13/09/09 (B516) L’équipe de Zakaria forme des soldats somaliens et crache sur les islamistes – Un nouvel épisode du double-jeu et du double-langage de Guellef ? (Extrait de La Nation)

Les faiseurs de paix

Depuis deux mois et demie à l’école militaire  » El hadj Hassan Gouled Aptidon « , sise à Holl-Holl, une localité au sud du pays, de jeunes stagiaires, issus des rangs de l’armée somalienne, poursuivent une formation de haut niveau dispensée par des instructeurs de l’armée djiboutienne.

La présence d’un contingent somalien en formation à l’école militaire El hadj Hassan Gouled Aptidon s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par le gouvernement djiboutien en vue d’aider ce pays frère, plongé dans le chaos depuis 1991, à rétablir la paix et à instaurer la stabilité. L’initiative repond au souhait du Chef Suprême des Armées, Ismaïl Omar Guelleh, pour une coopération claire et un franc soutien au gouvernement actuel de la somalie.

Au cours de leurs formations sur le territoire djiboutien, les jeunes stagiaires somaliens ont reçu à plusieurs reprises la visite du haut commandement militaire des FAD dont le Général de division Zakaria Cheikh Ibrahim, Chef d’ Etat Major de la Défense et son adjoint le Général de brigade Hassan Ali Kamil.

Vu l’importance accordée à ce dossier par la plus Haute Autorité du pays, il était normal que l’armée djiboutienne soit au premier rang pour contribuer à son niveau au retour de la paix et à l’instauration de la stabilité tant attendue. Le général de division Zakaria Cheikh Ibrahim a prononcé un discours de paix et de remerciement dans son dernier déplacement, qui est le troisième sur Holl Holl, et a appelé les stagiaires à faire preuve de bravoure, de patriotisme et de loyauté pour redresser leur pays. Le Général a félicité les stagiaires somaliens pour leur comportement exemplaire depuis le début de leur formation.

Cette formation militaire de trois mois au minimum est dispensée au contingent somalien pour que ce dernier puisse défendre le gouvernement actuel internationalement reconnu et soutenu, contre les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur de la Somalie.

L’officier général dans une précédente visite s’était adressé en ces termes aux jeunes recrues : « Votre nombre reste assez important pour pouvoir redresser votre pays mais vos efforts resteront vains si vous ne garder pas toujours en tête le respect et la sauvegarde des institutions étatiques, l’amour du pays, l’unité et la discipline. Pour ressusciter la Somalie, il vous faudra renoncer définitivement à vos intérêts personnels et privilégier l’intérêt commun.  » « Toutes ces valeurs, toutes ces vertus font cruellement défaut chez les Somaliens qui à force de courir derrière leur intérêt propre, celui de leur clan ou de leur groupe ont perdu tout repère. Il vous faudra faire preuve de patience, d’endurance, de sagesse et de pardon quand vous serez amener à gérer des situations difficiles voire délicates. »

Tout au long de votre séjour, le drapeau somalien flottera à côté du drapeau djiboutien.

Le Chef d’ Etat Major de la Défense a ensuite salué la maturité du TFG qui en dépit de la situation prévalant actuellement à Mogadiscio, n’a pas hésité à envoyer un groupe d’hommes suivre une formation militaire à Djibouti et ce de manière continue.

Le général Zakaria a rappelé aux stagiaires qu’ils séjournaient à Djibouti,  » leur seconde patrie ».  » Vous vivez parmi des gens avec lesquels vous partagez des liens de sang, de culture, de langue et de religion. Vous vivez avec des gens qui ne sont pas indifférents à la souffrance du peuple somalien et qui sont préoccupés par le sort réservé à la Somalie. »

Il est revenu aussi sur les énormes efforts généreux, consentis par la République de Djibouti, par le Président Ismaïl Omar Guelleh et son gouvernement pour sortir la Somalie du chaos. Par ailleurs, le haut gradé djiboutien a évoqué la dernière initiative en date, réalisée à Djibouti qui a aboutit sur la formation du gouvernement d’union nationale et l’élection du président somalien.

Malheureusement, a déploré l’officier Général, ce gouvernement une fois à Mogadiscio, s’est heurté aux extrémistes qu’il a qualifiés de « diables. » Concrètement, la formation militaire dispensée aux somaliens est l’équivalent du FETTA (formation Elémentaire toutes armes) dispensé aux FAD. Cette formation inclus les principales techniques de base du Militaire en Opération avec des notions d’armement, de combat avec ou sans armes, de renseignements, de tactique offensive et défensive…etc. L’innovation réside dans les cours de combats en localité. En effet, ces soldats vont être amenés à se battre dans un endroit clos et peuplé.

La ville de Mogadiscio est souvent le théâtre d’affrontement entre forces gouvernementales et tribunaux islamiques, c’est pourquoi, les cours sur les opérations en localité sont susceptibles de préserver des vies humaines et des édifices publics. Le futur militaire somalien sera à terme un soldat dont les missions se résument à la défense de son pays contre une agression extérieure et à maintenir la paix. Compte tenu de sa formation militaire et technique, il s’entraînera en permanence pour être physiquement et techniquement apte à combattre. Grâce à des entraînements ardus dits d’aguerrissement », il développera ses résistances physiques et mentales et apprendra à maîtriser ses émotions. Autant de qualités qui font cruellement défaut chez ces jeunes recrues même si une grande partie est dans le métier des armes depuis leur adolescence.

Malgré cela, les instructeurs djiboutiens ont remarqué chez les futurs soldats qu’ils ne savaient absolument pas se battre en groupe et de manière plus ou moins ordonné et surtout qu’ils avaient la mauvaise habitude de tirer debout sans viser pour la plupart du temps et sans se mettre a couvert si les tirs en face étaient plus nourris. Cela augmentait considérablement le nombre de tués parmi eux.

Il faut les voir désormais se mettre au garde à vous dans une tenue impeccable et s’entraîner dans un même élan et une même volonté pour aller de l’avant et participer à la reconstruction de ce grand pays.

Développement rapide, prospérité, bonne gouvernance et dialogue positif sont les objectifs de la République de Djibouti dans ce dossier, qui ne pourront être atteints sans la paix et la sécurité, dessein auquel contribuent la coopération militaire et la formation dispensée par les Forces Armées Djiboutiennes.