27/02/09 (B487) La visite du Président iranien à Djibouti vue et analysée par différents media … (3 articles en Français)

____________________________ 3 – IranManif.org /

L’Iran des mollahs poursuit son implantation en Afrique

Le président du régime iranien s’est rendu quelques heures le 25 février aux Comores, en provenance du Kenya, selon l’AFP. "La visite du président iranien permettra de concrétiser les accords existant entre l’Union des Comores et la République islamique d’Iran" a dit à la presse le ministre de la Justice Mmadi Ali.

Le problème reste qu’aucun accord ne sera concrétisé mais servira à renforcer le bataillon de la Force Qods des gardiens de la révolution déjà implanté sous diverses couvertures pour l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme en Afrique. Mayotte étant à deux doigts des Comores, cela représente un risque sérieux pour la France. L’Afrique francophone étant déjà largement noyautée par Téhéran.

L’Union des Comores a amorcé un rapprochement avec l’Iran des mollahs depuis l’élection à la tête de l’archipel en 2006 de M. Sambi, un chef religieux formé en Iran.

La fondation Khomeiny a des bureaux dans le pays ainsi que le croissant rouge iranien. Des "techniciens agricoles" iraniens sont en poste à Moroni. Quand on connait l’état catastrophique de l’agriculture en Iran, on ne se fait pas d’illusion sur l’identité des "techniciens agricoles" qui fleurent bon les pasdarans.

Cependant, la plupart des dirigeants religieux comoriens ne voient pas d’un bon oeil les relations avec l’Iran, qu’ils assimilent à une percée du chiisme aux Comores. Près de 98 % des Comoriens sont de confession musulmane sunnite.

L’Union des Comores constitue la dernière étape d’une tournée régionale qui a mené Ahmadinejad et une forte délégation d’hommmes d’affaires à Djibouti puis au Kenya, où le président iranien a signé avec son homologue Mwai Kibaki une série d’accords de coopération douanière et de promotion des investissements entre les deux pays.

Djibouti, place forte et stratégique s’il en faut des forces françaises et américaines, est en train de céder aux appels des sirènes iraniennes et offre un morceau de choix aux gardiens de la révolution qui forment le gros des "hommes d’affaires" de la délégation, puisque les pasdarans ont la mainmise sur l’économie du pays. Récemment ils ont installé des batteries de missiles près du port d’Assab en Erythrée dans le cadre d’accords bilatéraux signés à Asmara.

Le régime a amené ces forces et les équipements dans la région avec ses sous-marins. L’accord et le déploiement de forces et de missiles de longue portée dans le port d’Assab ont été effectués sous le couvert de la rénovation de la raffinerie de pétrole (une installation vétuste). Téhéran y opère sous le couvert de raffinage de brut. Il a également forgé de faux documents à cet égard.

Or une question demeure : Quel rapport il y a-t-il entre la rénovation d’une ancienne raffinerie et le déploiement de missiles ? C’est la question qui a suscité des doutes et des soupçons. Certaines sources indiquent que grâce à l’installation d’équipements militaires et de forces à Assab, le régime des mollahs a en fait l’intention de contrôler le détroit de Bab-el-Mandeb, situé à 3 km de l’Érythrée et du Yémen. Le détroit de Bab-el-Mandeb (La Porte des Larmes), est le point le plus proche du Golfe d’Aden, qui relie le canal de Suez et la mer Rouge à l’océan Indien. C’est en fait le passage des pétroliers et des cargos vers l’Afrique et l’Asie du sud-ouest. En tant que telle, cette région est d’une importance stratégique exceptionnelle. Le régime a pour objectif de perturber et saboter les pétroliers des pays de la région, comme l’Arabie saoudite, le Yémen et les pays africains, si dans un éventuel conflit militaire, le détroit d’Ormuz venait à être fermé aux pétroliers du Golfe Persique.

Ce passage est important parce que certains pays africains comme le Nigeria, le Soudan, le Gabon, l’Afrique du Sud, la Guinée, et le vaste désert entre l’Angola et le Nigéria sont très riches en pétrole, et que les compagnies pétrolières américaines sont en concurrence sur le terrain. Certains rapports estiment que la découverte du pétrole ces dernières années ont conduit les États-Unis à se procurer 25% de leur pétrole sur ce continent, passant essentiellement par le détroit de Bab-el-Mandeb.

L’opposition politique en Érythrée avait mis en garde contre des accords avec le régime des mollahs. Elle a annoncé que cette mesure permettant une présence militaire au régime sur un emplacement stratégique, avec des risques significatifs, revenait à jouer avec le feu. Outre l’importance vitale de cette région pour les États-Unis, le port d’Assab est également à proximité de la base française à Djibouti, un endroit où se trouvent un grand nombre de soldats de l’OTAN et la flotte américaine.

____________________________ 2 – Malango-Mayotte.com

En visite au Kenya et à Djibouti, le président iranien s’en prend à l’"exploitation" occidentale

En visite au Kenya, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a exhorté mercredi les Africains à rejeter l’exploitation par l’Occident des richesses en matières premières du continent.

"Les pays occidentaux ont opprimé depuis des années les États africains, ils ont exploité les ressources naturelles du continent", a lancé le visiteur iranien qui a été acclamé par des milliers de musulmans au cri de "Allah u Akbar" (Dieu est grand) dans le stade de Mombasa, deuxième ville du Kenya.

L’Iran est l’un des premiers importateurs de thé du Kenya, l’une des principales sources de devises de ce pays par ailleurs.

La République islamique participe au Kenya à plusieurs importants projets de modernisation dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a invité mercredi les pays africains à ignorer les critiques adressées à son pays et à saisir les occasions disponibles pour renforcer leurs relations politiques et diplomatiques avec Téhéran.

En s’entretenant avec le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, à Nairobi mercredi, le chef de l’État iranien a déclaré qu’il était possible de combler le fossé entre les pays en développement et les pays développés, si les premiers ignoraient les stéréotypes les empêchant de coopérer avec l’Iran.

Il a estimé que les pays en développement avaient un fort potentiel, qui, s’il était utilisé, pourrait leur permettre de relever les défis qui se posent à eux en matière de développement.

Le président Ahmadinejad a déclaré que les pays du Tiers-Monde pouvaient surmonter ces obstacles en renforçant leur coopération et en mettant en commun leurs ressources.

"Nous devons par exemple, renforcer la coopération entre le Kenya et l’Iran dans tous les domaines de l’entreprise humaine car c’est à travers ces échanges que nous pourrons nous aider mutuellement à nous développer", a déclaré le président iranien.

L’Iran a des relations difficiles avec les États-Unis, qui lui a imposé des sanctions pour ses tentatives d’installer des infrastructures nucléaires. Téhéran insiste sur le fait que son programme nucléaire a des objectifs pacifiques, mais les États-Unis refusent d’y croire.

Le président iranien a encouragé les citoyens des deux pays à profiter des opportunités disponibles dans les domaines du commerce, du tourisme et des progrès technologiques pour développer leurs économies.

Il a indiqué que le Kenya et l’Iran avaient signé plusieurs accords de coopération qui profiteraient à leurs deux peuples, en ajoutant qu’aucun effort ne devait être ménagé pour les réaliser.

Pour sa part, le Premier ministre kenyan a mis l’accent sur les relations entre son pays et l’Iran, en déclarant que les deux nations avaient des idées similaires sur les questions internationales.

M. Odinga a donné en exemple la question palestinienne, en soulignant que le Kenya et l’Iran étaient favorables à la création d’un Etat palestinien, a indiqué le service de presse du Premier ministre dans un communiqué transmis à la presse mercredi.

Le Premier ministre a ajouté que le Kenya soutenait également l’Iran dans sa quête de progrès technologique, y compris son programme nucléaire. Ce point pourrait irriter les Etats-Unis, le Kenya étant par ailleurs considéré comme un proche allié des États-Unis dans sa lutte contre le terrorisme dans le monde.

Après le Kenya, Ahmadinejad a gagné dans le courant de la journée les Comores via Djibouti pour une courte visite d’une demi-journée.

Au cours de son étape djiboutienne, il a notamment déclaré « que ce sont les puissances étrangères qui causent les tensions dans nos régions ». Il y a également signé une série d’accords de coopération entre l’Iran et Djibouti.

Le président Ahmadinejad est arrivé à Moroni à 16 heures (heure locale) en provenance de Nairobi pour une visite de moins de vingt- quatre heures.

Il est accompagné d’une délégation forte d’une centaine de personnes.

Le chef de l’Etat iranien a été accueilli à sa descente d’avion par le président Ahmed Abdallah M. Sambi et les vice-présidents Idi Nadhoim et Ikililou Dhoinine.

Après des entretiens avec le président Sambi au palais de Beit-Salam, M. Ahmadinejad donnera une conférence de presse avant de reprendre l’avion dans la nuit.

D’autre part, le président iranien a annoncé lundi dernier, 23 février, son entée en lice aux prochaines élections présidentielles. "Dr Mahmoud Ahmadinejad est le 10e candidat aux élections présidentielles de juin", avait alors déclaré le conseiller du président iranien, Mojtaba Samareh Hashemi.

_______________________________ 1 – La Nation

Déclaration commune djibouto-iranienne

La visite d’Etat du Président Mahmoud Ahmedinejad effectuée hier à Djibouti, au cours de laquelle il s’est entretenu en tête-à-tête avec le Président de la République a donné lieu à la signature d’une déclaration commune par les deux parties.Dans cette déclaration les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les liens d’amitié et de coopération qui unissent les deux nations.

Bilatérale

– Compte tenu de la volonté politique commune, les deux parties ont appelé au renforcement davantage des relations économiques, politiques, culturelles et sur les questions internationales et se sont félicités de l’échange des délégations de haut rang.

– Les deux parties ont insisté sur l’importance de l’économique, du commerce et de relations bancaires pour le développement de la coopération entre les deux pays et ont appelé au renforcement davantage des liens économiques dans les deux secteurs publics et privés.

– La partie iranienne a exprimé sa disponibilité pour le transfert de son expérience dans les domaines scientifique et industriel, et en particulier les services techniques et l’ingénierie en vue de promouvoir et de développer les infrastructures de la République de Djibouti et offrir une plate-forme solide pour le développement des petites et moyennes industries compte tenu des réalisations industrielles de la République islamique d’Iran.

La partie Djiboutienne a accueilli avec satisfaction et a réaffirmé qu’elle prendra toutes les mesures requises pour la préparation de la commission mixte économique à Djibouti.

– En vue de renforcer les relations économiques entre les deux pays et contribuer aux efforts de développement de Djibouti, la République islamique d’Iran a accordé une ligne de crédit publique au développement (APD) au Gouvernement de Djibouti ainsi que l’assistance dans l’établissement d’un Centre de formation professionnelle à Djibouti.

Au niveau régional

– Convaincu de l’importance du respect des différentes cultures dans le monde, les deux parties ont encouragé la promotion de la compréhension mutuelle entre les nations en vue de promouvoir la stabilité, la paix et la justice, fondé sur les relations pacifiques.

– Les deux parties ont rappelé la nécessité de résoudre les conflits par des moyens pacifiques.

– Les deux parties se sont félicitées de la tenue à Téhéran en 2009 du sommet Un on Africaine et République islamique d’Iran.

– Les deux parties appellent la communauté internationale à fournir l’assistance et les contributions nécessaires au nouveau gouvernement somalien pour rétablir la stabilité et la sécurité afin de mettre en œuvre ses programmes socio-économiques ainsi que la reconstruction du pays.

– Concernant l’évolution de la situation au Moyen-Orient, les deux parties ont condamné les actes de répression contre la nation palestinienne en particulier contre la population de Gaza et ont réitéré la nécessité de l’unité entre les Palestiniens. Elles ont réaffirmé leur soutien au peuple palestinien pour sa lutte pour la liberté et contre l’occupation mais également pour disposer de ses droits en mettant fin à l’occupation de ses terres et de la formation d’un gouvernement palestinien indépendant avec Al Qods comme capitale, ainsi que le retour de tous les réfugiés dans leur partie.

– Exprimant leur soutien au peuple et au gouvernement de l’Iraq, les deux parties ont souligné la nécessité du rôle actif que la communauté international doit jouer pour contribuer à la sécurité politique et économique, à la reconstruction du pays et l’autodétermination des irakiens pour ainsi préparer le retrait des forces d’occupation.

En outre, les deux parties ont condamné tous les actes terroristes et le carnage contre le peuple innocent de l’Irak et ont appelé au courage de la population et du gouvernement de l’Irak. Elles ont également soutenu les initiatives du gouvernement de l’Iraq pour élargir la réconciliation nationale et pour le renforcement de l’unité nationale.

International

Concernant la situation internationale, les deux parties ont souligné l’importance de créer un ordre mondial équitable, fondé sur le respect des droits de toutes les nations.

– Les deux parties ont souligné la nécessité d’une plus grande attention et un rôle plus actif de la part des organisations régionales tels que l’Union africaine et le Mouvement des pays non alignés, concernant l’évolution des questions internationales et ont souligné l’importance d’une plus grande coordination entre ces instances.

Toujours dans le cadre de la visite officielle du Président iranien, la Première Dame du pays, Mme Kadra Mahamoud Haid, et son hôte, Mme Ahmedinejad, se sont rendus – toutes deux -, hier en fin de matinée, au Centre pour la Protection de l’Enfant (CPE), sis sur la route de l’aéroport.