21/09/09 (B517) A vouloir réprimer par la force, et l’emploi des armes, l’évolution pacifique de la jeunesse djiboutienne, Ismaïl Omar Guelleh a rendu inévitables les actes violents de rebellions… (par Bouh Warsama)


Caricature par Roger Picon

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A vouloir réprimer par la force, et l’emploi des armes, l’évolution pacifique de la jeunesse djiboutienne, Ismaïl Omar Guelleh a rendu inévitables les actes violents de rebellions dont on commence à mesurer les effets.

(Bouh Warsama)

vouloir réprimer par la force, et l’emploi des armes, l’évolution pacifique de la jeunesse djiboutienne, Ismaïl Omar Guelleh a rendu inévitables les actes violents de rebellions dont on commence à mesurer les effets (Bouh Warsama)

A Djibouti, sous le régime d’IOG et de la QABYO la grande majorité de la jeunesse est totalement désemparée et l’on n’hésite pas, sur place, à parler ouvertement de risque d’explosion imminente !

Pour cause, cela fait plus de 10 années que les promesses d’IOG en un monde meilleur se sont envolées dans le désert emportées qu’elles furent par le vent de ses inconsistances ; plongeant ainsi la jeunesse djiboutienne dans une forme d’habitude du désespoir qui est devenue, au fil du temps, bien plus terrible et difficile à supporter que le désespoir lui-même.

On trouve bien des raisons à cette démoralisation profonde qui a envahi les cœurs et les esprits, qui aujourd’hui pousse la majeure partie de la jeunesse à contester ouvertement toutes les autorités pour verser dans la révolte sous toutes ses formes. Arrivé à un tel stade de désespérance, se révolter contre la tyrannie et l’immoralité c’est obéir à Dieu ; c’est le courage de refuser un état de choses dont on voit parfaitement la duperie.

S’il est vrai qu’elle peut admirer la richesse et l’opulence insultante d’une minorité richissime qui domine le pays en s’accaparant quasiment tout, y compris les aides internationales détournées à pleines brassées, la jeunesse djiboutienne sacrifiée aux ambitions démesurées du couple de tyrans d’Haramous ne comprend pas pourquoi elle est tenue écartée du monde du travail.

Si le fait de disposer d’un emploi est aussi une nécessaire contrainte de la vie, chaque jeune au chômage n’a pas l’opportunité de se découvrir lui-même, de prouver qu’il est capable d’initiatives ; tout simplement d’exister dans la dignité et le respect pour construire son « demain ».

Ceci entrainant cela, constat est fait que pour certains jeunes le silence est devenu leur dernier refuge alors que nombreux sont les jeunes intellectuels qui n’hésitent pas à quitter Djibouti pour tenter une nouvelle vie dans un pays occidental. Outre le fait que Djibouti comme tous les autres pays en développement est ainsi saigné de ses cadres et compétences hypotéquant gravement son avenir économique, social et politique, les pays qui les accueillent font des économies substantielles puisque, selon les chiffres de la CNUCED, chaque diplômé accueilli dans un pays occidental équivaut à une économie minimale de 184.000 dollars pour le pays concerné.

Quant à la femme, n’oublions pas que c’est par le travail qu’elle a franchi bien des obstacles pour en arriver à réduire la distance qui la séparait de l’homme depuis bien des siècles. C’est le fait de disposer d’un emploi décent qui lui permet de lui garantir une évolution de sa condition au sein de la société.

Alors qu’ailleurs dans le monde il y a mille aspects diversifiés de l’être humain, à Djibouti sous le néant imposé par la tyrannie il n’y a qu’un seul et unique moule politique dans lequel chacun et chacune doit impérativement entrer sous peine de voir surgir, de jour comme de nuit, la Police Politique (SDS) pour être torturé puis croupir, sans procès, dans un cachot de la sinistre prison de Gabode ; souvent jusque « mort s’ensuive».

Le plus inquiétant c’est que rien n’est fait depuis plus de 10 années, hormis quelques réunions et colloques artificieux, au niveau gouvernemental pour écouter la jeunesse et qu’elle soit entendue, pour laisser chacun et chacune s’exprimer librement sur ses espoirs et ses opinions et encore bien moins sur les extrêmes.
Un gouvernement actuel qui est celui de l’ignorance auquel on accède non point par compétence reconnue mais par « clientélisme, esprit cupide, corrompu et prédation ou copinage… ».

C’est ainsi que depuis plus de 10 années, Djibouti en est réduit à être un Etat bananier au sein duquel «l’Ordre des Désordres» – cautionnés de l’extérieur…- règne, avec un gouvernement formé à l’image de son Seigneur et Maître dont on sait que l’une de ses lâchetés consiste à projeter systématiquement sur les autres ses erreurs et ses propres responsabilités ; des responsabilités qu’Ismaïl Omar Guelleh a toujours refusé d’assumer devant la nation notamment pour toutes les atteintes fondamentales au Droit de l’Homme ordonnées par lui.

Un gouvernement qui pourtant pourrait accomplir bien des choses s’il avait le courage non seulement d’en rêver, sans laisser ses rêves le dépasser, mais aussi l’intelligence de lancer des projets cohérents et réalisables pour un meilleur avenir de la jeunesse djiboutienne ; surtout la volonté de voir chaque projet être mené à bien………….sans évaporation des enveloppes budgétaires affectées !!!

Oui mais voila, à Djibouti et sous le régime d’Ismaïl Bobard « le magnifique »…la corruption est devenue la première discipline que l’on peut qualifier de sportive, bien avant le foot ball : elle est omniprésente et y paraît sans doute plus importante qu’ailleurs en Afrique.

Ce sont des centaines de millions de FD qui sont chaque année détournés de leurs objectifs, pourtant indispensables au progrès du pays et de ses populations.

Cela tient au nombre et à la diversité des « inutiles patentés » qui détiennent un embryon de pouvoir qui en usent et en abusent tout en reversant à leur Seigneur et Maître IOG une part importante des détournements effectués.

Pour conclure, nous avons toujours considéré à juste raison que l’avenir de la jeunesse djiboutienne est quelque chose qui se surmonte et qu’en conséquence de quoi nul ne devrait être en droit de le sacrifier à une quelconque autre ambition qui s’élève sur la corruption au détriment des misères volontairement entretenues et des crédulités humaines

On ne devrait pas subir en se confortant dans un attentisme fataliste par trop facile comme le fait l’actuel gouvernement d’IOG.

Un avenir cela se construit, cela se façonne ; cela se veut !

A vouloir réprimer par la force et l’emploi des armes l’évolution pacifique de la jeunesse djiboutienne qui ne fait que réclamer que ce que le gouvernement lui doit pour lui garantir un meilleur avenir, Ismaïl Omar Guelleh a rendu inévitables les actes violents de rebellions dont on commence à mesurer les effets.