27/07/10 (B562) Nouvelles de Somalie (1) – le gouvernement recrute des enfants soldats – au moins 11 morts à Mogadiscio – Treize membres d’Al-Chabaab tués – Au sommet de l’UA, Museveni appelle à chasser les terroristes hors d’Afrique – l’Ouganda appelle à « chasser les terroristes hors d’Afrique » – Le sommet de l’UA dominé par le conflit en Somalie – L’Union Africaine en sommet à Kampala pour renforcer ses troupes en Somalie – Renforcer les troupes africaines en Somalie (9 articles)

________________ 9 – L’Humanité

Somalie, le gouvernement recrute des enfants soldats

Matthieu Windey

Le quinzième sommet de l’Union africaine s’est ouvert ce dimanche 25 juillet à Kampala en Ouganda. Au cœur des discussions, la situation chaotique qui règne en Somalie. Dans ce pays, les extrémistes d’Al Chabaab, formation islamiste créée en 2007, mènent la guerre aux forces gouvernementales totalement dépassées. Pour reprendre le contrôle du pays, le gouvernement de transition, soutenu financièrement par les Etats-Unis, n’hésite pas à enrôler des enfants au sein de son armée.

Pour garnir leurs effectifs et assurer une lutte armée permanente, les islamistes Shebab recrutent sur place de jeunes somaliens. Afin de faire face à cette violence, le gouvernement fédéral s’est résigné à adopter la même technique. Dans l’urgence d’un conflit qui ruine un peu plus le pays, de nombreux enfants viennent garnir les rangs des troupes gouvernementales.

Si la Somalie devient peu à peu un bastion de l’extrémisme islamiste, les Etats-Unis ont contre-attaqué en ciblant le pays comme le centre de leur lutte anti-terroriste en Afrique. Aussi les Américains financent le gouvernement de transition somalien et en particulier son armée. Il faut en déduire que les contribuables américains payent, malgré eux, l’engagement militaire d’enfants soldats. Washington reconnait les faits et admet la présence d’individus mineurs au sein de l’armée somalienne.

D’après un article du New York Times, relayé par le site de Courrier International, les « représentants du gouvernement somalien reconnaissent ne pas avoir été très regardants » et avoir eu recours à des enfants soldats. La situation est aussi embarrassante pour les Etats-Unis. Certains hauts responsables ont fait part de leur inquiétude. Barack Obama avait exprimé son aria lors de sa campagne présidentielle en 2008. Combattre l’islamisme se ferait donc aux dépends d’une forme d’éthique, de respect des Droits de l’enfant ?

En vertu du Droit international, le recrutement d’enfants de moins de 15 ans constitue un crime de guerre. La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) de 1989 – sous l’égide de l’ONU – fixe à 15 ans l’âge minimum d’enrôlement volontaire et interdit toute implication directe dans un conflit avant 18 ans.

La CIDE a pour objectif de mettre un terme au phénomène des enfants soldats. Ce n’est donc pas un hasard si les deux pays qui n’ont pas ratifié cette convention sont les Etats-Unis et la Somalie. Par ailleurs, l’état d’anarchie en Somalie ne présage aucune évolution plus regardante des droits de l’enfant dans ce pays.

Le point sur les enfants soldats

Selon les chiffres de l’Unicef près de 250 000 enfants soldats sont engagés parmi les milices ou armées gouvernementales dans une vingtaine de pays au moins, la plupart africains. Ils sont souvent enrôlés pour pallier le manque d’effectifs des groupes armés. Plus influençables, plus vulnérables face à la misère, ces soldats « bon marché » doivent être considérés en tant que victimes, ce qui n’est pas toujours le cas.

A valeur d’exemple, un article de Courrier International évoque la situation de six enfants mineurs qui risquent la peine de mort au Soudan. Amnesty International rappelle que la majorité des enfants soldats ont entre 10 et 15 ans. S’ils doivent se battre, ils sont aussi parfois utilisés comme espions, esclaves sexuels ou domestiques.

Pour les plus démunis, devenir enfant soldat peut être perçu comme une alternative à leur détresse. Mais la plupart sont enlevés de force, recrutés dans les écoles, au domicile ou sur les terrains de foot. Très vite ils apprennent à se servir d’une arme et à tuer. La violence devient une réalité quotidienne pour ces enfants parfois obligés de tuer leurs propres familles afin de garantir fidélité à leurs mentors.

Il est clair que ce problème concerne le continent africain en priorité. Yoweri Museveni, président de l’Ouganda qui accueille cette année le sommet de l’Union africaine, a annoncé hier son intention de « chasser les terroristes » islamistes hors d’Afrique. L’organisation continentale prévoit de renforcer ses troupes en Somalie pour parvenir, enfin, à repousser les Shebab. Il apparait impossible de prendre en compte la question des enfants soldats, se battant à la fois du côté des islamistes et du côté des forces gouvernementales. L’utilisation de ces mineurs pour le compte du gouvernement de transition somalien devrait d’ailleurs rester impunie.

________________ 8 – JDD

Somalie: Treize membres d’Al-Chabaab tués

Treize miliciens de l’organisation Al-Chabaab, liée à Al-Qaïda, sont morts lundi lors de combats contre les troupes de la région semi-autonome du Puntland, dans le nord de la Somalie. « Al-Chabaab et des terroristes étrangers ont attaqué nos forces dans un secteur situé à 40 km au sud de Bosasso, aujourd’hui.

De violents combats ont eu lieu et nous avons tué treize d’entre eux. Nous en avons aussi capturé plusieurs, dont un commandant », a annoncé le président de la région Abdirahman Mohamed Farole.

________________ 7 – Le Figaro avec AFP

Somalie: au moins 11 morts à Mogadiscio

Au moins onze personnes, majoritairement des combattants, sont mortes aujourd’hui dans des affrontements à Mogadiscio entre insurgés islamistes shebab et forces gouvernementales appuyées par les soldats de l’Union africaine, a-t-on appris de sources officielles.

Les troupes gouvernementales ont attaqué des positions shebab dans les quartiers nord de Bondere et Shibis, théâtres des affrontements de ces dernières semaines.

« Nous avons délogé les ennemis de leurs casernes dans le nord de Mogadiscio aujourd’hui (lundi), nous avons tué quatre de leurs combattants et malheureusement trois de nos soldats ont fait le sacrifice ultime dans ces combats », a déclaré à l’AFP un responsable sécuritaire du gouvernement, Hassan Abdullahi.

Le porte-parole de la force de l’UA en Somalie (Amisom), le major Ba-Hoku Barigye, a confirmé ces combats et fait état de la destruction d’un véhicule blindé de l’Amisom.

« L’un de nos véhicules blindés a brûlé après avoir été pris sous le feu ennemi et le chauffeur a été blessé, mais les forces gouvernementales ont repris le contrôle aux insurgés de l’ancien bâtiment du ministère de l’Intérieur », a rapporté le porte-parole.
Le chef du service des ambulances de Mogadiscio a annoncé à l’AFP la mort de quatre civils dans les affrontements.

« Quatre civils font partie des victimes aujourd’hui et 13 autres blessés ont été admis dans les hôpitaux », a-t-il déclaré. Plusieurs témoins interrogés par l’AFP ont confirmé l’intensité des combats autour de l’ancien bâtiment du ministère qui avait été conquis par les shebab fin juin.

Les shebab, qui ont fait voeu d’allégeance à Al-Qaïda, ont juré la perte du très fragile gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed.

Ce dernier ne doit sa survie qu’à l’appui militaire des 6.000 soldats ougandais et burundais de l’Amisom, qui défendent notamment le port, l’aéroport et la présidence.

Les chefs d’Etats de l’Union africaine, réunis depuis dimanche en sommet à Kampala, doivent entériner mardi l’envoi de 2.000 troupes supplémentaires, qui devraient être fournies par l’Ouganda, frappé le 11 juillet par un double attentat (76 morts) à Kampala revendiqué par les shebab.

________________ 6 – RFI

Boubacar Diarra, représentant spécial pour la Somalie du président de la Commission africaine, Jean Ping

Par Christophe Boisbouvier

« Cette fermeté traduit la volonté de l’ensemble des chefs d’Etats africains et particulièrement ceux de l’IGAD en Afrique de l’Est, de prendre en charge cette donnée forte de la situation en Somalie qu’est, l’intrusion du terrorisme international dans cette crise ».

«Les Shebabs de Somalie, ceux ne sont pas des Africains. Qu’ils retournent en Asie ou au Moyen-Orient. Boutons-les hors d’Afrique ! », a lancé ce dimanche le président ougandais Yoweri Museveni sous les applaudissements des centaines de délégués réunis au 15ème sommet de l’Union Africaine.

Alors qui sont ces fameux Shebabs ? L’éclairage de l’ancien ministre malien de la Justice Boubacar Diarra, représentant spécial pour la Somalie du président de la Commission africaine, Jean Ping.

________________ 5 – RFI

Au sommet de l’UA, Museveni appelle à chasser les terroristes hors d’Afrique

Lors de son discours d’ouverture au Sommet de l’Union africaine, à Kampala ce 25 juillet 2010, le président ougandais Yoweri Museveni a appelé à la mobilisation des pays africains pour «chasser les terroristes» du continent.

Le XVe Sommet de l’Union africaine s’est ouvert sous le signe du terrorisme avec un appel du président ougandais Museveni à chasser d’Afrique les terroristes. Son appel a été précédé par deux minutes de silence à la mémoire des victimes de l’attentat du 11 juillet 2010 à Kampala. Cette sanglante attaque terroriste, qui avait fait 76 morts, avait aussitôt été revendiquée par les shebabs somaliens liés à al-Qaïda.

Le président ougandais n’a pas mâché ses mots. Ce qui est nouveau, c’est qu’il impute la responsabilité des attentats à des islamistes étrangers au contient africain. Si Yoweri Museveni affirme : « Qu’ils repartent au Moyen-Orient ou en Asie », c’est que les premiers éléments de l’enquête privilégient la piste étrangère.

C’est un Yoweri Museveni particulièrement déterminé qui s’est adressé à ses pairs. Il a profité de son discours pour rappeler aux shebabs somaliens qu’il avait une longue expérience du combat, qu’il avait été un guérillero. Bref, à bon entendeur salut…

Tous les intervenants de la matinée ont bien entendu condamné le terrorisme. Au premier rang desquels le président en exercice de l’Union africaine, le Malawite Bingou Wa Mutarika. Mais aussi l’envoyé spécial du président Barack Obama, le procureur général des Etats-Unis, Eric Holder Junior qui a annoncé que son gouvernement avait envoyé à Kampala une équipe d’experts du FBI.

La Somalie au centre de toutes les préoccupations

Le ministre américain de la Justice a bien entendu dénoncé les shebabs, « un groupe terroriste lié à al-Qaïda » a-t-il affirmé. Eric Holder s’est par ailleurs engagé à poursuivre le soutien du gouvernement américain à la force africaine déployée à Mogadiscio, l’Amisom, qu’il a qualifié « d’héroïque ».

Pendant quarante-huit heures on va beaucoup parler de Somalie, ici, à Kampala. Le principe de renforts pour l’Amisom est acquis. Un bataillon de l’armée guinéenne devrait sous peu quitter Conakry pour Mogadiscio alors que plus de mille soldats provenant des pays membres de l’IGAD, les pays de la Corne de l’Afrique, sont également attendus.

Une fois que tous ces renforts seront sur le terrain, il y aura environ 8 000 mille casques blancs de l’Union africaine dans la capitale somalienne. Et selon des sources diplomatiques, le Nigeria, pourrait également participer à cette opération.

Durant ce sommet les participants travailleront sur la modification du mandat de la force africaine en Somalie. Les Ougandais estiment que ce mandat est trop restrictif. Ils veulent un mandat d’imposition de la paix. Imposer la paix cela veut dire passer à l’offensive contre les shebabs.

________________ 4 – Le Parisien avec AFP

Sommet de l’Union Africaine : l’Ouganda appelle à « chasser les terroristes hors d’Afrique »

Le président ougandais Yoweri Museveni a appelé dimanche à Kampala l’Union africaine à « chasser d’Afrique » les « terroristes » islamistes, à l’ouverture d’un sommet de l’organisation continentale qui doit décider l’envoi de troupes supplémentaires en Somalie pour y renforcer la force de paix présente dans le pays, l’Amisom.

Le sommet de l’UA s’est ouvert par deux minutes de silence en hommage aux 76 personnes tuées le 11 juillet dans la capitale ougandaise dans un double attentat revendiqué par les insurgés islamistes somaliens shebab.

« Ces terroristes peuvent et doivent être vaincus », a déclaré M. Museveni qui s’exprimait immédiatement après ce moment de recueillement.

« Agissons de concert pour les chasser d’Afrique », a poursuivi le chef d’Etat ougandais. Qu’ils repartent en Asie et au Moyen-Orient, d’où certains viennent d’après ce que je comprends », a déclaré M. Museveni, faisant ainsi porter plus spécifiquement la responsabilité du double attentat sur les jihadistes étrangers qui ont renforcé ces derniers mois les rangs des insurgés shebab en Somalie.

M. Museveni a également annoncé un nombre non précisé d' »arrestations » de responsables présumés de ce double attentat, affirmant que « leur interrogatoire fournissait de très bonnes informations ».

La police ougandaise avait annoncé à la suite de ces attentats l’arrestation d’une vingtaine de suspects, dont un certain nombre a ensuite été relâché.

La trentaine de chefs d’Etat africains présents jusque mardi à Kampala — sur un total de 53 Etats membres — doivent décider de renforcer les troupes de l’Union africaine en Somalie pour combattre les insurgés islamistes shebab.

Le sommet devrait entériner l’envoi d’un renfort de 2.000 soldats pour la force de l’UA en Somalie (Amisom) actuellement composée d’un peu plus de 6.000 hommes, et se prononcer pour un mandat plus offensif pour ces troupes, avait indiqué vendredi le président de la Commission de l’UA, Jean Ping.

Le président soudanais Omar el-Béchir, visé par un nouveau mandat de la Cour pénale internationale pour « génocide » au Darfour, n’a de son côté pas fait le déplacement à Kampala, a indiqué à l’AFP un responsable de l’UA.

________________ 3 – Le Monde

Le sommet de l’UA dominé par le conflit en Somalie

Le sommet de l’Union africaine (UA) s’est ouvert dimanche à Kampala par deux minutes de silence en hommage aux 76 victimes d’un double attentat revendiqué par les islamistes somaliens dans la capitale ougandaise le 11 juillet.

« L’Union Africaine se tient à vos côtés », a déclaré dès l’ouverture du sommet le président de l’UA et chef d’Etat du Malawi Bingu wa Mutharika. Le président ougandais Yoweri Museveni a, lui, appelé l’UA à « agir de concert pour chasser d’Afrique les terroristes » islamistes étrangers, affirmant qu’ils « peuvent et doivent être vaincus ».

L’UA consacre officiellement ce sommet de trois jours à « la santé maternelle et infantile et au développement en Afrique », mais ce thème sera éclipsé par l’actualité immédiate. Outre la Somalie, les chefs d’Etat africains discusteront de la situation au Soudan, à l’approche du référendum de janvier au cours duquel le sud du pays décidera ou non de devenir indépendant. Ils devront également se prononcer sur le renfort de 2 000 soldats pour la force de l’UA en Somalie (Amisom) assorti d’un mandat plus offensif pour combattre les insurgés islamistes chabab.

________________ 2 – Le Parisien avec AFP

L’Union Africaine en sommet à Kampala pour renforcer ses troupes en Somalie

Les chefs d’Etat membres de l’Union africaine se retrouvent à partir de dimanche à Kampala pour un sommet destiné à renforcer leurs troupes en Somalie, avec mandat de combattre les insurgés islamistes shebab.

Plus d’une trentaine de présidents — sur 53 pays membres — vont participer jusque mardi au sommet, convoqué dans la capitale ougandaise frappée deux semaines plus tôt, le 11 juillet, par un double attentat revendiqué par les shebab (76 morts).

Les chefs d’Etat africains doivent décider de renforcer leur force de paix en Somalie (Amisom), en réaction à ces attentats qui visaient l’Ouganda, à ce jour principal contributeur de cette force d’un peu plus de 6.000 soldats. L’Ouganda apporte 3.500 soldats et le Burundi 2.500 hommes.

« Nous allons très rapidement monter à plus de 8.000, qui est l’effectif maximum (initialement prévu, ndlr), et je crois que la tendance ira à monter peut-être au delà de 10.000 (soldats) », a assuré vendredi Jean Ping, le président de la Commission de l’UA, en présentant à la presse les enjeux du sommet.

Les six pays est-africains membres de l’Igad (l’Autorité intergouvernementale pour le développement) ont déjà promis d’envoyer 2.000 soldats supplémentaires, qui devraient pour la quasi totalité être ougandais. La Guinée a promis de fournir un bataillon (environ 800 hommes), selon M. Ping. Enfin l’Afrique du Sud, le Mozambique et l’Angola ont également été sollicités, indique-t-on à l’UA.

L’UA devrait également se prononcer pour donner à sa force un mandat plus offensif afin de combattre plus directement les shebab. Les soldats africains ne peuvent aujourd’hui ouvrir le feu que pour se protéger, ou pour défendre les institutions du très fragile gouvernement transitoire du président Cheikh Sharif Ahmed.

L’UA consacre officiellement ce sommet à « la santé maternelle et infantile et au développement en Afrique », mais ce thème sera éclipsé par l’actualité immédiate.

Outre la Somalie, le sommet discutera de la situation au Soudan, à l’approche du référendum de janvier prochain au cours duquel le sud du pays décidera ou non de devenir indépendant.

Le président soudanais, Omar el-Béchir, visé par un nouveau mandat de la Cour pénale internationale pour « génocide » au Darfour, ne devrait pas se rendre à Kampala, selon les diplomates, en dépit du soutien de ses pairs africains.

________________ 1 – Romandie News (Ch) avec ATS

Renforcer les troupes africaines en Somalie

Les chefs d’Etat membres de l’Union africaine se retrouvent à partir de dimanche à Kampala. Leur sommet, jusqu’à mardi, est destiné à renforcer leurs troupes en Somalie, avec mandat de combattre les insurgés islamistes shebab.

Plus d’une trentaine de présidents – sur 53 pays membres – vont participer jusque mardi au sommet, convoqué dans la capitale ougandaise frappée deux semaines plus tôt, le 11 juillet, par un double attentat revendiqué par les shebab (76 morts).

Les chefs d’Etat africains doivent décider de renforcer leur force de paix en Somalie (Amisom), en réaction à ces attentats qui visaient l’Ouganda, à ce jour principal contributeur de cette force d’un peu plus de 6000 soldats. L’Ouganda apporte 3500 soldats et le Burundi 2500 hommes.

« Nous allons très rapidement monter à plus de 8000, qui est l’effectif maximum (initialement prévu), et je crois que la tendance ira à monter peut-être au delà de 10.000 (soldats) », a assuré vendredi Jean Ping, le président de la Commission de l’UA.

Les six pays est-africains membres de l’IGAD (l’Autorité intergouvernementale pour le développement) ont déjà promis d’envoyer 2000 soldats supplémentaires. La Guinée a promis de fournir un bataillon (environ 800 hommes), selon M. Ping. Enfin l’Afrique du Sud, le Mozambique et l’Angola ont également été sollicités.

Un mandat plus offensif

L’UA devrait également se prononcer pour donner à sa force un mandat plus offensif afin de combattre plus directement les shebab. Les soldats africains ne peuvent aujourd’hui ouvrir le feu que pour se protéger, ou pour défendre les institutions du très fragile gouvernement transitoire du président Cheikh Sharif Ahmed.

Outre la Somalie, le sommet discutera de la situation au Soudan, à l’approche du référendum de janvier prochain au cours duquel le sud du pays décidera ou non de devenir indépendant.

Le président soudanais, Omar el-Béchir, visé par un nouveau mandat de la Cour pénale internationale pour « génocide » au Darfour, ne devrait pas se rendre à Kampala.