08/12/09 (B528) Nouvelles de Somalie. Limogeage des Chefs de la Police et de l’Armée après l’attentat de Mogadiscio. Manifestation contre les Al Shebaab à Mogadiscio. (10 articles en Français)

___________________ 10 – Hora Cero (Panama) avec VOA News

Le Premier ministre somalien demande au président américain Barack Obama d’appliquer à la Somalie sa vision pour l’Afghanistan.

Dans une lettre ouverte publiée dans le journal britannique « The Times », Omar Sharmarke écrit que la nouvelle stratégie afghane annoncée par le président Obama, mardi, « représente un changement radical dans le soutien international aux pays connaissant des troubles. »

Sharmarke estime que la Somalie a besoin d’une assistance similaire pour rétablir un gouvernement efficace, former les forces de sécurité, patrouiller les eaux territoriales pour assurer les Somaliens profitent de leurs richesses en poisson, pétrole et gas.

Une telle initiative permettrait également de promouvoir la formation professionnelle pour les jeunes Somaliens, a-t-il souligné.

Le chaos que connaît la Somalie depuis l’effondrement de son dernier gouvernement stable, en 1991, peut sembler sans espoir, mais le pays peut être remis sur les rails, a dit le Premier ministre somalien.

Parlant des navires de guerre déployés par la communauté internationale contre les pirates somaliens, Omar Sharmarke a expliqué que sa proposition demanderait un quart seulement du coût de cette opération navale.

Par ailleurs, elle permettrait de résoudre le problème une fois pour toutes au lieu de se limiter à pourchasser les pirates, a souligné le Premier ministre somalien.

_______________________ 9 – L’Express avec AFP

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Mogadiscio pour dénoncer la violence des insurgés islamistes shebab, un rassemblement sans précédent dans la capitale somalienne en guerre.

Mohamed Dahir

Les manifestants se sont regroupés dans la matinée devant l’hôtel Shamo, où 24 personnes ont été tuées le 3 décembre dans un attentat suicide perpétré lors d’une remise de diplômes à des étudiants en médecine.

Ils ont notamment brûlé le drapeau noir et blanc frappé du sceau du prophète, bannière adoptée par les shebab et plus généralement par les partisans d’Al-Qaïda dans le monde.

« A bas les shebab », « assez de violence » scandaient les manifestants, qui ont accusé la milice islamiste d’être responsable de ce « massacre d’innocents ».

Le cortège s’est arrêté quelques instants devant l’université de Banadir, faculté de médecine où étudiaient la plupart des victimes.

Des manifestants brûlent le drapeau adopté par les shebab, le 7 décembre 2009 à Mogadiscio.

« Ces centaines d’habitants de Mogadiscio se sont rassemblés spontanément. Les gens sont écoeurés des tueries aveugles des terroristes », a affirmé à l’AFP un officier de police, Farah Osman Kalafoge.

« Je participe à cette manifestation pour montrer mon ressentiment après cet acte cruel qui a tué nos futurs docteurs et journalistes », a expliqué un manifestant, Mohamed Yare.

« Nous ne pouvons plus supporter ces tueries, tout le monde doit s’opposer à la violence », a plaidé un autre participant, Muhubo Adan Kheyre.

« Cette attaque était un message clair à tout le pays. Cela montre que ces gens (les shebab, ndlr) n’épargneront personne, nous devons les combattre », a renchérit Yusuf Sahal.

La manifestation s’est déroulée dans la petite partie de la capitale somalienne encore sous contrôle du gouvernement de transition (TFG), assiégé par les shebab et leurs alliés locaux du Hezb al-Islam. Des membres des forces pro-gouvernementales assuraient la sécurité du cortège.

Un tel rassemblement contre les islamistes est sans précédent dans Mogadiscio, où s’opposer publiquement à ce groupe peut signifier la mort. Les manifestants –en majorité des femmes et des enfants– étaient pour la plupart des proches des victimes de l’attentat suicide de l’hôtel Shamo.

Quatre ministres, trois journalistes locaux et une majorité d’étudiants figurent parmi les victimes de cette attaque qui a choqué de nombreux Somaliens et porte la marque des habituels attentats suicide commis par les insurgés islamistes.

Le président somalien Cheikh Sharif Ahmed a accusé les shebab, qui de leur côté ont démenti toute implication.

Les shebab, qui se réclament d’Al-Qaïda et de son idéologie du jihad (guerre sainte) mondial, ont mené de nombreux attentats suicide contre les membres du TFG et la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée à Mogadiscio pour y soutenir le gouvernement.

Vendredi dernier, à l’issue de la traditionnelle prière dans les mosquées, la milice soufie (modérée) Ahlu Sunna wal Jamaa avait organisé une manifestation similaire à Dhusamareb (centre de la Somalie), appelant à combattre les shebab.

_______________________ 8 – JDD

Somalie: Attentats des Chabaab en vue

La police somalienne sur la base d’informations des services de renseignement, a annoncé lundi que le mouvement islamiste somalien Al Chabaab préparait deux attentats suicide contre le port et l’aéroport de Mogadiscio. « Nous avons alerté toutes nos forces.

Elles ne doivent pas être dupées par ces kamikazes d’Al Chabaab », a expliqué un porte-parle de la police précisant que les terroristes comptaient agir sous le déguisement d’officiers supérieurs de la police ou de l’armée somaliennes.

_______________________ 7 – Le Courant

Lien avec le site : http://www.lecourant.info/spip.php?article2550


Urgence dans le règlement de la question somalienne, le poids des mots peut-il être plus fort que celui des armes ?

par Adeline Dechaume

L’attentat du 3 décembre dernier à Mogadiscio provoque des émules au sein de la communauté internationale qui semble de plus en plus s’intéresser à la Corne de l’Afrique. La solution de l’emploi de la force n’a jamais fonctionné dans ce pays, il semble pourtant que cela soit la seule solution proposée aujourd’hui.

Trois jours après l’attentat de l’Hôtel Shamo à Mogadiscio, le porte-parole du gouvernement fédéral transitoire (TFG) somalien vient d’annoncer le limogeage des chefs de la police et de l’armée, respectivement le colonel Abdi Hasan Qeybdid et le général Ali Mohamed Hasan. Limoger est-il pour autant la meilleure solution quand rien ne semble empêcher les combats meurtriers au sein de la corne de l’Afrique ?

La Somalie, état failli depuis la chute du général Syad Barre, semble de plus en plus dans l’impasse. Chaque jour, les forces de maintien de la paix de l’Union Africaine, AMISOM, affrontent les insurgés islamistes Al-Shabaab (Shebab), proche d’Al Qaïda et alliés depuis le mois de juin 2009, à un groupe islamique intégriste Hizbul Al Islam (Herbz-ul islam).

Si cette fois les insurgés nient toute implication dans l’attentat qui a coûté la vie à 24 personnes dont quatre ministres du TFG et trois journalistes locaux, un doute plane tout de même sur leur culpabilité. Le porte parole d’Al Shabaab, Sheih Ali Mohamud Rage qui a déclaré que « les moujahidine shebab n’ont jamais commis de tels actes » a sans doute oublié l’attentat du 19 septembre dernier, revendiqué par le groupe, qui avait fait quatorze victimes parmi les troupes de l’AMISOM.

Certes ici, les cibles sont différentes mais les Shebabs qui rejettent la faute sur un complot au sein même du TFG pourraient cette fois-ci jouer le jeu de la déstabilisation. Car avec quatre ministres (éducation, éducation supérieure, santé et sport) en moins, le TFG se trouve désormais largement affaibli. Déjà en position dans de nombreux quartiers de la capitale, les Shebabs semblent vouloir lutter jusqu’au bout pour obtenir le pouvoir. Le président Cheikh Sharif Ahmed leur a pourtant proposé une alliance mais cela ne leur suffit visiblement pas.

Le jeu de la diplomatie

Il faut dire que les Shebabs n’entendent pas s’allier avec un gouvernement qu’ils jugent ennemi. Le TFG a été mis en place à Djibouti en 2000 lors d’une conférence pour la réconciliation où la majorité des chefs de guerre de l’époque étaient absents des discussions. De plus, l’occupation éthiopienne, ennemi juré des Shebabs, pendant près de deux ans, n’a fait qu’attiser les motivations des insurgés qui considère ce pays comme pro-occidental.

L’anti-occidentalisme des Shebabs ne fait aucun doute mais l’utilisation de la force n’arrange pas pour autant la situation et risque même de provoquer des dégâts plus important. La volonté du président américain, Barack Obama, de lutter contre Al Qaïda semble de plus se tourner vers la Somalie. En effet, lors de son discours du 1er décembre dernier, il a réaffirmer la volonté des Etats Unis de « les (Al Qaïda) suivre à la trace », et il est sûr que de nombreux sites d’entraînements soient présent au sud de la Somalie, no man’s land entièrement contrôlé par les groupes islamistes Al Shabaab et Hizbul Islam.

Le jeu de la diplomatie ne semble pas être une solution pour les gouvernements occidentaux, il faut dire que les insurgés islamistes n’ont nullement envie de parlementer avec des responsables qu’ils jugent infidèles car non musulmans. La débâcle que les forces américaines ont vécue lors de l’opération Restore Hope de 1993 n’a rien changé. A cette époque, la Somalie a sans doute eu la plus grande couverture médiatique de son histoire mais rien de ce qu’il se passait n’était nouveau ou ne s’est arrangé après leur départ. De plus, même si le gouvernement américain a fourni près de 40 tonnes d’armements au TFG, les Shebabs semblent particulièrement bien organisés et armés.

Peut-être serait-il temps de faire entrer de nouveaux acteurs dans le jeu de la discussion, car si les Shebabs considèrent les occidentaux comme des infidèles, peut-être accorderaient-ils plus de foi à des pays musulmans qui connaissent leurs revendications profondes et sauraient sans doute les convaincre du bien fondé de la paix. Des pays qui eux aussi ont tout intérêt à calmer la situation de ce pays. Les Pays membres de l’OPEP notamment, comme le Qatar, l’Arabie Saoudite ou encore le Koweit qui passent aussi par le Golfe d’Aden pour faire circuler leurs marchandises auraient tout intérêt à calmer les insurgés ainsi que les pirates qui agissent aux larges des côtes somaliennes et yéménites.

Il ne s’agit pas bien sûr d’approuver leurs méthodes où amputations, lapidations et exécutions en public sont malheureusement le lot quotidien des somaliens jugés par les insurgés. Ces exactions aux Droits de l’Homme sont inacceptables et doivent cesser au plus vite. Mais il semble que le poids des armes ne soit suffisant. Alors, peut-être, le poids des mots serait-être une carte à jouer pour permettre à la Somalie de stabiliser enfin sa situation.

_______________________ 6 – La Croix avec AFP

Somalie: cinq morts dans une opération des shebab contre des soufis

Au moins cinq personnes ont été tuées lundi près de Mogadiscio dans un raid des insurgés islamistes shebab pour empêcher la tenue d’une cérémonie en mémoire d’un religieux soufi, a-t-on appris de sources concordantes.

Les villageois de Basra, petite localité située à 40 km au nord de Mogadiscio, se préparaient à honorer la mémoire de cheikh Hasan Moalim, un célèbre mystique membre du groupe Ahlu Sunna wal Jamaa, mouvement religieux somalien affilié à la branche soufie de l’islam.

Les shebab, qui prônent une version ultra-rigoriste de l’islam, ont interdit la tenue de telles cérémonies dans les territoires sous leur contrôle dans le sud et le centre de la Somalie.

« Des combattants shebab lourdement armés ont attaqué le village pour empêcher la cérémonie en l’honneur de cheikh Hasan Moalim », a indiqué un notable local, Moalim Idris Adan, interrogé au téléphone par l’AFP.

« Des partisans du cheikh ont essayé de résister et il y a eu des échanges de tirs qui ont fait cinq morts », a précisé cette source.

« Quatre des victimes sont des gardes d’un religieux qui organisait l’évènement, le cinquième mort est un civil », a indiqué un autre témoin, Amim Mohamed.

Interrogés par l’AFP, les shebab ont affirmé avoir « pris le contrôle du village », et « les mujahidines ont confisqué les animaux qui devaient être sacrifiés » à l’occasion de cette cérémonie, selon l’un de leurs chefs, cheikh Abdurahman Hasan Husein.

Un porte-parole d’Ahlu-Sunna, cheikh Abu Yusuf Al-Qadi, a confirmé l’attaque, accusant les shebab d’avoir « tué des civils innocents ».

L’islam pratiqué en Somalie est traditionnellement modéré, avec une forte influence du soufisme, où les saints soufis sont très souvent des chefs de clans influents.

En lutte contre le gouvernement de transition somalien (TFG), les islamistes shebab (qui se réclament d’Al-Qaïda) et leurs alliés d’Hezb al-Islam rejettent cette interprétation mystique de l’islam et considèrent leurs pratiques comme idolâtres.

_______________________ 5 – AFP

Somalie: des centaines de manifestants contre les shebab à Mogadiscio

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Mogadiscio pour dénoncer la violence des insurgés islamistes shebab, un rassemblement sans précédent dans la capitale somalienne en guerre.

Les manifestants se sont regroupés dans la matinée devant l’hôtel Shamo, où 24 personnes ont été tuées le 3 décembre dans un attentat suicide perpétré lors d’une remise de diplômes à des étudiants en médecine.

Ils ont notamment brûlé le drapeau noir et blanc frappé du sceau du prophète, bannière adoptée par les shebab et plus généralement par les partisans d’Al-Qaïda dans le monde.

« A bas les shebab », « assez de violence » scandaient les manifestants, qui ont accusé la milice islamiste d’être responsable de ce « massacre d’innocents ».

Le cortège s’est arrêté quelques instants devant l’université de Banadir, faculté de médecine où étudiaient la plupart des victimes.

« Ces centaines d’habitants de Mogadiscio se sont rassemblés spontanément. Les gens sont écoeurés des tueries aveugles des terroristes », a affirmé à l’AFP un officier de police, Farah Osman Kalafoge.

« Je participe à cette manifestation pour montrer mon ressentiment après cet acte cruel qui a tué nos futurs docteurs et journalistes », a expliqué un manifestant, Mohamed Yare.

« Nous ne pouvons plus supporter ces tueries, tout le monde doit s’opposer à la violence », a plaidé un autre participant, Muhubo Adan Kheyre.

« Cette attaque était un message clair à tout le pays. Cela montre que ces gens (les shebab, ndlr) n’épargneront personne, nous devons les combattre », a renchérit Yusuf Sahal.

La manifestation s’est déroulée dans la petite partie de la capitale somalienne encore sous contrôle du gouvernement de transition (TFG), assiégé par les shebab et leurs alliés locaux du Hezb al-Islam. Des membres des forces pro-gouvernementales assuraient la sécurité du cortège.

Un tel rassemblement contre les islamistes est sans précédent dans Mogadiscio, où s’opposer publiquement à ce groupe peut signifier la mort. Les manifestants –en majorité des femmes et des enfants– étaient pour la plupart des proches des victimes de l’attentat suicide de l’hôtel Shamo.

Quatre ministres, trois journalistes locaux et une majorité d’étudiants figurent parmi les victimes de cette attaque qui a choqué de nombreux Somaliens et porte la marque des habituels attentats suicide commis par les insurgés islamistes.

Le président somalien Cheikh Sharif Ahmed a accusé les shebab, qui de leur côté ont démenti toute implication.

Les shebab, qui se réclament d’Al-Qaïda et de son idéologie du jihad (guerre sainte) mondial, ont mené de nombreux attentats suicide contre les membres du TFG et la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée à Mogadiscio pour y soutenir le gouvernement.

Vendredi dernier, à l’issue de la traditionnelle prière dans les mosquées, la milice soufie (modérée) Ahlu Sunna wal Jamaa avait organisé une manifestation similaire à Dhusamareb (centre de la Somalie), appelant à combattre les shebab.

_______________________ 4 – Français Chine Blog

Groupe international de contact sur la Somalie s’est réuni en Arabie Saoudite pour discuter de la dernière situation dans le pays

Selon les nouvelles en provenance de Somalie, pour discuter de la situation en Somalie et la détermination de l’assistance du gouvernement somalien, le Groupe de contact international sur la Somalie plus tôt ce mois-ci a tenu une réunion en Arabie saoudite.

« Moyen-Orient Post » a rapporté aujourd’hui que, conformément à l’autorité du gouvernement somalien personne responsable a déclaré que, plus tôt ce mois-ci, le Groupe de contact international sur la Somalie qui se tiendra à Djeddah en Arabie saoudite sa 16e séance pour discuter des dernières situation en Somalie, en particulier cette année,

le 23 avril Réunion à Bruxelles sur la mise en œuvre des engagements des donateurs. Les autorités ont indiqué que lors de la réunion de Bruxelles, les donateurs ont promis 250 millions de dollars pour aider le gouvernement transitoire somalien et la mission de l’UA en Somalie maintien de la paix la force, mais jusqu’ici n’ont pas rempli une bonne partie, ce la prochaine réunion pour exhorter les donateurs à honorer leurs engagements dès que possible, sans plus tarder afin que le gouvernement somalien à améliorer la situation de la sécurité intérieure, tout en renforçant le pouvoir de la force de paix de l’Union africaine.

Les autorités ont également déclaré que la réunion serait également étudier les moyens de l’appui politique, financier et technique au gouvernement somalien à améliorer la situation de la sécurité intérieure, en outre, la conférence doit également discuter des moyens de lutter efficacement contre le problème de la piraterie en Somalie pour trouver fondamentalement éradiquer le piratage actions et mesures concrètes, la réunion sera fait pour aider le gouvernement somalien à construire une marine de guerre pour défendre la côte de la Somalie en vue de terres sur la mer et à combattre la piraterie.

Selon l’hebdomadaire britannique « Times », le Premier ministre du gouvernement de transition somalien a formellement demandé à la communauté internationale doit être réglée comme les États-Unis comme une nouvelle stratégie en aide à l’Afghanistan en Somalie, parce que la situation en Somalie et en Afghanistan seront similaires. Ce gouvernement ne peut efficacement combattre la piraterie en Somalie, mais aussi d’éliminer fondamentalement l’existence des forces extrémistes dans le sol.

A signalé que le Groupe de contact international sur la Somalie, la réunion du 9 Juin dernier a eu lieu à Rome. Les membres de l’équipe comprend l’Arabie saoudite, les États-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Inde, Allemagne, Japon, Norvège, Russie, Egypte, Oman, Soudan, Suède, Suisse, Tanzanie, du Yémen et de Djibouti et d’autres pays, il ya un certain nombre d’organisations internationales, telles que le Les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Union européenne et l’OTAN.

_______________________________ 3 – Le Figaro

Somalie: chefs de la police limogés

Les chefs de la police et de l’armée de Somalie ont été limogés pour avoir échoué à écraser l’insurrection radicale islamiste qui secoue le pays depuis des mois, a annoncé aujourd’hui un porte-parole du gouvernement.

« Le Premier ministre a annoncé le remplacement du chef de la police et celui des forces armées aux membres du gouvernement aujourd’hui », a indiqué le porte-parole Abdi Haji Gobdon.

Ces limogeages interviennent trois jours après un attentat-suicide qui a fait 24 morts dont quatre ministres jeudi à Mogadiscio, pendant une cérémonie de remise des diplômes à des étudiants.

Le gouvernement a fait porter la responsabilité de cet attentat à la rebellions islamiste. Mais les deux principaux groupes rebelles – les shebab liés à Al-Qaïda et leurs alliés du Hezb al-Islam – ont nié toute implication.

Le colonel Abdi Hasan Qeybdid, un ancien chef de guerre qui dirigeait la police somalienne, a été remplacé par le général Ali Mohamed Hasan, également connu sous le nom de Ali Madobe.

Le chef des forces armées Yusuf Dhumaal a été remplacé par le général Mohamed Gele Kahiye.

________ 2 – Tribune des Droits Humains (Genève) avec IRIN

Escalade de violence en Somalie

Des dizaines de personnes ont été tuées et de très nombreuses autres blessées dans une explosion survenue lors d’une cérémonie de remise de diplômes, organisée dans un hôtel de la ville.

Ce n’est pas la première fois qu’une attaque est perpétrée à Mogadiscio, « mais c’est la toute première attaque suicide », a dit Ali Sheikh Yassin, de l’organisation Elman human rights, basée à Mogadiscio.

« Cette fois-ci, elle visait les personnes les plus importantes de Mogadiscio ; des enseignants et celles qui étaient destinées à les remplacer dans le futur ».

Les meilleurs éléments, les plus brillants, du secteur de la santé ont été anéantis dans cette attaque, a estimé M. Yassin. « Nous avons atteint un nouveau degré ».

Quels que soient les instigateurs de cet attentat, il a « délibérément ciblé des médecins diplômés et leurs professeurs », a dit M. Yassin, ajoutant « c’est comme s’ils voulaient tuer tout espoir d’un avenir meilleur ».

Un enseignant, qui a perdu un ami proche dans l’attaque, a dit à IRIN que « ces gens [instigateurs de l’attaque] en veulent aux membres du gouvernement, mais [aussi] aux populations ordinaires. Que diable ont bien pu faire ces étudiants et leurs parents pour mériter ça ? On dirait que peu importe ce que vous êtes, vous êtes une cible. Que Dieu nous aide ».

Abdi Haji Gobdon, porte-parole du gouvernement, a dit à IRIN : « Je peux confirmer que les ministres de la Santé Qamar Aden Ali, de l’Education supérieure Ibrahim Hassan Adow, et de l’Education Ahmed Abdullahi Wayeel, ont été tués dans une attaque suicide ce matin ».

Des témoins ont raconté à IRIN que les ministres se trouvaient au milieu d’une foule de personnes venues assister à une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants en médecine à l’université Benadir, dans la capitale.

Parmi les victimes figurent aussi des étudiants, des parents, des universitaires et des journalistes, a dit un témoin visuel. Il a également ajouté que des dizaines d’autres personnes avaient été blessées, parmi lesquelles des membres de l’école de médecine.

M. Gobdon a dit que les attaques visaient « le cœur » du peuple Somali et que le gouvernement condamnait avec force cet acte de terrorisme.

« Ces personnes célébraient la réussite de jeunes gens », a-t-il dit. « Elles ne méritaient pas ça et ceux qui sont responsables [de cette attaque] en paieront lourdement le prix ».

Les témoins visuels ont dit que la bombe avait explosé à l’hôtel Shamo au moment où la cérémonie allait commencer.

« Ca a touché tout le monde depuis la table [d’honneur] jusqu’à la zone proche de là ». L’hôtel est maintenant en ruines ».

Les blessés ont été emmenés à l’hôpital Madina, a-t-il précisé. Une source hospitalière a dit à IRIN qu’une centaine de personnes, parmi lesquelles des responsables gouvernementaux, avaient été amenées à l’hôpital.

Près de 50 personnes ont trouvé la mort dans l’attentat, a dit cette source.

Cependant, M. Gorbdon a dit à IRIN que le gouvernement publierait le nombre total de victimes plus tard. L’attaque est survenue un peu avant midi, heure locale.

___________________________ 1 – CyberPress (Canada)

Washington craint qu’Al-Qaïda ne se renforce au Yémen et en Somalie

L’administration Obama surveille attentivement le Yémen et la Somalie, craignant qu’Al-Qaïda ne s’y renforce en réaction au tour de vis que les États-Unis espèrent imposer à l’organisation en Afghanistan et au Pakistan.

«La lutte contre l’extrémisme violent ne prendra pas fin rapidement, et elle s’étend bien au-delà de l’Afghanistan et du Pakistan», a déclaré le président américain Barack Obama mardi dans son discours pour exposer la nouvelle stratégie américaine dans la région.

M. Obama a annoncé l’envoi de 30 000 soldats américains supplémentaires et insisté sur le partenariat stratégique avec le Pakistan.

«Là où Al-Qaïda et ses alliés tentent de prendre pied, que ce soit en Somalie ou au Yémen ou ailleurs, nous devrons lui faire face par une pression croissante et des partenariats solides», a-t-il ajouté.

M. Obama n’a pas établi de lien direct entre sa stratégie en Afghanistan et au Pakistan, et le fait qu’Al-Qaïda cherche à trouver des refuges sûrs au Yémen et en Somalie, mais son conseiller à la sécurité nationale l’a fait.

«D’après nos meilleures informations, Al-Qaïda se sent de moins en moins à l’aise au Pakistan», a ainsi déclaré le général James Jones mercredi. «Nous avons la preuve qu’ils sont en train de se déplacer, du moins une partie d’entre eux, vers le Yémen et la Somalie».

«Cette organisation recherchera toujours des espaces sans droit où elle a l’impression de pouvoir agir sans être surveillée», a-t-il ajouté.

Or, «ce qui est préoccupant, c’est que si nous réussissons (…) en Afghanistan et au Pakistan, ils finiront par vouloir aller quelque part, et nous devons les suivre à la trace», a-t-il dit à propos des membres d’Al-Qaïda, n’excluant pas une action militaire là où ils trouveront refuge.

Les États-Unis, a-t-il ajouté, travailleront en collaboration avec d’autres gouvernements, dont ceux du Yémen et de l’Arabie Saoudite voisine.

Michael Leiter, directeur du National Counterterrorism Center (NCTC), un organisme gouvernemental américain, avait averti le 30 novembre lors d’une audition au Congrès que le Yémen pourrait devenir pour Al-Qaïda une base d’entraînement et de préparation d’attentats, et que le mouvement islamiste des shebab en Somalie entretenait des liens avec des membres d’Al-Qaïda en Afrique de l’est.

«Nous sommes en train de fournir au gouvernement fédéral transitoire (en Somalie) 40 tonnes d’armes destinées à être utilisées contre les shebab et d’autres» extrémistes, a indiqué à l’AFP un haut responsable du département d’État.

«Plus la situation se détériore en Somalie, plus la probabilité est grande qu’Al-Qaïda y prenne pied», a-t-il ajouté sous couvert d’anonymat.

Ce responsable a en revanche laissé percer une certaine frustration vis-à-vis des autorités du Yémen: «Il est clair qu’elles doivent agir plus, et nous restons disposés à les aider».

Pour les analystes des centres de réflexion Carnegie Endowment for International Peace et Center for New American Security le Yémen est en proie à une instabilité croissante alimentée par un mouvement sécessionniste au sud et une rébellion chiite au nord, auxquels s’ajoutent la crise économique et une pénurie d’eau.

Mais pour Michael O’Hanlon, spécialiste de la sécurité nationale à la Brookings Institution, s’il est fort probable qu’Al-Qaïda essaie de trouver refuge au Yémen et en Somalie, l’organisation risque aussi d’échouer si elle se retrouve empêtrée dans des luttes de pouvoir et se met à dos des acteurs locaux, comme en Irak.