03/04/10 (B545) Lettre ouverte du Sergent-Chef Ariko lettre ouverte au colonel Abdillahi Abdi Farah, patron de la Police nationale de Djibouti.

Mon Colonel,

Permettez-moi d’abord de me présenter. Je suis le Sergent Moussa Hassan de la Gendarmerie nationale.

Autrefois,
je faisais partie de l’escadron présidentielle qui avait ses quartiers au camp Barkhat Siraj, lequel a été ensuite transformé en Université pour étourdir notre jeunesse.

Mon Colonel, j’ai apris qu’un jeune Djiboutien du nom de Samatar Imbrahim Guirreh surnommé par ses amis Hadili avait été arrpeté par la brigade speciale de la police nationale, qui est placée sous votre commandement et qui est commandée par le Capitaine Elmi Chess.

Cette brigade speciale de la police l’a arrêté vers 23h00 du soir, sur ordre du SDS. Il a été conduit à la direction générale de la Police nationale, Caserne Youssouf Ali Chirdon.

Selon les premiere constats, il a été torturé dans l’une des salles de l’Etat-major de la Police nationale.

Cette Brigade spéciale est censée constituer le corps d’élite de la Police nationale. Jusqu’à maintenant et sauf erreur de ma part, aucune information n’a jamais désigné cette Brigade spéciale comme une unité ayant d’autres attributions que la répression du banditisme et du terrorisme.

Aujourd hui, selon les informations que je possède et qui sont confirmées par d’autres sources, cette Brigade spéciale a enfreint la constitution et les Lois de la République en se rendant coupbale de tortures et d’actes de barbarie commis dans une salle de l’Etat-major de la Police nationale.

Puis-je me permettre de vous dire, Mon Colonel, combien il serait urgent de diligenter une enquête pour connaître les causes exactes de ces actes et de révéler avec précision les identités des fonctionnaires impliqués de près ou de loin dans cette cruauté. Il va de soi que l’enquête devra aboutir à la mise en cause pénale des coupables et à l’application des sanctions les plus sévères.

Ce sont des actes indignes qui ont été commis sur la personne d’un Djiboutien qui n’a fait qu’exprimer (en toute légalité) son opinion légitime. Ces actes dégradent de façon dramatique l’image et l’opinion que le peuple djiboutien avait de votre corps.

Cela ne peut pas être accepté, surtout pour un corps qui vient a peine de se relever de ses cendres.

Il me semble urgent, Mon Colonel que vous établissiez la vérité et les responsabilités sur ce qui n’est (comme je l’espère) qu’une bavure policiere et que vous donniez le plus rapidement possible votre opinion à propos d’un crime commis dans des locaux et une unité placés sous votre haut commandement..

Le peuple et la communauté interntionale attendent cela.

En attendant de lire ou d’entrendre votre prise de position et la condamnation officielle des faits, je vous prie de croire, Mon Colonel à l’assurance de mes sentiments respectueux.

Sergent Ariko
Londres
ex gendarme de la Garde présidentielle