21/08/09 (B512) Le Journal de la Flibuste (5 articles en Français)

______________________________ 5 – Portail des sous-marins

La frégate La Fayette se porte au secours d’une embarcation en panne

Par Rédacteur en chef.

Le 17 aout au matin, un bâtiment de la force EUNAVFOR, participant à l’opération Atalante, s’est porté au secours des passagers et de l’équipage d’un petit bateau, dont le moteur est tombé en panne au milieu du golfe d’Aden.
La frégate La Fayette se porte au secours d’une embarcation en panne © Marine Nationale
A 9:54 (heure local), la frégate française Lafayette a indiqué que son hélicoptère avait repéré une petite embarcation à près de 100 nautiques au sud-est d’Al Makalla (Yémen), avec apparemment une panne de moteur.

Le Lafayette a mis le cap sur l’embarcation pour voir si elle pouvait aider l’embarcation. A l’arrivée sur place, le Lafayette a mis un Zodiac à l’eau. Celui-ci a rejoint l’embarcation et découvert que la petite embarcation était tombé en panne de carburant et était à la dérive depuis 48 heures. Le Lafayette a fourni de l’eau, de la nourriture et une assistance médicale pour répondre aux besoins les plus graves des 48 personnes à bord.

Les marins français ont réussi à relancer les moteurs de l’embarcation qui s’est alors dirigé vers les côtes du Yémen.

Le HCR au Yémen et les gardes-côtes du Yémen ont été averti de la situation. Comme elle devait traverser une voie maritime très empruntée, le Lafayette a suivi ses mouvements pour d’assurer qu’elle traversait en sécurité. Pendant la traversée, les moteurs sont à nouveau tombés en panne. Le Lafayette a donc pris les passagers et l’équipage à son bord et les a remis aux gardes-côtes du Yémen. L’embarcation a été détruite pour s’assurer qu’elle ne constitue pas un danger pour la navigation.

_______________________________ 4 – AFP

Somalie: après la mousson, les pirates se préparent à repartir à l’abordage

De Jean-Marc MOJON

Après une hausse phénoménale, les actes de piraterie au large de la Corne de l’Afrique sont tombés à leur plus bas niveau cet été du fait de la mousson, peu propice aux sorties en mer, mais les pirates somaliens se préparent activement à de nouvelles attaques pour la fin août.

Avec la fuite récente de deux bateaux de pêche égyptiens et les libérations d’un porte-containeurs allemand et d’un remorqueur italien, les pirates ne détiennent plus actuellement que six navires et environ 120 marins, soit leur nombre de prises le plus bas depuis août 2008.

Fin avril, au plus fort de leurs attaques, les pirates retenaient jusqu’à une vingtaine de bateaux. Selon l’ONG Ecoterra International, 151 navires ont été pris d’assaut depuis début 2009, dont 47 ont été capturés.

Les rançons payées en 2008 ont atteint environ 40 millions de dollars, une somme relativement modeste – c’est moins du tiers du montant du transfert du footballeur Christiano Ronaldo au Real de Madrid – au regard de la valeur des navires et de leurs cargaisons, sur l’une des principales routes du commerce maritime mondial.

Marqué par des assauts spectaculaires, le phénomène a provoqué la mobilisation de la communauté internationale. Des navires de guerre américains, européens, russes ou chinois font aujourd’hui des ronds dans l’eau au large des côtes somaliennes pour sécuriser le trafic maritime et arrêter les pirates.

"Les conditions météorologiques sont la principale raison" de la baisse temporaire des attaques, analyse cependant Hans Tino Hansen, directeur du cabinet de consultants Risk Intelligence.

"Une autre raison, de moindre importance, ce sont les succès enregistrés par les différentes marines de guerre" dans le golfe d’Aden, explique à l’AFP M. Hansen.

Pour Ismail Haji Noor, en charge de la lutte anti-piraterie au sein du très affaibli gouvernement de transition somalien, les mesures prises pour lutter contre le phénomène, notamment l’implication des leaders communautaires et religieux, ont également donné des résultats et la popularité des flibustiers est en baisse.

"Les habitants de la côte commencent à se rendre compte qu’ils ne sont pas des héros, qu’ils n’ont qu’apporté inflation, prostitution et alcool", affirme-t-il.

Des dissensions sont en outre apparues entre les pirates.

"Il y a aujourd’hui des rivalités claniques" entre les cinq ou six principaux groupes de pirates et "je pense qu’ils seront moins unis que par le passé", juge également M. Noor.

Pour autant, la marine américaine a d’ores et déjà mis en garde contre une probable recrudescence des actes de piraterie dès les prochaines semaines, avec la fin de la mousson.

Les pirates eux-mêmes, après en avoir profité, tels des commerçants avisés, pour négocier les rançons, prendre leurs bénéfices et investir dans de nouveaux matériels, avertissent qu’ils vont repasser à l’attaque.

"Nous voulons absolument capturer plus de navires et gagner plus d’argent. Je n’ai fait que 9.000 dollars l’an dernier, j’espérais mieux", lâche Ahmed Mohamed Abdi, pirate basé dans le port d’Harardhere (centre).

Si les marines étrangères ont accru leurs patrouilles, les pirates ont aussi adapté leurs tactiques, constate le vice-ministre de la pêche du Puntland, Abdulwahed Abdi Hirsi.

"Vers le milieu du ramadan (qui débute ces prochains jours), je pense que les pirates vont reprendre la mer", prévient-il: "et je crains beaucoup d’attaques".

_______________________________ 3 – Guysen News (Israël)

Piraterie somalienne : la réponse de l’OTAN

Par Ouri Lévy pour Guysen International News

"Pirate", ou encore "piraterie", sont des mots qui évoquent des histoires pour enfants. Le lien est facilement fait avec le personnage de Rackham Le Rouge, ou celui du capitaine Jack Sparrow, pirate sans merci des mers des Caraïbes.

Pourtant, la piraterie est un phénomène qui a préoccupé, et qui préoccupe toujours de nombreux pays côtiers, leurs flottes navales, ainsi que les touristes qui décident d’emprunter la voie maritime.A une certaine époque, les pirates étaient terriblement redoutés par les populations civiles.

Le mot " pirate " vient du grec " peiratès " qui signifie initialement "celui qui entreprend", "celui qui tente fortune". Il agit pour son propre compte, c’est un hors-la-loi qui parcourt les mers et qui pille, viole et bien souvent tue, sans distinction de nationalité. La piraterie constitue l’ensemble des actes commis en mer contre le droit des gens.

La piraterie est un phénomène très ancien. Elle existait déjà sous l’Antiquité.

Toutes les civilisations anciennes ayant possédé une marine l’ont connue. La piraterie, maritime comme aérienne, est un acte que le droit international considère comme illégal. Elle est interdite par une branche du droit international appelée Jus Cogens.

Le Jus Cogens est défini par la convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités, dans son article 53 comme "une norme acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans son ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui ne peut être modifiée que par une nouvelle norme du droit international général ayant le même caractère".

L’interdiction de la piraterie a donc une valeur juridique forte.

La Somalie connaît une terrible guerre civile depuis 1990. Les pirates ont profité du désordre dans la région et du manque d’Etat pour organiser leurs actions. Le 25 septembre 2008, le Faina, un navire ukrainien, transportant entre autre trente-trois chars de combat T-72, est pris en otage par des pirates somaliens.

Le navire est encerclé par l’US Navy qui l’empêche de débarquer cette cargaison et la marine russe dépêche des navires sur zone.
Le 17 novembre 2008, le Sirius Star, un superpétrolier saoudien est détourné par des pirates somaliens à environ 450 miles nautiques (724,20 kilomètres) de la côte du Kenya.

Après négociation, une rançon de trois millions de dollars US a été obtenue par les pirates au début du mois de janvier 2009.
Le 4 avril 2008, Le Ponant -un navire de luxe- revient d’une croisière aux Seychelles. Il fait route vers la Méditerranée pour une nouvelle croisière, prévue deux semaines plus tard entre l’Egypte et Malte, mais est pris d’assaut à l’entrée du Golfe d’Aden par une douzaine de pirates somaliens.

Ces derniers sont arrêtés par les forces françaises lors d’une opération au sol.
La situation étant devenue insupportable pour les gouvernements locaux, la Communauté internationale a décidé d’intervenir. Au printemps dernier, le 29 juin 2009, l’OTAN (l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) a lancé l’opération « Allied protector » -Alliés Protecteurs- dans le but de contrer les actes de piraterie au large de la Corne de l’Afrique.
Lundi 17 août 2009, l’OTAN a officiellement lancé l’opération « Ocean Shield » -Bouclier Océanique-, afin de faciliter le commerce maritime international et venir en aide aux gouvernements locaux.

Cette vaste opération de protection maritime initiée sans délai fixe, « tant que cela sera jugé nécessaire », selon un porte-parole de l’OTAN, vient remplacer la précédente opération « Allied Protector ».
Le commandement de l’OTAN et les pays concernés attendent beaucoup de cette initiative et espèrent que la zone sera sécurisée de manière durable.

________________________________ 2 – Le Nouvel Obs avec AP

Une frégate française remet des pirates aux autorités du Yémen

Une frégate de l’armée française a remis mercredi quatre pirates somaliens aux autorités yéménites après avoir saisi leur bateau dans les eaux internationales au large des côtes du Yémen, a annoncé le gouvernement yéménite.

Les pirates ont été capturés dans les eaux internationales au sud de la côté du Yémen par une frégate française appartenant à la flotte européenne patrouillant dans le golfe d’Aden pour empêcher les actes de piraterie, selon le ministère yéménite de l’Intérieur.

En mai et en avril, la frégate française Nivôse avait remis des pirates somaliens présumés aux autorités kenyanes.

Les actes de piraterie ont plus que doublé dans le monde au premier semestre 2009 par rapport à la même période 2008 sous l’effet d’une hausse des attaques dans le golfe d’Aden, entre le Yémen et la Somalie.

________________________________ 1 – Cyber Press (Canada)

Les pirates somaliens se préparent à repartir à l’abordage

Après une hausse phénoménale, les actes de piraterie au large de la Corne de l’Afrique sont tombés à leur plus bas niveau cet été du fait de la mousson, peu propice aux sorties en mer. Mais les pirates somaliens se préparent activement à de nouvelles attaques pour la fin août.

Avec la fuite récente de deux bateaux de pêche égyptiens et les libérations d’un porte-containeurs allemand et d’un remorqueur italien, les pirates ne détiennent plus actuellement que six navires et environ 120 marins, soit leur nombre de prises le plus bas depuis août 2008. Fin avril, au plus fort de leurs attaques, les pirates retenaient jusqu’à une vingtaine de bateaux. Selon l’ONG Ecoterra International, 151 navires ont été pris d’assaut depuis début 2009, dont 47 ont été capturés.

Les rançons payées en 2008 ont atteint environ 40 millions de dollars, une somme relativement modeste au regard de la valeur des navires et de leurs cargaisons, sur l’une des principales routes du commerce maritime mondial.

Marqué par des assauts spectaculaires, le phénomène a provoqué la mobilisation de la communauté internationale. Des navires de guerre américains, européens, russes ou chinois font aujourd’hui des ronds dans l’eau au large des côtes somaliennes pour sécuriser le trafic maritime et arrêter les pirates.

«Les conditions météorologiques sont la principale raison» de la baisse temporaire des attaques, analyse cependant Hans Tino Hansen, directeur du cabinet de consultants Risk Intelligence.

«Une autre raison, de moindre importance, ce sont les succès enregistrés par les différentes marines de guerre» dans le golfe d’Aden, explique à l’AFP M. Hansen.

Pour Ismail Haji Noor, en charge de la lutte anti-piraterie au sein du très affaibli gouvernement de transition somalien, les mesures prises pour lutter contre le phénomène, notamment l’implication des leaders communautaires et religieux, ont également donné des résultats et la popularité des flibustiers est en baisse.

«Les habitants de la côte commencent à se rendre compte qu’ils ne sont pas des héros, qu’ils n’ont qu’apporté inflation, prostitution et alcool», affirme-t-il.

Des dissensions sont en outre apparues entre les pirates.

«Il y a aujourd’hui des rivalités claniques» entre les cinq ou six principaux groupes de pirates et «je pense qu’ils seront moins unis que par le passé», juge également M. Noor.

Pour autant, la marine américaine a d’ores et déjà mis en garde contre une probable recrudescence des actes de piraterie dès les prochaines semaines, avec la fin de la mousson.

Les pirates eux-mêmes, après en avoir profité, tels des commerçants avisés, pour négocier les rançons, prendre leurs bénéfices et investir dans de nouveaux matériels, avertissent qu’ils vont repasser à l’attaque.

«Nous voulons absolument capturer plus de navires et gagner plus d’argent. Je n’ai fait que 9000 dollars l’an dernier, j’espérais mieux», lâche Ahmed Mohamed Abdi, pirate basé dans le port d’Harardhere (centre).

Si les marines étrangères ont accru leurs patrouilles, les pirates ont aussi adapté leurs tactiques, constate le vice-ministre de la pêche du Puntland, Abdulwahed Abdi Hirsi.

«Vers le milieu du ramadan (qui débute ces prochains jours), je pense que les pirates vont reprendre la mer», prévient-il: «et je crains beaucoup d’attaques».