30/06/10 (B558) Nouvelles de Somalie (6 articles en Français)

__________________ 6 – CICR (Croix Rouge)

Somalie : un patient tué par un tir d’obus à l’hôpital Keysaney de Mogadiscio

Un patient a été tué et un autre blessé, hier après-midi, lorsque l’hôpital Keysaney, dans le nord de Mogadiscio, a été frappé par un obus. Celui-ci a atteint le centre de triage de l’hôpital, où des blessés de guerre attendaient de recevoir des soins d’urgence. L’explosion a détruit le toit de l’établissement et ouvert des brèches béantes dans les murs, laissant cette structure médicale plus exposée que jamais. L’hôpital arborait clairement l’emblème du croissant rouge.

« Nous sommes profondément préoccupés par le sort des patients et du personnel de l’hôpital Keysaney. La situation est extrêmement grave lorsque les gens ne peuvent plus se sentir en sécurité même dans les hôpitaux. Ce d’autant plus que le personnel médical et les établissements de santé ne sont pas nombreux en Somalie », déclare le docteur Ahmed Mohamed Hassan, président du Croissant-Rouge de Somalie. « Les services fournis par l’hôpital Keysaney sont absolument essentiels. »

Si rien ne permet de penser que l’hôpital a été délibérément pris pour cible, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge de Somalie rappellent à toutes les parties au conflit qu’elles ont l’obligation d’épargner le personnel médical, de même que les hôpitaux, les dispensaires et autres établissements semblables. Les attaques ne peuvent être dirigées que contre les personnes participant directement aux hostilités et les objectifs militaires ; en outre, les parties au conflit doivent épargner en tout temps la population civile et les biens civils.

L’hôpital Keysaney est l’un des deux hôpitaux chirurgicaux spécialisés soutenus par le CICR à Mogadiscio. Il est géré par le Croissant-Rouge de Somalie et accepte tous les patients, indépendamment de leur origine ethnique et de leur appartenance religieuse ou politique. Le CICR lui fournit du matériel chirurgical et des médicaments, et dispense des formations à l’intention de ses médecins et de son personnel infirmier. Depuis le début de l’année, l’hôpital Keysaney a traité près de 1 400 blessés de guerre, dont plus de 300 femmes et quelque 200 enfants.

__________________ 5 – VeilléeDArmes

Somalie : l’enrôlement d’enfants soldats financé par le gouvernement américain

Seuls deux États n’ont pas ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989, la Somalie et les États Unis.

Cette Convention interdit en son article 38 l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans « Les États parties s’abstiennent d’enrôler dans leurs forces armées toute personne n’ayant pas atteint l’âge de 15 ans. Lorsqu’ils incorporent des personnes de plus de 15 ans mais de moins de 18 ans, les États parties s’efforcent d’enrôler en priorité les plus âgés. »

L’enrôlement d’enfants dans les milices armées est récurrent dans les pays en conflit comme la Somalie, les milices vont jusqu’à recruter au sein des écoles et envoyer au front des enfants âgés à peine de 9 ans. Ce qui est moins visible c’est que le gouvernement somalien enrôle des enfants, et qu’il soit soutenu financièrement par les États Unis ; c’est ce que relève le New York Times dans un article du 13 juin 2010 « Les enfants-soldats du gouvernement somalien, allié des États- Unis ».

En effet cet article révèle que des membres du Gouvernement Fédéral de Transition (GFT) somalien ont déclaré que le gouvernement américain aidait à financer les soldes des soldats, et donc des enfants soldats également.

Le gouvernement américain dit officiellement être concerné par la question des enfants soldats, le président Barack OBAMA a même dénoncé ce problème lors de la campagne électorale. Néanmoins, bien qu’ils affirment pousser le gouvernement somalien faire preuve de plus de vigilance pour empêcher l’enrôlement de ces enfants, à la question de savoir comment ils vont s’y prendre pour que le financement n’aide pas à ce recrutement, aucune réponse ne se fait entendre. Le gouvernement somalien quant à lui est très clair il ne compte pas se passer d’eux, « we were trying to find anyone who could carry a gun ».

L’Etats somalien et les Etats Unis sont donc les deux seuls Etats à ne pas avoir ratifié la convention internationale sur les droits de l’enfant et à ne pas être juridiquement tenus par elle, mais les Etats Unis ont tout de même ratifié le Protocole facultatif sur la participation des enfants aux conflits armés. Ce protocole énonce dans son préambule que les États condamnent « avec une profonde inquiétude l’enrôlement, l’entraînement et l’utilisation – en deçà et au-delà des frontières nationales – d’enfants dans les hostilités par des groupes armés distincts des forces armées d’un État, et reconnaissant la responsabilité des personnes qui recrutent, forment et utilisent des enfants à cet égard ».

Les États Unis qui officiellement souhaitent prévenir le recrutement d’enfants soldats affirment avoir proposé au gouvernement somalien un plan de démobilisation de ces enfants, auquel ces derniers n’ont pas été sensibles n’étant pas pour eux le problème principal.

Ali Sheikh Yassin vice président d’Elman Peace and human rights center, estime qu’il y a 20% d’enfants enrôlés dans les troupes gouvernementales et 80% pour les rebelles. La situation délicate de la Somalie, a donné lieu à une déclaration commune de l’UNICEF et de la Représentante spéciale du Secrétaire Général pour les enfants et les conflits armés le 4 mai 2010. Par cette déclaration ils condamnent le recrutement croissant d’enfants en Somalie, qui sont des victimes dans ce conflit et proposent leur aide pour que des mesures soient prises quand à la réinsertion de ces enfants, ils rappellent également qu’il s’agit d’un crime de guerre, et donc en appellent à « la communauté internationale, y compris ceux qui fournissent un appui aux parties en Somalie, pour que cette pratique soit unanimement condamnée et pour qu’ils usent de leur influence pour y mettre fin. »

Certains de ces enfants ne sont jamais allé à l’école, et pour ceux qui y sont allé, s’ils ont eu la chance de ne pas être enrôlé de force, tué, mutilé, violé ou abusé sexuellement, rien ne leur garantie un avenir meilleur.

Le 21 mai 2010 le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rendu public son Rapport annuel sur les enfants dans les conflits armés, dans lequel est publié une liste des parties « qui recrutent ou utilisent des enfants, les tuent ou les mutilent, commettent des viols et d’autres formes de violence sexuelle contre eux, dans les conflits armés ».

Alors que certaines parties ont été retiré de cette liste en s’engageant dans des plans de démobilisation d’enfants, telles que l’Armée soudanaise de libération du peuple, ou les Forces nationale de libération du Burundi – cette dernière à d’ailleurs réalisé une démobilisation complète des enfants soldats dans ses troupes – d’autres l’intègrent ou persistent à ne pas prendre ces mesures indispensables.

Les parties au conflit en Somalie sont dans cette liste, le Hizbul Islam vient de l’intégrer alors même que la Milice islamistes Al-Shabab, et le Gouvernement Fédéral de Transition y sont depuis 5 ans. Plus grave encore, le GFT n’est pas seulement accusé d’enrôlement d’enfants, mais tout comme les milices d’avoir tué, mutilé, commis des viols et/ou des violences sexuelles sur eux.

Bien que Ban ki-Moon « recommande d’inclure le recrutement et l’utilisation des enfants dans les mandats de tous les comités de sanctions, y compris celui sur le terrorisme » on peut cependant s’interroger de l’impact de ces mesures sur l’Etat somalien qui n’est tenu par aucune Convention ou Protocole lié aux droits des enfants, et pour lequel ces situations paraissent secondaires par rapport au conflit persistant qui se déroule sur son sol.

__________________ 4 – Le Figaro avec AFP

Somalie : l’otage français au Puntland ?

Le Français enlevé il y a près d’un an en Somalie pourrait être actuellement détenu dans la région autonome auto-proclamée au Puntland dans le nord du pays, a indiqué le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner. "Nous faisons tout ce que nous pouvons pour essayer d’être très attentifs aux conditions de détention et au lieu de détention du dernier de nos représentants" en Somalie, a-t-il, ajoutant qu’il semblerait "être dans cette région".

"La guerre se porte aussi sur le territoire du Puntland", a-t-il rappelé lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, observant que la France "a des relations très épisodiques" avec cette région, "parce que nous ne la reconnaissons pas" et que "c’est très difficile". Cet otage, Denis Allex, un agent des services de renseignement, avait lancé début juin un appel à l’aide pour sa libération, dans une vidéo mise en ligne sur des sites islamistes et diffusée par le centre de surveillance américain SITE.

Il avait énuméré les revendications des insurgés islamistes somaliens Shebab, qui sont la cessation immédiate de tout support politique ou militaire de la France au fragile gouvernement somalien et le retrait de tous ses conseillers de Somalie.

__________________ 3 – AFP

Somalie: combats à Mogadiscio entre insurgés et forces gouvernementales

Les insurgés islamistes radicaux somaliens ont assuré avoir gagné du terrain sur le front nord de Mogadiscio à la faveur d’une offensive mardi contre les forces gouvernementales qui a fait plusieurs morts.

Les shebab ont attaqué des positions des forces de sécurité somaliennes dans le nord de la capitale et affirmé avoir pris le contrôle du principal poste de police de la ville, ce que les forces gouvernementales ont démenti.

"Nos combattants ont avancé sur les bâtiments des forces du gouvernement apostat près du +kilomètre zéro+. Nous avons pris le contrôle de plusieurs positions clés, dont le commissariat central", a affirmé à la presse le responsable de l’administration shebab à Mogadiscio, Cheikh Ali Mohamed Hussein.

Des responsables sécuritaires du gouvernement ont démenti avoir perdu beaucoup de terrain et affirmé avoir opéré un simple repli tactique.

"Les terroristes n’ont pas fait de grande avancée sur nous. Ils ont attaqué nos positions près de la zone Global et nos forces se sont retirées de certaines casernes dans le cadre d’une tactique militaire. Nous contrôlons toujours cette zone", a assuré à l’AFP le lieutenant Mohamed Gacal.

"Nous avons tué trois d’entre eux et nous avons perdu deux soldats", a-t-il ajouté, précisant que les combats se poursuivaient de façon sporadique.

Plusieurs témoins ont toutefois rapporté que les shebab avaient effectivement pris le contrôle d’un immeuble qui avait abrité en 2007 une conférence de réconciliation nationale, reconverti depuis en base pour la police et les forces de sécurité somaliennes.

Un habitant du quartier, Abdulle Mohamed a assuré à l’AFP avoir vu trois civils tués par un tir d’artillerie, alors qu’ils avaient trouvé refuge dans un bâtiment.

Les shebab, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda, ont promis de renverser le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier 2009.

Le gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale, ne contrôle qu’une petite partie de la capitale somalienne et ne doit sa survie qu’à l’appui des 6.000 soldats burundais et ougandais de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

__________________ 2 – Youphil

Le cri des mères de Somalie

Blog Chemk’Africa

Alors que les hommes sont accaparés par la guerre, la religion et la drogue, des femmes prennent des risques pour retrouver leurs droits, leurs familles et leurs enfants.

Mogadiscio est une ville totalement abandonnée, ses populations laissées aux mains des miliciens. Le journaliste américain Charles Kituku, d’origine kenyane, séjournait la semaine dernière à Marseille après deux mois passés dans des quartiers de la capitale assiégée.

Il a assisté aux dernières absurdités des miliciens Shebab et Hezb al-Islam. Dans la plupart des quartiers de Mogadiscio qu’ils contrôlent, c’est l’obligation faite aux hommes de se faire pousser la barbe. Les populations se sont déjà vues interdire les cloches dans les écoles, les salles de cinéma, les danses folkloriques, la musique et le football. Des hommes acceptent tout selon lui, sans broncher, font la guerre comme des moutons, passent leur temps à mâcher le khat -drogue locale…

Expulsée de chez elle, sans ses enfants. Le reporter raconte avoir été frappé par le courage d’Aïsha. Cette jeune femme tente de retrouver ses droits et ses enfants aux mains d’un ex-mari ancien milicien. En Somalie, toute résistance aux hommes devient un acte politique. Comme les autres, elle porte le hidjab et a abandonné le soutien-gorge, autres interdictions imposées par les miliciens islamistes.

Ce soir-là, lorsque le journaliste Charles Kituku la rencontre dans un petit salon de thé clandestin fréquenté par des soldats internationaux, Aisha a rassemblé une dizaine d’autres femmes, toutes désespérées comme elles, toutes fatiguées de rester des victimes sans voix de cette sale guerre menée principalement par les hommes.

Aisha aurait pu s’enfouir définitivement sous le poids du deuil, comme les nombreuses autres mères de sa condition. Sa famille a été en partie décimée dès le début du chaos dans le pays, en 1990. Son père, veuf et sans argent, la vend à une famille puissante à l’époque, c’est à dire proche d’un clan de miliciens qui régnait sur une partie d’un quartier pauvre de Mogadiscio. Elle fait deux enfants; quelques années après, à 35 ans, elle est congédiée parce plus vieille que les nouvelles épouses du mari…

Aujourd’hui, ce n’est pas son ex-époux qu’elle regrette évidemment, mais ses trois enfants: souvent, dans ces situations, en cas de séparation, c’est la femme qui quitte la famille et la maison.

L’année dernière, elle a appris que l’un de ses fils a été tué aux combats dans le sud de Mogadiscio. Les deux autres âgés respectivement de 11 et de 12 ans se battent toujours dans des milices rivales où son père les a placés, très probablement dans le cadre d’un ‘deal’ commercial. Le commerce des jeunes soldats est devenu l’une des sources de revenus les plus prisées des géniteurs sans scrupules.

Des maris qui abandonnent les foyers. Pour la mère, la nouvelle a d’abord été un assommoir. Mais elle a décidé de monter au front, juste pour "crier la colère", explique le journaliste qui l’a vue interpeller des soldats et des fonctionnaires de la mission de la paix, des passants étrangers devant les hôtels, etc… Tous les mardis soirs, ce petit bout de femme voilée parvient à réunir chez elle une dizaine d’autres mères désespérées. Chacune présente ses doléances. Elles parlent de maris qui abandonnent les foyers, qui rentrent drogués et violents, de jeunes enfants qui sont vendus aux chefs miliciens ou aux époux riches lorsque ce sont des filles…

Des risques énormes. Ces militantes n’ignorent pas, pourtant, qu’elles prennent des risques énormes. Dans les quartiers, même dans le secteur dit gouvernemental plus ou moins contrôlé par des soldats burundais et ougandais de la mission internationale, beaucoup de leurs compatriotes les appellent "les folles". Aisha s’en fout: elle a fait de son combat une question de vie ou de mort.

La société somalienne a rarement toléré le militantisme féminin. Même avant l’actuel islamisme radical issu du wahabisme et sur lequel fondent leurs pratiques les milices les plus menaçantes, les mères et les jeunes filles sont traditionnellement confinées dans un rôle subalterne. Les pionnières du mouvement associatif somalien en ont déjà fait les frais, à plusieurs reprises, même lorsqu’elles étaient plus organisées et soutenues. Par exemple, les activistes d’un collectif plus connu, la Coalition des organisations populaires de femmes (COGWO) ont souvent été accusées d’usurper les droits des hommes et ceux de Dieu. La responsable de la Cogwo témoignait récemment via Amnesty Internationale: "Nous avons été pris pour cible et on nous a demandé, à mes collègues et moi, de dénoncer publiquement notre travail en faveur des femmes comme étant une activité criminelle. Nous avons reçu des menaces et plusieurs de mes collègues ont été tués".

Pour ces femmes qui n’ont plus d’autre choix que d’affronter les bêtises des hommes, il ne s’agit pas de vouloir se mesurer aux milices religieuses. Elles n’en ont pas les possibilités. Leur stratégie pour le moment repose sur un travail de pédagogie et de plaidoyer: montrer qu’en réalité les pratiques de discrimination et les violence que les maris font subir aux femmes et à la famille ne sont pas conformes à la loi religieuse ni à la culture somalienne. Aisha n’est pas restée longtemps à l’école, mais elle écoute la radio depuis plusieurs mois. Elle a appris par exemple, raconte-t-elle au journaliste kenyan, que l’islam interdit formellement d’enlever aux femmes les enfants en bas âge, et qu’il exige respect aux femmes…

Dans ce chaos qui règne sur la Somalie, c’est justement cet attachement au droit qui donne l’espoir à ces femmes. Mais elles savent que leur situation ne s’améliorera de façon effective qu’avec le retour de l’Etat.

__________________ 1 – Centre Info de l’ONU

Somalie : des progrès mais encore beaucoup de défis

Avant de quitter ses fonctions, le Représentant de l’ONU en Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a appelé les dirigeants somaliens à mettre un terme aux années de conflit et à bâtir une paix durable dans leur pays.

« J’invite les dirigeants actuels à privilégier les tâches essentielles et prioritaires, à avoir une analyse plus distancée du présent et de l’avenir de leur pays et de leur régime, plutôt que de se concentrer sur des priorités quotidiennes et d’avoir une vision à court terme », a dit M. Ould-Abdallah dans une lettre ouverte adressée à la diaspora somalienne.

S’il remercie le Gouvernement fédéral de transition pour le travail accompli depuis son entrée en fonction, il l’appelle aussi à poursuivre ses efforts pour continuer d’avancer sur les fondations déjà construites. « Instaurer une paix solide prendra du temps », met-il en garde, à cause « des intérêts particuliers importants, locaux ou internationaux » qui s’affrontent.

« Un gouvernement déterminé, accepté et soutenu par les Somaliens et la communauté internationale peut faire faire des progrès irréversibles vers la stabilité », ajoute encore Ahmedou Ould-Abdallah, qui a été l’artisan de l’Accord de paix de Djibouti signé en août 2008 entre le Gouvernement fédéral de transition et le mouvement d’opposition de l’Alliance pour la seconde libération de la Somalie.

Le Représentant de l’ONU rappelle aussi aux Somaliens que de nombreux Etats sont près à les aider mais que « l’image du pays, en Afrique et au Moyen-Orient, a été fortement écornée au cours des années par le comportement des dirigeants successifs, du gouvernement comme de l’opposition ». « Un effort long et durable sera nécessaire pour changer cette image », prévient-il.

En guise de conclusion, Ahmedou Ould-Abdallah, qui sera remplacé le 1er juillet par l’actuelle Ambassadrice de la Tanzanie auprès de l’ONU, Augustine Mahiga, souligne les progrès réalisés en Somalie ces dernières années, à commencer par le maintien au pouvoir d’un gouvernement pendant un an et demi alors que le pays a passé deux décennies dans l’anarchie, sans gouvernement central, et la rédaction d’une constitution dont une première mouture sera présentée le 1er juillet, date de l’anniversaire de l’indépendance du pays.