réconciliation en Somalie ».

Cette force, selon eux, pourrait ainsi « faciliter le déploiement rapide d’une opération de maintien de la paix des Nations unies qui prendrait la relève de l’Amisom et appuierait la stabilisation et la reconstruction à long terme de la Somalie ».

Le Groupe des Sages est notamment composé de l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, de l’ancien président de Sao Tomé et Principe, Miguel Trovoada, de l’ancien secrétaire général de l’OUA, Salim Ahmed Salim, de la présidente de la Commission électorale indépendante d’Afrique du Sud, Brigalia Tbam, et d’Elisabeth Pognon, ancienne président de la Cour constitutionnelle du Bénin.

Les Sages ont également appelé la communauté internationale pour qu’elle s’engage « résolument en faveur d’une solution globale et durable au conflit en Somalie ».

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould Abdallah avait insisté vendredi pour que la communauté internationale parle « sérieusement avec les Ethiopiens, pour comprendre leur position et leur donner tous les appuis nécessaires pour éviter un vide sécuritaire ».

Le corps expéditionnaire éthiopien en Somalie est estimé à plus de 3.000 hommes. Il sert de force de protection à l’Amisom déployée à Mogadiscio depuis mars 2007, composée 3.400 militaires burundais et ougandais.

Selon un accord signé fin octobre à Djibouti entre le gouvernement somalien de transition et son opposition, dominée par les islamistes modérés, les troupes éthiopiennes déployées en Somalie devaient se retirer de certaines parties des villes de Beledweyne (centre) et de Mogadiscio avant le 21 novembre.

Il a commencé à être appliqué dès le 17 novembre, mais a été catégoriquement rejeté par les shebab, des combattants islamistes extrémistes qui mènent des attaques meurtrières quasi-quotidiennes contre les forces éthiopienne et celle du TFG.

____________________________________ 1 – Le Monde

Somalie: le groupe des sages de l’UA demande à l’ONU de déployer une force

Le Groupe des sages de l’Union Africaine (UA), composé d’éminentes personnalités africaines, a demandé samedi à l’ONU de déployer en Somalie « sans délai une force internationale de stabilisation », suite au retrait annoncé des troupes éthiopiennes de ce pays fin 2008.

« Le Groupe a été informé de la décision du gouvernement éthiopien de retirer ses forces de la Somalie, et ce dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord de Djibouti du 19 août 2008 », indique dans un communiqué le Groupe des sages de l’UA, une institution du département Paix et sécurité de l’UA.

« Dans ce contexte, et afin d’éviter un vide sécuritaire qui compliquerait davantage la situation sur le terrain et compromettrait gravement les efforts visant à promouvoir une paix et une réconciliation durables, le Groupe a instamment demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’assumer pleinement ses responsabilités, en particulier en autorisant sans autre délai la mise en place d’une force internationale de stabilisation », poursuit le communiqué.

L’Ethiopie a annoncé à l’UA et à l’ONU que ses troupes seraient complètement retirées de Somalie « d’ici la fin de l’année », dans un courrier adressé à ces deux organisations le 25 novembre, a indiqué vendredi le ministère éthiopien des Affaires étrangères.