02/04/10 (B545) LDDH / Un cas flagrant de torture et la première condamnation à une lourde peine (sans avocat pour assurer la défense) d’un jeune opposant au troisième mandat …



Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 31 MARS 2010

« La Main courante
de la Cour des Flagrants délits
ne court-elle plus ? »

En cette période d’un Coup d’Etat Constitutionnel, tout est possible !

Comment expliquer la Disparition Forcé et la Torture d’un Jeune chômeur avec un tricot flamboyant de 30 Birr Ethiopien (2Euro) portant le slogan « NON AU TROISIEME MANDAT »

– Dans une République comme la République de Djibouti ;


dans un Territoire où les Forces des Armées Etrangères avec leurs Informateurs et Autorités installés et soutenus au Pouvoir imposent leur diktat en toute Impunité par la Force et la Terreur ;

– dans une Corne d’Afrique où l’IMPUNITE sévit depuis des décennies, où les Crimes de Guerre, les Crimes de Génocide, les Crimes contre l’Humanité, les Crimes Organisées (en particulier pour les Crimes Organisés en République de Djibouti).

Que faut-il attendre de la Justice Djiboutienne sans un Conseil supérieur de la Magistrature (prévu par l’article 73 de la Constitution) librement élu ; une Justice Djiboutienne sans un ou des Syndicat(s) Libre(s) et Indépendant(s), sans des Avocats fragilisés par les risques des éventuels gonflements des Impôts tranchés et imposés ?

En République de Djibouti, c’est dans le contexte d’une nième Campagne électorale mascarade, pire encore, prochainement d’une tentative d’un COUP D’ETAT CONSTITUTIONNEL (comme au Niger ?) à huit clos, avec la bénédiction de certains Bailleurs de Fonds comme…

___________________ D’abord torturé, un jeune a été condamné
au cours d’une parodie de Justice, pour avoir dit « Non au troisième mandat » !

Dimanche dernier, un Procès intolérable s’est achevé sur une Décision de Justice prise par le Tribunal des Flagrants Délits et inévitablement concoctée « aux petits oignons » à l’avance par le Ministère Public, agissant sur ordre du Candidat impopulaire, qui tente d’imposer une pseudo-réforme pour l’instauration d’une Monarchie à caractère tribale, même au prix de l’anarchie provoquée.

C’est dans ce contexte de frilosité généralisée qu’un Jeune Djiboutien du nom de Hadili connu sous le nom de SAMATAR IBRAHIM GUIREH a été condamné » à Huit Clos, sans avocat, sans aucune assistance ni certificat médicale après avoir été sauvagement torturé.

Ce jeune HADILI connu sous SAMATAR IBRAHIM GUIREH a été condamné à une peine d’emprisonnement avec plusieurs mois de sursis.

Après avoir été arrêté le lundi 22 mars 2010 vers les onze heures du soir et immédiatement transféré dans une salle de torture, après avoir été incarcéré à Gabode sous mandat de dépôt du Parquet trois jours après.

Halidi connu sous le nom de Samatar Ibrahim a été condamné le dimanche 28 mars 2010 à huit clos sans aucune référence juridique, le Tribunal des Flagrants Délits a délibérément violer le droit d’expression d’un jeune qui avait manifesté dans le strict respect de la Constitution, qui avait avec le « port d’un simple tricot exprimé ses opinions par image » conformément à l’article 15 de la Constitution.

Après ce procès bidon, le Président de la LDDH n’a pas été autorisé à vérifier la teneur du motif d’inculpation, qui, fort probablement n’a pas été enregistré dans la Main Courante ou plus précisément dans le Registre du Greffe.

Ce procès en catamini, sans avocat, sans motif d’inculpation fondé sur le Code Pénal, sans jugement en Audience publique, tout simplement pour faire encore peur, parce que Samatar a été torturé par la Brigade Spéciale de la FNP au béret bleu avec une frange rouge au milieu.

Reste à savoir si le Parquet s’était inquiété de la santé de ce jeune visiblement torturé.

Cette Brigade Spéciale, qui opère le soir, avec la même allure et au comportement inadmissible car très violent et secret, avec les méthodes de la Brigade antiterroriste.

Malheureusement, elles terrorisent en toute impunité, comme elles l’ont pratiqué pour ce jeune dans une salle spécialement aménagée et non plus dans une villa comme la villa Christophe, où bon nombre de concitoyens Djiboutiens avaient été torturés. Sans tous les citer : des hauts fonctionnaires au Ministère de la Justice, à la Banque de Djibouti et tant d’autres qui ont été contraints de fuir le pays, harcelés et torturés par les Forces de la Sécurité Intérieure et Extérieure dirigées par l’ancien Chef de Cabinet sous feu Hassan Gouled, actuellement futur instigateur d’un Coup d’Etat constitutionnel comme ce fut le cas au Niger.

Hélas, cette fois c’est dans une salle au sein même de l’Etat-major de la Police.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) demande au Colonel de la Police M. Abdillahi Abdi, Chef d’Etat-Major de la Police de bien vérifier et de mettre fin, si elle existe, à de tels pratiques au sein de son Etat-Major.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce avec vigueur ce Procès digne d’un procès sans aucune forme de procès.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel à tous les Défenseurs des Droits de l’Homme, tout en dénonçant les violations fréquentes des Droits fondamentaux en particulier l’article 16 de la Constitution Djiboutienne, qui stipule :

« Nul ne sera soumis à la torture, ni des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants et humiliants.

Tout individu, tout agent de l’Etat, toute autorité publique qui se rendrait coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi »

NOEL ABDI Jean-Paul