13/01/10 (B533) Nouvelles de Somalie : reprise des accrochages et des combats. Le flux des déplacés s’accroît dans les pays frontaliers. (7 articles en Français)

___________________________ 7 – Centre Info ONU

Somalie : Le conflit redouble d’intensité et provoque un déplacement accru

Le conflit redoublant d’intensité en Somalie a un effet dévastateur sur la population civile et provoque un déplacement accru, s’est inquiété mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

« Plus de 150 personnes auraient été tuées ou blessées et quelque 7.000 personnes déplacées durant les tout derniers affrontements entre deux groupes de milices rivales, Al Shabaab and Ahlu Sunna Wal Jaama, à Dhusamareb dans la région de Galgaduud en Somalie centrale, le 2 janvier. Des informations sommaires indiquent que le nombre des personnes déplacées pourrait être plus important », a dit un porte-parole du HCR lors d’un point de presse à Genève.

Des ONG partenaires locales ont indiqué au HCR que les déplacés ont fui vers quelque 16 villages autour de Dhusamareb. La plupart d’entre eux vivraient en plein air sous des arbres et de nombreux enfants sont tombés malade du fait des baisses de température durant la nuit. Craignant un renouveau des combats, les déplacés ont indiqué n’avoir aucune intention de rentrer chez eux avant une stabilisation de la situation.

Alors que la situation sécuritaire ne permet pas d’intervenir dans l’immédiat, le HCR mène actuellement des discussions avec ses partenaires ONG locales pour trouver des moyens d’acheminer une assistance aux personnes déplacées par les tout derniers combats, et ce le plus rapidement possible.

Selon le HCR, de nombreuses régions de la Somalie centrale sont confrontées à un regain de tensions, y compris dans certains quartiers de Mogadiscio, la capitale, et de Beled Weyne, la capitale régionale de la région de Hiraan. A cause du conflit continu, la population civile est extrêmement vulnérable, alors que les services et les moyens d’existence sont quasi interrompus et de plus en plus limités.

Parallèlement, le nombre des Somaliens se dirigeant vers les pays voisins a également augmenté. Quelque 3.000 Somaliens ont été enregistrés en tant que réfugiés en Ethiopie pour le seul mois de décembre 2009. Le nombre estimé des nouveaux arrivants a augmenté de 100 à 150 par jour.

Au Kenya, 4.175 Somaliens ont été enregistrés en tant que réfugiés au complexe de réfugiés de Dadaab depuis décembre.

Plus de 110.000 Somaliens ont trouvé asile au Kenya (55.000), au Yémen (32.000), en Ethiopie (22.000) et à Djibouti (3.000) en 2009, portant ainsi le nombre total des réfugiés somaliens dans la région à plus de 560.000.

Des agences humanitaires craignent que les effets conjugués de l’insécurité croissante, de la sécheresse et de la suspension de l’aide alimentaire dans les régions du sud et du centre aggravent la crise humanitaire de la Somalie et provoquent un afflux à grande échelle vers les pays voisins ou proches.

___________________________ 6 – Voie3

En Somalie la guerre redouble d’intensité

Le conflit redoublant d’intensité en Somalie a un effet dévastateur sur la population civile et provoque un déplacement accru, s’est inquiété mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

« Plus de 150 personnes auraient été tuées ou blessées et quelque 7.000 personnes déplacées durant les tout derniers affrontements entre deux groupes de milices rivales, Al Shabaab and Ahlu Sunna Wal Jaama, à Dhusamareb dans la région de Galgaduud en Somalie centrale, le 2 janvier. Des informations sommaires indiquent que le nombre des personnes déplacées pourrait être plus important », a dit un porte-parole du HCR lors d’un point de presse à Genève.

Des ONG partenaires locales ont indiqué au HCR que les déplacés ont fui vers quelque 16 villages autour de Dhusamareb. La plupart d’entre eux vivraient en plein air sous des arbres et de nombreux enfants sont tombés malade du fait des baisses de température durant la nuit. Craignant un renouveau des combats, les déplacés ont indiqué n’avoir aucune intention de rentrer chez eux avant une stabilisation de la situation.

Alors que la situation sécuritaire ne permet pas d’intervenir dans l’immédiat, le HCR mène actuellement des discussions avec ses partenaires ONG locales pour trouver des moyens d’acheminer une assistance aux personnes déplacées par les tout derniers combats, et ce le plus rapidement possible.

3000 somaliens réfugiés en Ethiopie pour le seul mois de décembre

Selon le HCR, de nombreuses régions de la Somalie centrale sont confrontées à un regain de tensions, y compris dans certains quartiers de Mogadiscio, la capitale, et de Beled Weyne, la capitale régionale de la région de Hiraan. A cause du conflit continu, la population civile est extrêmement vulnérable, alors que les services et les moyens d’existence sont quasi interrompus et de plus en plus limités.

Parallèlement, le nombre des Somaliens se dirigeant vers les pays voisins a également augmenté. Quelque 3.000 Somaliens ont été enregistrés en tant que réfugiés en Ethiopie pour le seul mois de décembre 2009. Le nombre estimé des nouveaux arrivants a augmenté de 100 à 150 par jour.

Au Kenya, 4.175 Somaliens ont été enregistrés en tant que réfugiés au complexe de réfugiés de Dadaab depuis décembre.

Plus de 110.000 Somaliens ont trouvé asile au Kenya (55.000), au Yémen (32.000), en Ethiopie (22.000) et à Djibouti (3.000) en 2009, portant ainsi le nombre total des réfugiés somaliens dans la région à plus de 560.000.

Des agences humanitaires craignent que les effets conjugués de l’insécurité croissante, de la sécheresse et de la suspension de l’aide alimentaire dans les régions du sud et du centre aggravent la crise humanitaire de la Somalie et provoquent un afflux à grande échelle vers les pays voisins ou proches.

___________________________ 5 – Le Monde

Tirs de mortiers à Mogadiscio: dix tués, dont sept adolescents

Sept adolescents qui jouaient au football ont été tués mercredi par un obus de mortier tombé sur un terrain vague lors d’échanges de tirs entre insurgés et forces pro-gouvernementales qui ont fait au moins dix morts au total, a-t-on appris de sources concordantes.

Les insurgés ont tiré au mortier sur la présidence somalienne et des positions de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), a indiqué à l’AFP un responsable gouvernemental en charge de la sécurité, Mohamed Ali.

Les forces pro-gouvernementales et l’Amisom ont riposté. Ces échanges de tirs ont débuté dans la nuit et ont continué de façon sporadique mercredi matin, a précisé cette source.

Selon des témoins, des obus sont tombés près de la présidence, notamment sur un terrain de football où jouaient des adolescents, dont plusieurs ont été tués.

"J’ai vu les cadavres de sept enfants (…) près de l’école primaire du 15 mai, ils jouaient au football quand l’obus est tombé", a raconté Mohamed Abdulle, l’un de ces témoins.

"Nous ignorons d’où venait le tir, il est tombé au milieu du terrain et a tué la plupart de mes amis", a expliqué Ali Hersi, qui jouait au côté des victimes.

Des sources médicales ont confirmé l’incident.

Selon le Dr Mohamed Yusuf Hasan, directeur de l’hôpital Medina, 13 victimes ont été admises à l’hôpital, dont deux sont décédées peu après.

Des témoins ont également rapporté la mort d’un civil atteint par une balle perdue dans le même quartier.

___________________________ 4 – Le Monde

Les Chabab somaliens rêvent d’exporter leur djihad

La poursuite du djihad somalien sur le sol du Yémen a commencé en chansons, et semble en être restée là. Début janvier, dans un camp du nord de Mogadiscio, la capitale somalienne, plusieurs centaines de jeunes recrues du groupe harakat Al-Chabab mujahidin (mouvement des combattants sacrés de la jeunesse), classé par les Etats-Unis comme un groupe terroriste, terminaient leur formation. Défilant drapeau noir au vent, ils ont pu écouter l’un de leurs chefs, Cheikh Mukhtar Robow Abu Mansur, célébrer leur future intervention au Yémen voisin, où "leurs frères devaient se préparer à les accueillir".

Le Yémen se trouve à quelques jours de mer des régions côtières somaliennes accessibles à ces Chabab. Les boutres sont nombreux sur ces routes maritimes, fréquentées notamment par les trafiquants d’armes et d’êtres humains. En théorie, l’océan Indien n’est donc pas un obstacle à un débarquement chabab au Yémen. En théorie, également, les affiliations revendiquées par les groupes armés islamistes yéménites et somaliens, qui incluent des liens avec le réseau Al-Qaida pourraient en faire des frères d’arme. Du reste, rien ne pourrait sans doute faire plus plaisir aux commandants chabab que de mettre ce plan à exécution, qui prouverait que le groupe somalien peut se hisser dans les tout premiers rôles djihadistes à l’échelle de la planète.

Mais s’il y a mouvement de Somaliens vers le Yémen, c’est essentiellement à bord d’embarcations de trafiquants emportant des clandestins, jetés sur les côtes yéménites au péril de leur vie. 32 000 Somaliens ont trouvé refuge chez l’inhospitalier voisin de la péninsule Arabique en 2009. Plus de 100 000 personnes au total ont quitté la Somalie au cours de l’année, fuyant les combats entre une coalition fluctuante de groupes islamistes, dont font partie les Chabab, et les forces du Gouvernement fédéral de transition (TFG), fragile entité bénéficiant de soutiens internationaux, et de l’appui des troupes de l’Union africaine, l’Amisom.

La menace du fouet

Revendiquant une affiliation à Al-Qaida, hébergeant des responsables de la cellule d’Afrique de l’Est de la nébuleuse d’Oussama Ben Laden, qui leur a rendu hommage dans un enregistrement audio assez bref diffusé en mars, les Chabab ont importé des techniques d’autres terrains djihadistes, notamment les attentats-suicides. Leur influence demeure cependant bornée par les frontières somaliennes. Ils contrôlent une grande partie du sud du pays, et sont engagés depuis début janvier dans une nouvelle offensive contre le TFG et d’autres mouvements, dont certains sont d’anciens alliés. Le but, selon des sources bien informées, est d’étendre leur influence dans le centre du pays pour étouffer progressivement Mogadiscio.

Dans ce cadre, l’intervention des Chabab au Yémen a toutes les chances de rester au stade des chansons et des promesses, tout comme l’avait été la formation en octobre d’une brigade des Mujahidin d’Al-Quds qui se promettait, sous les ordres d’Abdifatah Aweys Abu Hamasa, un "Afghan" somalien, de porter la guerre sainte à Jérusalem pour y "défendre la mosquée Al-Aqsa contre Israël".

Ces limites dissimulent-elles une emprise accrue de responsables d’Al-Qaida sur le mouvement ? Depuis novembre, Cheikh Mohammed Abou Faid, un responsable d’Al-Qaida de nationalité saoudienne aurait pris le contrôle du commandement des Chabab. Mais cette information repose sur la confession d’un commandant chabab "retourné" et nécessite de sérieuses confirmations.

Au cours des derniers mois, le groupe a donné des preuves de son rigorisme. Les Chabab menacent de fouet les hommes qui refusent de porter la barbe ou négligent de coudre l’ourlet des pantalons assez haut pour dégager les chevilles. Lapidations, amputations et séances de fouet se sont multipliées. Les Chabab ont également détruit des tombes de saints, dont les anniversaires sont d’importantes fêtes religieuses dans la Somalie des confréries soufies, s’aliénant une partie de la population.

Les Chabab entretiennent des relations complexes avec la société somalienne, où les alliances dépassent les notions religieuses. Des responsables du TFG rejoignent le milieu insurgé aussi facilement que des insurgés font défection à l’autre camp. Le chercheur du CERI (Sciences Po), Roland Marchal, spécialiste de la Somalie, distingue trois tendances parmi les Chabab. Les uns appartenant à une tendance néosalafiste (retour à l’islam des origines). D’autres étant issus du mouvement des Cours islamiques (au pouvoir pendant six mois en 2006 avant d’être chassés par l’Ethiopie). Le troisième groupe étant constitué d’anciens d’Afghanistan. Pour le chercheur français, seuls ces derniers retiendraient, à tort, l’attention de l’extérieur.

Internationalisé, le conflit somalien l’est depuis plusieurs années, avec l’intervention à des degrés divers de l’Ethiopie, de l’Erythrée, du Kenya et des Etats-Unis aux côtés du TFG. Côté Chabab, des combattants étrangers ont rejoint leurs rangs. Or, selon les estimations de l’Union africaine, le nombre de ces étrangers se monterait à 1 200, et tous ne sont pas des djihadistes aguerris. La moitié d’entre eux sont originaires du Kenya voisin, où vit une forte population somalie.

Jean-Philippe Rémy

___________________________ 3 – Le Figaro avec AFP

Somalie: milliers de déplacés (HCR)

L’intensification des affrontements entre insurgés islamistes shebab et un groupe pro-gouvernemental dans le centre de la Somalie a provoqué le déplacement de milliers de civils depuis début janvier, a indiqué mardi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

"L’intensification du conflit en Somalie a un effet dévastateur sur la population civile et déclenche une augmentation des déplacements", a expliqué un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.

Les affrontements à l’arme lourde entre les Shebab et le groupe islamiste modéré pro-gouvernemental Ahlu Sunna Wal Jamaa, le 2 janvier dans la ville de Dhusamareb (centre), ont à eux seuls provoqué la fuite de quelque 7.000 personnes, a-t-il ajouté. Ce jour-là, "plus de 150 personnes ont été tuées ou blessées, selon des témoignages", a précisé le porte-parole en reconnaissant que le HCR ne disposait pas d’un tableau complet de la situation et que le nombre de déplacés "pourrait être supérieur".

Un demi-million de Somaliens ont quitté le pays

"Craignant une reprise des combats, les personnes déplacées ont dit qu’elles n’avaient pas l’intention de retourner chez elles tant que la situation ne se stabiliserait pas", a encore précisé Andrej Mahecic. De violents combats ayant fait des dizaines de morts opposent depuis début janvier milices pro-gouvernementales et insurgés islamistes (qui contrôlent le centre-sud du pays) dans plusieurs localités du centre de la Somalie.

Le nombre de Somaliens réfugiés dans un pays voisin s’est également "accru" récemment, a encore souligné le porte-parole. Le camp de Bokolmanyo, dans le sud-est de l’Ethiopie voisine, établi il y a seulement neuf mois, est déjà "plein" avec 22.000 personnes, a-t-il expliqué.

Plus de 110.000 Somaliens se sont réfugiés à l’étranger en 2009, dont 55.000 au Kenya, 32.000 au Yémen, 22.000 en Ethiopie et 3.000 à Djibouti, selon le HCR, qui estime que plus de 560.000 Somaliens ont déjà fui leur pays.

___________________________ 2 – Le Figaro avec AFP

Somalie: 16 tués dans des combats

Au moins seize personnes ont été tuées dans de nouveaux combats entre des insurgés shebab et le groupe islamiste modéré Ahlu Sunna Wal Jamaa (pro-gouvernemental) dans le centre de la Somalie, a-t-on appris de sources concordantes. Les affrontements ont éclaté hier soir dans les villages de Wabho et Warholo et se poursuivaient mardi à la mi-journée.

"Nous les repousserons de leurs derniers bastions (…) et si Dieu le veut nous les expulserons de toute la région", a déclaré à l’AFP cheikh Abdulahi Abdurahaman Abu-Yusuf, un commandant local d’Ahlu Sunna. "Nous avons tué beaucoup d’ennemis et nous avons perdu un combattant", a-t-il affirmé.

Selon des notables locaux, interrogés au téléphone par l’AFP depuis Mogadiscio, les combats ont fait au moins 16 tués. "La plupart des victimes sont des combattants et les civils ont fui les deux villages", a précisé l’un de ces notables, Moalim Mohamoud. Des responsables shebab ont confirmé ces combats, refusant de donner d’autres détails.

Par ailleurs, des centaines de civils ont fui la localité de Beledweyne, à 400 km au nord-ouest de Mogadiscio, près de la frontière éthiopienne, où de violents combats opposent depuis dimanche combattants d’Ahlu Sunna alliés à des miliciens claniques pro-gouvernementaux, et insurgés islamistes du Hezb al-Islam.

___________________________ 1 – JDD

Somalie: Combats meurtriers entre milices

Environ quinze personnes sont mortes lors de la troisième journée consécutive d’affrontements entre une milice progouvernementale et les rebelles islamistes d’Al-Chabaab dans le centre de la Somalie, ont rapporté mardi des témoins et l’ONG Elman.

Les hommes de Chabaab, soupçonné d’être affilié à Al-Qaïda et de vouloir imposer une interprétation rigoriste de la "charia" en Somalie, se sont opposés aux miliciens d’Ahlu Sunna Waljamaca, partisans d’une version plus modérée de l’islam, à Wabho et Warhole, situés au nord de la capitale, Mogadiscio.

Une trentaine de personnes ont été blessées à Warhole, a déclaré à Reuters Ali Yassine Geddi, vice-président d’Elman, précisant que les victimes se trouvent dans les deux camps.