26/01/10 (B535) Nouvelles de Somalie (10 articles en Français)

_______________________ 10 – Le Monde

Somalie: les shebab revendiquent l’attaque de lundi contre l’Amisom

Les insurgés islamistes radicaux shebab ont revendiqué mardi le tir de mortier de lundi contre la base de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui a fait plusieurs morts dont un soldat ougandais.

"L’attaque dans la base des infidèles africains a été menée par nos Moujahidines.

C’est une attaque réussie qui a fait de nombreux morts parmi les médecins ennemis", a déclaré à la presse le porte-parole des shebab Cheikh Ali Mohamoud Rage.

Selon des sources concordantes interrogées par l’AFP, un obus de mortier a frappé lundi une entrée annexe de la base, à l’endroit où des dizaines de malades, des civils somaliens, attendent habituellement pour consulter des médecins de l’Amisom.

"Nous avons ciblé les ennemis d’Allah (l’Amisom) qui se singularisent par le bombardement de quartiers densément peuplés à Mogadiscio", a ajouté le porte-parole.

Un soldat ougandais a été tué dans l’attaque. Selon une source travaillant sur la base, l’attaque a fait également quatre morts somaliens. Interrogé mardi matin, le porte-parole de l’Amisom, le major Ba-Hoku Barigye, a affirmé ne pas avoir de bilan précis de l’attaque.

Presque simultanément, un tir de mortier a visé lundi le détachement burundais de l’Amisom, déployé à l’Université de Mogadiscio (dans le sud-ouest de la ville). Un soldat burundais a été tué dans l’attaque, toujours selon la même source travaillant sur la base.

Les corps des deux soldats ont été évacués mardi matin par avion, à l’issue d’une brève cérémonie d’hommage militaire organisée à l’aube près du quartier général de l’Amisom, a constaté l’AFP.

Des chars et des véhicules blindés blancs marqués du sigle de l’UA ont défilé devant les deux cercueils d’aluminium, recouverts d’un drapeau burundais et ougandais.

Au son de la sonnerie aux morts, les deux dépouilles ont été ensuites portées par des militaires des deux contingents et déposées dans deux véhicules pour être amenées vers un avion.

Comptant près de 5.300 soldats ougandais et burundais, l’Amisom intervient en soutien au gouvernement de transition (TFG), dont l’autorité se limite à quelques quartiers de Mogadiscio, face aux insurgés islamistes shebab et leurs alliés du Hezb al-Islam.

Les insurgés islamistes shebab se réclament d’al-Qaïda et comptent dans leurs rangs plusieurs centaines de jihadistes étrangers. Ils considèrent l’Amisom comme une "force d’occupation", contre laquelle ils ont mené plusieurs sanglants attentats-suicide.

Ils tirent régulièrement des obus de mortiers sur la base de l’Amisom et leurs détachement déployés sur les points stratégiques de Mogadiscio.

L’Amisom réplique tout aussi régulièrement, et ces échanges de tirs font de nombreuses victimes civiles, même si la force de paix affirme tout faire pour minimiser les victimes colatérales.

_______________________ 9 – Centre Info ONU

Somalie : l’ONU condamne une attaque contre un hôpital à Mogadiscio

Le Représentant spécial des Nations Unies pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a condamné l’attaque hier par des extrémistes d’un hôpital proche de l’aéroport de Mogadiscio, en Somalie, où des patients innocents ont été tués.

« Cet acte lâche ne fera qu’ajouter à la souffrance de la population somalienne », a-t-il dénoncé dans un communiqué. « Ceux qui ont attaqué cet hôpital n’ont clairement aucune intention de contribuer au processus de paix ».

« Cet acte ne fera pas avancer une cause politique et n’est pas non plus acceptable pour tous ceux qui ont l’humanité dans le cœur. C’est un acte tout sauf héroïque », a-t-il ajouté.

Il s’agit de la deuxième attaque contre un centre de santé dédié aux civils somaliens et employant des docteurs africains. Ouvert quelques jours par semaine, cet hôpital, géré par la Mission de l’Union africaine dans le pays (AMISOM), traite 3.200 patients par mois, dont des femmes et des enfants. Comme les autres centres de santé, il est un refuge pour les civils blessés dans la violence aveugle qui sévit à Mogadiscio.

_______________________ 8 – IRIN (ONU)

SOMALIE: L’hôpital a désespérément besoin de spécialistes

Alors que le conflit se poursuit en Somalie, l’hôpital principal de Mogadiscio, la capitale, manque de spécialistes en orthopédie capables de traiter le nombre croissant de patients souffrant de fractures, a dit un médecin.

« Actuellement, la plupart des patients présentant les blessures les plus graves sont jeunes ; 30 d’entre eux ont besoin d’un traitement spécialisé qui n’est pas disponible dans le pays », a dit à IRIN Mohamed Yusuf, directeur général de l’hôpital Madina. « Depuis 2009, nous avons vu des centaines de patients ayant besoin d’un traitement orthopédique, mais très peu d’entre eux ont les moyens de payer un traitement spécialisé ; 98 pour cent des patients sont trop pauvres ».

Mogadiscio est la ville de Somalie la plus touchée par les combats, qui opposent un groupe d’opposition islamiste aux troupes du gouvernement. Le pays est en conflit depuis 1991, date à laquelle le président Siad Barre a été renversé. Bien qu’un gouvernement de transition ait été mis en place, les affrontements continuent à Mogadiscio, ainsi que dans des zones du sud et du centre du pays.

D’après M. Yusuf, 95 pour cent des patients traités à Madina ont été victimes de coups de feu ou de tirs d’artillerie. Parmi eux, 45 pour cent ont des membres blessés ; neuf pour cent sont blessés au niveau de la poitrine, huit pour cent à la tête et huit pour cent au niveau du ventre.

« Nous traitons et opérons parfois ceux qui sont blessés au ventre, mais les blessures au niveau des jambes sont difficiles à traiter ici car nous n’avons pas d’orthopédiste expérimenté capable de reconstruire les os fracturés », a dit M. Yusuf. « Les cas les plus difficiles sont ceux où une balle a atteint l’os, provoquant une fragmentation. Pour reconstruire, il faut alors utiliser un métal spécial, mais pour le moment, le pays ne compte aucun médecin spécialisé dans ce secteur ».

D’après M. Yusuf, le Comité international de la Croix-Rouge est la principale organisation soutenant Madina et fournissant des médicaments, mais les médecins spécialistes restent rares : « Les seuls médecins étrangers exerçant ici viennent du Qatar, et ils travaillent en maternité ».

Par ailleurs, M. Yusuf a dit que le nombre d’enfants blessés augmentait. Selon lui, la plupart d’entre eux ont été victimes de tirs de mortiers, et à cause de l’absence d’expertise orthopédique, beaucoup finissent par devenir handicapés.

Habiba Ahmed, 41 ans, mère d’un garçon de neuf ans souffrant de blessures rachidiennes, a dit à IRIN : « Mon enfant souffre depuis près de quatre mois maintenant, il lui manque des bouts d’os ; il a été blessé lorsqu’un tir de mortier a touché notre maison. Je suis venue à l’hôpital de Madina pour le faire soigner, mais on me dit qu’il a besoin d’un traitement à l’extérieur du pays, ce que je n’ai pas les moyens de payer. Mon fils reste handicapé ».

En 2009, d’après un rapport publié le 21 janvier par Amnesty International, des attaques indiscriminées menées par toutes les parties au conflit ont provoqué la mort de milliers de civils et le déplacement de centaines de milliers d’autres.

Les Nations Unies estiment qu’au moins 1,5 million de Somaliens sont déplacés, tandis que 3,7 millions ont besoin d’une aide humanitaire.

_______________________ 7 – France Diplomatie

Formation de soldats en Ouganda (25 janvier 2010)

La France salue l’adoption hier, lundi 25 janvier, des conclusions du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne qui comportent l’engagement politique de lancer une mission de formation de soldats somaliens. Cette mission, que nous encourageons depuis plusieurs mois, devrait former, en partenariat avec les Ougandais, 2000 soldats des forces de sécurité somaliennes en Ouganda. Elle fait suite à l’initiative bilatérale de la France de formation de 500 soldats somaliens qui s’est déroulée à Djibouti, de juillet à novembre dernier.

L’ensemble de la communauté internationale soutient le Gouvernement fédéral de transition (GFT) et de son président Sheikh Sharif, dont la mission est de restaurer la paix et la stabilité en Somalie. Notre engagement doit se poursuivre sur le long terme, notamment à travers l’appui que nous apportons à la mission de maintien de la paix de l’Union africaine, la mission des Nations unies en Somalie (AMISOM).

La mission de Politique de Sécurité et de Défense commune (PSDC) que l’Europe va engager en partenariat avec l’Ouganda, dont nous saluons le rôle constructif, s’inscrit dans le cadre de l’approche globale de l’Union européenne pour la Somalie. La sécurité est un aspect essentiel de la sortie de crise et conditionne largement l’efficacité de l’aide de l’Union européenne à la Somalie. La stabilisation de la capitale et des provinces du centre et du sud de la Somalie permettra d’améliorer l’accès des populations à l’aide humanitaire ainsi que le lancement de véritables stratégies de développement.

_______________________ 6 – Europe 1

Somalie: Explosion mortelle dans un hôpital

Plusieurs Somaliens sont morts lundi soir, suite à une explosion à la clinique de consultations externes de l’Union africaine, située à proximité de l’aéroport de Mogadiscio.

J’ai entendu une explosion.

Un certain nombre de Somaliens sont morts (au service des consultations externes) de notre base", a déclaré Barigye Ba-hoku, porte-parole des forces de maintien de la paix de l’UA en Somalie. "La cause de l’explosion et le bilan précis des morts ne m’ont pas été confirmés.

D’après mes informations, des Somaliens ont été tués à l’endroit où ils se rassemblent pour les médicaments", a-t-il précisé.

_______________________ 5 – Radio Netherlands avec Reuters

138 morts en Somalie en moins de quinze jours

Les violences en Somalie de ces deux dernières semaines ont causé au moins la mort de 138 personnes et le déplacement de 63.000 autres.

Hizbul Aslam et son rival, al-Chebab veulent imposer une version stricte de la charia islamque dans ce pays de la corne de l’Afrique qui n’a plus de gouvernement central fort depuis 1991.

Depuis début 2007, la violence est à l’origine du décès d’au moins 19.000 Somaliens et du déplacement au moins 1,5 millions de personnes ont fui le pays.

________________________ 4 – All Africa.com

Somalie: L’ONU appelle la communauté internationale à s’impliquer vraiment

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a appelé une nouvelle fois jeudi la communauté internationale à s’impliquer réellement aux côtés du gouvernement légitime au pouvoir à Mogadiscio sans attendre indéfiniment d’improbables conditions idéales pour le faire.

Dans un exposé devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, M. Ould-Abdallah a également souligné les progrès accomplis par le gouvernement somalien malgré des tentatives répétées par des « extrémistes financés de l’extérieur » de le renverser. Il a rappelé que le gouvernement siégeait désormais dans la capitale, que l’Etat disposait d’un budget pour la première fois depuis des années et qu’une armée régulière avait été mise sur pied.

L’Etat somalien a ainsi assis sa « légitimité politique » et il est passé de la situation « d’Etat failli à celui d’Etat fragile », a-t-il observé. Dans le même temps, les atermoiements de la communauté internationale à son égard « encouragent les extrémistes tout en affaiblissant ce même gouvernement ».

Le second défi, selon le Représentant spécial, tient au fait que le soutien de la communauté internationale s’exprime dans les paroles plus que dans les actes. Ainsi, si plus de 200 millions de dollars ont été promis lors de la conférence des donateurs pour la Somalie en avril dernier, une infime partie de cette somme a effectivement été déboursée. Conséquence : l’Etat somalien n’a pas les moyens de payer ses fonctionnaires, ni même les salaires des forces de sécurité, voire même les indemnités des députés.

M. Ould-Abdallah a appelé le Conseil de sécurité à « envoyer un signal fort et clair aux extrémistes en renforçant l’Etat de manière concrète ». Il a aussi estimé souhaitable d’établir une meilleure concertation avec les organisations sous-régionales et nécessaire d’assurer le fonctionnement décent de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), ce qui permettrait notamment de remonter le moral des troupes. Les commanditaires, tout comme les exécutants au sein de la rébellion doivent aussi être avertis que l’impunité ne sera plus la règle et que tôt ou tard ils devront rendre des comptes.

Enfin, le Représentant spécial estime nécessaire que l’ONU et la communauté internationale démontrent véritablement leur implication en revenant à Mogadiscio, au lieu de tenter d’agir à distance. « Pour aider les Somaliens, particulièrement les victimes, nous devons être avec eux », a-t-il conclu.

_________________________ 3 – Bruxelles 2 – Europe de la Défense

Mission Eutra Somalie: les points essentiels

Par Nicolas Gros-Verheyde
Publié dans : Golfe d’Aden Pirates / Corne de l’Afrique

Le Conseil de l’UE a donc approuvé, lundi 25 janvier, le lancement de la mission de formation des militaires somaliens (EUTRA), comme annoncé sur ce blog. Le concept d’opération (CONOPS) et plan d’opération (OpPlan) doivent encore être écrits (définitivement) et approuvés. Mais certains éléments sont déjà connus.

– L’objectif de la mission est d’entraîner de façon adéquate les forces militaires, de protéger les civils en Somalie et de donner davantage de cohérence à une certain nombre d’initiatives qui ont déjà été entreprises par plusieurs pays (France et Italie notamment).

– La mission
sera militaire, comprendra 100 à 200 formateurs et personnels de soutien, et sera déployée en Ouganda. La génération de forces n’a pas encore été déclenchée mais avec les offres française et espagnole (au moins 30 hommes chacun) et celles de certains autres Etats membres (Finlande, Hongrie…), l’effectif pourrait être atteint sans problème.

– La formation de base sera assurée par les forces ougandaises. Ce sont notamment eux qui fourniront les interprètes nécessaires. Les Européens assurant des modules plus spécialisés, notamment : la protection et la guérilla en zone urbaine, le déminage et l’action sur les IED, les secours d’urgence et l’aide médicale.

– Le Quartier général
sera situé en Ouganda, une cellule de liaison à Nairobi, et une cellule de soutien à Bruxelles. Il n’y aura donc pas à proprement dit de structure type OHQ et FHQ, propres aux opérations militaires – on se rapproche ici d’une structure de gestion civile de crise.

– Le Chef de mission
n’est pas connu. Mais l’Espagne ayant accepté le rôle de Nation-Cadre et un officier espagnol, le Colonel Gonzalez Elul, assurant le rôle d’autorité de planification, il devrait appartenir à ce pays.
– La durée de la mission est prévue pour un an, à raison de deux périodes consécutives d’entraînement de six mois chacune.

Le défi de cette mission ne sera pas tant logistique ou militaire que pédagogique et éthique

Former, en quelques semaines, des soldats somaliens habitués à se battre, mais peut-être selon des méthodes " peu orthodoxes", et dont la majorité est illettrée, ne sera pas tâche facile, surtout pour des formateurs qui ne connaissent pas vraiment tous la réalité et la culture somaliennes. Veiller à ce que ces soldats, une fois de retour en Somalie, soient traités et payés convenablement, traitent aussi convenablement la population civile et ne retournent pas les armes contre le gouvernement transitoire somalien, n’est pas le moindre des défis.

Mais c’est une nécessité si l’on ne veut pas que la Somalie ne tombe davantage dans le chaos et si l’on ne souhaite pas – comme en Afghanistan – engager des troupes au sol. C’est aussi une contribution indirecte à la lutte contre la piraterie, dont tous les responsables ont dit que la bataille « ne se gagnerait pas sur mer mais à terre » et à l’espérance que l’auto-développement puisse un jour remplacer l’aide alimentaire dont plusieurs millions de Somaliens dépendent aujourd’hui.

____________________________________ 2 – Toulouse 7

Regain de tension en Somalie

Le conflit redoublant d’intensité en Somalie a un effet dévastateur sur la population civile et provoque un déplacement accru, s’est inquiété mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

« Plus de 150 personnes auraient été tuées ou blessées et quelque 7.000 personnes déplacées durant les tout derniers affrontements entre deux groupes de milices rivales, Al Shabaab and Ahlu Sunna Wal Jaama, à Dhusamareb dans la région de Galgaduud en Somalie centrale, le 2 janvier. Des informations sommaires indiquent que le nombre des personnes déplacées pourrait être plus important », a dit un porte-parole du HCR lors d’un point de presse à Genève.

Des ONG partenaires locales ont indiqué au HCR que les déplacés ont fui vers quelque 16 villages autour de Dhusamareb. La plupart d’entre eux vivraient en plein air sous des arbres et de nombreux enfants sont tombés malade du fait des baisses de température durant la nuit. Craignant un renouveau des combats, les déplacés ont indiqué n’avoir aucune intention de rentrer chez eux avant une stabilisation de la situation.

Alors que la situation sécuritaire ne permet pas d’intervenir dans l’immédiat, le HCR mène actuellement des discussions avec ses partenaires ONG locales pour trouver des moyens d’acheminer une assistance aux personnes déplacées par les tout derniers combats, et ce le plus rapidement possible.

3000 somaliens réfugiés en Ethiopie pour le seul mois de décembre

Selon le HCR, de nombreuses régions de la Somalie centrale sont confrontées à un regain de tensions, y compris dans certains quartiers de Mogadiscio, la capitale, et de Beled Weyne, la capitale régionale de la région de Hiraan. A cause du conflit continu, la population civile est extrêmement vulnérable, alors que les services et les moyens d’existence sont quasi interrompus et de plus en plus limités.

Parallèlement, le nombre des Somaliens se dirigeant vers les pays voisins a également augmenté. Quelque 3.000 Somaliens ont été enregistrés en tant que réfugiés en Ethiopie pour le seul mois de décembre 2009. Le nombre estimé des nouveaux arrivants a augmenté de 100 à 150 par jour.

Au Kenya, 4.175 Somaliens ont été enregistrés en tant que réfugiés au complexe de réfugiés de Dadaab depuis décembre.

Plus de 110.000 Somaliens ont trouvé asile au Kenya (55.000), au Yémen (32.000), en Ethiopie (22.000) et à Djibouti (3.000) en 2009, portant ainsi le nombre total des réfugiés somaliens dans la région à plus de 560.000.

Des agences humanitaires craignent que les effets conjugués de l’insécurité croissante, de la sécheresse et de la suspension de l’aide alimentaire dans les régions du sud et du centre aggravent la crise humanitaire de la Somalie et provoquent un afflux à grande échelle vers les pays voisins ou proches.

_________________ 1 – Le Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Les pays de l’UE approuvent la Mission de formation des troupes somaliennes

Les pays de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert lundi à la mission militaire de l’UE de formation des forces de sécurité somaliennes, selon un communiqué publié à l’issue d’une session des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE le même jour à Bruxelles.

L’opération doit commencer en mai en utilisant des installations en Ouganda.

Les ministres ont indiqué dans le communiqué que la mission sera effectuée en étroite coopération avec l’Union africaine (UA), les Nations Unies et les Etats-Unis, ainsi qu’avec le gouvernement ougandais, qui est un contributeur majeur à la mission de paix de l’UA en Somalie (AMISOM).

Ils ont souligné "la nécessité d’une telle formation dans le cadre d’un effort international plus vaste, comportant notamment la surveillance du personnel en formation, le suivi et l’encadrement des forces après leur retour à Mogadiscio, capitale de Somalie, ainsi que le financement et le paiement de la solde des soldats".

Dans le cadre de cette mission, une centaine d’experts de l’UE vont assurer la formation spécialisée d’un maximum de 2 000 soldats somaliens, en liaison avec la formation militaire de base assurée par les forces ougandaises.

La mission de l’UE a pour but de créer des unités qui peuvent renforcer le gouvernement somalien dans sa lutte avec les militants islamistes, consolider la sécurité dans le pays et aider à résoudre le problème de piraterie dans le golfe d’Aden et l’océan Indien.