19/03/09 (B490-B) Conférence de presse d’Elisabeth Borrel. Toute la presse en parle et reprend les nouvelles informations. (2 articles en Français)

__________________________________ Note de l’ARDHD


Lors de sa conférence de presse, Elisabeth Borrel a dévoilé des éléments de preuve qui permettent de conclure à une certaine implication personnelle de Jacques Chirac et de son entourage (y compris sa fille Claude) dans le dossier.

D’autres points ont
été abordés :
– comme
la violation possible du secret de l’instruction par le Procureur de la République de l’époque, qui aurait pu transmettre des informations confidentielles à l’Elysée,


Chris Lafaille dans un face à face avec Bernard Nicolas, essayant de défendre avec maladresse, les arguments de son livre en faveur de la thèse du suicide. Finalement, c’est le Procureur de la République qui lui assénera le coup de grâce en déclarant officiellement qu’il ne s’agit pas d’un suicide.

Rappelons que l’Ordre prestigieux des Brosses à Reluire avait coopté Chris Lafaille pour le remercier de son travail de protection de la dictature djiboutienne.

– L’écriture du livre de C. Lafaille qui ne serait dans les faits qu’un travail « commandité », au moins très facilité par les plus hauts responsables de l’Etat français.

L’intéressé sachant, d’aprés les informations que nous lisons, qu’il s’agissait seulement d’allumer un contre-feu (de paille ?) qui aurait une durée de vie très courte … On comprend mieux la tête de faux-témoin que faisait C. Lafaille face à Bernard Nicolas, durant un face à face télévisé sur France 24 …

– l’implication qui serait beaucoup plus significative dans le dossier de :
.
Me Martinet
dans la participation à la subornation de témoin (Ali Iftin),
. M. Roussel, ancien Ambassadeur de France à Djibouti,
. Général Bentegeat, Chef d’Etat-major à l’Elysée, sous Chirac,
. Laurent Le Mesle, ancien conseiller juridique de Chirac, promu sous sa Présidence, en qualité de Procureur général de Paris (!!!)

sans oublier les deux délinquants en fuite : Hassan Saïd et Djama Souleiman (« Grandes oreilles »), qui auront de plus en plus de mal à faire croire qu’ils sont innocents devant la Cour pénale de Versailles où ils seront jugés en appel, la semaine prochaine.

Ces éléments nouveaux et incontestables auront ils pour conséquence d’alourdir les peines de prison ferme, auxquelles ils ont déjà été condamnés ?


Humour par Roger Picon

Le Parquet pourrait aussi décidé d’ajourner le procès, afin de réouvrir l’enquête à la demande d’Elisabeth Borrel et sur la base de ces éléments nouveaux, afin d’auditionner Me Martinet, Patrick Roussel et les autres personnes impliquées dans les notes confidentielles saisies à l’Elysée …

________________________________ 2 – Nouvel Obs (avec AP)

La veuve Borrel dénonce les interventions de l’Elysée sous Chirac dans l’enquête sur la mort de son mari

La veuve de Bernard Borrel, ce magistrat français assassiné en 1995 à Djibouti, a annoncé mercredi avoir écrit au procureur de la République de Versailles pour lui demander la réouverture du dossier ayant conduit à la condamnation de deux officiels djiboutiens pour « subornation de témoin ». Elisabeth Borrel invoque des éléments nouveaux saisis dans le cadre d’une procédure différente instruite à Paris pour « pressions sur la justice ».

Lors d’une conférence de presse au cabinet de son avocat, Mme Borrel a dénoncé les « manipulations » exercées par l’Elysée, du temps de Jacques Chirac, dans le dossier Borrel. « Nous avons maintenant les preuves écrites sur le fait que l’Elysée de l’époque était systématiquement avisée de ce qui se passait dans le dossier criminel de mon mari mais également des interventions directes de l’Elysée dans ce dossier », a-t-elle dit.

Cette demande de réouverture se fonde sur des documents saisis par -ou remis aux- juges d’instruction Fabienne Pous et Michèle Ganascia notamment aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères, ou remis par la présidence de la République française. Les deux magistrates parisiennes enquêtent sur d’éventuelles pressions sur la justice à la suite d’une plainte de Mme Borrel.

« Il apparaît que ces actes d’instruction ont été extrêmement fructueux, montrant combien l’Etat français, à son plus haut niveau, a tout tenté sous la présidence de M. Jacques Chirac pour étouffer la recherche de la vérité dans les différentes plaintes que j’avais déposées », écrit-elle dans la lettre adressée lundi au procureur de Versailles, Michel Desplan.

Le corps de Bernard Borrel, en partie carbonisé, a été retrouvé le 19 octobre 1995 au pied d’une falaise au lieu-dit Le Goubet, à 80km de Djibouti. Dans un premier temps, la thèse du suicide par immolation avait été retenue, une hypothèse supplantée par celle d’un acte criminel à la suite d’expertises indépendantes qui pointent des causes extérieures. Un ancien lieutenant de la garde présidentielle djiboutienne a mis en cause le chef de l’Etat, Ismaël Omar Guelleh.

A la suite d’une autre plainte déposée par Mme Borrel, le procureur général de Djibouti, Djama Souleiman Ali, et le chef des services secrets, Hassan Saïd Khaireh, ont été respectivement condamnés en mars 2008 à 18 et 12 mois de prison pour subornation de témoin. Mme Borrel souhaite que ce dossier soit rouvert en raison des documents trouvés par les juges Pous et Ganascia.

Ces documents dont elle fait état dans son courrier sont un télégramme diplomatique du 23 janvier 2000 émanant de l’ambassadeur de France à Djibouti, Patrick Roussel, et une note du 25 janvier 2000 du chef d’état-major du président de la République, le général Henri Bentegeat. Ils évoquent le rôle auprès du chef de l’Etat djiboutien d’un avocat français établi à Djibouti, Me Alain Martinet.

Initialement mis en cause dans la procédure pour « subornation de témoin » il a bénéficié d’un non-lieu. Mme Borrel et ses avocats considèrent que Me Martinet a agit à la demande du président Guelleh, pour faire pression sur les témoins le mettant en cause dans l’assassinat de Bernard Borrel. Ils souhaitent donc l’audition de MM. Martinet, Bentegeat et Roussel sur ces nouveaux éléments.

« Si le parquet de Versailles n’ordonne pas une réouverture du dossier après avoir pris connaissance des documents, cela ne pourrait être que l’expression d’un souci de protection explicite des plus hautes autorités djiboutiennes »,
a considéré Me Olivier Morice, l’un des avocats de Mme Borrel. Le procès en appel des deux dignitaires djiboutiens s’ouvre la semaine prochaine.

Dans les documents en la possession des juges d’instruction parisiens, figurent de nombreuses notes émanant des conseillers justice de M. Chirac dont l’un, Laurent Le Mesle, est aujourd’hui procureur général de Paris. Ces différentes notes montrent, selon Mme Borrel, « la preuve de la volonté de dédouaner des personnes mises en cause dans l’assassinat de (son) mari ».

________________________________ 1 – METRO (France)

La veuve Borrel accuse l’Elysée

Elisabeth Borrel dénonce les "pressions" de l’équipe Chirac et demande la réouverture du dossier sur l’assassinat de son mari à Djibouti

"L’Etat français, à son plus haut niveau, a tout tenté sous la présidence de M. Jacques Chirac pour étouffer la recherche de la vérité dans les différentes plaintes que j’avais déposées"
– Elisabeth Borrel dans un courrier adressé lundi au procureur de Versailles, Michel Desplan –

L’équipe de Jacques Chirac a-t-elle aidé les autorités de Djibouti à étouffer l’enquête sur le meurtre de Bernard Borrel, ce magistrat assassiné en 1995 ? C’est en tout cas la conviction d’Elisabeth Borrel qui a annoncé mercredi avoir relancé des poursuites pour "subornation de témoins".

"Des preuves écrites"

"Nous avons maintenant les preuves écrites sur le fait que l’Elysée de l’époque était systématiquement avisée de ce qui se passait dans le dossier criminel de mon mari mais également des interventions directes de l’Elysée dans ce dossier", a déclaré la veuve lors d’une conférence de presse mercredi.

"C’est vrai que mes propos sont durs, a-t-elle ajouté. Je vise l’Elysée de l’époque, M. Chirac et toutes les personnes qui ont travaillé avec lui pour faire obstruction au dossier", a dit Elisabeth Borrel.

Deux nouveaux documents

A l’origine de cette nouvelle fronde, deux documents datés 2000 remis en août dernier à la justice : un télégramme diplomatique rédigé par l’ambassadeur de France à Djibouti et une note du chef d’Etat-major particulier de Jacques Chirac.

Ces notes prouvent selon Elisabeth Borrel que la cellule "Afrique" de l’Elysée à collaborer avec Djibouti dans le but de discréditer un témoin-clé. Selon le témoignage de Mohammed Alhoumekani, ancien militaire djiboutien, le meurtre de Bernard Borrel aurait été commandité par l’actuel président du pays, Ismaël Omar Guelleh. C’est la thèse défendue par la veuve du magistrat.

Une piste criminelle tardive

Le corps de Bernard Borrel, coopérant français et conseiller technique auprès du ministère djiboutien de la Justice, avait été retrouvé en partie carbonisé le 19 octobre 1995 au pied d’une falaise au lieu-dit Le Goubet, à 80km de Djibouti. La justice avait d’abord conclu à un suicide par immolation avant que des expertises extérieures indépendantes ne mettent à jour la piste criminelle.

Une première plainte d’Elisabeth Borrel avait abouti à la condamnation en mars 2008 du procureur général de Djibouti, Djama Souleiman Ali, et du chef des services secrets, Hassan Saïd Khaireh, respectivement à 18 et à 12 mois de prison pour subornation de témoin. C’est ce dossier que la veuve souhaite réouvrir en raison des nouveaux documents obtenus par les juges Pous et Ganascia.