20/01/10 (B534) Yémen Express (3 articles en Français)

__________________________ 3 – France 24 avec Reuters

La branche d’Al-Qaïda au Yémen sur la liste noire de l’ONU

L’ONU a ajouté Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et deux de ses leaders sur sa liste noire. Al-Wahayshi et Al-Raymi Ouahaïchi font face à un gel obligatoire de leurs avoirs au niveau international et à des interdictions de déplacement.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a ajouté mardi Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et deux de ses leaders sur la liste noire de l’Onu.

Cette décision devrait permettre selon Susan Rice, émissaire des Etats-Unis à l’Onu, d’affaiblir le réseau basé au Yémen.

Les deux dirigeants de la mouvance, Nasser al Wahayshi et Qasim al Raymi Ouahaïchi, font désormais face à un gel obligatoire de leurs avoirs au niveau international à des interdictions de déplacement, a précisé Rice.

Ces deux hommes font partie d’un groupe de 23 activistes qui s’étaient échappés d’une prison de Sanaa en 2006.

__________________________ 2 – CyberPress (Canada)

Ottawa veut étendre ses relations avec le Yémen

À l’issue d’une rencontre avec son homologue yéménite Abubaker Alqirbi, hier à Ottawa, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a souligné l’importance de venir en aide au Yémen, autant en matière d’aide au développement que de lutte contre le terrorisme.

«Le Canada est préoccupé par les récents développements qui menacent la stabilité du Yémen, de la région et de la communauté internationale. Le Yémen doit faire face à des défis internes importants dans un contexte régional difficile, a dit le ministre Cannon. Le ministre Alquirbi et moi avons discuté des façons dont le Canada peut prêter main-forte au Yémen.»

Petit pays de la péninsule arabique, le Yémen s’est récemment révélé aux yeux du monde entier comme un foyer dormant d’Al-Qaeda lorsqu’un présumé terroriste entraîné là-bas a échoué à faire exploser une bombe artisanale à bord d’un vol entre Amsterdam et Detroit, le jour de Noël.

Le ministre Alqirbi a par ailleurs estimé qu’une intervention militaire étrangère dans son pays nuirait aux efforts du Yémen contre les présumés groupes terroristes qui ont des cellules sur le territoire. «La lutte contre Al-Qaeda doit se faire par les unités yéménites de lutte contre le terrorisme et l’armée du Yémen. La présence de troupes étrangères entraverait nos efforts, a-t-il expliqué. Ce dont nous avons besoin, c’est du soutien logistique, de la formation et des capacités techniques pour lutter contre Al-Qaeda.»

Deux fronts indissociables

La lutte contre le terrorisme doit se faire de pair avec le développement économique du pays, ont convenu les deux ministres des Affaires étrangères. «Il n’y aura pas de développement sans sécurité, et il n’y aura pas de sécurité sans développement. C’est en donnant à notre population de meilleures conditions de vie qu’on réduit le bassin de recrutement possible pour les groupes radicaux», a souligné M. Alqirbi, à l’issue de la rencontre.

Une conférence internationale sur la question du Yémen et de la lutte antiterroriste se tiendra d’ailleurs le 27 janvier, à Londres. Le ministre Cannon entend y participer, à l’invitation du premier ministre britannique Gordon Brown. M. Cannon souhaite aussi que la question du Yémen soit discutée au prochain sommet du G8, qui se déroulera à Huntsville, en Ontario, au mois de juin prochain. Les pays développés se doivent de «mieux coordonner les efforts pour venir en aide au Yémen», a-t-il souligné.

_____________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

Le Yémen refuse l’ingérence

Le Yémen ne souhaite pas que des forces étrangères viennent sur son sol pour l’aider à combattre les extrémistes et Al-Qaïda, a déclaré aujourd’hui à Ottawa son chef de la diplomatie Abou Bakr Al-Qirbi.

Interrogé, à l’issue d’une rencontre avec son homologue canadien Lawrence Cannon, sur l’opportunité de voir des soldats américains débarquer au Yémen pour s’attaquer à Al-Qaïda, il a répondu par la négative.

« Le combat contre Al-Qaïda doit être engagé par les unités antiterroristes et les forces armées yéménites », a-t-il dit.

« La présence de troupes étrangères au Yémen nuirait en fait à nos efforts contre Al-Qaïda. Ce dont nous avons besoin, c’est de soutien logistique, de formation et de capacités techniques pour combattre Al-Qaïda », a ajouté M. Al-Qirbi.

Le président Barack Obama a déclaré le 10 janvier qu’il n’envisageait pas d’envoyer des troupes américaines au Yémen ou en Somalie.

M. Al-Qirbi exposait à Ottawa la position de son pays alors que l’attention internationale s’est portée récemment sur la présence d’Al-Qaïda au Yémen. Le jeune Nigérian qui a tenté de faire sauter un avion américain au dessus de Detroit (Illinois, nord), le 25 décembre, y aurait en effet été entraîné.

M. Cannon s’est fait l’écho de ces préoccupations dans une déclaration devant la presse, à l’issue de l’entretien.

« De récents développements au Yémen et en Amérique du Nord, plus précisément à la frontière canado-américaine, ont attiré l’attention de la communauté internationale sur la menace croissante que représentent les éléments extrémistes établis au Yémen », a dit le ministre.

Il a ainsi confirmé des informations de presse selon lesquelles le gouvernement canadien avait appris des renseignements britannique et américain que 20 terroristes entraînés au Yémen tentaient d’entrer en Amérique du Nord.

Par ailleurs, les deux ministres ont discuté des moyens d’accroître la présence de sociétés canadiennes au Yémen, pour réduire la pauvreté et le chômage qui nourrissent les groupes radicaux.

A l’issue de sa visite au Canada, M. Al-Qirbi doit se rendre aux Etats-Unis.