08/05/09 (B497) Le journal de la Flibuste …. (2 articles en Français)

________________________________ 2 – DNA

La protection privée des navires de croisière

Dans les eaux infestées de pirates entre la Somalie et les Seychelles, des sociétés privées de sécurité proposent leurs services pour protéger les navires de croisière.
Jérusalem.- Correspondance DNA

Les 1 500 passagers du paquebot Italien Melody qui croisait en Mer Rouge près des côtes de Somalie fin avril ont eu très chaud. Six pirates ont failli transformer leurs « vacances de rêves » en cauchemar.

Les assaillants sont parvenus en pleine nuit à s’approcher et à lancer des échelles sur le pont du navire tout en tirant. Leur objectif : détourner le paquebot.

Malheureusement pour eux, une surprise les attendait à bord.

Des agents de sécurité israéliens, anciens soldats d’unités d’élite, ont ouvert le feu dans leur direction les contraignant à fuir. Détail important : c’est la première fois qu’un équipage d’un navire de croisière attaqué dans ces eaux infestées de pirates entre la Somalie et les Seychelles faisait face plutôt que de se laisser rançonner.

Ce succès est à mettre à l’actif de Mano International, une société israélienne spécialisée dans la sécurité maritime dont le patron Mano Nik reste modeste et surtout discret. « Nos hommes ont réagi exactement comme il le fallait, je suis très fier d’eux », se contente-t-il d’expliquer.

Lorsque le calme est revenu le Melody a poursuivi son chemin accompagné d’un navire de guerre espagnol.

Les armes posent problème

Pour Mano International et une dizaine d’autres sociétés israéliennes spécialisées dans la protection des navires, cette réussite constitue la meilleure des publicités.

D’ores et déjà les professionnels du secteur connaissent un boom de la demande de compagnies maritimes italiennes et grecques, qui s’alarment de la multiplication des attaques de pirates somaliens.

« Mieux vaut prendre ses propres précautions plutôt que de se fier à des secours de bateaux de guerre qui peuvent ne pas être au bon endroit au bon moment », confie un responsable de ces sociétés israéliennes.

Selon lui, les agents de sécurité israéliens ont diverses missions : « ils doivent aussi lutter contre les voleurs qui se glissent parmi les passagers et maintenir l’ordre surtout sur les navires où fonctionnent des casinos ».

Mais la protection anti-pirate est devenue leur priorité ces derniers temps, avec 400 cas d’attaques recensées dans le monde en un an contre des bateaux, des paquebots ou des yachts.

Une tâche d’autant plus difficile que le droit maritime international ne permet pas toujours à ces gardiens navigants d’être armés. Dans certains cas, les armes ne peuvent être sorties du coffre du capitaine qu’en cas d’extrême nécessité.

Face aux menaces croissantes qui pèsent sur les passagers, les règles semblent toutefois être appliquées avec de plus en plus de souplesse…

Pascal Sadarnac

________________________________ 1 – CyberPress (Canada)

Attaque avortée de pirates contre un navire militaire américain

Un navire militaire a échappé au large de la Somalie à une attaque de pirates qui ont tiré en direction du vaisseau, a annoncé jeudi la Ve Flotte américaine basée à Manama.

«Un navire de ravitaillement de la marine américaine a esquivé une attaque de pirates présumés au large des côtes somaliennes», a indiqué la Ve Flotte dans un communiqué, précisant que l’attaque contre le MSC Lewis and Clark avait eu lieu mercredi.

Le navire, qui transportait du matériel logistique, a été «poursuivi pendant plus d’une heure» par deux vedettes rapides qui se sont approchées à un mille nautique (1,852 km). Le navire militaire a alors mené «des manoeuvres d’esquive et augmenté sa vitesse pour semer les pirates».

Ceux-ci ont alors «fait feu avec des armes de petit calibre» qui n’ont pas touché le MSC Lewis and Clark, selon le communiqué.

Plus de 30.000 navires transitent chaque année par le Golfe d’Aden, où les pirates sont actifs, selon la Marine américaine. En 2009, 97 attaques ont été signalées contre des navires marchands, dont 27 ont réussi.

Au moins 20 navires sont actuellement aux mains des pirates qui retiennent captifs plus de 300 marins en attendant le dénouement de négociations sur le montant des rançons et les modalités de leur paiement.

Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques ont décuplé au cours du premier trimestre 2009 par rapport au premier trimestre 2008, passant de 6 à 61.