20/11/09 (B525) Nouvelles de Somalie … (2 articles en Français)

__________________________ 2 – Danlolonais avec BBC

Une somalienne lapidée pour "adultère".

Une jeune femme de 20 ans, divorcée et accusée d’adultère a été lapidée à mort devant un foule d’environ 200 personnes par des islamistes somaliens.

Un juge à la solde du groupe terroriste al Shabab a attesté qu’elle avait eu une relation amoureuse avec un homme célibataire âgé de 29 ans. Après avoir donné naissance à un enfant ( issu de la liaison) elle a été reconnue coupable d’adultère.

On pense que c’est la seconde fois qu’une femme est exécutée par lapidation par les membres d’al-Shabab Ce groupe terroriste contrôle un vaste territoire au sud de la Somalie où ils ont imposé une interprétation stricte de la loi islamique, ce que beaucoup de Somaliens ne semblent guère apprécier.

Selon les informations en provenance d’un petit village à proximité de la ville de Wajid, située à 400 km au nord-ouest de la capitale Mogadiscio, la jeune femme aurait été amenée sur une place publique où on l’aurait enterrée jusqu’à la taille. Elle aurait ensuite été lapidée devant la foule mardi après-midi. Le juge, Sheikh Ibrahim Abdirahman, a aussi révélé qu’à la même occasion son amant avait reçu 100 coups de fouet.

Selon l’interprétation de la charia par les terroristes du groupe al-Shabab, toute personne déjà mariée, même divorcée, qui aurait une liaison amoureuse hors mariage et dont on arrive à prouver la culpabilité, mérite la peine de mort par lapidation Un célibataire qui aurait des relations sexuelles avant le mariage risquerait quant à lui 100 coups de fouet.

Will Ross, le correspondant de la BBC pour l’Afrique orientale, affirme que c’est au moins la quatrième fois depuis un an que l’on assiste à une lapidation pour motif d’adultère en Somalie

__________________________ 1 – RFI

Le correspondant de RFI blessé par balle

Le correspondant du service anglais de Radio France Internationale a été blessé par balle, mercredi, à Mogadiscio. Le journaliste a été pris dans un échange de tirs. Il affirme toutefois n’avoir été que légèrement atteint.

« Je vais très bien », assure le correspondant de RFI à Mogadiscio. Pourtant, Aburahman Warsameh revient de loin. Mercredi matin, il a été pris dans un échange de tirs dans la capitale somalienne. Il attendait un ami devant l’hôpital de la ville, « lorsqu’une escarmouche a éclaté entre les forces gouvernementales et des combattants », a-t-il confié par téléphone à la rédaction anglaise de RFI.

« Nous avons couru nous mettre à l’abri. Il y avait des tirs autour de nous, et nous étions sous un arbre, derrière un mur. Soudain, j’ai senti que j’avais été touché par quelque chose au bras. Les gens autour de moi ont essayé de comprimer ma blessure. Ensuite, je me suis dépêché d’aller à l’hôpital où j’ai reçu des soins ».

Warsameh ne portait aucun équipement de protection de type gilet pare-balles ou casque. « Parce qu’on n’en trouve pas à Mogadiscio et qu’en Somalie c’est très cher », explique-t-il. « Du coup, nous travaillons avec nos habits de tous les jours et nous nous déplaçons pendant les combats. Tous les journalistes travaillent ainsi ».

Le correspondant de RFI ne pense pas qu’il était visé par ces tirs. Il dit avoir été simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Warsameh confie toutefois qu’en Somalie, les journalistes sont des cibles du seul fait de leur profession. « Il y a des gens qui pensent que nous faisons des choses pouvant nuire à leurs intérêts ». Du coup, Warsameh ne portait rien sur lui qui puisse montrer qu’il est journaliste.

Au bout du compte, le journaliste estime, malgré tout, avoir eu beaucoup de chance: « Cela aurait pu être pire. Je me réjouis de n’avoir qu’une blessure légère. C’est peu, comparé à ce que subissent généralement les gens ici »