13/08/09 (B511) Nouvelles de Somalie. Des religieux pakistanais assassinés. Des militaires de l’Amisom atteints par une maladie mortelle pour certains. (5 articles en Français)

_______________________________ 5 – Casafree (Maroc)

Somalie : L’ONU salue la réunion de sécurité commune à Mogadiscio

Le représentant spécial des Nations unies en Somalie Ahmedou Ould-Abdallah a salué mercredi la réunion du Comité de sécurité commun à Mogadiscio dans le cadre des efforts permanents pour réformer et améliorer la situation de sécurité en Somalie.

Il s’agit de la seconde réunion du Comité de sécurité commun (Joint Security Committee, JSC) à Mogadiscio.

Cet événement a rassemblé les membres habituels du comité, qu’ils soient Somaliens ou partenaires étrangers représentant notamment l’Union africaine, les pays de la Ligue arabe, l’Union et la Commission européennes, ou encore les Nations unies.

Dans un communiqué publié à Nairobi, M. Ould-Abdallah a indiqué que la réunion de ce mercredi avait porté sur un certain nombre de points dont la présentation des évolutions récentes dans le domaine de la sécurité, la création de groupes de travail techniques, et d’autres questions et activités relatives au soutien des institutions de sécurité somaliennes.

« L’objet de cette réunion devait être de parvenir à un certain nombre de mesures concrètes pour améliorer et renforcer le secteur de la sécurité en Somalie, en particulier en termes de réorganisation et de restructuration », a-t-il dit.

Aux termes de l’accord de Djibouti, le JSC assume la responsabilité de la coordination du travail du gouvernement et de ses partenaires internationaux pour établir les mécanismes nécessaires et adaptés au maintien de la sécurité et de la stabilité en Somalie.

Le Comité doit se réunir régulièrement et couvrira à termes les autres aspects de la réforme du secteur de la sécurité et de la mise en oeuvre de l’état de droit.


_______________________________ 4 – Centre Info ONU

Somalie : Le gouvernement a besoin d’un fort soutien international

Le gouvernement somalien a besoin d’un fort soutien international, a déclaré jeudi le représentant spécial de l’ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, qui a salué la rencontre le même jour au Kenya entre la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Rodham Clinton, et le Président somalien, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed.

« La rencontre aujourd’hui à Nairobi est de très grande importance », a estimé M. Ould-Abdallah. Selon lui, elle est un « signe fort de soutien à la paix et à la stabilité en Somalie comme le prévoit l’Accord de Djibouti ». « Le gouvernement a besoin d’un fort soutien pour poursuivre le dialogue avec les diverses parties et pour améliorer la sécurité ».

« Le temps est venu pour les pays, les groupes, les individus et en particulier pour les empêcheurs de tourner en rond de montrer davantage de compréhension et de respect à l’égard de la Somalie et d’aider sa population à reconstruire la société et le pays. Respecter la Somalie ne signifie pas recycler des propositions pour organiser encore et encore des ‘conférences nationales inclusives’ », a ajouté M. Ould-Abdallah.

Selon le représentant de l’ONU, le gouvernement actuel est déterminé à dialoguer avec les Somaliens à l’intérieur de leur propre pays. « Les Somaliens sont dégoûtés et las de la violence qui a détruit leurs vies. Je suis impressionné par leur croyance collective dans un avenir pacifique pour eux-mêmes et leurs familles », a-t-il ajouté. « La communauté internationale ne doit pas les laisser tomber ».

_______________________________ 3 – Maxiscience

Maladie du rat : des militaires contaminés en SomalieAnnonces Google

Cinq soldats des forces de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) seraient décédés de la leptospirose, la maladie du rat. Cinquante autres soldats ont aussi été infectés. Les experts de la santé mènent l’enquête sur cette maladie grave et potentiellement mortelle.

Ce sont d’abord des soldats du contingent burundais qui ont ressenti des symptômes de la maladie. Douleurs à la poitrine, fièvre, maux de tête, enflures sur les membres inférieurs, pouls rapide et problèmes respiratoires ont été constatés. Les premiers rapports d’enquête ont indiqué une vague de leptospirose, alors qu’aucun cas n’a été rapporté par l’Unicef dans l’ensemble de la population.

Cette maladie infectieuse appelée aussi maladie du rat est transmise à l’homme au contact de l’eau contaminée par de l’urine d’animaux infectés. La transmission d’homme à homme est impossible, l’agent contaminant est toujours d’origine animale. L’homme peut être infecté quand il est en contact avec de l’eau, de la nourriture ou de la terre contaminée par l’urine d’un animal infecté, comme un chien ou un rat.

L’Organisation mondiale de la santé rappelle que cette maladie est difficile à diagnostiquer, car des analyses en laboratoire sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Non traitée, la leptospirose peut entraîner une méningite, des lésions rénales, une insuffisance hépatique et une détresse respiratoire. Le risque est accru pour les personnes travaillant en plein air ou avec des animaux.

Le responsable de la santé ougandais s’est rendu à Mogadiscio où ont été évacués les soldats infectés afin d’enquêter sur cette maladie. 2700 soldats ougandais et 1600 soldats burundais sont déployés en Somalie dans le cadre de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

_______________________________ 2 – L’Express avec Reuters

Sept prédicateurs pakistanais tués dans le nord de la Somalie

Sept prédicateurs pakistanais ont été tués par des hommes masqués dans une mosquée de Galkayo, dans la région semi-autonome somalienne du Puntland, ont annoncé les autorités et des témoins.

SEPT PRÉDICATEURS PAKISTANAIS TUÉS EN SOMALIE

L’attaque, qui s’est produite après la prière du matin, visait un groupe de 25 cheikhs arrivés la veille dans cette région du nord de la Somalie.

"Six Pakistanais ont été tués sur le coup, un autre a succombé à ses blessures à l’hôpital. Tous étaient des prédicateurs islamistes qui venaient de Karachi", a dit à Reuters par téléphone Hussein Abdullahi, responsable de la municipalité de Galkayo.

"Les forces du Puntland ont bouclé le secteur autour de la mosquée pour protéger les autres cheikhs", a-t-il ajouté.

Abdullahi Said Samatar, ministre de la Sécurité du Puntland, a également précisé que les victimes étaient des prédicateurs qui parcouraient le monde pour répandre la foi musulmane.

"Nous avons été horrifiés d’apprendre ces meurtres", a-t-il dit.

Le ministre de l’Information du Puntland avait été tué dans la même région la semaine dernière.

Selon des habitants, les meurtres de mercredi pourraient s’expliquer par la crainte que ces prédicateurs aient pu entretenir des liens avec Al Qaïda.

La Somalie, qui est sans pouvoir central digne de ce nom depuis une vingtaine d’années, est considérée par la communauté internationale comme un terreau favorable pour des groupes extrémistes liés à la nébuleuse islamiste d’Oussama ben Laden et une menace pour la stabilité de la Corne de l’Afrique.

PIRATES ET ISLAMISTES

La région du Puntland est également un repaire des pirates qui s’attaquent aux navires marchands dans l’océan Indien et le golfe d’Aden.

Le gouvernement fédéral de transition somalien du président Cheikh Charif Ahmed ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, Mogadiscio.

Il doit faire face aux attaques des islamistes, notamment ceux du mouvement Chabaab (Jeunesse) que les Etats-Unis accusent d’être lié à Al Qaïda.

La violence en Somalie a fait plus de 18.000 morts depuis le début 2007 et a forcé un million de personnes à fuir leurs foyers.

Mercredi encore, six personnes au moins ont été tuées dans un échange de tirs entre deux factions pro-gouvernementales près du carrefour stratégique K4 à Mogadiscio.

"Nous ne pouvons sortir de chez nous. Il y a des hommes qui se battent à chaque coin de rue", s’est plainte une habitante, Halima Osman.

Lors de son passage la semaine dernière au Kenya, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a exprimé son soutien au fragile gouvernement somalien, menaçant de prendre des mesures contre l’Erythrée si ce pays ne mettait pas fin à ses ingérences "inacceptables" dans ce pays.

Selon des services de renseignement occidentaux, la Somalie sert de refuge à des extrémistes qui projettent des attentats dans la région et au-delà.

La police australienne a déjoué cette semaine un complot visant à frapper une base militaire de Sydney et imputable selon elle à des hommes liés au groupe Chabaab.

Hillary Clinton a dit que la présence d’"éléments terroristes" sur le territoire somalien menaçait l’Afrique et le monde extérieur, et elle a sommé l’Erythrée voisine de cesser toute ingérence dans les affaires de la Somalie.

L’Erythrée rejette régulièrement les allégations de soutien aux rebelles qui sont formulées à son encontre.

Les Etats-Unis ont offert au gouvernement somalien un soutien militaire qui s’est concrétisé ces derniers mois par l’envoi de plus de 40 tonnes d’armes et d’équipements.

_______________________________ 1 – AFP

Cinq religieux pakistanais assassinés en Somalie

Cinq religieux pakistanais musulmans ont été assassinés mercredi en Somalie par des inconnus armés à la sortie d’une mosquée à Galkayo (centre), a-t-on appris de source policière et auprès d’autorités locales.

"Cinq personnalités religieuses ont été tuées après avoir été attaquées par des inconnus armés et nous sommes en train d’enquêter", a déclaré par téléphone à l’AFP Cheikh Mohamed Abdi Said, le porte-parole du groupe Ahlu Sunna Wal-jamaah, une milice religieuse implantée dans le centre du pays et opposée aux insurgés islamistes radicaux.

"Les cinq étaient du Pakistan. Toutes les routes dans la zone ont été bouclées et nous traquons les tueurs", a ajouté un responsable policier de la région sous couvert d’anonymat.

Selon le responsable policier, les cinq hommes ont été surpris dans la mosquée par leurs assaillants qui les ont abattus à l’extérieur de l’édifice.

Le groupe Ahlu Sunna, mouvement religieux affilié à la branche soufie de l’islam en Somalie et présenté comme modéré, s’est affronté à plusieurs reprises ces derniers mois dans le centre de la Somalie aux insurgés islamistes radicaux des shebab, qui ont juré la perte du président somalien Sharif Cheikh Ahmed.

Le porte-parole d’Ahlu Sunna a condamné ces assassinats, les jugeant contraire à l’Islam.

"Cette action est contraire à l’enseignement de l’Islam et à toutes les lois coutumières", a-t-il estimé.

"Les personnes tuées appartenaient au mouvement tabligh qui enseigne l’Islam. Ils n’ont jamais prêché la violence", a précisé Cheikh Mohamed Abdi Said.

Le mouvement de tabligh est un mouvement religieux musulman apolitique caractérisé par son son fondamentalisme hostile aux moeurs occidentales et son prosélytisme actif et traditionnellement non-violent.

Début 2009, Ahlu Sunna Wal-Jamaa a pris les armes pour combattre les shebab dans plusieurs zones proches de l’Ethiopie. Les shebab contrôlent actuellement la totalité du sud et la quasi-totalité du centre de la Somalie.

Fin décembre, ce groupe jusqu’alors relativement peu connu avait appelé à la guerre sainte (Jihad) contre les shebab, accusant "les factions wahhabites en Somalie, telles que les shebab et les tribunaux islamiques" d’être "la cause des problèmes sécuritaires et religieux dans le pays depuis 20 ans".

Le wahhabisme désigne une doctrine islamique sunnite rigoriste fondée au XVIIIe siècle pour ramener l’islam à sa pureté d’origine. Ses fidèles rejettent toute tradition pour s’en tenir aux seuls principes du Coran. De nombreux mouvements terroristes islamistes se réclament du wahhabisme.

La Somalie est en guerre civile depuis 1991. Le président somalien, soutenu par la communauté internationale, est confronté depuis mai à une vaste offensive des insurgés islamistes radicaux.