28/03/10 (B544) FreeDjibouti -> Qui veut quoi, pour qui à Djibouti, Chers politiciens ?
Par FreeDjibouti
Retrouvez l’intégralité des chroniques |
QUI VEUT QUOI POUR QUI A DJIBOUTI, CHERS POLITICIENS ?
À vous, nombreux compatriotes qui avez réagi, en mécrivant personnellement, suite à la publication de mes réflexions, quil me soit permis de vous remercier pour mavoir fait part de vos préoccupations qui rencontrent les miennes. Vous ne vous êtes pas empêchés dadhérer sans ambages à mes écrits engagés pour bousculer certaines habitudes de lopposition. Cest en cela que je vous fais le devoir de vous tirer chapeau, car on finit par savoir sur ce long parcours, qui veut quoi pour qui à Djibouti.
Malheureusement, notre cher pays est de nos jours comparable à un « livre » que des gens mauvaisement intentionnés utilisent à toutes les fins possibles, même les plus abominables, pourvu quon en tire son profit.
Sinon, comment comprendre quon en soit arrivé là, nonobstant tous les efforts déployés durant ces trente dernières années de lutte contre la sanglante dictature de Gouled-Guelleh ?
En réalité, on nest pas opposant quand on sait seulement crier plus fort que les autres, quand sait aligner un mélange de vrais et de faux attributs (vraiment, à beau mentir qui vient de loin), quand on est incapable de libérer son pays des mains de la dictature mafieuse et daccepter comme tel ce fait, quand on est incapable daccoucher une stratégie politique libératrice, quand on joue avec la psychologie dun honnête peuple qui vit avec un cur déjà meurtri, quand on se croît plus malin que tous, plus intelligent et plus crédible que les autres, alors quen réalité on nest quune coquille vide.
À nous surtout la jeunesse djiboutienne, apprenons à devenir plus sérieux que jamais, car le désir de la plupart dentre nous est de voir notre pays libéré de sa dictature pour que nous puissions y retourner et nous installer dans un climat politique de liberté: de vaquer à nos occupations, dexprimer nos opinions, de vivre sans crainte et de souhaiter le bien-être social pour tous, telles sont les valeurs fondamentales non exhaustives dune société démocratique. Mais quoi de plus aberrant que de constater que certains de nos compatriotes dépourvus de toute idée constructive, nont pour seul langage que celui de limpossible et des utopies, puisquils défendent mordicus ce langage dépourvu de toute réalité apparente qui nous a endormis pendant trente deux ans.
Nous les avons crus naïvement et sommes dailleurs en partie responsables de la situation qui perdure à Djibouti, sinon, on se serait démarqué si tôt de cette erreur collective pour penser à une stratégie politique alternative qui peut-être (à défaut de lavoir expérimentée), nous aurait libérés de notre particulière dictature. En tous cas, il nous semble que notre soutien indéfectible à lopposition sincère afin quil parvienne à traduire dans les faits, certains objectifs pressants, simpose.
Quels sont-ils ces objectifs ?
Ils se traduisent, par une obligation de résultat quant au rassemblement des leaders de lopposition le plus vite possible et par lorganisation des conférences doù jaillira un leader politique soutenu par toute lopposition dans un délai raisonnable. Tels sont les deux points cruciaux qui interpellent tout Djiboutien doué de bon sens et épris dun avenir meilleur pour le peuple djiboutien.
Quant à certains intervenants qui ne nous surprennent guère en raison de leur égoïsme et suivisme connus de vieilles dates et qui croient que la libération de Djibouti se trouve dans leur gueule forte, il est temps de les laisser tomber dans les oubliettes. Ils sont en train décrire encore une page historique de leur parcours politique, mise à part celle déjà connue deux lors de leur entrée balbutiante en politique. Un jour viendra où tout sera clair, preuve à lappui, sur chacun des politiciens véreux.
A la place de vouloir conserver léternel statut dopposant radical, ce qui ne donne pas la soupe aux Djiboutiens, nest-ce pas quil serait temps de poser des actes concrets et libérateurs en laissant tombé par voie démocratique ce manteau.
À un moment donné, on devait sarrêter et se poser des questions sur nos convictions réelles, des questions existentielles:
Est-ce que nous voudrions réellement libérer Djibouti pour tous les Djiboutiens ou pour nos intérêts personnels et ceux de notre clan?
Cest là où se trouve la grande question qui divise les Djiboutiens de nos jours et qui mérite un débat sérieux. Mais aussi une petite humilité voire une honnêteté intellectuelle devrait nous amener à admettre notre échec cuisant: trente deux ans de lutte sans moindre succès, seize ans de combat politique sans pouvoir libérer notre peuple.
Un examen de conscience de chacun de nous, nous permettrait de répondre à cette question plus haut posée. Mais dores et déjà, nous avons cru que loccasion nous est offerte par les Accords avec le Frud qui ont accouché dun Ougoureh ministre de nos rangs. Certes, nous sommes tous conscients des insuffisances voire linexistantes de ces Accords relativement au problème de larmée, de la légitimité de Guelleh, du cas des réfugiés en Ethiopie (je salue au passage, léquipe de lARDHD pour son engagement aux cotés de nos compatriotes), de lemploi des jeunes laissés à eux, de la décentralisation fantoche …
Mais y a-t-il eu depuis près de 16 ans, une solution, voire même une approche de solution à ces problèmes percutants?
Nous sommes loin de lavoir eue, au contraire nous tournons en rond pendant que la situation sempire. Aucune solution magique na été proposée. On se plaît de publier nos réflexions, de rencontrer Guelleh çà et là, dadhérer à lUMP et ce faisant nous lavons légitimé, de rendre visite aux réfugiés sans leur apporter le minimum de ce dont ils ont besoin pour leur survie, denvoyer Western union à nos familles, ignorant ceux qui nont personne à lextérieur, et dassister passivement à la gestion rocambolesque des affaires de lÉtat. Le pillage continue et la population senfonce irrémédiablement dans le gouffre.
Doit-on encore se maintenir à lécart, et contribuer ainsi à laggravation de ces problèmes?
Collaborer ou passer.
Il reste au régime à choisir lun ou lautre pour permettre à la Nation de se refaire et au peuple de se renouveler. La Constitution na besoin nullement dêtre modifié si urgemment, même dans son état actuel, elle montre aux Djiboutiens la voie à suivre pour rendre cela possible et sortir le pays de son statut (ni parti unique, ni multipartisme, ni démocratie).
Cest ça le système chez nous, unique et abrutissant pour les citoyens qui le vivent au quotidien. Nen déplaise aux fonctionnaires des institutions internationales qui siègent à Djibouti et se disent «content et fier du travail que réalise Guelleh à la tête de lÉtat». Cest du pur bluff qui veut endormir et détourner les esprits de limpérieuse nécessiter de mettre un terme aux abus de Guelleh qui infeste le pays.
Les Djiboutiens ont un million de raisons de vouloir prendre leur destin en main et de lever définitivement le voile sur le flou décoiffant qui profite au régime, à ses courtisans locaux et à leurs amis français.
Bientôt, à Djibouti, le ballet quotidien des valises diplomatiques remplies deuros avec une double assignation: procurer les capitaux nécessaires à la campagne présidentielle de Guelleh et sassurer à prix dargent, le concours dobservateurs de pacotille pour les présidentielles de lan prochain à Djibouti.
Comment ne pas vouloir la mort dun tel régime?
La félonie au sommet de lÉtat est tellement odieuse que la jeunesse djiboutienne na plus son cur quà la Révolution, cest à dire un changement profond par des moyens radicaux.
-
Certains font état dune légère avancée vers la décrispation à Djibouti; ça prête un peu à sourire.
-
Dautres pensent que le vrai baromètre des intensions réelles du pouvoir est le scrutin présidentiel en vue.
-
Plus proches du cur des Djiboutiens, les sceptiques qui, eux, trouvent quattendre passivement du RPP dorganiser une élection crédible qui serve de tremplin au changement, risque dêtre une espérance vaine. Déjà, sont perceptibles des signes avant-coureurs dun refus par les pillards de lâcher du lest pour céder partie de leur juteuse prépotence. Une fois de plus, le RPP retient les espoirs.
Cela nétonne guère. Ces gens ayant trop longtemps fait de la violence leur cheval de bataille, il relèverait du miracle quils puissent envisager – sils ny sont pas forcés – dorganiser des élections sans agiter le spectre de la peur et tuer.
Voila latroce réalité que ne dénient pas les faits dans lhistoire récente de Djibouti.
En honneur de ceux qui en ont payé le prix fort, mais aussi pour une simple raison de bon sens. Cela suppose que lan prochain, Djibouti devra, soit sortir la tête de son chaos. Il est temps de mettre chaos, ce chaos paradoxal: trop délicieux pour les intouchables du RPP et pénitentiaire pour la grande masse vulnérable.
A bon entendeur à pied duvre !
Djiboutiennement
FreeDjibouti
freedjibouti@windowslive.com
http://afraissas.over-blog.com