28/01/09 (B483) La parlement somalien élargi prête serment et prolonge le mandat du TFG pour deux ans… Le leader ARS serait le candidat unique de l’opposition, tandis que 15 candidats plutôt côté gouvernement vont s’affronter lors de l’élection ….

________________________________ 3 – AFP

Somalie: les députés prolongent de deux ans le mandat du gouvernement

Les députés somaliens ont voté mercredi le prolongement pour deux années supplémentaires du mandat du gouvernement fédéral de transition (TFG) en Somalie, censé expirer en août prochain.

« Nous voulions que le mandat du TFG soit prolongé jusqu’en août 2011 de manière à faciliter des élections libres et justes », a indiqué le président du parlement, Aden Mohamed Nur.

« Nous ne pouvons pas continuer (à fonctionner) avec ce parlement pléthorique pendant plus de deux ans », a-t-il précisé.

L’expiration en août prochain du mandat du gouvernement de transition aurait signifié l’organisation de nouvelles élections.

L’actuel Parlement est doté de 550 sièges, contre 275 précédemment, dont 200 représentant les islamistes modérés et 75 la société civile.

Le Parlement a été élargi aux islamistes modérés en vertu d’un accord de paix passé sous l’égide de l’ONU en juin 2008 à Djibouti entre le gouvernement de transition et l’opposition islamiste modérée, pour tenter de résoudre la crise politique du pays.

Le TFG, fort du soutien international, a été constitué eu Kenya en 2004 afin de restaurer la stabilité en Somalie, ravagée par une guerre civile depuis 1991 et une catastrophe humanitaire, mais il s’est révélé incapable d’asseoir son autorité.

Les hommes politiques somaliens se retrouvent à Djibouti pour procéder à l’élection d’un nouveau président en raison de l’insécurité dans leur pays, après la démission d’Abdullahi Yusuf Ahmed.

Le Parlement a annoncé mardi le report de cinq jours, à lundi prochain au plus tard, de cette élection.

L’actuel Premier ministre Nur Hassan Hussein et le chef de l’Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS, islamistes modérés), Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, font figure de favoris. 17 autres candidats sont en lice dont le prédécesseur du Premier ministre, Ali Mohamed Gedi.

L’ex-président somalien, Abdullahi Yusuf Ahmed, élu en 2004, a démissionné le 29 décembre 2008 pour avoir échoué à « ramener la paix » dans son pays, au terme d’une crise politique majeure qui a paralysé les institutions du pays.


________________________________ 2 – Le Monde

Un ex-chef de guerre somalien candidat à la présidence

Qui contrôle le pouvoir, dans ce pays sans Etat qu’est la Somalie ?

Incertaine depuis des années, la réponse à cette question s’est encore compliquée depuis le retrait, à la mi-janvier, des soldats éthiopiens qui avaient chassé les Tribunaux islamiques voici deux ans.

A peine le dernier contingent d’Addis-Abeba avait-il quitté, dimanche soir 25 janvier, la ville de Baidoa, non loin de la frontière éthiopienne, que les milices chabab (« la jeunesse »), des islamistes de tendance salafiste, l’ont remplacé. « Nous informons tous les Somaliens que nous gouvernerons avec justice au moyen de la charia, la loi d’Allah tout-puissant, a déclaré lundi Cheikh Mukhtar Robow, le porte-parole des chabab selon la BBC.

Nous n’accepterons aucune Constitution humaine. » Ses hommes venaient de prendre possession de l’aéroport et du bâtiment du Parlement. Auparavant, l’ancienne base éthiopienne de Baidoa avait été pillée par des milices locales et des policiers.

L’entrée des extrémistes islamistes à Baidoa, à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio, marque un total retournement de situation. En 2006, cette ville avait constitué le bastion de la résistance aux Tribunaux islamiques qui contrôlaient Mogadiscio. Le très théorique Parlement du très précaire Gouvernement fédéral de transition (TFG) y avait donc été installé.

GUERRE CIVILE DEPUIS 1991

L’occupation du pays par l’armée éthiopienne, avec le soutien des Etats-Unis, a échoué à rétablir l’ordre mais elle a fait émerger, au sein de la mouvance islamiste, des combattants plus radicaux, les chabab. Parallèlement, le chef des Tribunaux islamiques, Cheikh Charif Ahmed, réputé modéré, s’est rallié au processus de paix auquel participent ses anciens ennemis du TFG. En Somalie, en proie à la guerre civile depuis 1991, la politique consiste surtout en l’affrontement entre des clans qu’opposent des rivalités familiales ou économiques.

Lundi, Cheikh Ahmed a annoncé sa candidature à la présidence somalienne vacante, au nom de son organisation, l’Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS). Le chef de l’ARS, l’un des seize candidats à la présidence, a dit vouloir « améliorer les relations » avec l’Ethiopie et décidé à « tenter de convaincre les jeunes miliciens (chabab) de combien il est important d’appartenir à une force qui est au service de la nation ».

Cette déclaration a été recueillie à Djibouti où les parlementaires somaliens sont réunis pour des raisons de sécurité. Cette assemblée doit mettre au point un processus de paix avec le soutien des Nations unies et de l’Union africaine (UA), conformément à un accord signé en juin 2008 sous l’égide de l’ONU. Les députés ont déjà décidé d’ouvrir leur assemblée à 200 islamistes modérés et 75 membres de la société civile.

Ils doivent encore désigner un nouveau président pour remplacer Abdullahi Youssouf Ahmed, qui a démissionné en décembre. Le premier ministre en exercice, Nur « Adde » Hassan Hussein, ainsi que son prédécesseur, Ali Mohamed Gedi, figurent parmi les candidats. Cette élection, qui devait avoir lieu mercredi 28 janvier au plus tard, a été reportée à vendredi, a annoncé le Parlement, mardi 27 janvier.

La prise de Baidoa par les islamistes opposés à ce processus politique ne devrait pas l’affecter, a déclaré mardi Jean Ping, le président de la Commission de l’UA. « La situation sur le terrain en Somalie s’est révélée moins grave que nous le pensions », a-t-il déclaré. L’occupation de Baidoa n’est pas une surprise pour nous. »

Les 3 400 hommes, ougandais et burundais, de la force de paix de l’UA en Somalie (Amisom) apparaissent pourtant comme les principales cibles des chabab, décidés à chasser les étrangers du sol somalien. Samedi, 17 civils ont été tués à Mogadiscio dans l’explosion d’une voiture chargée d’explosifs conduite par un kamikaze, qui visait un barrage de l’Amisom.

Le chaos en Somalie, qui a coûté la vie à 16 000 civils depuis le début 2007, déborde en zone maritime avec la multiplication des actes de piraterie. Mardi, la frégate française Floréal a déjoué une attaque contre un cargo. Neuf pirates somaliens ont été interpellés.

Philippe Bernard

________________________________ 1 – Shabelle (En Anglais)

A Djibouti, le nouveau parlement somalien élargi (de 275 à 550 députés) prette serment et prolonge le mandat du TFG, qui devait expirer en août 2009, de deux années supplémentaires. // New legislators take oath

New members from the Alliance for the Re-liberation of Somalia have been sworn in Djibouti and joined to the parliament, officials said on Wednesday.

Somalia’s parliament Wednesday extended for two years the term of the legislature which expires on August 2009.

Its expiry would have meant fresh elections, but already lawmakers have increased the size of parliament from 275 to 550 to include moderate Islamists to try and resolve the country’s leadership crisis.

Parliament speaker Sheik Adan Mohamed Nor told the lawmakers that the presidential election would be held in Djibouti on Friday afternoon, the 30th of this month.

Sheik Adan Mohamed Nor will remain as the country’s parliament speaker.

The Somali Transitional Federal Government and the Alliance for the Re-Liberation of Somalia (ARS) agreed last October on the outline of enlarging Somalia’s Transitional Federal Parliament and forming Government of National Unity.

Sheikh Sharif Ahmed, the presidential candidate from the ARS, was the first new opposition member of parliament to be sworn in. Candidates put their hand on the Koran and swore they would protect the country’s constitution.

140 out of 200 new parliament members were present at the ceremony.

Outside the meeting in Djibouti’s People’s Palace conference centre, presidential candidates handed out their CVs to members of parliament and had their photos taken with them.

The provisions of the candidate include; every candidate has to be a Muslim in religion and pay $2000, and also has to be 40 years old by age.

Representatives from Djibouti government and the International community were present at the swearing ceremony.

Moderate Islamist opposition leader Sheikh Sharif Sheikh Sheik Ahmed announced his candidacy on Sunday.

At least 16 candidates in total have declared an interest in succeeding President Abdullahi Yusuf Ahmed, but the opposition nominated Sheik Sharif Ahmed as the only candidate for the nation’s presidency.