26/03/10 (B543-B) Nouvelles de Somalie (2 articles en Français)

______________________ 2 – Comores.web

KADDAFI NE DEVRAIT-IL PAS PLUTÔT ENVOYER SES FORCES EN SOMALIE OU AU DARFOUR AU LIEU DES COMORES

Aux Comores, le président Sambi semble créer une nouvelle guerre froide . Il a gelé les Accords militaires avec la France et s’est orienté ailleurs. En attendant l’arrivée des troupes vénézueliennes pour encadrer l’ armée comorienne et la sécurité rapprochée du Chef de l’Etat , le président Sambi a accueilli aujourd’hui , 25 mars ,cinquante militaires libyens , venus dit on pour entraîner les forces en charge de la sécurité présidentielle pour deux semaines selon des sources du cabinet militaire.

La question est délicate et agaçante d’autant plus que sur place se trouvent déjà des instructeurs iraniens qui assumennt la même mission .Initialement prévu pour vignt jours, le séjour des Iranien est déjà en fin du troisième mois. Comment peut on assurer la même formation à la même période par plusieurs pôles dont les pratiques ,la vision et l’orientation ne sont pas les mêmes?

Selon des sources concordantes proches du pouvoir, ces militaires resteront à Moroni, le temps de « sécuriser le pays » pendant l’absence du président Sambi, qui s’apprête à partir en Libye pour prendre part au 22ème Sommet de la Ligue Arabe qui se tient à Syrte à la fin de ce mois de mars.Sambi s’est orienté vers la Libye après un refus catégorique de la Tanzanie. L’initiative prise au Cabinet du Chef de l’Etat a été gardée dans la plus grande discrétion pour dit on ne pas heurter un refus de Kandaani remise en cause et marginalisée ,à chaque jour qu’on s’approche du 26 mai 2010 .

Les Comores sont elles en voie de devenir une deuxième bande d’Aouzou ou un autre archipel Abou Moussa et Tumbulkubra dans l’océan Indien pour attirer à la fois les Libyens et les Iraniens? Kaddafi ne devrait-il pas plutôt envoyer ses forces en Somalie ou au Darfour au lieu des Comores ou, le guide s’est tout simplement trompé d’adresse?

______________________ 1 – Le Matin (Ch) avec AFP

Détournement d’aide en Somalie: "aucune preuve" selon le PAM

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récusé jeudi un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU dénonçant des détournements de son aide alimentaire en Somalie, affirmant qu’il ne contenait "aucune preuve".

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récusé jeudi un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU dénonçant des détournements de son aide alimentaire en Somalie, affirmant qu’il ne contenait "aucune preuve".

"Ce rapport, que nous avons désormais lu, ne contient aucune preuve (soutenant) ces déclarations", a déclaré la directrice exécutive du PAM, Josette Sheeran, lors d’une table ronde avec la presse à Genève. "Nous n’avons reçu aucune preuve de détournements massifs à quelque niveau que ce soit".

"Ce sont des allégations, il n’y a dans le rapport aucun fait les soutenant", a de son côté déclaré une porte-parole du PAM, Emilia Casella, regrettant que les informations au conditionnel dans le rapport aient été tenues pour sûres.

Dans une lettre envoyée le 23 mars au groupe d’experts qui a écrit le rapport, dont l’AFP a obtenu une copie, le coordinateur de l’ONU en Somalie, Mark Bowden se dit également "préoccupé" par le manque de preuves dans le document.

"L’équipe pays des Nations unies est préoccupée par le fait que ces estimations de détournement ne sont apparemment fondées sur aucun document mais plutôt sur des ouï-dire et des perceptions communes", explique M. Bowden. Ce rapport "n’a pas été préparé avec le même niveau de consultation" que les précédents car "beaucoup de déclarations sur la section humanitaire ne sont pas suffisamment documentées".

Le document du Groupe de contrôle sur la Somalie (chargé de surveiller l’embargo sur les armes dans ce pays), dont l’AFP a eu en partie connaissance, explique que près de la moitié de l’aide alimentaire du PAM dans ce pays est détournée, dont 30% par des partenaires locaux et les personnels de l’agence.

L’agence onusienne avait mis en cause ce rapport dès la publication des premières informations, appelant le 11 mars à une "enquête indépendante" à laquelle elle s’est dit "prête à coopérer totalement".

"L’intégrité de notre organisation est d’une importance capitale, nous examinerons et enquêterons sur toutes les questions soulevées par ce rapport", avait alors affirmé Mme Sheeran.

"Tout enquête indépendante pour étudier cette question sera la bienvenue", a répété jeudi la responsable du PAM, reconnaissant que les activités en Somalie sont "risquées", d’autant que l’agence n’y est plus présente partout.

Josette Sheeran a insisté sur le fait que la Somalie était "sans aucun doute l’opération la plus dangereuse et la plus complexe" du PAM dans le monde.

L’agence, qui vient en aide à quelque 2,5 millions de personnes dans ce pays en guerre civile quasi-continue depuis 1991, avait annoncé début janvier la suspension de ses activités dans le centre-sud sous contrôle des insurgés islamistes shebab en raison de la multiplication des "attaques et menaces"