24/11/09 (B526) Nouvelles de Somalie (7 articles en Français et en Anglais)

______________________ 7 – News Press

La FIJ déplore la récurrence des attaques contre les journalistes et les medias en Somalie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné la récurrence des attaques contre les journalistes et groupes de presse en Somalie.

La FIJ condamne les violations graves de la liberté de la presse commises par les extrémistes d’Al Shabaab à Kismayo, Baidoa, Bardhere et Mogadiscio.

Selon les Syndicat National des Journalistes de Somalie (NUSOJ) affilié à la FIJ, Al Shabaab a clairement indiqué édicter des dispositions contraignantes que les médias doivent mettre en application. Les radios Warsan et Jubba à Baidoa ont été fermées depuis le 21 octobre 2009. Actuellement, les locaux de radio Warsan sont occupés par les miliciens armés d’Al Shabaab.

La FIJ déclare ces dispositions sont inacceptables, car limitant le travail des médias en Somalie. « Nous soutenons entièrement la position de NUSOJ. Cette ingérence est intolérable et a pour effet d’intimider le journalisme indépendant » a déclaré Aidan White, Secrétaire général de la FIJ.

Six journalistes de Kismayo ont été contraints de quitter leur ville après avoir reçu des menaces d’arrestation et d’expulsion par Al Shabaab pour avoir rapporté de façon indépendante ce qui se passe à Kismayo.

Certains groupes de presse à Mogadiscio et Bardhere avaient fait l’objet d’intimidation par Al Shabaab. Plusieurs déclarations d’hommes politiques et de diplomates ont mentionné que les médias en Somalie « sont influencés » et se trouvent « compromis » par Al Shabaab.

Nos collègues de Somalie et leurs médias font ce qu’ils peuvent pour travailler selon les règles de leur profession face à cette violence meurtrière» a ajouté White, « Nous leur fournirons un appui total contre cette déplorable intimidation ».

______________________ 6 – Afrique Avenir avec APA

La BAD reprend ses opérations en Somalie après une longue interruption

La Somalie a repris ses relations avec la Banque africaine de développement (BAD) avec la signature mardi d’un accord de don de 2 millions de dollars E.U. destiné à une assistance financière et technique pour la gestion des finances publiques.

Cet appui au gouvernement fédéral de transition de Somalie, après plusieurs décennies d’interruption, provient de la Facilité en faveur des États fragiles (FEF), administrée par l’unité États fragiles de la Banque, précise une note de conjoncture de la BAD reçue au siège de APA à Dakar.

Le don aidera aussi le pays à mettre en place des systèmes de gestion des finances publiques sains et transparents et à élaborer un cadre juridique approprié pour les institutions fiscales et monétaires ainsi que les capacités humaines et institutionnelles.

« La Banque félicite le gouvernement de Somalie pour avoir garanti la localisation de toutes les institutions du gouvernement à Mogadiscio, élaboré un plan national et mis en place une banque centrale fonctionnelle ainsi qu’une commission de lutte contre la corruption », a déclaré Nono Matondo-Fundani, directeur pays pour la Somalie de la BAD.

La BAD, selon M. Matondo-Fundani ? apprécie les efforts déployés par le gouvernement somalien pour normaliser la situation sécuritaire dans le pays.

« Nous avons été un membre actif de la Banque africaine de développement dans le passé, et nous sommes ravis de reprendre les relations d’affaires avec la Banque », affirmait récemment un haut responsable somalien.

Mogadiscio est déterminé utiliser « à bon escient » le don de 2 millions de dollars pour renforcer son secteur financier, démontrant ainsi que le gouvernement reste « attaché à la transparence et à la responsabilisation ».

La Banque est résolue à accompagner le gouvernement dans le processus de réengagement, a indiqué le chef de l’unité des États fragiles de la Banque, Madame Margaret Kilo, estimant que « la cérémonie de signature est un événement capital et un premier pas vers le réengagement de la Somalie avec la Banque, près de deux décennies après ».

Sanctionnée au début desannées 90 par le Groupe de la Banque pour avoir accumulé des arriérés sur le remboursement de ses prêts, la Somalie entre dans la catégorie des pays les moins avancés (PMA) et demeure l’un des dix pays les plus pauvres du monde, avec 60 % de son économie basée sur l’agriculture.

______________________ 5 – Shabelle (En Anglais)

Des religieux islamiques d’Ahlu Sunna donnent des précisions sur une ou plusieurs violentes explosions qui ont visé le centre de l’Administration de Galmudug, dans le centre de la Somalie. // Ahlu Sunna Clerics Explains Big Explosions in Central Somalia

The Islamic clerics of Ahlu Sunna Waljama’a have explained more on big explosions targeted to the centre of Galmudug administration in central Somalia, just as some of key clerics meeting there in north, officials told shabelle Radio on Tuesday.

Sheikh Omar Osman Afrah, a deputy chairman of Ahlu Sunna Waljama’a in central Somalia told shabelle Radio that the blasts were committed by people whom he accused of creating insecurity activities in Galka’o town in Mudug region recently.

The official said that the explosions were masterminded by the Islamist fighters of Hisbul Islam and Harakat Al-shabab Mujahideen calling for the people of the town to put pressure on tightening their security.

No group has claimed the responsibility of the blasts happened overnight in Galka’a town and it is also unclear the people who carried out them so far.

The Islamist forces of Ahlu Sunna clerics conducted search operations in parts of the Galka’o town particularly where the explosions happened early on Tuesday morning to capture those who committed the explosions in the centre of the town.

The blasts come as insecurity situations were increasing in parts of Galka’o town and whole areas under the control of the semi-autonomous region of Puntland in north of the country.

______________________ 4 – Afrique Avenir avec APA

Arrivée à Djibouti lundi d’un premier contingent de 130 soldats kenyans de l’EASBRIG

Quelque 130 soldats kenyans sont arrivés lundi à Djibouti en prélude aux exercices militaires que la brigade d’intervention rapide des pays de l’Afrique de l’Est (EASBRIG, en anglais) entend organiser à partir du 29 novembre jusqu’au 04 décembre prochain à Djibouti.

A leur arrivée à l’aéroport internationale d’Ambouli, ce groupe de soldats kenyans, a été chaleureusement accueilli par le commandant en chef de l’EASBRIG, le général Osman Nour Soubagleh.

Toujours dans le cadre de ces exerces pilotées par l’Etat-major de l’EASBRIG, le Kenya compte aussi déployer un deuxième contingent du même effectif dont l’arrivée à Djibouti est prévue dans les prochaines heures.

Outre Djibouti, pays hôte de ces exercices, quatre autres pays membres de l’EASBRIG tels que l’Ethiopie, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan, vont envoyer chacun un effectif dépassant au minimum la centaine d’hommes.

Hormis l’Erythrée, pourtant faisant partie de l’EASBRIG et qui a décidé de n’expédier aucun soldat sur Djibouti, sept autres Etats de l’Afrique de l’Est tels que le Burundi, les Comores, le Madagascar, l’île Maurice, les Seychelles, la Somalie, la Tanzanie, se contenteront de dépêcher quelques experts militaires.

Ces manœuvres se dérouleront dans une zone militaire située à une soixantaine de kilomètres au sud de Djibouti-ville, la capitale, et comprise entre Arta et Holl-Holl.

Les 13 Etats de l’Afrique de l’Est regroupés au sein de l’EASBRIG, envisagent à terme de mettre sur pied une force d’envergure continentale capable d’intervenir en cas de conflits ou de catastrophes.

_______________________ 3 – Shabelle (En Anglais)

Des combats violents ont commencé à Mogadiscio. // Heavy Fighting Starts in Mogadishu


Heavy fighting between the Islamist fighters and AMISOM troops have started around Kulliyadda Jalle Si’ad building, a base for the Burundian troops in the Somali capital Mogadishu, just after a day of calm situation in the capital, witnesses told Shabelle radio on Monday.

Reports say that the clashes broke out after the Islamist forces against the AMISOM and the transitional government troops attacked the base of the AU troops especially the main base of the Burundians in Kulliyadda in Mogadishu.

Residents told Shabelle radio that they once heard the sound of heavy gunfire which both sides exchanged at around Warshadaha street near the AMISOM troops’ position in the capital saying expressing concern about the fighting pointing out that they thought as it was non stop raining.

The real casualties of the fighting are unclear so far and there is no source that talked the it so far and the war comes a day after bitter fighting between the Islamist fighters and the allied troops of the transitional government and AMISOSM which caused more casualties in Mogadishu.

We shall keep updating you for any further details about news as soon as possible

_______________________ 2 – AFP

Soutien à la Somalie : le président Sharif attend plus que des « promesses »

de Hervé BAR (AFP)

La Somalie attend de la communauté internationale qu’elle tienne « ses promesses » pour soutenir son gouvernement, dont la survie jusqu’à ce jour est en soi un « succès », selon le président Cheikh Sharif Ahmed.

Arrivé au pouvoir en janvier 2009 avec le soutien de la communauté internationale, M. Sharif juge que ses chances de réussite « sont plus grandes aujourd’hui » qu’il y a onze mois.

« Il y avait alors un plan pour renverser notre gouvernement », assure le chef de l’Etat, retranché dans sa résidence « Villa Somalia » sous la protection des soldats ougandais de la force de paix de l’Union africaine (Amisom).

« Vu les circonstances, le fait que le gouvernement soit toujours en place est en soi un grand succès », souligne-t-il dans un entretien lundi avec l’AFP, tandis que résonnent dans le lointain de sporadiques tirs de mortiers.

Le gouvernement de transition (TFG) ne contrôle qu’une petite partie de la capitale, dont la majorité des quartiers sont tenus par les insurgés islamistes shebab et ceux du Hezb al-Islam.

« Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale, même si, dans les conditions actuelles, nous estimons avoir fait de grands progrès », souligne M. Sharif, dont les bureaux surplombent Mogadiscio en ruine, avec en arrière plan l’immense étendue bleutée de l’océan Indien.

A l’heure actuelle, l’Union européenne (UE) se prépare à mettre sur pied à partir du premier semestre 2010 une opération consistant à former jusqu’à 2.000 soldats somaliens. Quelque 500 militaires somaliens ont par ailleurs été récemment formés par la France à Djibouti.

Pas moins de trois véhicules blindés lourdement armés de l’Amisom –roulant à tombeau ouvert par crainte des attentats et des embuscades– sont nécessaires pour venir rencontrer le chef de l’Etat, depuis l’aéroport jusqu’à sa résidence.

Des dizaines de miliciens en armes, appuyés par des « technicals » (véhicules 4X4 surmontés d’une batterie anti-aérienne) contrôlent les accès aux bâtiments blanc immaculé de « Villa Somalia ».

« La communauté internationale pourrait faire beaucoup pour la reconstruction de la Somalie. Nous n’en sommes malheureusement qu’au stade des promesses », déplore-t-il: « à quoi bon préparer des réformes si vous n’avez pas d’argent pour les mettre en oeuvre? »

«  »Les gens que nous combattons sont des professionnels venus du monde entier », explique d’un ton monocorde le jeune chef de l’Etat, en référence aux volontaires étrangers venus renforcer les shebab, qu’il estime « à plusieurs centaines ».

Les shebab se revendiquent ouvertement d’Al-Qaïda et de son idéologie du jihad mondial, reprenant les tactiques mises en oeuvre par l’organisation radicale islamiste en Irak ou en Afghanistan: attentats-suicide, engins piégés, propagande sur internet…

« C’est un problème que n’a pas eu à gérer le précédent gouvernement. Notre inquiétude est qu’ils sont parvenus à convaincre beaucoup de nos jeunes par la désinformation », reconnaît M. Sharif.

Considéré comme un islamiste modéré, le président est l’ancien numéro deux des Tribunaux islamiques (au pouvoir en 2006), en lutte contre le précédent gouvernement et son allié éthiopien de l’époque.

« Les Somaliens ont découvert le vrai visage » des shebab: « ils tuent, ils terrorisent littéralement la population », affirme-t-il, assurant « tenter de tirer profit » des tensions actuelles entre shebab et Hezb al-Islam.

« Les négociations avec le Hezb al-Islam sont toujours ouvertes, mais il semble qu’ils n’aient pas voulu saisir cette opportunité », regrette-t-il.

« Et nous avons parfois l’impression que des membres de ce gouvernement leur fournissent armes et informations », lâche énigmatique M. Sharif, sans plus de précisions.

_______________________ 1 – All Africa (En Anglais)

Des responsables de l’organisation Hisbul Islam ont mis en garde les Ethiopiens au sujet de projets d’intervention dans la région centrale de Somalie. // Somalia: Islamists Warn Ethiopia to Carry Out Projects in Central Region

The Islamist officials of Hisbul Islam organization in Hiran region have warned the Ethiopians to carry out projects in parts of the region in central Somalia, official told Shabelle radio on Sunday.

Shuriye Farah Sabriye, the chairman of the Islamic administration of Hisbul Islam in Hiran region held press conference in Beledweyn town and talked more on the situations of the region accusing the Ethiopians for continuing new plans in Defow village near the border between Hiran and the Somali region in Ethiopia warning them to intervene their territory.

« The Ethiopians will meet consequences if they did not halt intervening Somalia, » said Mr. Shuriye Farah in an interview with Shabelle radio.

On the other hand the official had called for more residents who fled from Beledweyn town for insecurity reasons earlier to return back to their houses in the region saying that they will take guarantee their responsibilities.

The chairman of Hisbul Islam organization in Hiran region Mr. Shuriye Farah lastly called for the people in the town who have relations with the transitional government troops in out of the region and also the Ethiopians asserting that they will take a drastic step to any one seen contacting with Ethiopians or government soldiers in the region.