15/06/10 (B556) Nouvelles de Somalie …. Les enfants soldats / Les forces islamistes combattent les passionnés de Foot / Affrontements entre l’Armée et la Police (5 articles en Français)

______________ 5 – Le Monde

Les enfants-soldats du gouvernement somalien, allié des Etats-Unis

Seuls deux pays n’ont pas ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, qui fixe à 15 ans l’âge minimum d’enrôlement volontaire et à 18 ans l’âge de participation directe aux hostilités, il s’agit des Etats-Unis et de la Somalie.

S’il est connu que les rebelles islamistes somaliens enrôlent des enfants pour combattre dans leurs rangs, il l’est moins que des enfants-soldats travaillent pour le gouvernement fédéral de transition somalien, un des pivots de la stratégie antiterroriste américaine dans la Corne de l’Afrique, très critiquée.

Selon le New York Times de dimanche, qui s’appuie sur des associations des droits de l’homme somaliennes et des responsables des Nations unies, le gouvernement somalien, qui dépend de l’Ouest pour survivre, envoie des centaines d’enfants sur les lignes de front, pour certains âgés de seulement neuf ans.

Des responsables du gouvernement somalien ont révélé que l’administration américaine les aidait à payer ces soldats, un arrangement confirmé par des responsables américains, qui ont soulevé l’idée que les soldes de ces enfants-soldats ont pu être payées par les impôts du contribuable.

Selon l’ONU, le gouvernement somalien est l’un des contrevenants les plus constants à l’interdiction d’envoyer des enfants à la guerre, cité aux côtés du Liberia, du Burundi et de l’Angola sur une liste qui comprend également des groupes de rebelles comme l’Armée de résistance du seigneur en Ouganda (Lord’s Resistance Army).

A ce jour, seuls deux pays n’ont pas ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, qui fixe à 15 ans l’âge minimum d’enrôlement volontaire et à 18 ans l’âge de participation directe aux hostilités, il s’agit des Etats-Unis et de la Somalie. Des règles qui s’appliquent aussi bien aux forces armées nationales qu’aux groupes armés non gouvernementaux. Une situation que Barack Obama avait lui-même dénoncée pendant sa campagne électorale.

______________ 4 – Bivouac

Somalie : Abattus pour avoir regardé la Coupe du monde de football.

Et dix autres arrêtés. Tout ceci au nom de l’inénarrable religion de paix, d’amour et de tolérance™, bien entendu.

En 2006, L’Union des tribunaux islamiques qui contrôlait la plupart de la Somalie avait déjà interdit la Coupe du monde, ainsi que d’autres compétitions de football, au motif que c’était un « acte satanique ».

Des militants islamistes membres du mouvement rebelle du Hezbal Islam ont tué deux fans de football et en ont arrêté dix autres samedi, après avoir pris d’assaut une maison du quartier de Huruwaa, au nord-est de Mogadiscio, où des fans de football regardaient le match de la Coupe du monde entre l’Argentine et le Nigéria.

Selon les riverains, des hommes lourdement armés ont fait irruption dans une maison où des adeptes du ballon rond regardaient en secret le match, chose interdite dans les régions somaliennes contrôlées par les islamistes.

« Deux jeunes hommes qui ont essayé de fuir en sautant par dessus le mur ont été abattus, les dix autres ont été envoyés en détention dans une prison des islamistes au village. Parmi eux, il y a mon mari et mon fils, un adolescent », explique ce dimanche matin au téléphone Halima Ahmed, mère de cinq enfants.

Le chef de la milice islamiste, le Cheikh Mohamed Abu Abdalla, a déclaré que les détenus ont enfreint la loi et seront jugés selon la loi islamique.

Avant l’ouverture de la Coupe du monde, les islamistes somaliens ont mis en garde le peuple contre le fait de regarder les matchs, les avertissant que ce n’était pas compatible avec la loi islamique, et que ceux pris en train de regarder le football seraient traînés devant les tribunaux islamiques.

« Le football descend des vieilles cultures chrétiennes, notre administration musulmane n’autorisera jamais qu’on le regarde. C’est notre dernier avertissement aux gens » a déclaré le Cheikh Abu Yahya Al Iraqien s’adressant à la foule dans le village de Suqa Holaha au nord de Mogadiscio, quelques heures avant le coup d’envoi de la Coupe du monde vendredi.

Parallèlement, dans les régions méridionales qui bordent le Jubba, des habitants ont envoyé une lettre de doléances au mouvement islamiste Al Shabab qui contrôle la plus grande partie du sud et du centre de la Somalie, ainsi qu’une grande partie de la capitale, pour demander la permission de suivre le plus grand événement sportif du monde.

Mais lors de leur passage samedi au bureau administratif du mouvement Al Shabab dans le port méridional de Kismayo, les anciens qui représentaient les habitants se sont vu dire qu’ils se feraient arrêter s’ils revenaient soumettre une requête similaire.

______________ 3 – L’Express avec Reuters

Des affrontements entre armée et police font 13 morts en Somalie

Des affrontements entre soldats et policiers ont fait au moins 13 morts dans la capitale somalienne Mogadiscio, rapporte la police.

VIOLENTS AFFRONTEMENTS À MOGADISCIO

Quatorze personnes ont également été blessées lors de l’accrochage survenu dans le district d’Hamarjajab, dans le sud de la ville.

"Les affrontements ont éclaté alors que la police voulait empêcher les soldats gouvernementaux de voler une voiture", a dit à Reuters un responsable de la police, Abdullahi Mo’alim Kerow.

Neuf soldats et quatre civils ont été tués lors de l’échange de coups de feu. "Les blessés ont été transportés à l’hôpital et les combats ont cessé", a précisé Kerow.

Mohamed Ahmed
Marine Pennetier pour le service français

______________ 2 – Radio Chine avec Xinhua

Somalie : six morts dans des bombardements à Mogadiscio

Au moins six personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées mercredi après de violents combats ponctués par des bombardements entre les combattants islamistes et les forces du gouvernement somalien soutenues par les soldats de l’Union africaine (UA) à Mogadiscio, ont rapporté des sources médicales et des témoins.

"Nous avons transporté 20 blessés à l’hôpital, et notre personnel a remarqué six cadavres dans différents coins de la capitale somalienne, Mogadiscio", a déclaré Ami Muse, directeur du service des urgences locales, à Xinhua.

Les violents combats pour le contrôle de la capitale somalienne interviennent après des jours de calme relatif dans la ville qui est le théâtre d’affrontements quasi-quotidiens entre les parties en conflit.

Par ailleurs, le groupe islamiste les Shebab a revendiqué une attaque à la bombe qui s’est produite tôt dans la matinée contre les forces de sécurité du gouvernement somalien à Mogadiscio.

Le bilan des victimes de l’explosion est passé de quatre à sept morts après la mort de trois autres officiers de police dans l’ explosion.

Les combattants islamistes lancent presque tous les jours des attaques contre les cibles du gouvernement somalien et les soldats de l’UA dans la capitale.

Les groupes, considérés comme entités terroristes, veulent établir un Etat islamique dans le pays ravagé par les conflits depuis pratiquement deux décennies.

______________________ 1 – CyberPress (Ca) avec AFP

Somalie: affrontements entre soldats et policiers, 7 morts

Le affrontements ne sont pas rares entre groupes rivaux des très hétérogènes forces de sécurité du TFG, policiers et militaires étant pour la plupart issus des rangs d’anciennes milices de chefs de guerre. Sur la photo, des résidants de Mogadiscio observent les cadavres de soldats morts durant un affrontement avec des milices le 3 juin dernier.

Des affrontements entre soldats et policiers à Mogadiscio ont fait sept morts, dont trois civils, a-t-on appris de sources concordantes.

Les combats à l’arme automatique ont éclaté à la suite d’une dispute entre un groupe de policiers et des soldats du gouvernement de transition (TFG), nouvelles recrues entraînées en Ouganda et récemment déployées à Mogadiscio.

Ils se sont déroulés dans le district d’Hamarjajab, dans le sud de la capitale somalienne.

«Aujourd’hui (samedi) il y a eu des affrontements fratricides entre policiers et militaires à Hamarjajab», a indiqué à l’AFP un responsable administratif local, Abdi Basid Mohamoud.

«Au moins sept personnes ont été tuées, quatre sont des membres des forces de sécurité du TFG, policiers et militaires», et les autres victimes sont des civils, a précisé M. Mohamoud.

«Selon nos informations, une simple querelle est la cause de ces violences, une enquête est en cours sur l’incident», a-t-il simplement ajouté.

«J’ai vu plusieurs cadavres dans la zone, quatre portaient des uniformes, les autres sont des civils tués dans les échanges de tirs», a indiqué un témoin et habitant du quartier, Ahmed Dige.

«Plus d’une dizaine de civils ont été blessés sur un marché près de mon magasin, à l’endroit même où les combats ont éclaté», a ajouté un autre témoin, Ali Daoud, commerçant local.

Le très fragile gouvernement de transition somalien (TFG) ne contrôle qu’une petite partie de Mogadiscio, ville tenue en majorité par les insurgés islamistes shebab.

Le affrontements ne sont pas rares entre groupes rivaux des très hétérogènes forces de sécurité du TFG, policiers et militaires étant pour la plupart issus des rangs d’anciennes milices de chefs de guerre.

Pour tenter de mettre en place une nouvelle armée gouvernementale solide et restructurée, plusieurs centaines de nouvelles recrues ont été entraînées en Ouganda avec le soutien de la communauté internationale, dont certaines ont été déployées dans Mogadiscio.