21/09/09 (B517) Nouvelles de Somalie (10 articles en Français)

_______________________ 10 – AFP

Somalie: au moins 17 morts dans des combats dans le sud-ouest

Des combats entre forces gouvernementales et islamistes shebab ont fait au moins 17 morts dans le sud-ouest de la Somalie, à la frontière avec l’Ethiopie, ont rapporté lundi des témoins et des responsables locaux.

Aucun des deux belligérants ne contrôlaient la localité de Yet lundi matin à la suite de ces combats engagés dimanche soir, ont rapporté des témoins sur place.

« Nous apprenons que 17 personnes, essentiellement des combattants, ont été tuées et que plusieurs véhicules blindés ont été détruits », a indiqué à l’AFP Ali Moalim Kerow, un ancien de la ville voisine de Rabdhure.

« Environ 20 personnes ont été tuées selon nos informations, mais le bilan pourrait être plus lourd », a indiqué de son côté un responsable d’une organisation humanitaire sous couvert de l’anonymat.

_______________________ 9 – RFI

Le Kenya renforce la surveillance de sa frontière somalienne

Après le raid américain dans le sud de la Somalie contre Saleh Ali Saleh Nabhan, proche d’al-Qaîda, et le double attentat-suicide contre les troupes de l’Amisom jeudi qui a fait 21 morts, les islamistes radicaux appellent à mener d’autres attaques suicide. C’est une déclaration de Cheikh Hassan Dahir Aweys, le chef de Hizbul Islam, allié aux shebab, faite à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr. Autant de facteurs qui ont poussé l’armée kényane à renforcer la sécurité aux frontières, comme l’a déclaré son porte-parole.

Des renforts militaires ont été déployés sur Liboi, Garissa et Wajir, principaux points d’entrée au Kenya.

Des renforts militaires ont été déployés sur Liboi, Garissa et Wajir, principaux points d’entrée dans le pays, et les patrouilles ont été multipliées. La sécurité a également été renforcée dans les aéroports, les bâtiments publics et les grands hôtels de la capitale ainsi que plusieurs grandes villes dans le pays.

« Le Kenya est en alerte », a annoncé le porte-parole de l’armée, Bogita Ongeri, depuis le raid américain de lundi dernier en Somalie tuant Saleh Ali Saleh Nabhan, un des cerveaux des attentats de Mombasa en 2002.

Si la frontière avec la Somalie est officiellement fermée depuis deux ans et demi, cela n’empêche pas des centaines de personnes de la franchir chaque mois. L’armée kényane ne peut surveiller plus de 600 kilomètres de frontière et la corruption endémique des forces de sécurité permet des passages clandestins très réguliers.

Selon de nombreux observateurs, les shebab recrutent activement au Kenya qui leur sert de base arrière, notamment à Eastleigh, le quartier somalien de la capitale, où les combattants se font soigner, entraîner, endoctriner.

Depuis plusieurs mois, le Kenya a été désigné officiellement par les shebab comme l’ennemi à abattre. Le raid américain et le double attentat suicide à Mogadiscio sont autant de signes que les islamistes radicaux ont une capacité d’organisation et une réactivité, dont le Kenya pourrait un jour faire les frais.

_______________________ 8 – AFP

Somalie: « le moment est venu de revoir le mandat de l’Amisom », estime l’UA

Le représentant de l’Union africaine (UA) en Somalie, Nicolas Bwakira, a appelé dimanche à Bujumbura à la révision du mandat de la force de paix de l’UA en Somalie (Amisom), au cours de l’inhumation de douze soldats burundais tués dans ce pays dans un attentat jeudi.

« Le moment est venu de revoir le mandat de l’Amisom pour nous donner la force d’agir quand c’est nécessaire et comme il faut », a lancé Nicolas Bwakira, lui-même Burundais, dans un discours prononcé au moment de l’inhumation.

Les obsèques des douze soldats, dont le numéro deux de l’Amisom, le général burundais Juvénal Niyonguruza, se sont déroulées dimanche dans le cimetière de Mpanda (12 km au nord de Bujumbura), devant des milliers de personnes, dont le premier-vice président burundais.

« La mort du général Niyonguruza et de ses compagnons ne nous découragent pas. Les soldats burundais sont aujourd’hui en Somalie et ils ne quitteront pas ce pays avant d’avoir rempli leur mission avec l’aide de la communauté internationale, de l’ONU et de l’Union africaine », a martelé le premier-vice président, Yves Sahinguvu.

« Nous demandons aujourd’hui plus de matériels, plus de moyens financiers, des renforts, et un mandat renforcé qui donne le droit à nos troupes d’exercer un droit de poursuite si c’est nécessaire », a-t-il ajouté.

Samedi, plusieurs partis de l’opposition au Burundi avaient réclamé le retour des soldats engagés dans l’Amisom, alors que la veille, le gouvernement avait décrété un deuil national de cinq jours tout réaffirmant sa détermination à « soutenir la paix » dans ce pays.

Le Burundi et l’Ouganda sont les seuls pays à contribuer à l’Amisom, qui totalise 5.000 hommes, loin des 8.000 promis lors de son lancement en mars 2007.

Vingt-neuf soldats burundais ont été tués en Somalie depuis leur déploiement dans ce pays en 2007. En février, onze d’entre eux avaient péri dans un attentat-suicide contre leur camp à Mogadiscio.

_______________________ 7 – Afrique Avenir avec APA

Un chef islamiste somalien appelle à plus d’attentats contre l’AMISOM

Le chef islamiste somalien Sheikh Hassan Dahir Aweys, a appelé dimanche à la multiplication des attentats suicides contre la mission de paix de l’Union Africaine (AMISOM) et le Gouvernement fédéral de transition (TFG) de la Somalie qu’il accuse de complicité avec les ennemis de l’Islam.

Il s’exprimait devant une foule dans une mosquée en dehors de Mogadiscio, à l’occasion de la célébration, dimanche, de l’Aïd el-Fitr marquant la fin du Ramadan. Il a invité à ce propos les jeunes somaliens à mener des attaques suicides, soutenant que la victoire de l’Islam est imminente.

« Je lance un appel à tous les Somalies, en particulier les jeunes, de tuer les mercenaires de l’AMISOM au moyen d’attentats suicides, de fusils AK47, de couteaux ou tout autre moyen qui puisse les obliger à quitter notre pays », a martelé le chef activiste.

Il a accusé le gouvernement américain d’être responsable des problèmes du peuple somalien. « Je lance un appel au gouvernement américain de cesser de s’ingérer dans les affaires somaliennes, sinon il le payera cher par l’intervention des Moudjahidines », a-t-il averti.

Entre temps, le chef islamiste a indiqué qu’il y aurait des informations selon lesquelles les organisations humanitaires internationales répandent le VIH/Sida et le christianisme en Somalie.

“Nos enquêtes sont en cours et à l’issue de celles-ci, les Moudjahidines vont prendre des mesures sévères contre ces organisations dont je tairai leur noms pour le moment », a-t-il averti.

Sheikh Hassan Dahir Aweys figurait sur la liste des terroristes dressée par le Département d’Etat américain au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ; une accusation qu’il a toujours réfuté, précisant qu’il n’est pas terroriste et n’entretient aucune relation avec Ben Laden.

Sheikh Aweys a dirigé le mouvement fondamentaliste Al-Itihad Al-Islam qu’il a créé dans l’ouest de la Somalie dans les années 90 et qui serait financé par Al-Qaïda. Le mouvement a perpétré plusieurs attentats en de nombreuses villes éthiopiennes dont la capitale Addis-Abeba.

A 65 ans, le chef islamiste, ancien colonel de l’armée, dirige actuellement le mouvement rebelle Hezbal Islam qui a intensifié ces quatre derniers mois ses combats contre le gouvernement fédéral somalien.

_______________________ 6 – AFP

Somalie: les insurgés appellent à d’autres attaques suicide contre l’Amisom

Les insurgés islamistes radicaux ont appelé dimanche à de nouvelles attaques suicide contre la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), trois jours après l’attaque la plus meurtrière jamais enregistrée par la force depuis son déploiement en 2007.

« Tuez-les », a ainsi lancé dimanche l’un des plus hauts responsables islamistes radicaux somaliens, Cheikh Hassan Dahir Aweys, lors d’une prière organisée à Elashabiyaha (environ 18 km à l’ouest de Mogadiscio) à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de jeûne sacré musulman du ramadan.

« J’appelle la population à mener plus d’attaques contre les troupes africaines. Elles sont venues en Somalie pour aider notre ennemi (le gouvernement de transition, ndlr). Tuez-les (…) par n’importe quel moyen, y compris des attaques suicide », a déclaré Cheikh Aweys.

« Ils (les soldats de l’Amisom) doivent quitter le pays, sinon, il n’y aura pas de paix », a-t-il ajouté.

Vingt et une personnes, dont 17 soldats de l’Amisom, ont péri jeudi à Mogadiscio dans un double attentat à la voiture piégée revendiqué par les shebab, un autre groupe d’insurgés somaliens.

Cheikh Aweys – recherché par Washington pour ses liens présumés avec Al-Qaïda – est également revenu sur la mort d’un responsable régional du réseau de ben Laden, le Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, tué lundi dans le sud du pays lors d’une opération américaine héliportée.

« L’ennemi d’Allah prend pour cible des musulmans partout dans le monde. Il n’y a pas que Nabhan qui ait été tué récemment. Ils en ciblent beaucoup d’autres. De telles attaques ne feront qu’augmenter la haine et la violence », a-t-il averti.

Nabhan figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par la police fédérale américaine (FBI) qui le considérait comme le cerveau présumé d’un attentat à Mombasa en novembre 2002 contre un hôtel appartenant à des Israéliens, qui avait fait 18 morts, dont trois kamikazes.

Presque simultanément, un avion israélien avait échappé à deux missiles peu après son décollage de l’aéroport de la ville. Le réseau Al-Qaïda avait revendiqué les attaques.

La mort de Saleh Ali Saleh Nabhan, dont la famille est installée depuis plusieurs générations à Mombasa, principal port du Kenya, a ravivé la crainte d’attaques terroristes dans ce pays voisin de la Somalie.

L’armée et la police kényanes ont indiqué dimanche avoir relevé le niveau de surveillance dans le pays.

« Nous avons pris des mesures. La sécurité est suffisante aux points frontaliers. Elle vient juste d’être augmentée, c’est une adaptation (de notre dispositif) que nous faisons régulièrement », a déclaré le porte-parole de l’armée kényane Bogita Ongeri.

Des sources militaires kényanes ont assuré à l’AFP que des renforts de troupes avaient été convoyés à Liboi, Garissa et Wajir, trois localités de l’est du Kenya proches de la frontière somalienne.

A Nairobi et dans les principales villes du pays, le dispositif policier a également été resserré.

Les shebab et le groupe plus politisé de Cheikh Aweys ont lancé début mai une vaste offensive contre le gouvernement de transition du président somalien Sharif Cheikh Ahmed.

M. Sharif et son ancien frère d’armes Cheikh Aweys étaient à la tête des Tribunaux islamiques balayés fin 2006 par une intervention militaire éthiopienne.

Après deux ans d’exil, Sharif est revenu en Somalie et a été désigné président fin janvier, apparaissant comme l’une des rares personnalités capables de réconcilier les différentes factions politico-militaires somaliennes.

Devenu son ennemi, Cheikh Hassan Dahir Aweys a rejoint peu après l’insurrection islamiste pour créer sa propre formation, le Hezb al-Islam.

_______________________ 5 – L’Express avec Reuters

L’Onu enquête sur l’attaque contre l’Amisom à Mogadiscio

Les Nations unies ont annoncé samedi l’ouverture d’une enquête sur l’utilisation de leurs véhicules par les rebelles islamistes d’Al Chabaab, qui ont tué jeudi à Mogadiscio 17 militaires de la force de paix de l’Union africaine déployée en Somalie (Amisom).

Vendredi, le gouvernement somalien avait prévenu que les Chabaab, soupçonnés par les Etats-Unis d’être liés à Al Qaïda, disposaient de six autres 4×4 volés à l’Onu et bourrés d’explosifs, susceptibles de servir à de nouveaux attentats suicide.

« La Somalie regorge de véhicules appartenant à l’Organisation des Nations unies, en appui à une multitude de projets », a expliqué à Reuters Mark Bowden, coordinateur humanitaire de l’Onu pour la Somalie.

Les Nations unies ont reçu le numéro de châssis de l’un des véhicules utilisés lors de l’attentat de jeudi contre la principale base de l’Amisom dans la capitale somalienne et qui portaient l’emblème de l’Onu.

« Nous nous efforçons d’établir s’il s’agit bien d’un de nos véhicules », a-t-il ajouté.

Le président somalien Cheikh Charif Ahmed a fait savoir que l’attentat contre l’Amisom, commis en représailles contre la mort, lundi, d’un chef régional d’Al Qaïda par les forces spéciales américaines, n’intimiderait en rien son gouvernement.

« L’attentat à la bombe est très choquant (…) J’en appelle à la communauté internationale pour qu’elle vienne à l’aide à la population somalienne affamée », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse organisée à la Villa Somalia, qui abrite la présidence sur une colline de la capitale.

Le coordinateur humanitaire de l’Onu a souligné que l’attentat suicide de jeudi, qui a notamment coûté la vie au général burundais qui commandait en second l’Amisom, n’entamerait pas la volonté des Nations unies de fournir une aide alimentaire à la moitié de la population somalienne, même si les opérations sur le terrain pourraient connaître du retard.

Samedi, les miliciens d’Al Chabaab ont, selon des témoins, ordonné aux commerçants du grand marché de Bakara, à Mogadiscio, de rallier leur cause ou d’abandonner leurs étals.

Ils ont également exigé une contribution financière ou en nature à la cause des islamistes, qui cherchent à imposer la « charia » (loi coranique) dans ce pays en proie à l’anarchie et aux guerres civiles depuis la chute en 1991 du dictateur Mohamed Siad Barre.

_______________________ 4 – RFI actualités

Deuil national au Burundi qui se maintient dans l’Amisom

Le double attentat à la voiture piégée, revendiqué jeudi à Mogadiscio, par les islamistes shebab a tué vingt et une personnes, dont dix-sept soldats de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) : quatre Somaliens, cinq Ougandais et douze Burundais, selon le représentant de l’UA en Somalie, le Burundais, Nicolas Bwakira. L’attaque a fait au moins quarante blessés, dont vingt-neuf ont été évacués par avion vers Nairobi, a précisé M. Bakwira.

Le numéro deux de l’Amisom, le général burundais Juvénal Niyonguruza, ainsi qu’un autre officier supérieur burundais, lieutenant-colonel et commandant de bataillon, figurent parmi les tués. Le gouvernement du Burundi a décrété vendredi un deuil national de cinq jours, réaffirmant sa détermination à « soutenir la paix » dans en Somalie.

Les autorités burundaises réaffirment leur intention de maintenir les contingents. Mais la volonté politique ne fait peut-être pas l’unanimité surtout auprès des familles de victimes. A Bujumbura, la population est sous le choc après ce nouveau coup qui frappe les soldats burundais déployés en Somalie. Chez certains, c’est la tristesse qui domine, chez d’autres, une sorte de fatalisme. « On s’y attendait de toute façon, explique un jeune fonctionnaire burundais, en rappelant que : « même l’armée américaine a été obligée de quitter précipitamment ce pays devant la détermination des Somaliens ».

Toutefois, la détermination du gouvernement burundais reste intact. « Je ne pense pas que le Burundi retire ses militaires parce que, d’abord ils ont répondu à un appel de la communauté internationale, principalement de l’Union africaine.

Et comme le Burundi a bénéficié de la générosité de la part de cette même communauté, au moment où le Burundi se trouvait dans les moments les plus durs, nous pensons que c’est le moment de rendre la monnaie à la communauté internationale, parce que si on nous avait laissés tomber, nous pensons que le Burundi serait pire que la Somalie. Donc, je ne pense pas que dans l’immédiat, le Burundi puisse penser à retirer ses troupes », a précisé Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement burundais.

Même si cela coûte des vies humaines

« Il n’y a pas d’opérations sans risque. Mais l’essentiel, c’est de protéger au maximum, les troupes qui sont là, et que les Nations unies et l’Union africaine augmentent les moyens de défense et de protection pour ses contingents. Mais il est hors de question de laisser la place libre à ceux qui veulent faire de la Somalie, un champ de désolation », poursuit le porte-parole du gouvernement.

Par ailleurs les autorités burundaises ont qualifié cet attentat « d’acte ignoble et lâche qui ne cherche qu’à décourager les forces envoyées en Somalie pour soutenir le processus de retour de la paix ». Bujumbura réaffirme donc son engagement en Somalie et invite les soldats burundais déployés au sein de l’Amisom à ne pas céder au découragement, après avoir décrété cinq jours de deuil national.

Malgré ce discours de fermeté, le consensus national autour de la présence burundaise en Somalie s’est fissuré. Plusieurs partis d’opposition ont appelé dès hier-soir à un retrait immédiat et sans conditions des contingents burundais, en estimant que la communauté internationale ne les a pas dotés de moyens suffisants et surtout d’un mandat qui leur permette de faire face aux aléas de cette mission, plutôt périlleuse.

___________________ 3 – Sud Online avec APA et Reuters

SOMALIE / LE BILAN DU DOUBLE ATTENTAT S’ALOURDIT

L’UA appelle à des sanctions

La Commission de l’Union africaine (UA) a appelé jeudi à des sanctions contre les groupes responsables de la violence en Somalie. L’appel fait suite à l’attaque terroriste perpétrée jeudi contre le siège de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) à Mogadiscio tuant des soldats de l’Ua.

« Le président de la Commission a insisté sur la nécessité pour la région, l’Afrique et la Communauté international de renouveler les efforts pour apporter un soutien accru au Gouvernement fédéral de transition (Tfg) de la Somalie et à l’Amisom, pour isoler et prendre des sanctions effectives contre tous les fossoyeurs de la paix et renforcer la quête de la paix et la réconciliation en Somalie », noté l’Ua. L’appel n’a pas toutefois mentionné le nom des groupes impliqués et la nature des sanctions proposées.

Al Shabab a plusieurs fois revendiqué les attaques terroristes contre les troupes étrangères en Somalie, y compris celles perpétrées jeudi contre les soldats de l’AMISOM. « L’Union africaine poursuivra ses efforts en vue de renforcer le mandat de l’Amisom pour lui permettre de faire face à la situation qui prévaut dans le pays et prendra des mesures idoines contre les éléments criminels et les terroristes qui n’ont aucune considération pour les intérêts de la Somalie et la valeur de la vie humaine”, note l’Ua. « Le président de la Commission présente ses vives condoléances aux familles des victimes aussi bien qu’à leurs gouvernements respectifs. Il a une fois encore exprimé sa satisfaction pour le courage et le dévouement dont font preuve les soldats de l’Amisom dans leur ensemble ».

Dans la même lancée, L’Union européenne, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), la Ligue des États arabes, l’Onu, la Norvège et les Etats-Unis ont condamné dans les termes les plus vigoureux les attentats-suicide perpétrés jeudi contre le siège de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amison) à Mogadiscio. « Cet horrible attentat est une nouvelle preuve du mépris total des extrémistes vis-à-vis des vies humaines.

Ce n’est pas seulement une attaque contre les soldats de maintien de la paix de l’AMISOM, mais aussi contre la population somalienne ordinaire qu’ils protègent », indique un communiqué conjoint rendu public par plusieurs organisations internationales parvenu à APA. « Nous ne serons pas découragés par ces actes criminels et nous continuerons tous nos efforts pour assurer le retour de la paix et la stabilité en Somalie. Nous demandons instamment au Gouvernement fédéral de transition de la Somalie à poursuivre également ses travaux pour la paix et la réconciliation à travers le processus de Djibouti ».

« L’Ue, l’Igad, la Ligue arabe, l’Onu, la Norvège et les Etats-Unis présentent leurs sincères condoléances aux familles et amis des victimes de ce terrible attentat-suicide ainsi qu’au gouvernement et au peuple de la Somalie », note le communiqué. L’attentat-suicide à la voiture piégée a tué neuf soldats de l’UA, y compris le commandant adjoint de l’Amisom, tandis que dix autres personnes, dont celui qui vient d’être nommé à la tête de l’Amisom ont été blessées.

Dix-sept « casques verts » de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ont péri dans le double attentat suicide à la voiture piégée qui a visé jeudi son quartier général à Mogadiscio, selon un nouveau bilan communiqué par les autorités. Les miliciens islamistes Al Chabaab, qui ont revendiqué l’attaque, se sont servis de véhicules de l’Onu volés pour déjouer les barrages de sécurité. Selon le gouvernement somalien, ils auraient six autres voitures marquées du sigle de l’Onu et prêtes à être utilisées dans les mêmes conditions. Depuis début 2007, plus de 18.000 civils ont été tués dans les combats en Somalie, et 1,5 million de Somaliens ont perdu leurs foyers.

_______________________ 2 – Romandie News (Ch) avec AFP

Somalie: l’attentat contre l’UA « ne nous découragera pas »

Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed a assuré samedi que l’attentat meurtrier perpétré jeudi contre la force de paix de l’Union africaine dans son pays (Amisom) ne découragerait pas ses efforts pour restaurer la paix dans le pays, lors d’une conférence de presse.

« De telles attaques barbares, qui n’ont aucune justification dans la culture islamique, ne nous décourageront pas de poursuivre nos efforts pour faire régner la loi et l’ordre dans le pays », a-t-il affirmé aux journalistes à Mogadiscio.

Vingt-et-une personnes, dont 17 soldats de l’Amisom, ont péri jeudi à Mogadiscio dans le double attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes radicaux shebab.

L’attentat visait le quartier général de cette force de 5.000 hommes qui soutient à bout de bras le gouvernement très affaibli du président somalien.

L’envoyé spécial de l’UA en Somalie, Nicolas Bwakira, est par ailleurs venu rendre samedi un dernier hommage aux 17 soldats de la force tués dans l’attaque, selon un communiqué de l’UA.

M. Bwakira « a été heureux de constater qu’en dépit de l’attaque criminelle des shebab, le moral des soldats de la paix était très haut et qu’ils faisaient preuve de détermination pour redoubler d’efforts dans le cadre de leur mission », a indiqué le communiqué.

Dans sa conférence de presse, le président somalien est par ailleurs revenu sur la mort d’un responsable régional présumé d’Al-Qaïda, le Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, tué lundi lors d’une opération héliportée des forces spéciales américaines dans le sud-est du pays, une zone contrôlée par les shebab.

« Le gouvernement était informé de la présence de responsables d’Al-Qaïda mais nous ne pouvions les pourchasser et les arrêter, donc nous avons donné le feu vert aux Etats-Unis pour les attaquer », a-t-il commenté.

Nabhan, 30 ans, originaire de Mombasa (sud-est du Kenya), figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par la police fédérale américaine (FBI) pour son implication dans un attentat contre un hôtel appartenant à des Israéliens, qui avait fait 18 morts, dont trois kamikazes, près de Mombasa, le 28 novembre 2002. Presque simultanément, un avion israélien avait échappé à deux missiles peu après son décollage de l’aéroport de la ville.

Le réseau Al-Qaïda avait revendiqué les attaques.

_______________________ 1 – Romandie News (Ch) avec AFP

Burundi: l’opposition réclame le retour des soldats engagés en Somalie

Plusieurs partis de l’opposition au Burundi ont réclamé samedi le retour des soldats engagés dans la force de paix de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), à la suite d’un attentat jeudi ayant tué 21 personnes dont 12 soldats burundais.

« La réalité en Somalie, c’est qu’il n’y a pas de paix à sauvegarder ou à maintenir. Si le mandat de nos soldats ne change pas et si la communauté internationale ne leur donne pas les moyens qu’il faut pour se défendre, le gouvernement doit rapatrier tout de suite nos soldats », a déclaré à la presse Léonce Ngendakumana, président du Frodebu, le principal parti d’opposition.

L’Union pour la paix et le développement (UPD) a demandé « un retour immédiat et sans conditions des soldats burundais engagés en Somalie », selon son porte-parole Chauvineau Mugwengezo.

« Ces soldats ont été envoyés en Somalie illégalement, sans que le Parlement ne soit consulté, (…), le gouvernement doit ramener nos soldats au Burundi tout de suite », a-t-il insisté.

« En l’état actuel, garder nos soldats en Somalie, c’est comme les obliger à un suicide collectif », a pour sa part estimé l’un des plus farouches opposants burundais et président d’un petit parti, Léonard Nyangoma.

Vendredi, le gouvernement du Burundi a décrété un deuil national de cinq jours, au lendemain de l’attentat suicide meurtrier à Mogadiscio qui a coûté la vie à 12 soldats burundais, tout réaffirmant sa détermination à « soutenir la paix » dans ce pays.

Les cercueils contenant les douze corps ont été acheminés par un avion cargo sans immatriculation et ont été accueillis samedi midi à la base aérienne militaire de Gakumbu (nord de la capitale) par les ministres de la Défense et de la Solidarité nationale, a constaté un journaliste de l’AFP.

Après les honneurs militaires, les cercueils recouverts du drapeau burundais ont été exposés dans un hangar où les familles des victimes, environ 200 personnes, ont pu se recueillir pendant une heure. L’inhumation des soldats est prévue dimanche matin.

Le numéro deux de l’Amisom, le général burundais Juvénal Niyonguruza, ainsi qu’un autre officier supérieur burundais, le lieutenant-colonel Salvator Ndayisenga, figurent parmi les tués.

Au total, vingt-et-une personnes ont été tuées et au moins 40 autres blessées dans ce double attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes radicaux shebab.

Le Burundi et l’Ouganda sont les seuls pays à contribuer à l’Amisom, qui totalise 5.000 hommes, loin des 8.000 promis lors de son lancement en mars 2007.

Vingt-neuf soldats burundais ont été tués en Somalie depuis leur déploiement dans ce pays en 2007. En février, onze d’entre eux avaient péri dans un attentat-suicide contre leur camp à Mogadiscio.