03/08/09 (B510) Les traits de l’Erythrée / les autorités dessaisissent le CICR de son rôle dans le rapatriement de ressortissants éthiopiens (CICR)

Les autorités érythréennes ont informé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu’il ne participerait plus au rapatriement d’Éthiopiens depuis le territoire national.

Selon les autorités, cette décision est motivée par l’annulation unilatérale par l’Éthiopie de deux opérations de rapatriement, fin 2008 et début 2009.

Depuis 2000, plus de 43 000 civils éthiopiens et érythréens souhaitant regagner leur foyer ont été rapatriés dans leurs pays respectifs sous l’égide du CICR, dans le respect de leur dignité. En sa qualité d’intermédiaire neutre, le CICR a pris les dispositions logistiques nécessaires des deux côtés de la frontière et a confié les personnes rapatriées aux autorités de leur pays d’origine. C’est ensuite à celles-ci qu’il incombe de répondre aux besoins des ressortissants rapatriés et de les réintégrer dans la société.

Conformément à son mandat, le CICR continuera de suivre la mise en œuvre des dispositions de la quatrième Convention de Genève s’appliquant au rapatriement d’Éthiopiens depuis l’Érythrée. La décision prise par les autorités érythréennes de mettre fin à la participation du CICR aux opérations de rapatriement ne porte pas atteinte au droit qu’ont les ressortissants éthiopiens de quitter l’Érythrée s’ils le souhaitent. En outre, elle ne libère pas les autorités érythréennes de leur obligation de veiller à ce que tout futur rapatriement – qu’il ait lieu avec ou sans la participation du CICR – soit mené dans des conditions satisfaisantes de sécurité, d’hygiène, de salubrité et d’alimentation, conformément à l’article 36, paragraphe 1 de la quatrième Convention de Genève.