25/03/10 (B543-B) Point de vue / Enfin une plainte en bonne et due forme, mais il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout avec conviction et sans réserve, même s’il faut enfreindre, pour cela, les règles de l’Omerta, spécifiques à chaque tribu ! (Lecteur)(Article mis à jour le 26/03/10 à 9h00 avec ajout d’une remarque de l’ARDHD)

J’apprends que l’homme d’affaire Franco-Djiboutien, du nom de Charles Borreh, vient de déposer une plainte à l’encontre de son ami, avec qui il était uni par 25 années de fidelité. Une plainte au pénal, notemmant pour crimes d’extorsion de fonds et d’assasinats des siens. Evidemment un criminel reste un criminel, sa préoccupation majeure est de commettre des crimes ; parfois au sein de sa propre famille, quand cette dernière se sentant proche, commet l’erreur de sa vie en lui désobeissant.

Avant lui Yasin Yabé et beaucoup d’autres ont fait dramatiquement les frais de leur amitié.

Il est de notorieté publique aujourd’hui qu’IOG a beaucoup tué et qu’il continue toujours de tuer sans qu’aucune instance ni personne ne s’en emmoive ; c’est devenu une pratique à laquelle la population semble se résigner. Cette derniere s’estime individuellement heureuse, que ce ne fût pas son tour, et d’être, pour l’instant epargnée.

Personne n’ose bouger un doigt au risque de s’attirer la foudre de l’auteur de mégacrimes. Quant aux organisations internationales, temoins de ses procédés pour le moins criminels, on préfère observer un silence complice, ses agents veillant scrupuleusement à pérenniser leurs statuts d’expatriés pivilegiés.

Faites ce que vous voulez, votre population vous appartient ! C’est le mesage qu’ils donnent l’impression d’adresser….

Dans un pays ou les grandes democraties du monde sont toutes representées chez nous, la population entière de Djibouti se sent hélas abandonnée à elle-même. Se sentant condamnée à la pénitance, elle estimerait que chaque jour vécu est une chance ! Tout un chacun savoure sa vie. Même si de jour en jour, elle devient de plus en plus précaire.

Désormais, la précarité touche tout le monde. ¨Plus particulierement la communauté Afar. C’est voulu par IOG pour tenter de faire croire aus siens qu íl leur assure l’exclusivité des emplois sur le marché Djiboutien.

N’oublions jamais qu’un matin du 18 decembre 1991, les éléments de la Gendarmerie, de la Police et de la Marine Nationale, sur ordre du même IOG, avaient encerclé le quartier du nom d’Arhiba pour commettre une tuerie massive.

Il y eut une soixantaine de morts et une centaine de blessés, tous civils.

L’helicoptère de l’armée francaise, stationné à Djibouti, a survolé le lieu et a assisté en direct aux massacres? Ce fut l’occasion de prendre des photos et des vidéso pour les archiver ensuite, afin qu’elles ne soient jamais utilisées contre le dictateur.

Soyons juste, la violenc était si forte et les crimes si nombreux, que les haut responsables des corps expéditionnaires firent pression pour faire arrêter l’operation.

Ce qui s’est produit ce jour-là pourrait être compé aux massacre de Sebreniska en ex-Yougoslavie, aux massacre de Sabra et Chatila au Liban ou à des épisodes du génocide commis au Ruwanda.

Le monde entier et surtout les décideurs, avaient connaissance des évenements. Les Nations Unis ont été saisies.

Le mot génocide a été retenu dans certains cas et des responsables ont été inculpés ; certains ont même été jugés. Quant au massacre d’Arhiba, il a été commis par notre criminel avec la complicité francaise au minimum par son silence.

Aux yeux du monde, la France était garant de la ( fausse) quiétude qui raignait en apparence dans ce coin du monde. Ni l’opposition, ni les ONG(*) n’ont eu le courage de porter plainte pour crimes contre l’humanité, crimes de genocide.

Seul
Abdallah Deberkalé l’a fait, mais faute de moyens finanacier pour poursuivre l’initiative, le dossier se retrouve au point mort et il ne dérange ni la justice ni le gouvernement francais.

Monsieur Boreh, je me réjouis de votre initiative qui consiste à porter plainte contre cet homme ignoble, mais ceci ne devrait pas être une fin en soi.

Il va falloir qu’elle aboutisse ! Vos conseils et vous allez devoir faire face a une armada d’intervenants qui vous rappelleront à l’ordre, pour que vous respectiez scrupuleusement le” Heer Issa” qui s’impose a tout ISSA, communauté a laquelle vous appartenez.

Cette règle sociale prévoit (entre autres) qu’on ne doit jamais, ni témoingner, ni porter plainte contre un autre Issa pour quelque crime que ce soit. Les affaires de ce type se règlent au sein de la communauté.

Chacun des membres à le devroir d’être solidaire même face à un crime, une injustice ou toutes autres actions contre nature.

Voler, tuer ou piller constituent des valeurs rehausseraient-ils la notoriété et le crédit des membres de cette société ? Quelque soit le crime commis par les siens, cette règle imposerait-elle jusqu’à la solidarité absolue et sans faille entre ses membres ?

Donc, M. Boreh, en portant plainte contre IOG, un Issa comme vous, sachez que vous serez consideré comme quelqu’un qui a enfreint une règle sacrée. C’est conc tout à votre honneur.

Mais pour autant, votre action ne doit pas être seulement symbolique, mais sincère, engagée et indépendante.

Il ne sera pas difficile de prouver les crimes si vous y mettez tous less moyens, qui sont à votre disposition..

Je rappelle que non nombre
de personnes se sont conformées à la règle de la solidarité en vigueur. Malgré leur statut affiché d’opposants politiques, elles n’ont jamais rien dit à ce sujet.

Et pourtant certains ont été les témoins des charniers du Day, des massacres de civils et des maltraitances contre les civils du nord et de l’ouest, au moment de l’invasion du nord par l’armée des mercenaries qui étaient encadrés par des officiers comme Omar Bouh, gendre ‘IOG.

Ils se sont bien gardés de parler de ce qui s’est passé durant cette période. On tua des civils en les balancant vivant du haut des montagnes. On aligna des bergers pour les liquider, certains devant leurs enfants et leur familles, et d’autres qu’on enleva pour les tuer loin des curieux.

Ces personnes ont-elles été choquées par la violence et la répression gratuites, qu’elles accomplissaient ?

Probablement pas ! Car même dans les Etats qui ont bien voulu les accueillir, ils arborent un look d’hommes tranquilles, vivant de la charité des contribuables généreux, qui ont cru naïvement a leurs histoires. Ils se sont fait passer pour des innocents et même souvent pour d’honnêtes victimes d’IOG, alors que nous savoons, qu’avant « leur reconversion à l’étranger » ils appliquaient à la lettre, les instructions criminelles.

De ces situations, ils ne vous disent jamais rien et ne laisseront jamais filtrer un mot au risqué d’être coupable d’avoir enfreint la culture de solidarité dans l’injustice.

Monsieur Borreh, vous vous êtes tellement frotté à IOG, que l’on peut craindre qu’il ne vous ait initié la culture de mal. Si vous voulez vraiment donner du crédit à vos actes, donnez du sens à votre statut d’homme !

Il vous appartiendra de tout déballer, sans aucune auto-censure, et de dire toute la verité, car les victimes de ces injustices sont nombreuses, et cela dépasse même les frontières de notre République.

N’oubliez jamais, Monsieur Boreh, qu’une compatriote (de votre seconde patrie), Mme Borrel se bat toute seule et que jusque très récemment aucune instance publique française n’avait daigné prête la moindre attention à sa souffrance ni à celle de ses enfants.

Quoi que l’on puisse penser de sa politique, le Président Sarkozy a eu au moins le mérite de la recevoir et de l’écouter.

Il a laissé la justice libre d’accomplir son travail d’instruction, même s’il pourrait avoir agi ainsi pour se démarquer de ses prédecesseurs aux pratiques douteuses.

J’imagine que cette accueil a pu contribuer à diminuer la pression phsycologique redoubtable qui s’exerce sur cette veuve au courage exceptionnel.

Ce même IOG, qui a tué les vôtres, a-t-il aussi fait mourir le mari qu’elle aimait et laisser des orphelins dans ses bras, deux enfants en bas âge.

Les autorités francaises, apparament complices comme dans tant d’autres affaires, et plus particulierement dans cette affaire ignoble, ont tout tenté pour faire passer cette femme pour folle et son mari pour pédophile, afin de donner un peu de crédit à la thèse du suicide qui ne tenait pas la route, une seule seconde.

Ne ménageant ni son courage, ni la détemination qui la caracterise devant une telle injustice, elle gagna une première bataille, une toute petite, mais une bataille signifcative, en faisant éclater la vérité, quand elle reussit, à la surprise générale à faire reconnaître que la thèse de l’assassinat était la seule qui était instruite par la Justice.

La montagne politico-judiciaire qui avait été dressée devant elle par les Gouvernants de son propre pays au nom de la “Mauvaise Raison d’Etat” pour etouffer la vérité imminante avait ouvert une issue.

Les minables finirent par reconnaitre du bout des lévres qu’elle avait raison et que contrairement a la version franco-djiboutienne d’actualité, son mari ne s’était effectivement pas donné la mort, comme on tentait de le faire croire dans les deux pays.

Monsieur Borréh, vous êtes un justifiable légitime pour mettre un terme définitif à ces crimes en série que commandite, en toute impunité, cet homme qui s’est illustré au fil des temps par son plaisir à tuer ceux qui pouvaient ralentir son accession.

Pour le protéger en masqant les crimes commis, les gouvernements francais successifs n’ont jamais ménagé leurs efforts. L’affaire Borrel illustre bien cette relation honteuse dont la finalité serait la sauvegarde des intérêts francais et djiboutien.

Son statut de Président constitue pour lui, sa bouée de sauvetage car il lui assure l’impunité. En aucun cas il ne pourra le lacher, au risque de sombrer et de couler.

La Constitution djiboutienne ne lui permettant pas d’effectuer plus de deux mandats successifs qui ont eté désastreux pour le peuple, il se prépare actuellement, comme vous l’avez constaté à violer le texte, comme l’ont fait avant lui, d’autres vulgaires dictateurs en Afrique.

Non comtent du malheur qu’il a semé autour de lui et dans le pays, il compte se représenter à l’élections de 2011. Comme a son habitude, il s’attribuera tous les votes et il prendra du plaisir à mesurer le malheur des gens qui ne rêvaient qu’à son départ.

Monsieur Boreh, vous detenez, j’en suis persuadé une quantité impressionante d’informations utiles et precieuses pour la justice. Je vous demande humblement de les lui communiquer. N’omettez pas non plus les termes ni les détails du contrat par lequel, la République de Djibouti a concedé à Djabal Ali, une société de Dubaï, la gestion du Port et de l’Aéroport dans des conditions particulièrement obscures.

Même le parlement aux ordres, même les membres du Gouvernement souvent sélectionnés et choisis sur des critères d’ignorance et de dévouement total au Prince, n’ont pu avoir connaissance des termes de ce contrat.

En procédant ainsi , vous accélérerez la mise en cause et une probable inculpation de cet homme ignoble, auteur de « mégacrimes » qui conduit le pays vers une impasse évidente et irréversible.

Agissant ainsi, il vous sera peut-être possible de vous affranchir de l’ensemble des soupçons qui vous recouvrent. Seule votre action et votre soutien de nature citoyenne, pouront éviter à la République de Djibouti d’être rayée de la carte des Nations.

En effet, la fracture sociale est si profonde aujourd’hui, qu’il est pratiquement inévitable que la population revienne a la situation d’avant l’indépendance.

La vérité constitue l’honneur des personnes honnêtes et je ne doute pas un instant que vous ayez à coeur de franchir les obtacles jusqu’au bout, même si cela devra parfois être difficile.

Monsieur Boreh, n’ignorez pas l’affaire Borrel !

Si vous n’intervenez pas, et si vous ne mettez pas les preuves que vous detenez a la disposition de la justice, les Djiboutiens resteront potentiellement des Borrel en sursis.

Pas un jour ne s’ecoule sans qu’un Djiboutien, ne perde la vie ou qu’il ne soit privé de ses droits, expulsé de son logement ou exproprié sans indemnité, heureux d’être encore en vie.

Nous sommes tous des Borel en sursis : les bergers, les nomades, les manifestants, les femmes violées par la garde presidentielle, les exclus du marché du travail, les discriminés dans leur propre pays, les bras cassés qu’on suspend de leur fonctions pour avoir eté simplement honnêtes et en règle au regar des Lois en vigueur, ceux qui ont refusé de s’associer aux malversations qu’on leur imposait.

Tous les citoyens, sans exception sont potentiellement des Borrel en instance d’exil, d’exécution ou même de banissement , …ou encore d’autres supplices, dont les methodes multiples et variées ont été perfectionnées au fil des 33 années de règnes claniques.

Tel est le quotidien des djiboutiens, ne l’oubliez pas !

Monsieur Charles Borreh, la roue de l’histoire tourne et rien ne peut l’arrêter ; elle tourne, libre, impartiale; son témoingnage n’épargne personne et ne favorise personne.

Vous appartenez desormais à la catégorie des hommes que la societé devra interroger pour demander ses comptes. Vous vous etes mis à l’abri de tout besoin alimentaire. Il vous appartient de démonter que vous êtes un homme d’honneur, de conviction et de justice, pour avoir le droit d’occuper une place honorable dans l’histoire de Djibouti .

En disant toute la verité, en plus du fait que cela vous honnorera, vous rendrez d’immense service à la Nation et à l’Afrique de l’Est qui voudrait tant vivre en paix. Une paix que lui refuse notammant ce mégacriminel, impliqué dans tous les conflits qui embrasent la region. Tantôt pro-érythréen, tantôt pro-éthiopien, tantôt pro-somalien, tantôt impliqué dans la division qui ruine cette dernière.

En plus chacun sait qu’il est fondamentalement anti francais. Il est assez fin tacticien pour diviser le peuple, les communautés et même les membres de sa communauté djiboutienne afin de satisfaire sa cupidité intarrissable. Sans une intervention forte, à laquelle vous pouvez largement contribué, les basses besognes à l’interieur comme aux frontieres du pays, continueront à être exécuter

Monsieur Charles Boreh, je vous souhaite beaucoup de succès.

Aramis Gerkala Ibnal bilaad.

(*) Note de l’ARDHD.
L’ARDHD tient à rappeler, un point que l’auteur ne connaît peut-être pas :

qu’en mars 1999, déjà, avec son conseil Me Roger-Vincent Calatayud, elle avait déposé une plainte pour crimes contre l’humanité devant le Procureur de la République de Paris, en tant que partie civile pour un plaignant djiboutien (Lien avec le texte)
– qu’elle a proposé, à maintes reprises, d’accompagner les victimes et leurs ayant-droit dans le dépôt de plaintes pour crimes, tortures et exécutions.

En dépit de cela et à notre connaissance, aucune victime ni ayant-droit n’a jamais souhaité porter des plaintes devant les cours pénales à compétence universelle
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Quoi que l’on puisse reprocher aux ONG et aux instances internationales, on ne peut pas mettre tout « sur leur dos ».

En effet, aucune action pénale ne pourra jamais être engagée ni aboutir, sans l’engagement personnel des victimes et des familles de victimes. Certes, il faut comprendre et intégrer les causes du silence et du mutisme de ces derniers : probablement la crainte de représailles et les règles tribales en vigueur !