22/02/09 (B487) Nouvelles de Somalie. (6 articles en Français et en Anglais)

_________________________________ 6 – Le Figaro avec AFP

Somalie: explosion dans un camp de l’UA

Une explosion a été entendue dimanche dans un camp de la force de paix de l’Union africaine à Mogadiscio peu après qu’une voiture eut pénétré dans l’enceinte de la base, ont rapporté des témoins.

« J’ai vu une voiture entrer dans le camp des Burundais à l’ancienne université (…) Quelques minutes après il y a eu une forte explosion », a expliqué l’un de ces témoins, Ali Mohamed, qui n’avait pas d’autres détails sur cette explosion. Sous couvert d’anonymat, un officier burundais de la force africaine (Amisom) a fait état d’un « incident » dans un camp. « Nous enquêtons toujours », a-t-il ajouté en se refusant à tout autre déclaration.

La force de paix de l’UA en Somalie, constituée de 3.400 hommes (Ougandais et Burundais), loin des 8.000 hommes initialement prévus, est déployée depuis mars 2007 dans ce pays, mais reste mal équipée et sous-financée. Depuis le départ des troupes éthiopiennes de Somalie le mois dernier, l’Amisom est la seule force étrangère à Mogadiscio, ville ravagée par les violences.

Le retrait des Ethiopiens, alliés au gouvernement somalien, était la principale demande de l’opposition islamiste somalienne, mais les combattants extrémistes shebab ont juré de poursuivre leur combat contre l’Amisom.

________________________________ 5 – Shabelle (En Anglais)

Attentat suicide contre une position de l’UA à Mogadiscio . //Suicide bombers attack AU peace keepers in Mogadishu

A car loaded with explosives has targeted to the African Union peacekeepers in Mogadishu, witnesses said on Sunday.

Residents said the attack took place in former Somali University where a Burundian contingent is based.

Al-Shabaab Islamists claimed the responsibility of the attack. The spokesman of al-Shabaab, Sheik Mukhtar Robow Abu Mansoor, said one of their fighters wearing a jacket with explosives entered the Burundian base and another suicider exploded his car in the base.

He claimed that they have inflicted heavy casualties to the African Union soldiers, but the spokesman of AU peace keepers in Mogadishu Maj. Ba-Huko Barigye, said there was not a suicide attack, but confirmed to radio Shabelle that they have been attacked by mortar shells.

Witnesses said several mortar shells landed in Bakara market after the attack, but no casualties have been reported yet.

This is the second suicide attack in this year. A suicide attacker killed about 20 civilians in Mogadishu on 2 February when it missed its target last month.

By Ahmednor Mohamed Farah

_________________________________ 4 – Shabelle (En Anglais)

Depuis Djibouti, le ministre en charge des contacts internationaux déclarent que les troupes étrangères devront avoir quitté le territoire somalien dans les quatre mois. // Somali minister says ‘foreign troops are not needed in Somalia’

Abdirahman Abdishukur, the international contact minister of Somalia who is in Djibouti has said on Sunday that Somalia does not need any foreign troops and want to form national army of Somalia.

The minister told Shabelle radio that they are going to form the national army of Somalia specially the police and military to keep the security of the country instead of deploying foreign soldiers into the country.

“What we need is our strong army of Somalia to hand over the security of the country. We don’t need foreign soldiers at all. Now we are trying to form the police and military forces of Somalia,” the international contact minister said. The Somali army will be at least 10 thousand troops, he added

The statement of the international contact minister Mr. Abdirahman Abdishakur comes as the Somali clerics concluded a conference for peace affairs in the Somali capital Mogadishu in over the past week and issued several articles including an article stating to leave all the foreign soldiers in the country with 120 days.

_________________________________ 3 – Shabelle (En Anglais)

Le nouveau président somalien veut apporter des compensations aux clans qui sont insatisfaits par la composition du nouveau Gouvernement. // President Sharif wants to end Somali clans’ dissatisfaction of ministerial posts

The newly elected president of Somalia Sheik Sharif Sheik Ahmed has said on Sunday that he wants to satisfy the Somali clans who discontented the ministerial posts.

Prime Minister Omar Abdirashid Sharmarke formed his cabinet on Friday.

President Sharif said that the government is ready to satisfy the Somali clans who refused to accept how the Somali Prime Minister Omar Abdirashid Sharmarke formed his cabinet calling for them not create argument.

“We are ready to solve any problem or difference between us but we are suggesting for all the Somali society not to create dispute,” said president Sheik Sharif.

“You can guess why such large number of ministers and legislatures were formed is to solve our problems. When the ministers named there was no clan thanked to the government for how the ministers named but we saw dissatisfied clans those are against the form of the cabinet so we call for the Somali parliament and ministers not create dispute and conflicts,” he said.

The statement of the Somali president Sheik Sharif Sheik Ahmed comes as some of the Somali clans disagreed to satisfy how the ministers were formed by the Somali PM Omar Abdirashiid Ali Sharma’arke.

_________________________________ 2 – XINHUA

Le nouveau gouvernement somalien face à des défis énormes

La trentaine de ministres nouvellement nommés dans le gouvernement somalien ont prêté serment samedi à Djibouti où le parlement somalien et le cabinet tout entier sont actuellement basés.

Les analystes estiment que la tâche devant ce nouveau gouvernement est aussi énorme que le soutien populaire dont il bénéficie à l’intérieur du pays ravagé par la guerre.

Le nouveau Premier ministre de Somalie, Omar Abdirashid Shermarke, a formé son cabinet vendredi incluant Abdulkadir Ali Omar, un haut responsable islamiste proche du président somalien Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, qui a été récemment élu par le parlement, ainsi que des membres de l’ancien gouvernement et de l’opposition – l’Alliance pour la relibération de la Somalie (ARS).

Omar, qui a reçu le portefeuille de l’Intérieur, est le vice- président du groupe islamiste modéré, l’Union des tribunaux islamistes, et et devrait être capable d’avoir une certaine influence sur les autres groupes insurgés qui s’opposent au nouveau gouvernement qu’ils considèrent comme une imposition de l’Occident sur la Somalie, d’après Guled Isse, chercheur à Mogadiscio.

« L’inclusion d’Abdulkadir Ali Omar dans le cabinet pourra donner une chance au gouvernement somalien d’influencer les autres groupes puisque leur camarade d’arme a été désigné au poste de ministre de l’Intérieur et il sera la personne qui aura à traiter avec eux, » a confié Isse à Xinhua.

En dépit de l’énorme soutien populaire à l’intérieur de la Somalie et l’appui de la communauté internationale que les nouvelles autorités ont reçus à la suite de l’élection de l’islamiste modéré Sheikh Sharif Sheikh Ahmed le mois dernier, deux principaux groupes insurgés, le Hezbul Islam nouvellement créé et le groupe radical al-Shabaab qui contrôle la plus grande partie du sud de la Somalie, sont opposés à la nouvelle administration.

Les deux groupes ont juré de poursuivre leur combat contre les forces gouvernementales somaliennes et les troupes de maintien de la paix de l’Union africaine qu’ils considèrent comme forces d’occupation. Ils ont aussi indiqué que le gouvernement n’a pas l’intention d’appliquer la loi islamique (Charia) alors qu’ils veulent l’imposer sur toute l’étendue du pays.

Les combattants des groupes ont mené plusieurs attaques sur les soldats de la paix de l’Union africaine et les forces gouvernementales somaliennes à Mogadiscio depuis l’élection du président Ahmed, mais ce dernier a donné l’ordre aux troupes de s’abstenir de toute réaction aux attaques, une mesure largement saluée par les populations locales et les chefs des communautés.

La nouvelle administration somalienne fait aussi face à une gigantesque situation humanitaire, étant donné que le pays a connu les violences des deux dernières années, qui ont coûté la vie à près de 16.000 civiles et fait plus d’un million de personnes déplacées. Environ 3,5 millions de Somaliens, pratiquement la moitié de la population du pays, sont dépendants de l’aide humanitaire, dont l’acheminement est pourtant rendu difficile par la piraterie qui sévit au large des côtes de la Somalie et les combats à l’intérieur du pays.

« La tâche qui attend le nouveau gouvernement, incluant la reconciliation inachevée avec le reste des adversaires et la situation humanitaire qui s’empire, est aussi gigantesque que le soutien dont il jouit actuellement. Mais avec engagement et détermination, je crois qu’ils peuvent parvenir à la paix dans cette partie du monde, » a indiqué Dahir Farah, un enseignant dans le secondaire à Mogadiscio.

_________________________________ 1 – Afrique En Ligne

Le nouveau cabinet somalien doit rentrer au pays

Le nouveau cabinet somalien nommé dans le Djibouti voisin vendredi, doit rentrer au pays, à la ville instable de Mogadiscio, samedi, pour commencer à remettre le pays sur les rails après des années de turbulence, a déclaré une source onusienne.

Le nouveau cabinet somalien, qui a réservé la plupart des postes de responsabilité et d’influence aux alliés du président Sheikh Sharif Ahmed et à ses alliés dans l’Alliance pour la re-libération de la Somalie (ARS), va diriger le gouvernement au pays.

Le Parlement démesuré de plus de 500 membres devrait déménager ce week-end de Djibouti, où il est resté ces derniers mois pour discuter de la formation d’un nouveau gouvernement d’unité nationale et de ses organes.

Le président Ahmed Sharif, leader de l’ARS et son nouveau Premier ministre, Omar Abdi Rashid Sharmake, ont complété le processus de formation du gouvernement d’unité nationale avec des membres du Gouvernement fédéral de transition (TFG) qui était au pouvoir dans le pays.

Le TFG a perdu les élections à Mogadiscio au profit de l’ARS, composé principalement des anciens membres du groupe modéré d’Islamistes somaliens, qui ont dirigé la coalition appelée Union Suprême du Conseil des Tribunaux Islamistes de Somalie avant l’invasion éthiopienne.

L’Ethiopie a favorablement accueilli l’élection du nouveau gouvernement islamiste à Mogadiscio et déclaré qu’elle attendait des demandes précises du nouveau gouvernement sur la nature de l’assistance dont il a besoin pour mener à bien les affaires dans ce pays de la Corne de l’Afrique.

L’Envoyé spécial de l’ONU, Ahmedou Ould Abdallah, a approuvé la formation du nouveau cabinet, disant qu’il rassemblait tous les principaux alliés et éléments de la Somalie.

« Je me félicite que le Premier ministre ait choisi un Gouvernement d’unité nationale tel que le précise l’Accord de Djibouti du 18 août 2008 », a déclaré l’envoyé de l’ONU.

« Il est encourageant de voir des membres du Gouvernement fédéral de transition original à côté de nouveaux visages venant de ce qui était l’Alliance pour la Re-libération de la Somalie. Ce cabinet est une combinaison saine d’expériences et de jeunesse, et je l’approuve », a-t-il ajouté.

M. Ould-Abdallah a déclaré qu’il était heureux que le gouvernement retourne à Mogadiscio ce week-end pour commencer à travailler à atténuer les difficultés de leurs compatriotes.

La Somalie n’a pas eu de gouvernement stable au cours des 18 années écoulées. Il y a eu 16 différentes tentatives pour former un gouvernement stable pour le pays.

Le TFG a été formé à Nairobi après deux années de pourparlers minutieux, mais n’est pas parvenu à contrôler ses querelles internes. Le gouvernement éthiopien a envoyé des troupes pour aider le TFG à prendre la capitale, en repoussant les membres des groupes islamistes modérés qui contrôlaient Mogadiscio.

Le groupe a fui vers Djibouti où il a ouvert des pourparlers avec le gouvernement sur les voies de résolution de la crise politique dans le pays.

Le nouveau cabinet conjoint comprend des membres du TFG et de l’ARS qui vont former un conseil de sécurité nationale conjoint.