22/03/09 (B491) LDDH : des montages judiciaires sans consistance ni preuves pour obtenir la condamnation du Père Sandro, alors qu’il s’agit de faire pression dans une affaire pénale qui ne le regarde ni de près ni de loin.



Le Président

NOTE D’INFORMATIONDU 21 MARS 2009

Affaire du Pére Sandro

5ème requalification des motifs d’inculpation

Vives réactions de Maître Zakaria, son avocat

Dans une brève palidoirie, le Procureur a requis, sans ne poser aucune question au Père Sandro, la condamnation à trois (3) ans de prison dont trois (3) mois et quatre (4) jours de prison ferme, l’équivalent de la durée de détention provisoire du Père SANDRO dans la sinistre prison de Gabode.

Maître Zakaria, avec brio, a prononcé une longue et précise plaidoirie dans laquelle, il a soulevé les points suivants :

1. que le Tribunal jusqu’à présent ne s’est pas prononcé sur les nullités présentées auprès du Tribunal Correctionnel et ce conformément au 1er alinéa de l’article n° 177 du Code de Procédure Pénale qui stipule : « Les nullités d’ordre public peuvent être soulevés à tout moment de la procédure et devant toutes juridictions par les juges et les procureurs ainsi que les parties que ces nullités concernent. »,

2. que la quatrième (4ème) qualification du motif d’inculpation du Père SANDRO par le Juge lors de l’audience du 12 mars 2009 et portant sur : « détention d’image à caractère pornographique », Maître Zakaria a demandé en vertu de quel texte ou plus précisément en vertu de quel article du Code Pénal le juge s’est-il basé, car il ne faut pas confondre les termes de « Détention » et « celui de Diffusion ». La « détention d’image » n’est pas répréhensible,

3. qu’il est flagrant de constater que pour la cinquième (5ème) fois, le motif de son incarcération vient encore d’être requalifié par le Procureur pour justifier les peines,

4. que toutes ces requalifications démontrent clairement que le Tribunal est incapable de déterminer les raisons, qui sont d’ailleurs purement politiquse pour faire pression en répression au jugement de la Cour de la Haye qui s’est prononcé sur le refus du Tribunal de Paris de transmettre au Tribunal de Djibouti le dossier de l’assassinat du Juge Borrel,

5. qu’il n y a aucun plaignant, aucune victime, aucune preuve matérielle, rien qui ne puisse justifier au sens judiciaire du terme, ni l’arrestation ni l’inculpation du Père Sandro

6. que les livres de Chris LAFAILLE (dont la « spontanéité » vient d’être mise à mal par la divulgation de notes confidentielles saisies à l’Elyése) et de celui de CARLAHAM ont, d’une manière à peine voilée, porté atteinte au secret de l’instruction.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce avec rigueur ces erreurs judiciaires pour faciliter une exploitation purement politique dans une Affaire qui ne concerne ni de près ni de loin le Père SANDRO.

NOEL ABDI Jean-Paul