01/08/08 (B510) La voix au chapitre : « La mort du poète – Salut l’artiste ! « (Par Aïnaché)


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LA VOIX AU CHAPITRE : par AÏNACHÉ

 

LA MORT DU POËTE


Le grand poète et dramaturge djiboutien, Hassan Elmi Dirieh est mort, le 11 juillet dernier. Paix à son âme et que les siens, à qui je présente mes sincères condoléances, soient consolés et apaisés.

Le comble du ridicule, c’est que nous avons appris cette grande perte de la république de Djibouti à l’extérieur de son pays.

Par ses pièces de théâtre , ses chansons et ses poèmes Il a lutté pour l’avènement de cette république et Il s’est vu souvent interdit des antennes de radio et télévision coloniale.

Il a servi loyalement, après, cette république qu’il chérissait, par le truchement de son art et son immense talent que se soit à la RTD, à l’éducation nationale ou à l‘ISERST (Institut Supérieur d‘études et de Recherches Scientifiques et Techniques) .

Homme de culture immense, il fut un auteur prolifique, depuis les années des clubs de jeunes et des loisirs. I l avait monté de nombreuses pièces de théâtre couronnées de succès mérités, notamment pour le compte du fameux club BONNE ESPERANCE, ensuite pour le compte de l’association GAAN MACAN et en fin pour la troupe de la RTD.

Des nombreux djiboutiens possèdent ces émissions audiovisuelles de sensibilisation sur la culture, le civisme ou la santé qu’il avait réalisé sur commande du gouvernement.

Beaucoup de comédiens et plus particulièrement des chanteurs lui doivent leur carrière, car il fut un redoutable dénicheur de talent. Certains d’entre eux et non les moindres, il les avait pris à la puberté et les traînait avec lui malgré l’hostilité de leurs proches car convaincu de leurs potentialités.

S’il n’avait pas eu cette intuition nous n’ aurions pas eu entre autre : Abdi Nour Allaleh, Fatoum Doualeh pour ne nommer que ce deux l à qu’il avait pris presque au berceau . Il n’y a pas un artiste djiboutien de culture somalie digne de ce nom qui n’a pas interprété s es chansons ou ses pièces de théâtres . La médiathèque de la RTD regorge de s es chansons, théâtres et poésies .

Partout dans le monde, lorsque un pays perd un poète et dramaturge de cet acabit, il décrète un hommage à la mesure de l’immensité d u personnage… PAS A DJIBOUTI

J ‘ai beau chercher une ligne un mot dans les médias nationales, rien. Cherchez d’où vient cette incapacité d’honorer le s sien s même le plus illustre d’entre nous ????

Décidément, la prophétie de Haji DIDÊH reste d’actualité : JABOUTI T’AKOLL IIYALLAHA WA TARABI IIYALLAH NASS)

« Djibouti dévore ses enfants et éduque les enfants des autres »

Si le pouvoir public et les médias qu’il avait servi ont manqué à l’honorer, le peuple djiboutien continuera à chanter et à s e nourrir de ses sages poésies et de ses pièces de théâtres.

SALUT L’ARTISTE !!!

AÏNACHÉ