14/04/09 (B494) Le journal de la Flibuste ….. (5 articles en Français et en Anglais)

________________________________ 5 – DW World (Allemagne)

Risque de recrudescence des attaques en Somalie (US Navy)

La marine américaine craint une recrudescence des attaques de pirates au large de la Somalie. Hier, un capitaine a été libéré par l’US-Navy et le chef des pirates somaliens menace de s’en prendre à des citoyens américains pour venger la mort de ses trois hommes tués dans l’opération. Le quatrième pirate a été capturé.

Entre temps, deux bateaux égyptiens ont été pris d’assaut par des pirates au large du Somaliland. Entre 18 et 24 membres d’équipage se trouveraient à bord.

Signalons par ailleurs la libération, cet après-midi, du couple de Néerlandais retenus en otage au Yémen depuis le 31 mars.

________________________________ 4 – Shabelle (En Anglais)

Le Ministre de l’intérieur du Puntland demande de l’aide pour lutter contre les pirates et renouvelle son hostilité à l’égard des auteurs d’arraisonnement de navires commerciaux. // Puntland demands support to fight with pirates

Abdullahi Sa’id Samatar, a security minister of the semi-autonomous region of Puntland has held a press conference in the port town of Bosaso on Monday and reiterated Puntland’s demands to get support from the world to fight with the Somali pirates.

Mr. Abdullahi said that Puntland administration is against the pirates and requested from the international community to be supported how they would form powerful marines for Puntland to protect the pirates’ attacks and hijackings against the international ships traveling on the Somali water and golf of Aden.

The statement of Puntland security minister Abdullahi Sa’id Samatar comes as the Somali pirates hold more than 5 ships belonged by more different countries in the world like Germany, America, Greece and other European ships in the Somali coast.

________________________________ 3 – En Anglais

Obama déterminé à mettre fin à la piraterie. // Obama ‘determined to stop piracy’

US President Barack Obama has vowed to stop the increase of piracy off the coast of Somalia after safe release of US Captain Richard Philips.

"We remain resolved to halt the rise of piracy in this region," Obama said on Sunday.

After a five-day hostage crisis, US naval forces finally rescued the captain from four pirates, killing three of them and arresting the fourth pirate.

"To achieve that goal, we must continue to work with our partners to prevent future attacks, be prepared to interdict acts of piracy and ensure that those who commit acts of piracy are held accountable for their crimes," Obama added.

The pirates took the captain as a hostage in a lifeboat on Wednesday after a foiled bid to hijack the 17,000-tonne Maersk Alabama several hundred miles off Somalia.

They had also warned against using force to rescue Philips after US naval forces poured into the region and reportedly demanded two million dollars in ransom for his safe return.

The US president concluded that safety of Captain Philips "has been our principal concern, and I know this is a welcome relief to his family and his crew."

Somali pirates are currently holding over a dozen other vessels, along with more than 200 hostages taken in their hijacking efforts.


________________________________ 2 – RFI

Les pirates menacent de se venger des Américains

Trois jours après la France, c’était au tour de l’armée américaine d’intervenir dans le golfe d’Aden. Le chef des pirates somaliens, qui ont retenu en otage pendant cinq jours le capitaine américain Richard Phillips, crie vengeance. Abdi Garad a promis, ce lundi, de s’en prendre aux citoyens américains après la mort de trois de ses hommes lors de la libération, dimanche, du capitaine du porte-conteneurs Maersk Alabama lors d’une opération commando de la marine américaine. Cette escalade de violence pourrait donc mener à un changement dans la manière d’appréhender la piraterie dans la région du golfe d’Aden. Washington a appelé à plus d’effort pour combattre la piraterie au large de la Somalie.

Jusqu’à présent les forces étrangères qui avaient été envoyées pour patrouiller au large de la Somalie, étaient là, avant tout, pour protéger des navires de commerce et assurer la libre circulation dans le golfe d’Aden par où transite 30% du pétrole mondial. Depuis le week-end dernier, on assiste à un changement de ton, aussi bien du côté du Pentagone que de celui des pirates. « Les Américains ont tué nos amis, nous allons prendre des mesures de rétorsion et nous attaquerons en particulier les citoyens américains qui voyagent le long de nos côtes » a affirmé ce lundi le chef de ce groupe de pirate, Abdi Garad, depuis son repaire situé à Eyl à 800 kilomètres au nord de Mogadiscio.

A Washington, le président Barack Obama a appelé à d’avantage d’effort pour empêcher les actes de piraterie. A Bahreïn, dans le golfe Arabo-persique où est basée la 5ème flotte américaine, le vice-amiral William Gortney reconnaît que la situation actuelle va conduire à une escalade de la violence dans cette partie du monde, et ajoute que « la solution se trouve à terre », en rappelant que la piraterie trouve son origine dans l’absence d’un Etat fort en Somalie et dans le dénouement des populations locales. Un parlementaire américain, Donald Payne, a été visé ce lundi, sans être touché, par des tirs de mortier près de l’aéroport de Mogadiscio alors qu’il s’apprêtait à quitter la capitale somalienne.

Spectaculaire regain d’activité des pirates

Et depuis quelque temps les militaires qui opèrent dans la région observent de plus en plus près ce qui se passe sur la côte où sont situés les repaires des pirates. Dimanche dernier, des témoins affirment avoir vu des hélicoptères effectuer des vols de reconnaissance au dessus du port de Haradheere, au nord de Mogadiscio. Alors que, dans le même temps, le gouvernement somalien appelle la communauté internationale à l’aide pour sortir son pays du chaos et que les services de renseignements occidentaux s’inquiètent de la présence d’éléments d’al-Qaïda infiltrés en Somalie.

Le remorqueur italien Buccaneer et ses seize membres d’équipage, capturés samedi dernier, se trouve actuellement mouillé près du village de Lasqorey, dans la région autoproclamée autonome du Puntland, à l’extrême nord-est de la côte somalienne. Cette attaque s’inscrit dans le cadre d’un spectaculaire regain d’activité des pirates somaliens qui ont pris, depuis une semaine, au mois cinq navires étrangers, malgré la présence dans cette zone d’un grand nombre de vaisseaux militaires des principales puissances navales mondiales. Selon le Bureau maritime mondial, plus de 130 navires marchands ont été attaqués au large de la Somalie en 2008, trois fois plus qu’en 2008.

________________________________ 1 – AFP

Somalie: le chef des pirates tués menace de s’en prendre à des Américains

Le chef des pirates somaliens qui ont retenu captif pendant cinq jours le capitaine américain d’un cargo a menacé lundi de s’en prendre à des citoyens américains pour venger la mort de ses hommes tués la veille lors de la libération de Richard Phillips par l’US Navy.

Le capitaine du porte-conteneurs Maersk Alabama, prisonnier des pirates depuis mercredi sur un canot de sauvetage en plein océan Indien, a été libéré dimanche lors d’une opération commando de la Marine américaine au cours de laquelle trois pirates ont été tués et un quatrième capturé.

"Ces menteurs d’Américains ont tué nos amis qui avaient accepté de libérer l’otage sans rançon mais je vous dis que cette affaire conduira à des mesures de rétorsion et nous pourchasserons en particulier des citoyens américains voyageant dans nos eaux", a déclaré le chef de ce groupe de pirates, Abdi Garad.

"Nous allons intensifier nos attaques, y compris très loin des eaux somaliennes, et la prochaine fois que nous attraperons un Américain, j’espère qu’ils ne s’attendront à aucune pitié de notre part", a-t-il ajouté depuis le village côtier de Eyl, principal repaire des pirates somaliens, situé à environ 800 km au nord de Mogadiscio.

Le gouvernement somalien s’est félicité de l’opération de sauvetage, estimant qu’elle contribuait à enrayer le phénomène de la piraterie.

"J’espère que cette opération servira de leçon aux autres pirates qui retiennent des otages sur des bateaux capturés", a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Abdulkadir Walayo.

Le Maersk Alabama, un porte-conteneurs de la société Maersk Line, avec à son bord 20 marins américains, avait été attaqué mercredi vers 05h00 GMT à quelque 500 kilomètres au large des côtes somaliennes.

L’équipage avait réussi à reprendre le contrôle du navire mercredi soir dans des circonstances confuses. Le capitaine Phillips s’était offert comme otage en échange de la liberté de son équipage.

Le cargo et le reste de l’équipage étaient pour leur part arrivés samedi au port kényan de Mombasa.

C’est la deuxième fois en moins d’une semaine qu’une marine étrangère intervient pour libérer des otages dans cette région.

Vendredi, l’armée française avait mené une opération pour libérer les cinq otages français du voilier Tanit. La libération avait pris un tour dramatique avec la mort d’un otage, père d’un enfant de trois ans également captif, et de deux pirates. Les quatre ex-otages sont arrivés dimanche en France.

Par ailleurs, le remorqueur italien Buccaneer et ses 16 membres d’équipage, aux mains de pirates somaliens depuis samedi, a jeté l’ancre au large du village de Lasqorey, dans la région autoproclamée autonome du Puntland (nord-est de la Somalie), a-t-on appris lundi de source officielle.

"Nous avons repéré le remorqueur italien, il a jeté l’ancre dans la zone côtière de Lasqorey", a précisé à l’AFP Abdiweli Ali Tar, responsable d’une société somalienne de garde-côtes chargée par le gouvernement du Puntland de lutter contre la piraterie.

Les membres d’équipage – dix Italiens, cinq Roumains et un Croate – étaient toujours lundi à bord du remorqueur, a précisé M. Tar, joint par l’AFP depuis Mogadiscio.

"Nous envisageons d’envoyer une équipe sur place pour s’enquérir des demandes des pirates", a-t-il dit. Il a ajouté que "les garde-côtes (étaient) prêts à se battre" si nécessaire pour poursuivre les pirates.

Cette société, la Somcana, a affronté à plusieurs reprises des pirates au large des côtes somaliennes.