22/12/09 (B530) Compte rendu de la manifestation du samedi du 19 décembre 2009 devant l’ambassade de Djibouti à Paris (Par Maki Houmedgaba)

Une manifestation organisée par l’ADD s’est déroulée samedi 19 décembre de 15 heures à 16 heures 30 face à l’ambassade de Djibouti à Paris. Les Djiboutiennes et les Djiboutiens d’Europe s’étaient donné le mot pour réussir en cette année 2009 une authentique double commémoration : Rassemblement à Paris et Conférence à Bruxelles.

Une foule compacte d’une centaine de Djiboutiens partis de toute la France et de Belgique s’était massée rue Emile Menier à Paris, maintenue à quelque dix mètres du drapeau djiboutien par une barricade de forces de police.

Des slogans à la pelle et une forêt de panneaux se dressaient au-dessus des têtes, alors que crépitaient des dizaines de flashs de photos. L’histoire s’écrivait désormais au présent dans la détermination affichée de lutter contre toutes les formes d’impunité à Djibouti.

« Démocratie à Djibouti », « 32 ans d’impunité, ça suffit », « Pas de paix, sans justice », « Guelleh assassin, Sarkozy complice », « Guelleh dictateur, Guelleh au TPI », « Non à la présidence à vie » ont été les slogans les plus en vogue de la journée.

Est venue se présenter au rassemblement la première famille de réfugiées djiboutiennes arrivées d’Ethiopie, Madame Karera Hassan Ali et ses deux filles, fières de rejoindre l’autre bout de la chaine de la liberté qui les a portées. De jeunes étudiantes françaises étaient aussi de la partie, découvrant ahuries le massacre d’Arhiba et la nature du pouvoir à Djibouti.

Le nombre important de Djiboutiens venus manifester fait d’ores et déjà écho au renforcement des activités de l’opposition djiboutienne et de la société civile pour faire barrage à la présidence à vie d’Ismaël Omar Guelleh.

Le rassemblement a été organisée par l’Association pour la démocratie et le développement (ADD) avec le soutien du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), l’Alliance républicaine pour le développement (ARD), l’AFASPA, l’Amicale panafricaine, Femmes solidaires, l’ASDRA, l’Organisation pour le respect des droits de l’homme à Djibouti (ORDHD), le Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l’impunité, et l’Association pour le développement de la culture afar (Abka).

Quelques photos ci-jointes illustrent la richesse de la participation citoyenne à la commémoration du 18 décembre.

Maki Houmedgaba
Représentant de l’ARD en Europe
Fait à Paris, le 20 décembre 2009