18/01/09 (B482) Radio Canada / Journaliste somalien libéré, aucune nouvelle de sa collègue albertaine

L’Union nationale des journalistes somaliens a indiqué qu’un journaliste somalien, Abdifatah Mohamed Elmi, et deux chauffeurs somaliens, qui avaient été enlevés avec une journaliste de l’Alberta et son photographe australien, ont été libérés vendredi.

L’enlèvement a eu lieu en août dernier près de Mogadiscio. Mais on ignore toujours le sort de la journaliste-pigiste Amanda Lindhout et de son photographe, Nigel Brennan.

L’otage somalien libéré a quant à lui expliqué que des aînés de son clan avaient négocié sa libération et qu’aucune rançon n’avait été versée.

M. Brennan et Mme Lindhout, pigiste pour la télévision et pour la presse écrite, sont arrivés en Somalie le 20 août, soit trois jours avant leur enlèvement. Ils faisaient partie d’un groupe revenant d’une visite d’un camp de réfugiés, situé à quelque 20 kilomètres au sud-ouest de la capitale, lorsque l’enlèvement s’est produit.

Interrogé sur le sort de ses deux collègues occidentaux, M. Elmi a affirmé que les Somaliens avaient été séparés du groupe peu après l’enlèvement, et qu’il ignore où ils peuvent se trouver.

Après avoir appris la libération des otages somaliens, le secrétaire général de l’Union nationale des journalistes somaliens, Omar Faruk Osman, s’est dit soulagé, mais a ajouté que le groupe est extrêmement inquiet du sort des collègues étrangers. Pour sa part, le groupe Reporters sans frontières a indiqué par voie de communiqué que la libération d’Abdifatah Mohamed Elmi est une bonne nouvelle, mais qu’il ne serait soulagé que lorsque les ravisseurs auront également relâché les deux journalistes étrangers.

À Ottawa, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Daniel Barbarie, a souligné que le gouvernement continue à faire ce qu’il peut pour faciliter la libération d’Amanda Lindhout et de Nigel Brennan.

Les auteurs de l’enlèvement auraient menacé de tuer Mme Lindhout et M. Brennan le mois dernier, si une rançon de 2,5 millions $ ne leur était pas versée au cours des 15 jours suivants. Cette échéance est passée et depuis, les kidnappeurs ne se sont pas manifestés.