31/03/10 (B544) Nouvelles de Somalie – Le Kenya pointé du doigt dans le conflit somalien – des civils victimes de violations des droits humains – Des pirates somaliens s’emparent d’un navire émirati – Mise en garde contre les islamistes armés – La mouridya apporte sa contribution (5 articles en Français)

______________ 5 – Le Soleil (Sénégal)

RÉSOLUTION DE LA CRISE SOMALIENNE : La mouridya apporte sa contribution

La communauté mouride du Sénégal entend pleinement jouer sa partition pour la résolution de la crise somalienne. Le sommet sur la crise en Somalie qui s’est tenue à Dubai le 13 mars 2010, a enregistré la participation et contribution scientifique du fils du Khalife général des mourides, en l’occurrence Serigne Cheikhouna Mbacké, en charge des affaires culturelles et religieuses.

Le Centre mondial de renouveau et d’orientation (GCRG) a convié la communauté mouride à partager et diffuser l’approche mouride de la résolution des conflits, basée sur l’amour du prochain, la tolérance et le sens du pardon qui trouvent leurs sources dans l’humanisme dont à fait montre Cheikh Ahmadou Bamba.

De l’avis de Serigne Cheikhouna Mbacké, le peuple somalien, en guerre, avait bien besoin de cette expérience pour sortir de ce conflit fratricide et qui affecte la Oummah islamique.

En effet, nous a expliqué le fils du Khalife général des mourides, c’est conscient du rôle pacifique que Cheikh Ahmadou Bamba a joué en Afrique noire pour défendre les valeurs cardinales de l’islam sans effusion de sang ainsi que sa large contribution au rapprochement des peuples, que le GCRG a voulu donner en exemple aux protagonistes ce vénéré chantre de la paix et de la promotion des piliers de l’Islam.

Ces assises, sous l’égide de l’Emirat de Dubai, ont été marquées par la présence de la quasi-totalité des factions en conflit, du Président somalien, du Représentant du Secrétaire général des Nations Unies S.E. Ahmed Ould Abdallah, de l’Union africaine, du Président de la Ligue islamique mondiale, du Secrétaire général adjoint de l’OCI chargé des affaires politiques, S .E Abdallah Alim , l’ancien Secrétaire général de la Ligue mondiale islamique , l’ancien Président du Sénat Saoudien et actuel Président de la Conférence du monde Islamique, Mufti de Dubai, Cheikh Abdallah Binbayyah, Vice Président de la Ligue Mondiale des Oulémas musulmans et du Président du Centre universel du Renouveau et de la Guidance.

Deux jours durant, les participants ont débattu et clarifié la position orthodoxe sur le djihad et le takfir. Ils ont dénoncé les idéologies de groupes qui « abusent et dénaturent les termes de la charia en voulant imposer leurs propres interprétations littérales ».

Par ailleurs, les motivations religieuses d’un groupe d’islamistes violents en Somalie, appelée al – Shabaab, ont principalement amené les dirigeants présents au sommet à se mettre d’accord sur la nécessité d’oeuvrer rapidement et avec détermination pour trouver des solutions aux situations complexes et difficiles enregistrées ces derniers temps.

Serigne Cheikhouna a félicité les parties prenantes pour leurs efforts de recherche de la paix tout en rappelant aussi la nécessité de raffermir les relations fraternelles qui unissent les frères musulmans.

Babacar DRAME

____________ 4 – Afrique en Ligne avec PANA

Ethiopie: Mise en garde contre les islamistes armés

Les combattants extrémistes islamistes présents en Somalie viennent de partout dans le monde et pourraient atteindre l’Europe après l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen et la Corne de l’Afrique, a mis en garde le vice-ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tekeda Alemu, dans une interview exclusive au quotidien belge « Le Soir », dans son édition de ce lundi.

Invité à Bruxelles où il s’est notamment entretenu avec des responsables de l’Union européenne (UE), Tekeda Alemu a estimé que la solution passe par un soutien au gouvernement de transition en Somalie pour élargir sa base et surtout payer les salaires des forces de sécurité.

« Sur ce point, les combattants extrémistes sont plus efficaces parce qu’ils reçoivent régulièrement leurs salaires, tandis que les forces de sécurité gouvernementales ne sont payées que depuis quelques mois, après leur déploiement », a déploré le vice-ministre éthiopien des Affaires étrangères.

Il a sollicité à ce propos l’aide de l’Union européenne.

L’Union européenne avait décidé d’entraîner en Ouganda un groupe de 2000 soldats des forces de sécurité du gouvernement de Mogadiscio et avait promis en avril 2009 une aide financière de 23 millions de dollars au gouvernement de transition en Somalie.

« Elle (l’Union européenne) n’a fourni jusqu’à présent que 5 millions de dollars! », a déploré l’officiel éthiopien, ajoutant que le gouvernement de transition somalien a fixé en 2009 un budget de 130 millions de dollars, dont il entend couvrir les 20 à 30%.

____________ 3 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Des pirates somaliens s’emparent d’un navire émirati

Des pirates somaliens se sont emparés d’un navire de transport de cargaison des Émirats arabes unis (EAU) avec à son bord 24 membres d’équipage, dans les eaux somaliennes, a confirmé lundi un responsable maritime de la région.

Andrew Mwangura, Coordinateur du Programme d’assistance aux navigateurs en Afrique de l’Est, a annoncé que l’Iceberg 1, cargo de 4 500 tonnes battant pavillon panaméen et appartenant à Iceberg International Ltd, transportait du matériel mécanique d’usage général du port d’Aden vers les EAU.

« L’équipage du Iceberg 1 comprend des membres yéménites, philippins, pakistanais, ghanéens, indiens et soudanais », a déclaré à Xinhua M. Mwangura, par téléphone depuis Mombasa.

Cette attaque s’est produite à environ 10 miles nautiques du port d’Aden, a-t-il indiqué.

La piraterie est devenue un fléau omniprésent au large des côtes africaines, et en particulier dans les eaux proches de la Somalie, pays dépourvu de gouvernement effectif depuis 1991.

Les rançons, dont les montants s’élevaient au départ à plusieurs dizaines de milliers de dollars, ont depuis atteint plusieurs millions.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est la porte d’entrée au Golfe d’Aden, qui relie la mer Rouge et le Canal de Suez, l’un des plus importants points de passage pour le transport maritime.

La Somalie est en proie aux conflits de factions entre seigneurs de guerre et est dépourvue d’administration centrale effective depuis l’éviction en 1991 du dictateur Mohammed Siad Barré.

Le Golfe d’Aden, au large de la côte nord de la Somalie, connaît le risque de piraterie le plus élevé au monde. Quelque 25 000 navires empruntent chaque année ce canal situé au sud du Yémen, entre la mer Rouge et la mer d’Oman.

__________ 2 – HNS-INFO avec Amnesty Intl

Somalie : des civils victimes de violations des droits humains

Des pratiques se traduisant par des atteintes systématiques aux droits humains sont clairement apparues lors de la dernière escalade de violence en Somalie. Celle-ci a été déclenchée par une offensive de grande ampleur, lancée en mai 2009 par des groupes armés d’opposition contre le gouvernement de Mogadiscio, a indiqué Amnesty International ce jeudi 25 mars.

Dans un rapport intitulé Somalia : No end in sight : The ongoing suffering of Somalia’s civilians, l’organisation examine les violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains commises ces six derniers mois, principalement par des groupes armés opposés aux forces du gouvernement somalien et de l’Union africaine (UA).

Par ailleurs, ce document énumère les différentes allégations selon lesquelles ces forces auraient ouvert le feu sans discernement, allégations qui nécessitent l’ouverture d’une enquête.

Des milliers de civils ont été tués ou blessés dans des pilonnages ou d’autres types de bombardements à l’arme lourde lorsque les groupes armés d’opposition Al Shabab et Hizbul Islam combattaient les forces du gouvernement fédéral de transition et de l’UA.

« Nous pensons que les cas signalés ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. En raison de l’insécurité permanente, il est extrêmement difficile d’obtenir des informations fiables », a expliqué Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d’Amnesty International.

Selon les estimations des Nations unies, les affrontements entre les forces gouvernementales et les insurgés ont fait des dizaines de victimes civiles dans la capitale et ont contraint plus de 55 000 personnes à abandonner leurs domiciles depuis début février 2010.

Des groupes armés utilisent des obus de mortier et de l’artillerie lourde dans des quartiers résidentiels et des espaces publics de Mogadiscio : ils visent les bases tenues par le gouvernement fédéral de transition et la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), qui se situent à proximité de zones civiles.

Ces opérations donnent lieu à des représailles et provoquent des déplacements incessants de rescapés, fuyant pour protéger leur vie.

Certaines attaques ciblent délibérément des civils. Le 3 décembre 2009, une explosion a détruit l’hôtel Shamo alors qu’une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants en médecine s’y déroulait : 23 personnes ont été tuées et 60 autres blessées.

« Aucune des parties à ce conflit ne semble prendre les précautions nécessaires pour éviter de blesser ou de tuer des civils, bien qu’elles soient tenues de le faire aux termes du droit international humanitaire, a indiqué Erwin van der Borght. Elles doivent toutes arrêter de viser des civils, qui continuent à être tués illégalement et en toute impunité. »

Les personnes vivant dans des zones contrôlées par des groupes armés d’opposition risquent de plus en plus de subir des actes de torture ou d’être victimes d’exécutions publiques illégales, notamment par lapidation, d’amputations et de flagellation, sous couvert du maintien de l’ordre.

« Par ces atroces démonstrations de cruauté et de violence, les groupes armés tentent – semble-t-il – d’intimider la population et d’insinuer la peur en elle afin de renforcer leur mainmise sur un territoire », a ajouté Erwin van der Borght.

L’acheminement de l’aide humanitaire, dont ont désespérément besoin les personnes déplacées en raison du conflit, est gravement entravé par les groupes d’opposition, qui accusent souvent les organisations humanitaires de se livrer à des opérations d’espionnage pour le compte de la communauté internationale.

Par ailleurs, ces groupes continuent à intimider des journalistes et à imposer des règles strictes aux médias en vue d’étouffer la liberté d’expression par tous les moyens.

Amnesty International a exhorté le gouvernement fédéral de transition, les groupes armés d’opposition, l’Union africaine et la communauté internationale à appliquer une série de recommandations pour tenter de limiter les violations des droits humains commises à l’encontre de civils et de permettre aux organisations humanitaires d’accéder en toute sécurité aux régions concernées.

________ 1 – Courrier International avec Daily Nation (Kenya)

Le Kenya pointé du doigt dans le conflit somalien

Une commission d’enquête sur les abus sexuels au sein de l’Eglise Selon un récent rapport des Nations unies sur la Somalie, le Kenya est une « base importante » pour les rebelles islamistes qui luttent contre le gouvernement fédéral de transition somalien.

Le quotidien reprend les principales informations de ce document, selon lequel des dirigeants des groupes Al-Chabab et Hizbul Islam se rendraient régulièrement à Nairobi pour enrôler des combattants. Ce rapport indique également que les militaires kényans forment des soldats pour les forces gouvernementales somaliennes.