18/12/08 (B478-B) Le Président du GNT désormais placé sur un siège éjectable. Le Kenya lui envoie des avertissements. Des rumeurs de procédure de destitution, que le Président rejette avec ses dernières forces… (8 articles en Anglais et en Français)

_______________________________ 8 – Shabelle (En Anglais)

Une délégation des Nations unies se rend à Jowhar où elle tient une réunion à huis clos avec des responsables islamiques qui ont pris le contrôle de la région. // A delegation from the United Nations has arrived in Jowhar 60 kilometres (36miles) north of the capital Mogadishu, Radio Shabelle reported on Thursday.

The delegation from Nairobi has arrived in Jowhar, Middle shabelle region and was welcomed by officials from the Islamic Courts Union.

The delegation had a closed door meeting with officials from the Islamic Courts Union in Jowhar and no comments has emerged from their meeting.

They also had a meeting with local NGOs.

It is the second time that a United Nation delegation arrives in Jowhar since the Islamic Courts Union has taken control of the town.

_______________________________ 7 – Article en Anglais

Le Président du GNT explique pourquoi une procédure de destitution contre lui, serait illégale. // Somali President Yusuf Describes Move to Impeach Him as Illegal

By Peter Clottey –
Washington, D.C

Somali President Abdullahi Yusuf has described attempts by some members of parliament who began the process to remove him from power as illegal and an affront to the rule of law. The impeachment move comes after President Yusuf fired Prime Minister Nur Hassan Hussein over the weekend, drawing sharp criticism from the United States. Washington said the prime minister’s removal critically undermines efforts to promote peace and stability in the region. President Yusuf fired Prime Minister Hussein unilaterally after months of public disagreements over the best way to bring peace in Somalia. But parliament rejected Yusuf’s decision and voted to keep the prime minister. President Yusuf, however, dismissed parliament’s vote as illegal, claiming that he has the right to appoint a new prime minister. Abdalla Haji Ali is a Somali parliamentarian. He tells reporter Peter Clottey from Baidoa that President Yusuf is the stumbling block to the Somali peace process.

"My reaction to the statement of the president is that he is actually the roadblock or the problem to the peace process in Somalia which is taking place in Djibouti. In fact, all the efforts that are being made for the last two, three, four months were directed at stopping the peace process. And he (Yusuf) accuses the prime minister of not helping the peace process and the reconciliation process. But I think he (Yusuf) wanted to subvert the constitution, hamper the peace process, and actually remain in power if the peace process doesn’t go anywhere, believing that he was going to remain in power," Ali pointed out.

He said public opinion polls support the move of parliamentarians to remove President Yusuf from power.

"In fact, it is not that we believe, but it is really that we have conducted surveys in the political circles and also we conducted opinion polls among the public. And we actually realized that if we remove the president, the Somali problem would actually be solved by itself," he said.

Ali reiterated that removing President Yusuf from power is the best for the Somali crisis.

"By removing President Yusuf from power, about 60 percent of the Somali problems would be solved. But by leaving him in power, it would actually increase or exacerbate the problem," Ali noted.

He dismissed as bluffing President Yusuf’s claim that he could not be impeached before Somalia’s attorney general investigated the allegations against him.

"We have a process of impeachment and we are going to refer to the 1960 constitution because in article seven of this new national charter, it stipulates that anything that is not addressed or stipulated in the charter should be referred to the 1960 constitution. And in that constitution, it stipulates that the parliament actually appoints a special court for the impeachment of the president. In the instance that it happens, two of the justices of the court would come from parliament and two other justices would be appointed outside of parliament. They would investigate and direct the impeachment process," he said.

Ali said there are a lot of parliamentarians who are backing the impeachment proceedings despite President Yusuf’s contrary claims.

"Let the president say what he feels like saying. But you know, we have a charter, and we have very clear articles in the charter that gives the authority or the power to the parliament to actually indict him or impeach him and remove his from power," Ali pointed out.

_______________________________ 6 – Le Monde

Ban Ki-moon se démarque de Mme Rice sur le maintien de la paix en Somalie

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est démarqué mercredi de la position de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, selon laquelle une opération de paix de l’ONU est nécessaire en Somalie.

S’adressant mardi au Conseil de sécurité, lors du vote d’une résolution autorisant pour la première fois la poursuite de pirates jusque sur le territoire de la Somalie, Mme Rice avait estimé le temps venu "d’envisager et d’autoriser une opération de maintien de la paix de l’ONU" dans ce pays en pleine anarchie.

Mais le chef de l’ONU a indiqué, lors d’une conférence de presse, que pour lui et ses conseillers, "la situation n’est pas mûre" pour le déploiement d’une telle force.

"Les conditions ne sont pas favorables pour qu’on envisage une opération de maintien de la paix de l’ONU", a-t-il dit.

La doctrine immuable de l’ONU est que ses Casques bleus ne doivent pas s’impliquer dans des guerres – civiles ou non – et que pour qu’une opération de maintien de la paix ait des chances de succès, il faut tout d’abord qu’il y ait une paix à maintenir.

La Somalie est en proie à une guerre civile depuis 1991 et son gouvernement fédéral de transition (GFT) ne contrôle qu’une faible partie de son territoire.

Mardi lors du débat au Conseil de sécurité, M. Ban avait estimé que la réponse la plus appropriée au problème sécuritaire en Somalie était l’envoi "d’une force multinationale (MNF), plutôt qu’une opération typique de maintien de la paix."

L’armée éthiopienne, qui est intervenue en Somalie en 2006 pour soutenir le GFT, doit s’en retirer début janvier, laissant une force de l’Union africaine (Amisom) mal équipée et en sous-effectifs (3.400 hommes) seule face à une rébellion islamiste revigorée.

"Le danger d’anarchie en Somalie est clair et immédiat. La nécessité d’agir aussi", a dit M. Ban lors de sa conférence de presse.

Il a précisé avoir approché sans succès les dirigeants de plus de 50 pays et trois organisations internationales pour des contributions à une éventuelle force multinationale. "Aucun pays ne s’est porté volontaire pour en prendre la tête", a-t-il dit.

A la place, il a recommandé des efforts accrus pour soutenir le processus de paix intersomalien, renforcer le potentiel de l’Amisom "par le financement, l’équipement et la formation" ou entraîner les forces somaliennes et établir une force maritime d’intervention, afin de préparer le terrain à "une éventuelle opération de maintien de la paix de l’ONU."

M. Ban a également salué la décision mardi du Conseil de sécurité "d’autoriser des actions contre les pirates sur le territoire de la Somalie". Au moins 108 navires ont été attaqués par des pirates depuis le début de l’année et 42 capturés, au large de la Somalie.

_______________________________ 5 – BBC Afrique

Somalie : procédure de destitution

Selon le texte de la motion déposée par les députés, le président Yusuf est accusé d’être un obstacle à la paix, de se conduire comme un dictateur et d’avoir échoué à faire progresser le processus de paix depuis quatre ans.

Il lui est aussi reproché d’avoir marginalisé certaines communautés, une allusion indirecte aux rivalités des clans qui se sont intensifiées sous son mandat.

Conformément à la constitution, le président Yusuf doit maintenant comparaître devant les députés pour présenter sa défense.

Pour être effective, la destitution doit être votée par les deux tiers des députes.

C’est un nouveau revers pour le président du gouvernement de transition.

Le président Yusuf a commis une grave erreur de jugement en décidant de renvoyer le premier ministre et son gouvernement dimanche dernier, pour "avoir échoué à ramener la paix".

Mais les députés ont estimé que le renvoi du Premier ministre violait la constitution et ont voté à une énorme majorité la confiance au premier ministre.

Ce qui n’a pas empêché le président de nommer un nouveau premier ministre; d’où la procédure de destitution engagée par le parlement.

Une solution rapide à la crise politique doit être trouvée rapidement car le gouvernement se doit de montrer un front uni face à la montée en puissance des insurgés islamistes qui contrôlent maintenant la plus grande partie du sud du pays et qui sont aux portes de Mogadiscio.

_______________________________ 4 – Press TV (En Anglais)

Les Parlementaires somaliens votent une résolution pour destituer la substitution du Président. // Somali president to face impeachment

Yusuf is accused of being a stumbling block to peace and side-lining some of the communities.
Somali lawmakers have voted for the impeachment of President Abdullahi Yusuf Ahmed, a day after he sacked Premier Nur Hassan Hussein.

On Tuesday, Abdullahi Yusuf Ahmed appointed Mohamud Mohamed Guled as a new prime minister to replace Nur Hassan Hussein despite strong objection from the parliament.

The dismissal caused outrage among lawmakers, who described the move as unconstitutional. The lawmakers accused the president of being a ‘dictator’ and disturbing the peace process in the war-torn country.

Parliament speaker Sheikh Adan Mohamed also criticized Yusuf for his decision, saying ‘the president is not able to sack the premier of Somalia’.

The motion was supported by 117 of lawmakers on Wednesday, and will be fully discussed in another parliamentary session, a Press TV correspondent reported.

President Abdullahi Yusuf Ahmed will attend an impeachment session to defend himself against the charges. The Parliament has yet to announce the impeachment date. To succeed, the motion needs a two third majority.

Yusuf accused Nur Hassan Hussein of not having a functional government and sacked the premier and the entire Cabinet on Sunday for what he described as their ‘failure to bring peace and security’ to the nation.

The two leaders have been at odds in recent months mainly over efforts to strike a reconciliation agreement with the Djibouti-based Somali opposition, the Alliance for the Re-liberation of Somalia (ARS).

Somalia has been without an effective central government since warlords toppled Mohamed Siad Barre in 1991. The ongoing violence in Somalia has resulted in the death and displacement of countless civilians.

_______________________________ 3 – Dépêche en Anglais

Le Président somalien fait face à une procédure de destitution, initiée par les parlementaires.. // Somali leader faces impeachment

Abdullahi Yusuf sacked his popular prime minister on Sunday

Somali MPs have voted to start impeachment proceedings against President Abdullahi Yusuf, accusing him of being a "stumbling block to peace".

He must now appear before parliament to defend himself. The motion would need a two-thirds majority to succeed.

The move in Baidoa comes a day after the president named a new prime minister in defiance of parliament.

It also prompted neighbouring Kenya to announce sanctions against the Somali president and his associates.

‘Miscalculation’

According to the Somali parliament’s motion, President Yusuf stands accused of being a stumbling block to peace; of behaving like a dictator and of failing to push the peace process forward after four years as president.

He is also charged with side-lining some of the communities.

The BBC’s Peter Greste in the Kenyan capital, Nairobi, says this is coded language referring to the increasingly bitter clan rivalries that have deepened under his leadership.

President Yusuf’s biggest miscalculation appears to have been a decision to sack Prime Minister Nur Hassan Hussein and his cabinet on Sunday, for "failing to deliver peace", he says.

President Yusuf and Mr Nur had clashed in recent months over attempts to deal with the Islamist-led armed opposition.

Our reporter says the government badly needs a unified front if it is to find peace with Islamist insurgents who now control almost all of southern Somalia.

The Ethiopian troops, which helped government forces drive Islamist forces from Mogadishu two years ago, are due to pull out in just over two weeks.

A small African Union peacekeeping force has indicated it may leave with the Ethiopians unless it gets reinforcements.

About one million people have fled their homes – many after fierce fighting in Mogadishu between Islamists and the Ethiopia-backed government forces.

Somalia has not had a functioning national government since President Mohamed Siad Barre was overthrown in 1991

_______________________________ 2 – XINHUA

L’IGAD nomme un ancien ministre kenyan pour coordonner les négociations en Somalie

L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une organisation régionale de médiation regroupant six membres, a nommé l’ancien ministre kenyan de l’Agriculture Kipruto Kirwa médiateur en chef du processus de paix en Somalie.

Le Kenya doit nommer un médiateur, conformément à la déclaration de Nairobi et à l’Accord de Paix de Djibouti, et le président kenyan a choisi M. Kirwa, a indiqué mercredi The Standard.

Le ministre kenyan des Affaires étrangères Moses Wetangula a révélé que M. Kirwa serait basé à Djibouti et disposerait également de bureaux à Addis Abeba et à Nairobi.

Cette nomination est intervenue au moment où le Kenya menace de prendre des sanctions contre les dirigeants somaliens qui font obstacle aux efforts visant à stabiliser leur pays.

Le renvoi du Premier ministre Nur Hassan Hussein par le président Abdullahi Yusuf aggravera encore les problèmes en Somalie, le parlement ayant refusé d’avaliser cette décision, a indiqué M. Wetangula.

L’IGAD, l’Union africaine (UA) et la communauté internationale ont lancé d’importants efforts dans le cadre du dialogue politique et de la réconciliation en Somalie, a indiqué M. Wetangula, qui a affirmé que la compétition politique et les divergences entre les hauts responsables continueraient à faire obstacle aux efforts.

Le président somalien Yusuf a renvoyé M. Hussein dimanche en raison de leurs désaccords sur la constitution d’un nouveau cabinet, demandée par les pays donateurs et les dirigeants régionaux.

Mais le parlement a réintégré M. Hussein lundi, aggravant la crise au sommet d’un gouvernement déjà fragile, alors que le président a nommé mardi un nouveau Premier ministre, ignorant la décision de réintégration du parlement.

La Somalie n’a plus connu de gouvernement national effectif depuis que l’ancien président Mohamed Siad Barre a été renversé en 1991.

_______________________________ 1 – XINHUA

Le Kenya met en garde les saboteurs de paix en Somalie

Le gouvernement kenyan a averti mardi les dirigeants somaliens qui entravent la tentative de stabiliser le pays qu’ils seront mis sous le coup des sanctions par les pays de la région et l’Union africaine.

Le ministre kenyan des Affaires étrangères Moses Wetangula a indiqué dans une déclaration que le limogeage du Premier ministre somalien Nur Hassan Hussein dimanche par le président Abdullahi Yusuf Ahmed exacerbera davantage les problèmes en Somalie, étant donné que le parlement a refusé de soutenir la mesure.

M. Wetangula a déclaré que l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), l’Union africaine (UA) et la communauté internationale ont investi lourdement pendant des années et se sont engagés dans un dialogue politique et de réconciliation en Somalie.

Selon lui, la concurrence politique et la polarisation entre les principaux leaders somaliens continuent de saper de tels efforts.

"Les dirigeants somaliens qui entravent la stabilisation de leur pays seront mis sous le coup des sanctions individuellement et collectivement par l’Union africaine (UA) et l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) conformément à la résolution 1844 (2008) du conseil de sécurité des Nations unies," a prévenu Wetangula.

Le président Yusuf a limogé Hussein dimanche après un désaccord sur le nouveau cabinet demandé par les pays bailleurs de fonds et les dirigeants de la région. Mais le parlement a rétabli Hussein dans ses fonctions lundi. Ce développement aggrave la division au sommet du gouvernement déjà précaire.

Le président Yusuf a désigné un nouveau Premier ministre mardi, ignorant la décision du parlement.