07/04/10 (B545) Yémen Express (3 articles en Français)

__________________ 3 – La Croix

Les USA autorisent l’élimination d’un imam américain au Yémen (presse)

L’administration américaine a donné son feu vert à l’élimination de l’imam Anwar al-Aulaqi, un ressortissant des Etats-Unis installé au Yémen et soupçonné d’activités terroristes, rapporte mercredi le New York Times.

Cette autorisation, exceptionnelle voire sans précédent dans le cas d’un citoyen américain, a été donnée cette année quand l’administration du président Barack Obama s’est convaincue que l’imam ne se contente plus de soutenir le terrorisme mais y participe directement, explique le quotidien new-yorkais.

L’imam, né dans l’Etat du Nouveau Mexique, a acquis une certaine notoriété pour avoir entretenu une correspondance par courriels avec le commandant américain Nidal Hassan accusé d’avoir tiré en novembre 2009 sur des soldats à la base de Fort Hood (Texas), faisant 13 morts. Il avait ensuite dit approuver cette attaque.

Il a également été mis en cause dans l’attentat raté commis par le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab dans un avion américain le 25 décembre 2009 juste avant son atterrissage à Detroit (nord des Etats-Unis).

"La menace que fait peser Aulaqi sur notre pays ne se limite plus à des mots. Il est désormais impliqué dans des préparatifs" d’attentat, a déclaré un haut responsable américain qui s’est confié au journal sous couvert de l’anonymat.

"Les Etats-Unis s’efforcent, comme les Américains s’y attendent, d’éliminer les menaces à leur sécurité et cet individu en est devenu une de par ses propres actes", a ajouté la même source. "Aulaqi sait ce qu’il a fait et sait qu’on ne l’attend pas avec des fleurs. Personne ne doit donc être surpris".

Washington considère que le droit international permet d’éliminer des individus ou des groupes qui posent une menace imminente, selon le journal.

__________________ 2 – Les Echos avec Reuters

Libération au Yémen de rebelles chiites pour consolider la trêve

Les autorités yéménites ont libéré des dizaines de rebelles chiites pour tenter de consolider la trêve fragile conclue avec les insurgés nordistes, ont annoncé mardi les autorités.

Le président Ali Abdoullah Saleh, confronté par ailleurs à un soulèvement séparatiste dans le Sud, a proclamé le mois dernier la fin de la guerre déclarée aux rebelles nordistes.

Le gouvernement de Sanaa faisait l’objet de vives pressions internationales pour faire cesser les hostilités dans le Nord afin de concentrer ses efforts pour lutter contre les éléments d’Al Qaïda accusés par les Occidentaux de chercher à déstabiliser le Yémen et les pays environnants.

Les trêves précédentes pour faire cesser les combats dans le Nord ont toutes échoué et les analystes doutent que cette dernière tentative parvienne à régler les doléances des insurgés, qui s’estiment victimes de discrimination de la part du gouvernement central.

"236 rebelles houthi ont été libérés en deux temps, conformément à l’accord de cessez-le-feu signé par les deux parties en février", a-t-on rapporté de source proche de la sécurité. Selon le site internet du ministère de la Défense, 161 rebelles ont été remis en liberté lundi et 75 autres il y a deux semaines.

Les insurgés ont salué le geste tout en affirmant que seule une poignée de détenus avaient été pour le moment relâchés et que des centaines d’autres restaient derrière les barreaux.

Cette libération semble être un geste de réciprocité après l’élargissement par les rebelles d’au moins 170 soldats gouvernementaux et combattants tribaux le mois dernier.

Mohamed Ghobari,
Jean-Loup Fiévet pour le service français,
édité par Gilles Trequesser

__________________ 1 – Métro (Montréal) avec AP

Le Yémen libère 161 rebelles

Le gouvernement yéménite a annoncé qu’il libérait 161 rebelles du Nord, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu conclu avec les insurgés chiites, afin de mettre fin à huit ans de combats.

Le ministre de l’Intérieur a fait savoir lundi que cette nouvelle mesure de clémence s’ajouterait aux 75 libérations de la quinzaine précédente.

Les insurgés ont mené une guerre sporadique contre les autorités pendant des années, en guise de protestation contre ce qu’ils perçoivent comme des discriminations religieuses.

Les deux parties ont convenu de cesser les combats en février, les rebelles acceptant d’être désarmés et de relâcher des soldats et des propriétés qu’ils occupaient.

Un chef rebelle a précisé qu’il n’avait pas de détails sur la dernière libération, mais la considère comme un signe positif.