05/02/09 (B484-B) OPA / Somalie / La FIDH demande une enquête sur les agissements de lAMISOM.
Le 2 février 2009, un convoi de la force de paix de lUnion africaine en Somalie (Amisom) a été frappé par un engin explosif sur une route dans le sud de Mogadiscio. En représailles, les soldats de lAmisom auraient ouvert le feu sur des bus situés à proximité, tuant plus dune quinzaine de civils selon plusieurs sources concordantes y compris les autorités somaliennes. Le porte-parole de lAmisom, Bahuko Baridgye, a démenti cette fusillade.
Depuis le retrait des forces éthiopiennes de Somalie, les soldats de lAmisom sont de plus en plus la cible des insurgés islamistes, notamment des El Shabab, non signataires de laccord de paix de Djibouti (août 2008), qui ont demandé mardi lintensification de la guerre sainte contre les troupes africaines. LAmisom, sous mandat du Conseil de sécurité des Nations unies au terme de la résolution 1744 votée le 20 février 2007, est déployée depuis mars 2007 en Somalie et est constituée de 3400 hommes, loin des 8000 initialement prévus, et reste mal équipée et sous-financée.
La FIDH condamne toute attaque des insurgés contre les soldats de lAmisom, les organisations humanitaires, les défenseurs des droits de lHomme et les civils et appelle les autorités somaliennes à poursuivre et juger les auteurs de ces attaques.
La FIDH appelle les insurgés à intégrer le processus de paix en cours en Somalie.
La FIDH demande au Conseil de paix et sécurité de lUnion africaine de diligenter dans les plus brefs délais une enquête sur les évènements du 2 février 2009 et, le cas échéant, de prendre des sanctions contre les soldats de lAmisom mis en cause. La FIDH demande au Conseil de sécurité des Nations unies de soutenir la mise en place de cette enquête.
La FIDH appelle le Conseil de sécurité des Nations unies et lUnion africaine à renforcer la capacité de lAmisom en moyens humains et matériels pour lui permettre de remplir effectivement son mandat, conformément à la résolution 1831 (2008) du Conseil de sécurité demandant un renforcement de lAmisom, et de former ses troupes au respect du droit international humanitaire et des droits de lHomme.