18/11/09 (B525) Nouvelles de Somalie (3 articles en Français)

______________________ 3 – Nouvel Obs avec AP

La Somalie est le pays le plus corrompu de la planète, selon le classement de Transparency International

L’Irak et l’Afghanistan font partie des cinq pays les plus corrompus de la planète, selon le classement publié mardi par l’organisation Transparency International.

"Les résultats montrent que les pays perçus comme étant les plus corrompus sont aussi ceux qui sont meurtris par de longs conflits qui ont détruit leurs institutions", peut-on lire dans le rapport.

Transparency International a mené des études auprès d’entreprises et d’experts dans 180 pays afin d’y mesurer la corruption du secteur public.

La Somalie arrive en dernière position, avec une note de confiance de 1,1, tandis que la Nouvelle-Zélande se place en tête du classement avec 9,4.

Parmi les mauvais élèves, l’Irak se classe 176e avec une note de 1,5, le Soudan 177e (1,5), la Birmanie 178e (1,4) et l’Afghanistan 179e (1,3).

Parmi les bons élèves, le Danemark arrive 2e (9,3), Singapour 3e (9,2), la Suède 4e (9,2) et la Suisse 5e (9,0).

En ce qui concerne les pays francophones, après la Suisse au 5e rang, on trouve le Canada au 9e (8,7), le Luxembourg au 13e (8,2), la Belgique au 21e (7,1) et la France seulement au 24e rang (6,9).

______________________ 2 – Afrique Avenir avec APA

Reprise des combats entre groupes rivaux islamistes en Somalie

De violents combats ont repris lundi matin dans la région somalienne du sud du Bas-Juba entre des groupes extrémistes d’opposition, Al Shabab et son ancien allié Hezbul Islam, selon des informations parvenues le même jour à APA.

Al-Shabab accusant les rebelles éthiopiens d’aider ses adversaires.

Les combats ont éclaté le long de l’autoroute reliant le district d’Afmadow à Hagar pour ensuite se propager à Hagar où les deux parties sont actuellement engagées dans l’un des conflits les plus meurtriers jamais enregistrés, ont indiqué les résidents de Hagar.

Cependant, le nombre exact de victimes n’est pas encore connu.

Toutefois, un porte-parole d’Al-Shabab dans les régions sud de Juba, Sheik Hassan Yaqub Ali, a déclaré aux journalistes lundi matin à Kismayo que ses combattants avaient tué six des assaillants dont certains du Front national de libération de l’Ogaden (FLNO), un groupe de rebelles qui combattent dans l’est de l’Ethiopie.

Al-Shabab a repris Kismayo le 1er octobre dernier après six heures de combats pour le contrôle de la ville.

Kismayo est une ville portuaire située à environ 500 km au sud de la capitale, et il est tombé aux mains des anciens alliés en août 2008 quand ils ont conjointement défait les milices alliées au gouvernement du clan de l’ancien chef de guerre, le colonel Barre Aden Shire Hiirale.

______________________ 1 – Le Monde

L’UE se prépare à former jusqu’à 2.000 soldats gouvernementaux somaliens

‘Union européenne a fait un pas mardi vers le lancement effectif au premier semestre 2010 d’une opération consistant à former jusqu’à 2.000 soldats de la future armée gouvernementale somalienne, selon des sources officielles.

"Nous avons validé un cadre stratégique et des options pour cette opération de formation qui nécessitera l’envoi d’une centaine de militaires européens en Ouganda", a déclaré le ministre français de la Défense Hervé Morin à l’issue d’une réunion avec ses collègues de l’UE.

"Le nombre de personnes à former -à la demande du gouvernement de transition somalien- est d’environ 2.000, en coopération avec l’Union africaine (…) Il reste à préciser le calendrier", a expliqué le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana.

Une étroite coordination avec l’Ouganda, le pays qui dirige la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), est jugée indispensable.

La France, qui a déjà, sur la base d’un accord bilatéral, formé 500 soldats somaliens à Djibouti, compte envoyer à Kampala quelque 30 instructeurs, a indiqué M. Morin.

Trois autres pays -le Royaume-Uni, la Slovénie et la Hongrie- ont indiqué leur intention d’en envoyer une vingtaine d’autres, a-t-il précisé.

Sa collègue espagnole Carme Chacon a annoncé de son côté que l’Espagne, qui exercera la présidence de l’UE au premier semestre 2010, souhaitait être la nation-cadre de l’opération, qui pourrait encore être rejointe par d’autres pays, comme la Grèce.

L’Allemagne également, par la voix de son ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg, de passage mercredi à Paris, pourrait annoncer bientôt sa propre contribution, a estimé M. Morin.

De l’avis général, le montage et le lancement officiel de ce qui devrait constituer la 24e opération extérieure de l’UE ne devraient pas prendre longtemps.

"Sous la présidence espagnole ce serait idéal", a observé le ministre français.

Toutefois, a-t-il reconnu, il faudra d’ici là régler un certain nombre de difficultés "techniques", pour garantir que les soldats nouvellement formés seront payés et qu’ils ne rejoindront pas les bandes rebelles somaliennes.

"Cette opération sera un complément efficace de l’opération navale Atalante" lancée en décembre 2008 par l’UE contre les pirates somaliens, a encore estimé M. Morin.

"C’est en s’attaquant aux racines du mal en Somalie même que nous pourrons régler la question de la piraterie", a-t-il dit.

Comme on lui demandait ce qu’il pensait de la suggestion de l’Espagne de bloquer par mer les trois principaux ports d’où partent les pirates, M. Morin a répondu qu’il avait "entendu avec intérêt la proposition de Carme Chacon à ce sujet".

Toutefois, a-t-il tenu à souligner, "nous avons testé l’idée du blocus maritime des principaux points à partir desquels partent les pirates. Cela n’a pas donné de très bons résultats".

La piraterie somalienne est devenue un sujet sensible en Espagne avec la capture le 2 octobre d’un thonier espagnol, l’Alakrana, qui n’a été libéré avec ses 36 membres d’équipage que mardi.

Selon un responsable du groupe de pirates concerné, la rançon de quatre millions de dollars qu’ils exigeaient a été versée. Ils réclamaient par ailleurs la libération de deux des leurs, détenus en Espagne.

La majorité de la flottille d’environ 40 grands bateaux de pêche hauturiers actifs au large des Seychelles est espagnole ou française.