21/10/09 (B521) Yémen Express (5 articles en Français)

_______________ 5 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Yémen : les Houthis accusent les forces saoudiennes d’avoir tiré sur une zone frontalière

Les insurgés yéménites ont accusé lundi les forces armées saoudiennes d’avoir ouvert le feu dans un district frontalier pour appuyer les attaques menées par les forces gouvernementales yéménites contre les insurgés.

"Un marché populaire situé dans le district d’Hassama a fait l’objet d’une attaque à la mitrailleuse des troupes saoudiennes stationnées à proximité d’une zone frontalière d’Hassama", ont annoncé les insurgés dans un communiqué affiché sur leur site internet, sans donner de détails.

"L’offensive a été une évolution dangereuse contre le peuple yéménite", ont affirmé les rebelles chiites connus sous le nom de Houthis, ajoutant que "cette offensive révèle l’intensification de l’intervention de l’Arabie saoudite dans les affaires internes yéménites".

Un responsable de la sécurité yéménite a rejetté l’accusation des Houthis et a affirmé que le pays voisin ne jouait pas de rôle dans cette guerre.

Les Houthis accusent régulièrement l’Arabie saoudite de soutenir le gouvernement yéménite et Riyad rejette ces accusations.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision saoudienne MBC diffusée dimanche, le président yéménite, Ali Abdullah Salah, a indiqué que l’Arabie saoudite appuyait l’unité du Yémen sans intervention.

En août, l’armée yéménite a déclenché une offensive contre les rebelles Houthis dans les provinces septentrionales de Saada et d’Amran, qui avaient lancé des guerres intermittentes contre le gouvernement.

Les affrontements se sont prolongés ces deux derniers mois. Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le nombre de déplacés dans la région de Saada pourrait atteindre 55.000.

__________________________ 4 – Libération

Médecins Sans Frontières bombardé au Yémen

Après avoir reçu plusieurs roquettes sur son hôpital, MSF a suspendu ses activités et demande aux belligérants de respecter les structures médicales.

Depuis le 11 août, le Yémen est en guerre. Pour la sixième fois en 5 ans, les rebelles zaydites, d’obédience chiite, affrontent le gouvernement à dominante sunnite. Les insurgés Al-Houtistes, du nom de leur leader défunt Hussein Al-Houti, abattu par l’armée en 2004, sont retranchés dans le gouvernorat de Saada, au nord du pays. Fuyant les combats, des dizaines de milliers de déplacés ont quitté les campagnes pour se réfugier aux abord des villes.

Depuis fin 2007, MSF a travaillé en collaboration avec le ministère de la Santé dans deux hôpitaux du gouvernorat de Saada, à Al Talh et Razeh, en fournissant des soins médicaux et chirurgicaux gratuits. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’hôpital de Razeh a été touché par plusieurs tirs de roquette. L’ensemble du personnel soignant et des patients a été contraint de quitter l’hôpital, alors que de nombreux blessés nécessitaient une prise en charge médicale. La veille, dix blessés de guerre dont six enfants et deux femmes avaient été admis à l’hôpital de la ville, un des derniers fonctionnels de la région.

Le 27 septembre, en raison de la proximité des combats, MSF avait déjà du stopper ses activités à Al Tahl. Depuis le début du conflit, les équipes médicales de MSF et du Ministère de la Santé yéménite avaient effectué dans ces deux hôpitaux plus de 2000 consultations d’urgence, 195 interventions chirurgicales dont 70% de blessés de guerre, 330 hospitalisations et plus de 130 accouchements. Il s’agissait des dernières structures de soins secondaires encore opérationnelles dans le gouvernorat, en dehors de la ville de Saada.

Dans un communiqué diffusé mardi, MSF «réitère sa demande aux parties au conflit de garantir le respect des structures médicales et de faciliter l’accès des patients aux hôpitaux.»

Relocalisation
«Après plus de deux mois ininterrompus d’intenses combats, les besoins médicaux et chirurgicaux dans la région de Saada sont élevés mais il n’y a plus de structure médicale accessible à une grande partie de la population» a affirmé depuis Paris le Dr Isabelle Defourny, responsable des programmes MSF au Yémen, ajoutant: «Il est urgent de mettre en place un hôpital dans une zone où les conditions de sécurité permettent l’accès des patients».

Ces conditions seraient aujourd’hui réunies à Mandabah, dans le district de Baqim, au nord du gouvernorat, où de nombreuses personnes se sont regroupées. MSF y a mené des évaluations depuis la fin du mois d’août et juge prioritaire d’y installer rapidement un hôpital.

Les équipes médico-chirurgicales de MSF se trouvent maintenant dans la capitale Sanaa, prêtes à intervenir dès l’obtention de l’autorisation des autorités pour s’établir dans les plus brefs délais à Mandabah.

__________________________ 3 – Romandie News (Ch) avec AFP

Combats au Yémen: MSF demande d’épargner les structures de santé

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a demandé mardi aux parties au conflit dans le nord du Yémen de "garantir le respect des structures de santé" après des tirs de roquettes contre l’un des derniers hôpitaux en fonctionnement dans le gouvernorat de Saada.

Des combats font à nouveau rage dans le nord du Yémen depuis le 11 août entre des rebelles chiites et le pouvoir.

"Il est urgent de mettre en place un hôpital dans une zone où les conditions de sécurité permettent l’accès des patients", écrit MSF dans un communiqué, l’ONG se disant "prête à redémarrer ses activités médicales" dans cette région où, à l’exception de la ville même de Saada, il ne reste pas d’hôpital.

MSF suggère d’installer un autre hôpital à Mandabah (district de Baqim), au nord du gouvernorat, où sont regroupées de nombreuses personnes pour fuir les combats.

Dans la nuit du 15 au 16 octobre, l’hôpital de Razeh a été touché par plusieurs roquettes, rappelle MSF, ajoutant que l’ensemble du personnel soignant et des patients a été contraint de quitter l’établissement "alors que de nombreux blessés nécessitaient une prise en charge médicale".

MSF "réitère sa demande aux parties au conflit de garantir le respect des structures médicales et de faciliter l’accès des patients aux hôpitaux".

Depuis le début du conflit le 11 août dernier, et jusqu’à l’arrêt des activités à Al Talh (le 27 septembre) et à Razeh (le 16 octobre), les équipes médicales de MSF et du Ministère de la Santé yéménite ont effectué dans ces deux hôpitaux plus de 2.000 consultations d’urgence, 195 interventions chirurgicales dont 70% de blessés de guerre, 330 hospitalisations et plus de 130 accouchements, précise-t-elle.

___________________________ 2 – JDD

Yémen: 10 insurgés chiites condamnés

Dix insurgés chiites capturés lors de combats l’an dernier dans le nord du Yémen ont été condamnés à mort par un tribunal yéménite mardi, a-t-on appris de source judiciaire. Six autres accusés ont été condamnés à 15 ans de prison.

Tous ont été faits prisonniers pendant les affrontements qui avaient duré un mois l’an dernier à Bani Husheish, à seulement 30 km au nord de la capitale, Sanaa.


_________________ 1 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Le président yéménite accuse des religieux iraniens de financer les rebelles

Le président yéménite, Ali Abdullah Salah, a accusé des religieux iraniens de financer la rébellion chiite dans son pays, a rapporté lundi l’agence de presse officielle SABA.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision mbc Tv, le président Saleh a déclaré que des religieux iraniens, dont le nom n’a pas été mentionné, versent aux rebelles chiites de l’ argent pour acheter les armes qu’ils utilisent contre l’armée. « Nous n’accusons pas les autorités iraniennes », a-t-il souligné.

Par ailleurs, le président yéménite a ajouté que la milice chiite connue sous le nom des Houthis utilise des tactiques de combat similaires à celles utilisées par le Hezbollah dans le sud du Liban, faisant référence aux rapports sur l’existence d’ entraîneurs des milices chiites appartenant au Hezbollah à Saada.

Pourtant, M. Saleh a nié que la guerre est régionale affirmant que son pays n’a rien à voir avec les différends opposant l’Iran à l’Arabie saoudite. « Le Yémen ne peut être un champ de guerre. Le Yémen est un Etat souverain indépendant et nous ne pourrons jamais accepter de nous battre pour d’autres personnes.. Nous nous battons pour nos principes et notre constitution », a-t-il souligné.

En septembre, le président Saleh avait accusé, dans une interview télévisée accordée à Al-Jazira, l’Iran de proposer une aide financière aux rebelles chiites dans les régions éloignées du nord du Yémen.

Il a expliqué que les membres arrêtés des deux cellules Houthis ont confessé avoir reçu environ 100000 dollars américains d’aide de l’Iran. Il a également accusé Muqtada al-Sadr, religieux chiite radical irakien, d’avoir des contacts directs avec les rebelles Houthis.

D’autre part, les rebelles accusent l’Arabie saoudite de soutenir le Yémen dans sa guerre contre le pouvoir chiite.