07/08/09 (B510)  Le rapport Deberkalleh (suite – 2-) Article complaété le 10/08/09 à 2:00 avec ajout du lien pour consulter la liste des victimes des massacres cités dans le texte


Le dossier complet
Les affaires criminelles dans lesquelles
Ismaël Omar Guelleh
est impliqué à Djibouti et à l’étranger

1°) Période 1986-1987. Ismaël Omar Guelleh est impliqué dans un trafic d’ivoire.

Un bateau, en provenance de Mombassa (KENYA), transportant un important lot de défenses d’éléphants (appartenant à un riche commerçant Issak de la ville de HARGEISA) avait été intercepté par les douanes du port de Djibouti (service des contributions indirectes).

Son chargement, immobilisé au port, est interdit à la vente en application des conventions internationales. Malgré les scellés apposés sur ordre du Ministère de la justice Djiboutien, toute la cargaison s’est volatilisée. En réalité, elle a été vendue à une société chinoise de HONG-KONG par l’intermédiaire de Robleh Olhayeh, actuel ambassadeur de Djibouti auprès des Nations-Unies à New-York, avec la complicité du défunt Idriss Omar Guelleh, frère de l’actuel président de Djibouti.

(Voir, à la fin du présent rapport, les photocopies des documents administratifs émis par les autorités Djiboutiennes. Elles attestent de la complicité  » de détournement illicite  » dans cette affaire…)

2°) 1988 : des déchets toxiques sont immergés dans le Golfe de Tadjourah

Ismaël Omar Guelleh sous le « prête-nom » de son défunt frère Idriss Omar Guelleh, a signé avec une société italienne un contrat très important (évalué à plusieurs dizaines de millions de US $) portant sur la récupération de « déchets toxiques industriels » (en provenance de l’Europe et en particulier de l’Italie et des pays de l’ex-bloc soviétique) et leur stockage sous terre ou sous la mer, en particulier dans la région Afar de Djibouti (région du GOUBET, de Tadjourah et région d’Obock).

A certaines périodes de l’année, on découvre, sur le rivage, des milliers de tonnes de poissons qui sont morts. Ils flottent le ventre en l’air sans aucune raison apparente.

Jusqu’à aujourd’hui, le gouvernement Djiboutien a toujours refusé d’ouvrir une enquête sur ce fléau écologique. C’est une véritable catastrophe pour la région. Nombreux sont qui soupçonnent la présence de futs radioactifs qui auraient été immergés dans cette région.

Sous la pression des medias européens et des organisations non gouvernementales, le contrat a finalement été dénoncé.

3°) Février 1989 : trafic d’armes à destination de la Somalie

Ismaël Omar Guelleh prend contact avec une société de vente d’armes autrichienne « Scorpion International Ltd » dont l’un des dirigeants Kosntantinos Defermos est sous le coup d’une demande d’extradition émise par le Gouvernement grecque via Interpol Europe. II s’agit d’un achat d’armes légères évalué à 11 millions US $.

Cette affaire est traitée et négociée directement par le défunt frère du Président Idriss Omar Guelleh et par l’actuel directeur de la sécurité Djiboutienne Hassan Said Khaireh dit Hassan Madhobeh, Une partie de cet armement a certainement été destiné à armer la milice Issa en Somalie du Nord (USF). L’autre partie aurait été stocké dans un lieu secret.

4°) Mai 1989 : Trafic d’alcool

Ismaël Omar Guelleh était propriétaire d’une société « X » qui vendait de l’alcool détaxé, avec la complicité du free-shop du port de Djibouti. Sa gérante Mme Nina, métisse italo-érythréenne servait de paravent à ce commerce illicite. Par la suite Ismaël Omar Guelleh a confié une petite partie de la vente de l’alcool à la famille de Salah Mouthi qui se chargeait de le réexporter vers le Yémen et l’Arabie Saoudite en passant par le détroit de Bab-el-Mandab sur des petits boutres.

La plus grande quantité était revendue en sous-main à plusieurs commerçants djiboutiens : Fratacci, Coskal, Marill et à la Superette Bambiss (route de l’aéroport), avec l’accord tacite donné par l’ex-premier Ministre Barkat Gourade Hamadou qui cumulait cette fonction à l’époque avec celle de ministre du port. Il prenait aussi sa part de commission au passage.

Les bénéfices étaient substantiels (la taxe d’importation variant de l’ordre de 30 % a 70%), sans oublier aussi que ces Établissements revendaient ce même alcool au prix fort a l’Armée française et aux autres militaires étrangers basés à Djibouti. Le trafic continue toujours au port de Djibouti mais maintenant à une plus grande échelle.

Quelques temps après, Ismaël Omar Guelleh a hypothéqué les bâtiments de sa société afin de souscrire auprès des banques des prêts destinés a la construction d’immeubles de rapport au Héron (à côté du Cash Center). Ils les a revendus depuis.

Comme la valeur des biens donnés en garantie était très inférieure au montant des prêts sollicités, IOG a fait pression sur le conservateur des hypothèques pour modifier le rang des hypothèques. Bien entendu, la société « X » d’ismael Omar Guelleh a fait faillite.

Comme la faillite n’a pas été jugée frauduleuse par la justice djiboutienne, les banques ont enregistré une perte importante qui est évaluée à 5 milliards de francs Djibouti.

5°) Mai 1990 : nouveau trafic d’armes

Ismaël Omar Guelleh a détourné une importante cargaison d’arme évaluée à plusieurs millions de US $ avec la complicité des généraux Fathi et Zakharia Sheik et des colonels Omar Bouh (beau-frère d’I.O.G.) et Soubagleh (frère du commerçant Omar Fianeh). En provenance d’Irak, elles étaient destinées à équiper l’armée Djiboutienne (A.N.D.). Jusqu’a présent personne n’est en mesure de dire où sont passées ses armes, mais elles ne sont certainement pas perdues pour tout le monde …

6°) Septembre 1990 : l’attentat du café de Paris

Ismaël Omar Guelleh pourrait être le commanditaire de l’attentat du café de Paris. Le dossier présenté par les autorités Djiboutiennes après cet attentat serait en fait une manœuvre d’intoxication destinée au gouvernement français.

7°) Novembre 1990 (Dire-Dawa)

Durant l’année 1989, on note une dissension interne au sein de l’organisation politico-militaire appelée : Western Somali Liberation Front (W.S.L.F.) dont l’un des co-fondateurs et chef historique et charismatique issu de la communauté Issa de Djibouti, de la Somalie, et de l’Éthiopie s’appelle : Colonel Hamud Ahmed Farah plus connu sous le nom de Hamud Langadeh (Hamud, le boiteux), aujourd’hui décédé. Paix à son âme et que le Bon Dieu le reçoive dans son paradis éternel, Amin.

Cet officier supérieur avait décidé de négocier avec le président Mengistu Haile Mariam son retour définitif en Éthiopie à Dire-Dawa, dont il était originaire.

Après avoir signé des accords “politiques“ avec le régime du Derg, le président Mengistu l’a nommé Gouverneur ou Rasse-Gaisse (poste politiquement stratégique) de toute la région de Dire-Dawa.

Pour cela il lui avait fallu destituer Hussein Ismaël, le neveu de Guelleh, qui occupait ce poste depuis deux ans.

Quelques jours après l’arrivée de Hamud Langadeh à Dire-Dawa, juste avant sa prise de fonction, il a été assassiné “froidement et sauvagement“ par trois mercenaires dans sa voiture garée devant son hôtel. Il était en compagnie de deux autres amis qui se trouvaient dans sa voiture. Ces deux messieurs s’appelaient Abdillahi Doualeh Ilayeh (décédé le jour même, paix à son âme et que Dieu le reçoive en son Paradis Eternel. Amin.) et Mohamed Moussa Aw-Guelleh (blessé gravement, il conserve des séquelles graves). Ce dernier vit a Addis-Abeba.

Il est important de signaler que Hamud Langadeh s’opposait “énergiquement“ à la politique d’ingérence et déstabilisatrice commanditée par l’actuel président Ismael Omar Guelleh et l’ancien président Hassan Gouled Aptidon auprès des issas Éthiopiens et Somaliens. Il connaissait parfaitement ces deux messieurs et il refusait toujours leur politique fondée sur l’injustice avec l’appui de tous les mafiosi tribaux de la région.

Revenons à Hussein Ismael. Quelques temps après, le régime du DERG l’a emprisonné sous le motif de corruption de biens publics et incarcéré à la prison de Harrar. Il a été relâché quelques mois plus tard, lorsque l’EPRDF a pris le pouvoir a Addis-Abeba suite à une intervention du président Gouled et de son Chef de Cabinet IOG.

Depuis, il s’est refugié à Djibouti sous la protection “diplomatique“ d’ismael Omar Guelleh qui est son oncle maternel. Il y vit confortablement depuis plusieurs années avec un salaire de haut fonctionnaire djiboutien. L’Administration a mis à sa disposition une villa et une voiture de fonction. Tous ses frais sont payés mensuellement par Osman Moussa, le Ministre des affaires présidentielles sur ordre d’IOG.

Pourquoi ??? A quel titre, cet étranger peut-il bénéficier de toutes ces faveurs ???.

Réponse : Hussein Ismael encaisse les dividendes de sa félonie. Il est remercié pour les missions qu’il a accomplies pour IOG et Gouled dans la région. A l’époque de l’assassinat du défunt colonel Hamud Langadeh, il etait l’un des hauts responsables  » politiques  » de Dire-Dawa. La vacance au poste de gouverneur était un avantage pour lui et pour Ismael Omar Guelleh dans la mise en œuvre de sa politique régionale.

Nul doute qu’hussein Ismael connait parfaitement le ou les commanditaires de cet assassinat « ignoble et crapuleux », mais il ne restera pas impuni. Inch’Allah. Amin.

8°) Février 1991 : 60 Afar éthiopiens sont abattus froidement

Le général Zakharia Sheik a obéi à un ordre d’IOG, en organisant l’assassinat collectif de soixante personnes d’origines Afar mais de nationalité Éthiopienne. Il s’agit de militants de l’Afar Liberation Font dirigé par le Sultan Ali Mirah. Le groupe est composé de vieillards et d’adolescents affaiblis par la faim et la soif qui errent depuis plusieurs jours. Ils ont été abattus, de sang froid, en pleine journée (à 15 heures) par la milices somalienne de l’USF et par des militaires Djiboutiens déguisés en miliciens.

Le crime a eu lieu dans les zones d’Aisha-Adda, Guerissa et de Guestir (Somaliland) à proximité de la frontière avec la République de Djibouti. Une dizaine de personnes ont eu la chance d’avoir la vie sauve au milieu de ce massacre.

Un jour viendra ou les justices djiboutienne, éthiopienne ou internationale demanderont le témoignage des miraculés de ce génocide. Ils viendront témoigner a la barre pour demander la justice et la réparation aux assassins. Ce jour est proche. Inch’Allah. Amin.

La liste des victimes et les identités de leurs descendants (enfants et femmes) qui vivent tous à Aoussa (région Afar de l’Éthiopie) a été publiée sur le site de l’ARDHD le 2/06/05 lien.

La communauté politique « ISSA » de Djibouti, du Somaliland et de l’Éthiopie a été informée de ce massacre. Aucun d’eux n’a encore présenté des excuses à leurs frères Afar.

Une plainte pour assassinat sera déposée devant la Cour Criminelle internationale et devant le Procureur de la République à Addis Abeba.